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Les Affranchies

humeurs

L'homme idéal est une femme

28 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Beli Klein

Beli Klein

Oui je sais, ça fait un peu titre du dernier bouquin d'un psycho-sociologo-intello-bobo, mais si je dis ça c'est parce qu'en suivant mon amie Beli depuis que je la connais, j'ai bien envie de dire que, comme beaucoup d'autres, elle est l'exemple parfait de la jeune femme actuelle, parce qu'elle mène sa vie absolument comme ferait n'importe quel... homme.

Bon mais attention! Je ne dis pas que pour avoir une vie idéale il faut être un homme. Tout le monde a compris, ne me faites pas dire ce que je ne pense pas.

L'idéal masculin, ça serait d'être jeune, beau et intelligent, indépendant financièrement, exerçant un métier qui passionne, sportif et bon vivant, charismatique, plein d'énergie et ne dégageant que des ondes positives... Eh bien cet idéal là est complètement incarné par Beli.

Graphiste, designer et photographe, elle se déplace en moto de grosse cylindrée, part faire des shooting dans des iles paradisiaques et à peine de retour, avant de retrouver ses ami(e)s dans un club branché, n'a qu'une hâte, c'est de retrouver sa coiffeuse pour un coup de tondeuse rafraîchissant et stylé.

Enfin bref! J'aime cette trajectoire, cet élan, cette force qui anime les femmes comme Beli, fières, audacieuses et parfaitement authentiques.

Amen.

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T'en veux du blues?

26 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

T'en veux du blues?

"Aller, chiale pas! Les gonzesses tu sais, ça n'en vaut pas la peine..."

Bien sûr, ça ne vaut pas la peine... Et d'ailleurs qu'est ce qui vaut la peine? Il avait beau chercher dans sa tête embrumée d'alcool, là comme ça, tout de suite, dans ce rade obscur, rien ne lui venait à l'esprit. Sauf son image. Son regard mangé par la frange blonde, sa bouche aux lèvres retroussées et pulpeuses qui lui faisait une moue de gamine, son allure de "petit mec" quand elle roulait un peu des épaules en fusillant du regard le premier pèlerin qui croyait la séduire en souriant bêtement...

Non c'est vrai... Elle n'en vaut pas la peine... Mais chaque fois qu'il se dit ça, il a les yeux qui s'emplissent de larmes et les poings qui se serrent jusqu'à blanchir les phalanges.

La fille du bar, sans rien demander, a rempli son verre à nouveau, en se disant sans doute qu'elle ne pouvait rien faire de mieux pour lui, détournant son regard pour ne pas le voir pleurer. C'est moche un homme qui pleure. Elle, ça lui file le cafard. Alors elle fait comme si de rien...

Dans cette gorgée qui lui brûle le gosier, il trouve la force de la maudire, de l'envoyer au Diable, de croire qu'elle n'en vaut pas la peine... puis il se noie dans son regard aux prunelles noires, qui l'avait fusillé lui aussi la première fois et s'était adouci, devenant rieur et tendre. C'est bien trop dur de la haïr. Il va rentrer, assommé par l'alcool, il dormira dans une nuit vide de tout...

Ça ira mieux demain...

Photo: Corbis - Elsa Kikoïne

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Pit stop

20 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Pit stop

C'est bien connu, quand on aime, on ne compte pas. Peu importe le temps, peu importe la distance et quoi qu'il en coûte... on revient toujours au bercail, ce foyer chaleureux où l'on reconstitue ses forces, à l'abri, parmi les âmes bienveillantes...

Ces choses là ne s'expliquent pas voyez vous, c'est comme un appel naturel qui vous pousse à retrouver le chemin, régulièrement. Et quand Maëva revient ici, dans ma grande ville du Sud, c'est aussi pour confier sa tête, mais aussi son moral, son estime d'elle même, sa vaillance et son courage à Régine la coiffeuse des femmes aux cheveux courts

Il a fallu, durant des semaines, des mois, endurer l'inexorable croissance de ces cheveux qui a effacé, petit à petit la dernière coupe, atténuant les effets de cette potion magique qui vous regonfle le moral et vous donne le super pouvoir d'être irrésistible...

Pit stopPit stopPit stop
Pit stop

Pour cela il faut s'envelopper dans cette chrysalide, s'abandonner aux doigts experts tout en se réjouissant de cette tondeuse qui passe et repasse sur la nuque que déjà elle sent plus fraiche...

Et c'est comme une guérison miraculeuse! La mine grise a disparue pour laisser un sourire rayonnant envahir le visage de l'androgyne qui, sans s'être jamais vraiment perdue, avait presque oublié le pouvoir d'une belle coupe de cheveux.

Pit stop

Photo: Jeaneg© et la complicité de krissmaeva et Régine

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Dure de dure

18 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Dure de dure

J'ai côtoyé bien assez de violences dans mon passé pour ne pas en raffoler aujourd'hui, mais ce qui m'intéresse dans la vie de Rose, c'est bien sûr cet engagement, à l'extrême.

Pour celleux qui ne sauraient pas de quoi je parle, l'Ultimate Fighting Championship est un sport de combat où tout ou presque est permis, un mélange de boxe et de lutte très violent qui se déroule dans une cage, ce qui bien sûr affole encore plus les "braves gens".

Avec son 1m65 et ses 55kg, cette jeune américaine bon teint de 23 ans, n'avait pas de quoi vraiment impressionner si vous la croisiez dans la rue.

Dure de dureDure de dure

Sauf que les combats auxquels participe Rose Namajunas n'ont rien à voir avec les exhibitions de lutte où deux "femelles" se roulent dans la boue ou s'attrapent par le chignon sur un ring pour exciter un public masculin. Non là, c'est de la bagarre, de la vraie.

Et dans ce genre de combat, attacher ses cheveux longs ne suffit pas, alors la plupart des combattantes les tressent, très serré, de manière à ne jamais être gênées durant l'assaut.

Mais arrive un stade où les enjeux sont plus importants que l'apparence, où le but à atteindre fait consentir à certains sacrifices et dans cette discipline, Rose n'est pas une simple athlète de haut niveau. C'est une combattante!

Dure de dure

Alors finit les tresses des jours de combat qui tirent sur la peau du crâne et prennent du temps, finit les queues de cheval de l'entrainement et les mèches qui dégoulinent de sueur. Depuis décembre dernier, Rose Namajunas est tondue.

Ce qui dans son secteur d'activité, comme on dit à la DRH, me parait être la chose la plus élémentaire et la plus pragmatique qui soit.

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Mauvais garçons

14 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Rae Tutera et Alana Lucia devant Blind Barber

Rae Tutera et Alana Lucia devant Blind Barber

Ohlala! Mais il faut pas rester là mon p'tit m... enfin ma p'tite d... enfin vous là quoi! Non parce que là y a trouble à l'ordre... des choses. Vous comprenez, si c'est pas conforme, on peut pas accepter ça, ça créer de la confusion et la confusion c'est pas bon pour not' jeunesse qui après se retrouve... confuse.

En réalité, c'est un peu comme dit Alana la coiffeuse dans l'article de Refinery 29 " Why women are opting out of the hair salon ", ce qu'elle aime, elle, c'est couper les cheveux. Peu importe qu'il s'agisse de femme ou d'homme. Mais elle constate que les femmes sont de plus en plus nombreuses. Peut être qu'auparavant dit-elle, toutes celles qui avaient envie de le faire, n'osaient pas à cause du regard de certains qui considèrent cela comme "pas joli" ou "pas féminin". Et puis il y en a eu une, puis deux... puis le mouvement a pris une certaine ampleur, ne serait-ce que pour tenter l'expérience.

Rae Tutera le souligne, le salon de coiffure est un lieu social et longtemps les salons pour hommes sont restés comme des "clubs" très fermés, faisant preuve de misogynie. Mais à partir du moment où la coupe recherchée correspond à tous les critères de la coupe habituellement produite dans ce lieu, la barrière est franchie et les femmes peuvent également retrouver cet esprit de communauté, même dans un "barbershop". Elle même s'y arrête chaque semaine et retrouve son amie Alana pour sa coupe. Parce que cela aussi est sans doute nouveau, les femmes sont souvent coiffeurs, elles aussi, dans ces endroits.

Finalement, comme cela a toujours été, on retrouve devant le salon, client(e)s et coiffeurs en train de papoter en buvant un café, s'arrêtant juste pour dire bonjour et blaguer, ou pour se faire couper les cheveux, abolissant l'exclusivité masculine du lieu qui conforte son statut social. Et l'important n'est pas que l'on soit homme ou femme, mais simplement qu'on aime les cheveux courts.

Oui bon ben... ça va pour cette fois, mais n'empêche que quand on s'y r'trouve plus comme ça eh ben c'est pas pratique...

Photo : Cait Oppermann

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On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va

13 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Modèle: Eli Bauer

Modèle: Eli Bauer

Un matin il s'est retrouvé comme un gosse perdu au fond d'une forêt. Oppressé, angoissé par l'absence et la solitude. Où qu'il aille, ses pas résonnaient, comme un écho dans le vide. Un instant plus tard, il a parcouru toutes les pièces, comme un fou et puis essoufflé, il a perçu l'ampleur de sa détresse. Plus rien d'elle ne subsistait, pas un vêtement, pas un bibelot, même les photos dans les cadres manquaient...

Il est resté immobile, ressentant le froid qui gagnait jusqu'aux os. Il n'y a pas eu de bagarre, pas d'éclat, ni de voix, ni de verre, juste un mot qu'il a trouvé plus tard, de son écriture douce et arrondie, comme un murmure à son oreille : Je t'ai aimé, n'en veux à personne...

C'était donc ça... Elle n'était pas heureuse, alors que lui croyait son bonheur acquis. Un instant il a enragé, mais pourquoi n'a-t-elle rien dit, s'il avait su, il aurait été plus attentif... et puis sa gorge s'est serrée. A quoi bon. Il avait été séduit aussi par ça, cette détermination et ce courage dont elle savait user, cette liberté qu'elle cultivait, pourquoi à présent lui en ferait il le reproche. Finalement il se rendait compte que sa blessure n'était que d'amour propre...

Il pouvait bien pleurer son bonheur, en garder la nostalgie, se rappeler son sourire carnassier et ses éclats de rire qui lézardaient les murs, ses cheveux courts, toujours plus courts et ses robes fleuries qu'elle savait faire danser... Une certitude le consolait, celle d'avoir été aimé, sûrement autant que lui l'avait aimée. Et puis la liberté avait eu le dessus.

On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va...

Citation : Jacques Prévert

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Question d'humeur

12 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Dorith Mous

Photo: Dorith Mous

Cela peut arriver à tout moment et personne n'est à l'abri.

Certaines qui ont l'habitude de porter les cheveux courts, après les effets d'addiction des premiers temps, finissent par adopter un style que parfois elles gardent durant plusieurs années. Les variantes sont subtiles et se jouent quelques fois au centimètre prêt. Une mèche un peu plus longue, une raie, un mouvement vers l'arrière ou le côté... Pourtant à chaque fois qu'elles rencontrent leur coiffeur, un instant, une idée traverse l'esprit.

Une idée comme un fantasme, une envie folle, un tabou. La tentation est là, celle de franchir cette porte qu'on croit interdite, d'explorer plus loin encore cette possibilité d'être totalement soi même. Mais les garde-fous sont nombreux et pesants, la Société, la famille, le boulot, les gens... Incapables de surmonter tous ces obstacles, elles renoncent, avec peut être un sourire aux lèvres, à cet instant où l'idée leur a traversé l'esprit.

Alors, comme l'humeur est tout de même à l'audace, elles ressortent avec la coupe plus courte, la nuque plus rasée que d'habitude, les pattes effacées, un succédané de ce qu'elle auraient vraiment aimé. Elles se persuadent qu'un jour viendra, elles le feront, elles oseront cette folie.

Question d'humeur...

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Résistance

10 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Résistance

A force...

A force elle croit être à bout d'arguments, elle a envie de baisser les bras, de "rentrer dans le rang", d'arrêter ces sempiternelles réflexions sur le genre, ces éternelles sous entendus sur sa sexualité, faire taire la meute qui vocifère et cherche à mordre ses mollets à chaque occasion.

Tout ça parce qu'un jour elle a décidé de ne plus être la petite fille sage et lisse, parce qu'elle a eu envie d'assumer sa personnalité. Ça n'a l'air de rien bien sûr, mais ce jour là, après avoir coupé ses cheveux, c'est un peu comme si elle était passé à travers le miroir. Elle se révèle à elle même, mais apparait aux yeux des autres comme une rebelle. Elle n'est pourtant révoltée en rien, juste ravie de cette petite tête que lui font ses cheveux courts, heureuse de cette allure nouvelle, sans calcul, sans artifice, confortable et pratique...

Mais voilà, les braves gens ne sauraient permettre autant de désinvolture, coincés dans les schémas de toujours, ils lui parlent sournoisement de sa féminité, essaient de la convaincre qu'elle la perd si elle persiste ainsi à se couper les cheveux "comme un garçon"...

Alors elle finit par s'interroger, serait il possible qu'ils aient raison, tous? Lui vient des envies de changement, oui, pourquoi pas, à nouveau les cheveux longs, ça peut être amusant... Et puis au moins comme ça on cessera ces ragots...

Mais les beaux jours reviennent. Et le soleil chasse les idées sombres. Du coup elle va chez le coiffeur et comme un contre coup, un effet secondaire, elle coupe à nouveau ses cheveux... encore plus court. Définitivement!

Photo: Paul Choy

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Bi

9 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Bi

C'est pratique "bi" mais c'est quoi? Bi-nationale, bi-polaire, bi-sexuelle... bi-cyclette? En l'occurence c'est bi-colore, comme ces coupes de cheveux que finissent par avoir les jeunes femmes blondes, lorsque la racine de leurs cheveux, plus sombre, est débarrassée de la pointe plus claire. Dis comme ça, ça fait bizarre de dire que la couleur de cheveux est bicolore, pourtant c'est un style, plutôt courant d'ailleurs, que le blond soit naturel ou pas.

Si j'avais posé la question dans la rue en montrant cette photo, je parie que bon nombre, hommes et femmes confondus, m'auraient répondu bi-sexuelle, parce que pour eux, les cheveux courts à ce point, sur une femme, signifie obligatoirement homosexualité et que ce qui s'en rapproche le plus dans ce cas c'est bi-sexuel... C'est dingue comme ces préjugés sont ancrés dans les esprits simples. Enfin... peut être que je me trompe après tout ( mais hélas, je ne crois pas )

Quoi qu'il en soit, moi ce qui m'intéresse, c'est ce mélange de blond, parfois très clair et de châtain, parfois très sombre, qui ont chacun le rôle de souligner l'autre, la rigueur des contours, souvent très courts et la souplesse, la liberté, la tolérance du reste où se mêlent les deux tonalités.

Photo: Kate Hollenbach

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Petit retour en arrière

7 Avril 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés, #Portrait

Petit retour en arrière

Il y a presque un an, j'avais écrit ça " Ainsi soit-il ". A cette époque je ne connaissais pas Erevan, mais elle, avait déjà lu et relu cet article et l'avait gardé de côté, dans un coin de son ordinateur...

Il n'y a rien qui soit plus gratifiant, plaisant, agréable, que de savoir qu'au moins une personne, même une seule, s'identifie parfaitement, mots pour mots, sentiments pour sentiments, à travers quelque chose qui est sorti de votre imagination. Aujourd'hui que je connais Erevan, je suis presque touché de voir cet article ressurgir, de la voir se l'approprier et j'ai le sentiment bizarre de l'avoir écrit pour elle avant même de la connaître.

Alors je l'imagine ce matin, dans ce salon très masculin, déterminée, les mots en tête et les images de modèles qu'elle a collecté sur son téléphone. Tout comme j'imagine ce coiffeur, toujours un peu réfractaire à recevoir des jeunes femmes dans son salon, séduit par son enthousiasme, son énergie, son esprit.

Ce matin Erevan était un garçon, juste le temps de faire couper ses cheveux, exactement comme elle le souhaitait, tenter ce style, essayer "le fade" et garder sa mèche presque intacte, sentir sa nuque rasée et se séduire elle même.

Petit retour en arrièrePetit retour en arrièrePetit retour en arrière

" Pas trop court tout de même... sinon ça fait garçon..." elle a repensé à cette phrase de l'article en baissant la tête pendant que la tondeuse ratiboisait son cou.

" Garçon? ...Oui peut être, mais joli garçon tout de même " poursuivait le texte dans sa tête...

Et ça lui va bien, parce que des fois Erevan, elle aime bien être un peu garçon. Des fois...

Photos : Erwan Leto

Coiffeur : Le Baronet Noir Barber, 31 rue Cuvier, 69006 Lyon

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