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Les Affranchies

humeurs

En vie

13 Août 2023 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Tessah Dunn

Tessah Dunn

On peut dire tout ce qu'on veut, rien n'est meilleur finalement que de satisfaire ses envies. Ne pas le faire nourrit une frustration qui, si elle n'est pas toujours néfaste, rend la vie parfois un peu tristounette. Et tout compte fait, la Médecine dans son ensemble, ne recommande pas la tristesse au quotidien. Mais je m'égare... la Science n'a rien à voir dans mon propos, sinon la science humaine, celle par exemple qui nous fait craindre toujours le regard des autres, l'appréciation, le jugement. C'est la barrière ultime, l'obstacle invisible mais insurmontable qui vous fait renoncer à vos projets si fous qu'ils en sont excitants.

Pourtant il n'y a pas tant de folie vouloir couper ses cheveux. La Nature y a veillé, puisque c'est notre seul organe qui pousse régulièrement. Le couper n'engage à rien, sinon le temps qu'il faudra pour retrouver la longueur amputée...

Alors cette envie de cheveux courts, ce rêve secret d'avoir la nuque sévèrement rasée, jusqu'à la peau, cette idée folle au point d'en être excitante, qu'en faire? Y renoncer par peur du regard des autres, par crainte de l'appréciation des proches, d'un jugement universel? Dommage n'est-ce pas? D'autant que celles que l'on voit, celles qui osent ne semblent pas avoir réalisé un exploit, ni être subitement par la magie d'un coiffeur, transformées en homme, ni avoir perdu un gramme de leur féminité. Au contraire les voilà poussées dans la lumière, devenues "remarquables", attirant les regards, faisant se retourner les têtes, jugées, certes, mais sur la qualité du dégradé qui fait passer de la paleur de la peau à la masse des cheveux savamment taillée... et ça donne envie.

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"A blanc"

20 Mars 2022 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Manon Devos

Manon Devos

Dans certains milieux l'expression "A blanc" qualifie couramment quelque chose qui est sans effet, qui est juste utilisé pour "faire mine de". Un tir à blanc aura toute l'apparence d'un tir réel, mais ne blessera personne. Mais ici, l'expression est au sens propre et se réfère à la couleur blanche qu'aurait la peau mise à nu. Et là par contre l'effet est bien réel, comme une plongée dans l'extrême, un besoin d'aller encore plus loin, plus à fond. L'habitude des cheveux très courts peut être là depuis longtemps, le goût du dégradé bien affirmé, bien fondu avec le reste de la coupe, ça devient assez tendance. Certains magazines considèrent même cela comme LA coupe unisexe de l'année. Bref! On normalise.

Cependant pour certaines, suffisamment n'est pas assez! Et arrive le moment où chez le coiffeur, habituée à son image, on a envie de plus encore. Comme une sentence on annonce la couleur: à blanc! Et là ce n'est pas pour faire mine, après la tondeuse et sa lame 0000 qui monte, monte sur la tempe et dévoile la peau "presque" nue, c'est le rasoir qui achève l'œuvre et révèle la pâleur de la peau. L'air qui passe sur les cervicales va faire frissonner, les oreilles semblent plus sensibles elles aussi à la température, on est dans l'extrême! Pourtant on retrouve une certaine harmonie, le contraste avec la chevelure plus épaisse ne heurte pas, au contraire. Les doigts qui bientôt vont courir sur la nuque littéralement rasée vont rencontrer une nouvelle sensation, une douceur inattendue.

Man' Devos

Man' Devos

Autant dire que cette audace peut rapidement rencontrer une terrible satisfaction, de celles qui poussent à l'addiction, sans parler du style ainsi affirmé, là où le genre n'existe plus...

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L'habit et le moine

4 Décembre 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Anna @colorfulmapless

Anna @colorfulmapless

Il y a fort fort longtemps ( et j'ai l'âge requis pour dire ça ) quand un garçon avait les cheveux qui touchaient à peine le haut de ses oreilles, il y avait toujours quelqu'un pour le sermonner en affirmant que cette négligence risquait de le faire confondre avec une fille. Aujourd'hui, dieu merci ce genre de chose fait sourire. D'ailleurs même les plus conservateurs n'imaginent pas confondre un homme avec une femme sur le seul critère de la longueur de ses cheveux. On peut dire que cette " ineptie" est passée, a disparue... Et pourtant.

De nos jours est ce qu'on se figure encore que parce qu'une femme se coupe les cheveux très court elle prend le risque d'être confondue avec un homme? Est-ce qu'il y a des personnes qui sont capables de lui en faire la remarque et de la "sermonner" comme on le faisait aux jeunes garçons du passé? La réponse est: Oui!

Je ne cesse de me réjouir de mon époque où de plus en plus de jeunes ( et pas que ) femmes, ont assez d'audace ( il en faut parfois, si si ) pour s'affranchir de codes ancestraux, dictés par je ne sais quels hurluberlus, imposant des règles esthétiques et vestimentaires à l'autre moitié de la population de la planète. Et ça marche! Aujourd'hui encore je ne connais pas une femme aux cheveux courts à qui l'on ait pas fait le reproche d'avoir coupé ses cheveux, d'avoir ainsi "porté atteinte" à sa féminité ( au regard des seuls hommes, bien sûr ). Pire encore, on soupçonnerait certaines aux oreilles bien dégagées et à la nuque toujours fraichement rasée, de vouloir être des hommes, comme s'il suffisait d'un coup de tondeuse pour changer de sexe. Le seul fait d'évoquer autant de connerie me rend morose... Et pourtant c'est la réalité. 

Mais gardons espoir. Tout comme les remontrances faites dans le temps aux garçons à propos de leurs cheveux longs, peut être qu'un jour celles faites aux filles pour leurs cheveux ( trop ) courts ne seront plus qu'anecdote qu'on racontera en souriant. 

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Iel bordel!

22 Novembre 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Avi

Avi

Ah ça oui, ça énerve! Dans ce vieux monde un peu sclérosé, on a du mal a admettre les nouveautés et les changements. Ça chagrine ma concierge d'être confrontée à tant de bouleversement. Mais je la comprends un peu malgré tout. Cette pauvre femme a été toute sa vie confrontée à la grammaire et à l'orthographe sans plus trop savoir à quel saint se vouer, elle qui encore aujourd'hui va " au coiffeur" ou emprunte volontiers les vieux magazines quand elle va "au dentiste" ou était y a pas si longtemps au mariage "à sa cousine"...

Alors vous comprenez, un nouveau pronom. Pourtant si on peut encore trouver discutable quelques nouveautés qui cherchent à inclure tout le monde dans nos rédactions, cette contraction de il et de elle pour désigner avec justesse une personne qui justement n'est ni il ni elle, on peut par contre trouver ça judicieux. En tout cas je trouve ça bien pratique, tout comme celleux, agréable raccourci pour ne pas avoir à écrire "celles et ceux".

Et puis surtout, c'est le pronom qui manquait pour affubler ces merveilleux androgynes qui sont toujours à mes yeux ce métissage parfait de masculin et de féminin, équilibre idéal de genre. Le problème c'est que l'humain moyen persiste à confondre sexe et genre, empêtré qu'il est encore dans "le masculin qui l'emporte", les pyjamas bleus et les camions de pompiers quand on lui parle de garçon. Pourtant j'en connais qui ont un corps parfait, avec un sexe de fille et de petits pectoraux en guise de sein, qui ont les joues imberbes et coupent leurs cheveux bien courts, aiment jouer au foot et courir la forêt avec leur chien, trouvent les robes bien jolies... sur une jolie fille et voudraient qu'on arrête de les appeler "mademoiselle". Alors oui, ielles méritent bien qu'on fasse un petit effort de langage pour respecter celleux qui malgré l'harmonie incarnée, restent tiraillé.e.s entre sexe et genre.

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Lettre à une androgyne

30 Septembre 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Gio Luciaa

Gio Luciaa

Chère toi,

Oui j'ai décidé de te parler au féminin, mais j'aurais pu tout aussi bien m'adresser à toi au masculin, ça ne change rien. Pour moi tu es l'un et l'autre, ou plutôt ni l'un ni l'autre. Je t'écris ces quelques mots pour te dire à quel point je suis fier de toi, peut être même jaloux ( oui je sais, c'est mal ). Quelle chance tu as! Tu vas dire que c'est facile pour moi de dire ça, alors que toi souvent tu ne vois qu'injustice, dysphorie, anomalie... Parfois tu voudrais bien toi aussi rentrer dans les cases, faire disparaitre ce corps qui n'est pas celui qui convient. 

Pourtant je persiste, tu as une sacrée chance d'être tout à la fois, ni garçon, ni fille. Et crois moi, ni tes vêtements, ni ta coupe de cheveux n'y changeront rien. Mais oui je sais, ça te fait du bien. Tu te souviens, petite, comme tu fuyais dès qu'il était question de te faire porter une robe, cette peur panique presque, qu'on fasse de toi une jolie poupée... Tes larmes quand on brossait tes cheveux longs, qu'on y posait de jolis nœuds ou des barrettes ridicules, alors que tu réclamais à cor et à cri qu'on t'emmène chez le coiffeur comme ton frère... Les lèvres fendues dans les bagarres avec certains qui ne voulaient pas te laisser jouer au foot avec eux, les genoux écorchés par l'écorce des arbres auxquels tu grimpais comme un petit singe... , Parce que oui, avant d'être belle androgyne sortie de ta chrysalide, tu étais un petit "tomboy", ce garçon que dans ta tête et ton cœur tu es depuis toujours.

Te voilà enfin, débarrassée des envies des autres, telle que tu t'es voulue, mais pas garçon, non, ce serait manquer d'ambition. Oui tu te délectes à porter leurs vêtements, parce que c'est pratique et confortable. Oui tu adores faire raser tes cheveux comme certains,  parce que le regard de celleux que cela dérange te fait sourire, parce que cette ambiguïté est ton arme absolue... Oublie les tourments du genre! Tu es unique

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Tout le monde peut se tromper... Sauf mon coiffeur!

29 Août 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Ruby Rose

Ruby Rose

Pas plus tard qu'hier soir, un peu désœuvré, j'ai lancé Netflix à la recherche d'un programme divertissant. D'entrée je tombe sur l'annonce de "SAS: Rise of the black swan" avec la très photogénique Ruby Rose. Et là, j'y peux rien, je me laisse entrainer parce que la "gueule" de miss Rose dans ce film ne me laisse pas indifférent. 

Mâchoires serrées, regard d'acier sous une lourde frange bien nette, côtés et nuque bien rasés dans un joli dégradé, l'allure parfaite pour incarner une mercenaire, cruelle et sans scrupules selon mes critères. Le film aurait pu être pas mal, Andy McNab, lui-même ancien opérateur du SAS ( Special Air Service, une unité réputée des Forces Spéciales britanniques ) à l'origine du scénario pouvait laisser prévoir une histoire cohérente... Mais non! C'est un nanar! Alors bon, ici on s'en moque hein? C'est pas un blog de critique de cinéma. Reste la coupe de cheveux de Ruby Rose ( qui n'est pas si bonne actrice finalement, mais qui a de la gueule).

Des fois un rien suffit à capter l'attention d'un public et ce petit rien peut même arriver à nous faire regarder un film jusqu'à la fin alors qu'au bout de 20 minutes on sait déjà qu'il est nul. C'est certainement la recette de la carrière ciné de Ruby Rose. On sait qu'elle n'est pas très bonne actrice mais tout le monde aime bien regarder la belle androgyne, alors si en plus le trait est accentué...

Tout le monde peut se tromper... Sauf mon coiffeur!
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Boyish ladies

19 Mai 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Juline

Juline

On a toujours trop facilement tendance à coller des étiquettes et catégoriser les gens que l'on croise simplement à cause de leur apparence. Une erreur qui pouvait encore s'expliquer à une époque où beaucoup de choses étaient "normalisées", il y a longtemps.

Mais de plus en plus aujourd'hui, ces schémas sont déconstruits et en matière d'image, il faut plus que jamais, ne pas se fier aux apparences. 

Evidemment les cheveux courts en premier attirent vers la faiblesse et vous pousse bêtement à échafauder un comportement et un mode de vie tout cuit pour celles qui les portent. "Elles" sont toutes ceci, "elles" sont toutes cela, inutile d'entrer dans les détails. Alors qu'en réalité, bien sûr, il n'en est rien.

Les cheveux courts ne révèlent rien, sinon le caractère et la force de celui-ci. Rien sur le statut social, rien sur la profession, rien sur la sexualité, rien, rien rien... Juste que la personne qui aime avoir la nuque bien dégagée est assez forte pour se dire que c'est cela qui lui plait, qui lui va bien, que la font se sentir forte et peu importe, l'opinion et le regard des autres. Peu importe aussi, si tout le monde croit encore que c'est "un truc d'homme"... comme les pantalons, les cravates, le football, la maçonnerie, les bagnoles de sport.

Une femme aux cheveux courts, c'est juste une personne qui croit en elle-même et qui n'aime pas qu'on lui dise quoi faire de sa féminité.

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Le nouvel ordre des choses

13 Mars 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Leonardo Corredor

Photo: Leonardo Corredor

Doucement, très doucement, les choses changent, les idées se transforment...

Aujourd'hui on aime bien "déconstruire", relire le Passé à la lumière du Présent et se scandaliser de garder en mémoire des hommes illustres qui apparaissent comme des monstres et on peut remonter jusqu'aux origines de l'Histoire, on trouvera pour chacun un reproche qui n'aurait pas eu de sens à son époque.

Et si cette fois on regardait le Présent à la lanterne du Passé? Oh pas la peine d'aller trop loin dans le temps, aller, disons début XXe siècle, la Belle Epoque où finalement les mœurs se débridaient un peu... Pour mémoire, officiellement malgré tout les femmes n'ont pas le droit de se "travestir" en portant un pantalon, à moins de circuler à cheval. Alors imaginez des femmes qui fréquentent volontiers et régulièrement le salon de barbier du coin, se prélassent ensemble au bord de l'eau, torse nu, les cheveux rasés. Vous l'avez là? Mais le scandale aurait été cataclysmique! Je crois même que JP Pernaut en aurait parlé dans son journal ( Ah non? Il était pas déjà là? Ah bon! )

Aujourd'hui, à part quelques vieilles de la manif pour tous, qui voulez vous que cela choque? Alors on progresse donc. Il faut le voir comme ça et c'est peut être à force de ne pas avoir peur d'en parler ou de le montrer finalement... Non?

Le nouvel ordre des choses
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De quoi j'me mêle?

9 Février 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Silvia Guerrini

Silvia Guerrini

Tu t'en poses des questions, ça n'en finit pas. Et pourquoi ceci, et pourquoi pas cela...? Tu persistes à essayer de te convaincre que tu ne devrais pas avoir un sentiment positif, tu cherches de fausses raisons pour tenter de les croire... Ben oui t'as vu, ces tatouages et ces piercings, non mais... Et puis cette chemise débraillée, ce regard froid, presque méprisant. Sans parler de la coupe de cheveux, carrément rasée derrière. Manque plus qu'un mégot fumant à ses lèvres et pourquoi pas un verre d'alcool? J'te fiche mon billet qu'elle est lesbienne...

Et là, de ce que tu viens d'énumérer, tu te rends compte que personne, vraiment personne n'aurait dit tout cela à propos d'un homme... Mais si tu attaches autant d'intérêt à cette femme, c'est peut être finalement parce qu'elle a quelque chose qui te séduit? Aller, ça va! Sois honnête. Reprends: tu as vu ce mec? ces tatouages, ces piercings, waow! Le nœud pap' défait, la chemise ouverte... dure soirée, manque le verre de bourbon et la cigarette. Quel style! Tu l'admires n'est-ce pas?

Tu as envie de t'approcher, de t'asseoir à coté, de faire connaissance. Chaque détail te plait, il y a du charisme, de la personnalité... Mais parce qu'elle est femme, tu cherches à lui en vouloir. Parce qu'elle ne fait aucun effort pour te séduire, parce qu'elle est ce que tu serais, en mieux, si tu avais un peu de personnalité, parce que tu penses un peu trop avec le fond de ton pantalon peut être? C'est cela sans doute... Cette femme te paraît tellement inaccessible que tu lui en veux sans même la connaitre.

Alors qu'il suffirait de sourire et de dire : " Bonjour"

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Tomgynes et androboys

14 Janvier 2021 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Fany Meil

Photo: Fany Meil

Tout le monde en parle on dirait, les magazines, la télé et les réseaux sociaux bien sur. Surtout les réseaux. On ne compte plus sur Instagram le nombre de comptes qui "collectionnent" les tomboys, les androgynes, leur style et leur vie sexuelle. Oui parce que l'amalgame est vite fait entre la femme aux cheveux courts, la lesbienne, la tomboy et bien sûr l'androgyne. Alors... comment dire... Faudrait quand même pas tout mélanger hein?

Certes il y a des passerelles, mais dieu merci toutes les femmes aux cheveux courts ne sont pas lesbiennes et toutes les androgynes ne sont pas non plus des tomboys.

Dans tout ça, on a le sentiment que le point de départ ce sont les cheveux courts. Comme si une coupe avait le pouvoir de vous transformer, de faire de vous un "garçon manqué". Une bonne coupe, un pantalon et une chemise à carreaux et zou! Est-ce que tout ces accessoires peuvent suffire à changer un caractère et un état d'esprit? Et celles qui sont de vraies androgynes, physiquement, de vraies tomboys, psychologiquement, mais qui ont les cheveux longs et qui sont hétéros, sont-elles des mystificatrices, des usurpatrices? Et doivent-elles couper leurs nattes pour être reconnues? Heureusement non!

Hélas, comme toujours c'est le sensationnel, voir le profit ( en nombre de followers peut être sur Insta ) qui dicte les choses.  

Photo: Fany Meil

Photo: Fany Meil

Heureusement certaines, sans doute la plupart, ne se préoccupent pas de classement et de catégories, juste d'être elles mêmes.

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