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Les Affranchies

humeurs

Tout le monde le sait

24 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Florine Biehlmann

Certain.e.s se plaisent à croire que les cheveux courts seraient une sorte de renoncement, un "jet de l'éponge" sur le ring de la séduction, un façon explicite d'annoncer la couleur... D'autres s'imaginent qu'il ne s'agit que de sens pratique, de commodité d'entretien, de "refoulement" au second plan de cet élément de personnalité...

Soyons honnête, des exemples existent, qui viennent corroborer ces allégations. La révoltée de la Vie avec sa boule à zéro "de dépit", la ménagère de plus de cinquante ans, mère et parfois grand mère qui ne songe plus à séduire, même pas elle même et toutes celles pour qui le coiffeur est une corvée... c'est vrai.

Pourtant la plus grande majorité sait qu'au contraire, avoir les cheveux courts requiert un entretien constant, qu'ils sont un élément de séduction et d'expression de la personnalité de très haut niveau, qu'ils dénotent un caractère sophistiqué, une recherche de l'estime personnelle qui sont des facteurs d'épanouissement et que le qualificatif "pratique" ne se conjugue pas avec celui de "commode".

Et puis toute généralité est injuste, parce qu'il y a des "révoltées de la vie" qui attachent beaucoup de soins à leur boule à zéro et des ménagères qui sont ravies de pouvoir "enfin" s'occuper d'elles et couper leurs cheveux comme ça leur plait. L'essentiel est d'avoir du style, mais ça... tout le monde le sait.

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L'homme est une femme comme les autres...

21 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Alyssia Evans

Photo: Alyssia Evans

... ou l'inverse, je ne sais plus... Des fois je me dis qu'on se fourvoie depuis le début, que finalement le standard ce serait plutôt la femme et que les petits garçons sont contraints dès l'enfance à devenir des êtres "virils", coûte que coûte, pour maintenir un statut artificiel, une construction mentale établie depuis des siècles, une sorte de grand bluff pour faire croire qu'ils sont les maîtres du jeu. Dingue!

Du coup, comme tout le monde n'est pas au courant, certaines se battent comme des folles pour tenter de rétablir la vérité, y parviennent parfois, mais comme le bobard est tellement énorme, la majorité, hommes et femmes, fait obstacle à leur entreprise de démystification et ainsi va la vie. Dingue j'vous dis!

Peut être alors que mon enthousiasme pour les femmes aux cheveux courts est aussi une façon de les considérer dans leur juste rôle, comme des partenaires, fifty-fifty, égales, d'homme à homme, enfin je veux dire d'humain à humain... L'autre soir, j'ai entendu Christiane Taubira parler à la télévision. Elle évoquait Benoite Groult et on ne peut guère, à ce niveau là, contester l'engagement de ces deux femmes pour l'égalité entre homme et femme. Et l'entendre dire que le féminisme ne peut pas être autre chose que de l'humanisme, qu'il ne peut pas être une lutte "contre" mais un combat "avec", une affaire de conviction, de détermination, mais jamais de rejet ou d'exclusion... Tout cela m'a fait chaud au coeur.

Donc, l'essentiel ne serait pas pour certains hommes de laisser " leur part de féminité" s'exprimer librement, quoi que ce serait déjà pas mal, mais plutôt pour les humains de tendre vers une convergence, cet équilibre qu'il convient d'établir en chacun de nous et de réaliser ça à une échelle beaucoup, beaucoup plus grande... entre homme et femme.

Mouais, bon, je vais prendre un café moi... 

 

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Trancher dans le vif

18 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Trancher dans le vif

D'abord... d'abord il y a une sorte d'exaltation. Une excitation étrange, le sentiment de se prêter à un acte totalement insensé, de transgresser une règle secrète et de conquérir une liberté. Une folie oui! Mais c'est tellement bon. Et puis, cette idée, ça fait des semaines qu'elle tournait dans sa tête, jusqu'à cet instant ou elle se retrouve dans le studio du photographe. L'agence a décidé pour elle, ou plutôt les avis ont convergé. On l'encourage. Le coiffeur pro a prêté ses ciseaux. L'objectif est prêt, elle empoigne une mèche sur son épaule et doucement, pendant que le flash crépite, elle sent les lames trancher la matière, crisser sur le cheveux et claquer d'un coup sec. Elle a le cœur qui bat, une sorte de trac qui la fait rire. Elle abandonne la  mèche qu'elle vient de couper, sans un regard, glisse ses doigts à travers les cheveux et empoigne à nouveau ceux qui vont être coupés.

Trancher dans le vif

Un instant, le professionnel reprend la main, rapidement taille les mèches inégales, raccourci encore la chevelure en un carré présentable. Le photos reprennent. Elle a saisi de nouveau la paire de ciseaux, mais cette fois elle les tient tout près de son visage. Elle tire un peu sur les cheveux, comme pour éviter d'être trop près du crâne. Elle sent l'inéluctable, il ne faut plus reculer. Son rire nerveux a disparu, elle se concentre. Coupe, coupe encore. Ce n'est pas désagréable cette amputation sans douleur, presque excitant. 

Cette fois la tête se dessine dans sa rondeur. Le coiffeur est là, reprend les ciseaux, taille encore un peu, ici et là... Puis s'approche avec une tondeuse qui hurle un peu. Le bruit envahi le studio. Cette fois les visages restent graves...

 

 

Trancher dans le vif

Avec adresse le coiffeur a glissé les lames vibrantes sur le crâne, moissonnant les cheveux déjà presque courts. Il est passé puis repassé au même endroit. Les cheveux libérés du poids de leur longueur se redressent comme autant de chaumes d'un champ de blé. Les photos reprennent, cette fois c'est elle qui tient la tondeuse, intimidée. Elle est un peu maladroite. Les crissements des ciseaux sur les mèches soyeuses, un peu intimes, un peu sensuels, sont remplacés par le ronronnement de l'engin qui hache la chevelure, frôlant le crâne, s'appuyant sur la peau. Et au fur et à mesure que les cheveux éparpillés s'accumulent sur les épaules et la chemise, l'émotion grandit.

Trancher dans le vif

Le trouble s'intensifie lorsque la main libre passe délicatement sur les cheveux tondus, caresse l'arrondi du sommet, la nuque. Il y le vide. Doux, soyeux, presqu'aussi agréable que le pelage d'un animal, mais cette nudité soudain l'affole et la bouleverse. 

Elle est heureuse, mais émue presqu'aux larmes. Le coiffeur termine, repasse encore et encore pour que plus rien ne dépasse. Voilà! C'est fait, ses cheveux blonds sont tondus, rasés et ils apparaissent plus sombres. Tout autour d'elle gisent des mèches plus ou moins longues, vestiges de son autre elle même, souvenir de celle qu'elle était auparavant, jolie, blonde, attendue. La voici nouvelle, hors du cadre. Les photos reprennent, les flashes font briller les larmes qui ont coulées sur ses joues, mais cet émoi s'estompe, remplacé par un sentiment étrange, de liberté, de fierté. Oui de fierté.

Modèle: Irka Chiganaeva - Tush Magazine

 

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Juste cause

17 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Juste cause

On a toujours besoin de bonnes raisons pour bouleverser notre  confort, nos idées toutes faites et nos préjugés. J'aurais pu, par exemple, continuer de penser que mon panthéon personnel ne pouvait être accessible qu'à des héroïnes du temps jadis, des femmes exceptionnelles de bravoure, de courage et d'engagement. 

Et voilà qu'une gamine de 18ans frappe à la porte de ma conscience, des larmes de rage sur les joues, les poings serrés à s'en faire péter les phalanges. Pourtant sa "cause" ne devrait pas me toucher plus que ça. Ce problème là est bien américain, avec leur foutu amendement de la Constitution, qui, comme un livre saint, est interprétée par chacun à la sauce qui lui convient. Ce problème n'existe pas en France. J'ai pas dit qu'on était à l'abri, mais c'est bien plus compliqué pour quelqu'un qui ne serait ni gangster, ni terroriste, d'avoir une arme automatique à la maison. Et puis les armes ont longtemps été mes outils de travail...

Mais voilà, trop c'est trop!  

Photo: Jonhatan Ernst

Photo: Jonhatan Ernst

Elle est sans doute de ces héroïnes que leur combat transcendent, mais certainement aussi de ces femmes qui, qu'importe leur âge, sont capables de se lever en brandissant un étendard, de parler devant les foules, intelligemment et d'emporter derrière elles une nation entière. Voilà pourquoi Emma Gonzalez trouve sa place dans mon panthéon.

Comme par hasard, ses cheveux tondus en font une icône, un personnage, parce qu'on la remarque déjà à cela. Avant le drame de Parkland elle était déjà une figure  et lorsqu'elle a coupé ses cheveux, elle avait expliqué ça de la manière la plus évidente qui soit:

“I decided to cut my hair because it was a pain in the neck, if you’ll forgive the pun. It was really hot all the time; it was very cumbersome and very heavy, leading to a lot of headaches. It was expensive to keep it up, and as prom time came around, I figured it would be cheaper to not have to worry about doing my hair. The more my parents said no, the more I wanted it. Actually, I even made a powerpoint in order to convince them that I should do it. I figured I would look really good with it, and I do. So, it all worked out fine.”

Ce qui pourrait se traduire ainsi: 

J’ai décidé de couper mes cheveux parce qu’ils étaient vraiment pénibles (...) J’avais chaud tout le temps, ils étaient très encombrants et très lourds, à tel point que ça me provoquait des maux de tête. Leur entretien me revenait cher et comme le bal de promotion n’allait pas tarder à arriver je me suis dis que je dépenserai moins d’argent si je n’avais pas à me soucier de ma coiffure. Plus mes parents me disaient non, plus j’avais envie de les raser. Finalement j'ai même fini par leur faire un Powerpoint pour les convaincre que je devrais faire. Je me disais que je pourrais bien avoir belle allure avec ça. Alors tout a été impeccable" 

Des convictions, un sens pratique désarmant, un trop plein d'humanisme, du courage ( aujourd'hui sa voix résonne trop fort dans le pays de Onc'Sam pour ne pas inquiéter le très puissant, très très puissant lobby des armes à feu... ) voilà ce qui fait toujours mon admiration. Amen

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Le pire et le meilleur

14 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Justin Dillaha

Photo: Justin Dillaha

Lassées des salons mixtes ou féminins où les tarifs femmes sont toujours 10 ou 15€ plus chers que les tarifs hommes, énervées par les coiffeuses qui cherchent toujours à "féminiser" une coupe de cheveux qu'elles veulent résolument sans genre, toutes celles qui n'ont pas d'affinité particulière avec leur coiffeur, ou que leurs déplacements amènent fréquemment de villes en villes, sont toujours à la recherche DU coiffeur qui pour un prix raisonnable saura tailler leurs cheveux aussi courts qu'elles le souhaitent et sans état d'âme.

C'est ainsi que certaines en viennent à lorgner du côté des salons pour hommes, estimant que leur coupe de cheveux, toujours très courte, mérite un entretien mensuel à un prix raisonnable. Et là, bien sûr, les choses ne sont pas si simples. Premier obstacle, et pas le moindre, bon nombre de ces salons pour hommes, surfant sur la tendance "old school" des salons de barbiers, se réservent une clientèle exclusivement masculine pour conserver une image 100% testostérone. Si malgré cela notre femme aux cheveux courts parvient à se faire accepter dans cette antre masculine, il faut bien avouer que c'est hautement intimidant si on a le caractère un peu timide. 

Parfois, il arrive qu'en désespoir de cause, notre femme aux cheveux courts envisage l'idée d'une coupe, pour pas cher, dans ce salon maghrébin du quartier. 10€ la coupe, forcément, c'est un argument de poids. A condition d'être une inconditionnelle du skinfade, aimer la nuque et le tour d'oreille bien "blanchis" et de renoncer à une quelconque sophistication. Le "rebeu" est expert en fade ( qu'il a souvent appris sur le tas )... mais ne sait faire que ça. Alors oui, c'est pas cher, mais il faut vaincre sa timidité, ( parce que là aussi, le regard des autres clients peut être "pesant" ) et ne pas espérer de fantaisie.

Alors sincèrement, j'ai envie de dire que la vie des femmes aux cheveux courts serait bien plus simple si les coiffeurs considéraient la longueur de la coupe plutôt que le genre de leurs client.e.s.

Force et courage

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Je t'ai aimée vois-tu...

12 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Bettina Rheims

Photo: Bettina Rheims

J'ai aimé ta jeunesse comme on aime les portraits de Bettina Rheims, leur ambiguïté et leur tendresse lumineuse. J'ai aimé écouter ton cœur qui parlait de maux que j'ignorais et aussi ceux que l'âge m'avait déjà fait traverser. J'ai aimé ton enthousiasme à partir en croisade pour changer le monde, comme si personne n'avait osé le faire avant toi. J'ai aimé être curieux de toi et tracer le portrait de tes cheveux courts que souvent tu portais comme un étendard, revendiquant tes différences avec fierté. J'ai aimé cette fierté...

Et puis... bientôt tu m'as montré un autre visage et je t'ai entendu parler un autre langage. Je te connaissais réclamant justice et tolérance, revendiquant l'égalité et le respect et je découvrais que tu étais incapable d'user toi même de ces principes. Pire encore, je t'ai vue hurler avec les loups, énoncer un discours formaté, dénoncer ceux qui étaient à mon image pour enfin me dénoncer moi aussi, révélant finalement ce que sans doute tu avais toujours pensé de moi en le camouflant sous une aimable tolérance d'apparat. Une fois encore j'avais tendu la main et on l'avait mordue.

Il faut donc revenir à moins de naïveté, admettre que rien ne changera, en tout cas pas grâce à toi... 

C'est ainsi

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Schizophrénie

11 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Schizophrénie

Les amateurs des programmes d'Arte reconnaitront dans ces images la série "Transferts" que la chaine a diffusé en novembre dernier. Brune Renault y incarne un lieutenant de police dans une brigade bien spéciale et pour ce rôle, elle a eu droit à une coupe originale. Un détail qui n'a rien d'anodin comme elle le révèle elle même:

"... On est arrivé à Bruxelles deux semaines avant le début du tournage pour les essais costumes et les essais coiffures, avec notamment cette fameuse coiffure si particulière que j’ai dans la série, en particulier durant les scènes « d’action ». On aime jouer dans les épisodes avec ce contraste entre scène de flics / scène d’émotion où l’on accentue plus ma féminité (sans trop en faire) … on lâche les cheveux (rires). Et je suis vraiment contente qu’on ait pensé à cette coupe car sérieusement, quand je l’ai vu, ça a posé immédiatement une distance avec qui je suis et ça a marqué une vraie identité au personnage."

SchizophrénieSchizophrénie

Intéressant cette réflexion sur la dichotomie presque obligatoire du personnage, cheveux longs pour l'émotion et nuque rasée pour l'action. Comme s'il fallait absolument un côté "séduction" et que cette séduction passe irrémédiablement par une chevelure longue, abondante et attractive. Et en même temps c'est aussi reconnaître qu'un rôle de femme d'action est plus crédible avec une coupe de cheveux adaptée...

Du coup, ménageant l'un et l'autre on va couper la poire en deux, faisant du personnage de Béatrice Lourmel un dieu Janus aux deux visages ou comme dans le théâtre antique les comédiens s'affublent de masques grotesques pour montrer aux spectateurs les plus éloignés de la scène, l'humeur qui les habite. 

Ainsi comme le dit Brune Renault, la coupe est presque idéale, chignon haut, tour d'oreilles et nuque rasés pour la flic et bouclettes en cascade pour le sentiment. Un vrai compromis

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Celles qui n'ont pas froid aux yeux

8 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: Marie C.

Photo: Marie C.

Est-ce qu'on imagine que la vie est plus facile pour celles qui n'ont pas froid aux yeux?

Sous prétexte peut être que tout le monde la voit, la regarde, qu'elle ne passe jamais inaperçue, on la gratifie de dédain et de mépris à l'égard du "tout venant". Parce qu'elle ose son style, envers et contre beaucoup, on pense sans trop d'effort que son attitude n'est que défi et provocation. Et en secret on l'envie... Pensant qu'il ne s'agit que du courage que l'on a pas.

Pourtant, à l'intérieur de cette tête aux cheveux soigneusement rasés, proprement stylés, ce jouent des duels sanglants bien souvent, des empoignades violentes où elle s'épuise à séparer les protagonistes. 

" Dans le coin bleu, mesdames et messieurs, avec son allure de GI's, "tough guy", le dur de dur, le bagarreur sans peur et dans le coin rose, "cœur tendre", la demoiselle de bonne famille, l'idole des copines, celle que tous voudraient avoir comme amie. Tous deux des centaines de combats, autant de victoires que de défaites, et beaucoup de matches nuls, aux points, jamais de k.o! "

Son audace n'est pas tellement de préférer les Doc's Martens aux escarpins, ces choses là, ça va ça vient, comme les cheveux, ça repousse. En ce moment il lui faut au contraire cette armure presque virile pour protéger son cœur bien plus fragile que ce que l'on croit. Alors oui, son âme de garçon prend le dessus, elle se plait, tempes et nuque rasées, mais ne renonce à rien. Certains garçons sont trop tendres, trop fragiles, certaines filles sont plus dures, plus solides, mais au bout du compte, quand on touche le cœur, la douleur est la même. 

Alors oui, elle n'a pas froid aux yeux, elle chemine loin des traces du troupeau, mais n'allez pas croire que c'est facile et qu'il ne faut pas de courage pour ça. 

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Mais qui c'est cette fille?

6 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Humeurs

Photo: Josemi The Barber

Photo: Josemi The Barber

De loin on reconnait sa fausse blondeur qui parfois se laisse envahir par les racines plus sombres de sa couleur naturelle. Elle descend la rue en roulant un peu des épaules, mais tu ne peux pas la confondre, quoi qu'elle fasse il y a toujours ce petit quelque chose qui trahi son genre, un soupçon de rondeur, une souplesse étrange.

Les mauvais esprits lui feront croire qu'ils voient un garçon, à cause de sa coupe de cheveux. C'est vrai, quelle idée elle a aussi? Rien... elle aime ça, voilà tout. Et puis on peut bien la prendre pour qui on veut, elle s'en moque. Elle est tellement bien dans sa peau de fille qui ne ressemble pas aux filles. Pas de robe, de chichis et de ruban, ça non! C'est sa façon à elle d'avancer à travers ce monde d'hommes et ça lui va. Elle n'a pas besoin d'être désirée pour survivre, pas besoin de séduire pour exister.

La blondeur c'est un peu une excentricité, une envie de briller. Des fois elle est toute blonde, comme une fille du Nord, comme une viking, ça excite son âme de guerrière, pas bagarreuse, mais sans peur. Mais elle adore tellement les couper très court que le fauve ne résiste pas et des contours, rasés jusqu'à la peau, la teinte se fond en une ombre estompée jusqu'à la blondeur qui persiste. Ainsi de jours en jour, semaine après semaine, comme une pierre d'opale, les tons clairs se dégradent, les nuances se mêlent...

Elle est la fille blonde malgré tout, celle qu'on reconnait à sa fausse blondeur et sa nuque rasée, qui ne veut pas être quelqu'un autre que celle qu'elle est, juste à sa manière.

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Soyons honnête, ça ne va pas à tout le monde

4 Avril 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Terra Jo Wallace

Photo: Terra Jo Wallace

Il serait prudent, avant de se lancer, par choix, dans cette expérience éminemment socio-anthropologique, de s'assurer que l'on ne va pas souffrir, durant des semaines, voir des mois, d'une image difficile à supporter, du matin au soir. Une tête maigrichonne affublée de lunettes devenues démesurées ruinerait sans aucun doute une partie du bénéfice. De même qu'une autre, cette fois trop grosse et trop ronde pourrait bien avoir le même effet. L'arrière du crâne qui serait trop "plat" serait aussi, selon les spécialistes, tout à fait rédhibitoire.

Evidemment, tout le monde n'est pas à ce point préoccupé par son image et certaines, investies de sacerdoces, piétineront volontiers ces arguments purement esthétiques. Il n'en demeure pas moins vrai, que la chevelure a été, est encore et sera certainement longtemps un marqueur, non pas seulement de la personnalité, mais de la séduction et du rapport aux autres.

Outre le fait de se dévoiler et de se découvrir, sans aucun artifice, dans sa vraie nature physique, tondre ses cheveux révèle souvent une féminité insoupçonnée, éloigne une bonne partie de la population à l'esprit rustique et aux mœurs basiques et ouvre à des choses bien plus essentielles et universelles. Nul besoin d'être nonne bouddhiste ( les catholiques ont depuis longtemps abandonné le principe ), mystique ou fémini.... oups! Là non... Enfin pas besoin d'avoir une raison supérieure pour abandonner sa chevelure à la tondeuse, mais encore faut-il pouvoir s'aimer, ce qui finalement est et sera toujours le pré-requis à une vie épanouie et rayonnante.

Un.e phrénologue ne vous sera d'aucun secours, ni coiffeur, ni personne d'ailleurs, parce qu'après tout, ce n'est pas parce que ça ne va pas à tout le monde, qu'il faut se priver de réaliser ses envies.

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