Idéale
Photo: Caitriona Fogarty
Model: Alex
Bonne année Frida
Après toutes ces années d'analyse, finalement, je me demande bien ce que cela m'apporte aujourd'hui. Ben oui! Pour finir j'ai quand même bien admis mon statut d'handicapé de la sexopsychologie, et tout compte fait cela pourrait presque me donner un certain avantage. Toute cette "cérébralité" mise au service du plaisir, c'est pas rien tout de même. Etre capable d'imaginer, d'inventer et de sublimer. Savoir parler d'une nuque, connaitre toutes les subtilités de cette partie du corps si sensible au toucher, aux baisers et quelques fois même à la parole.
Avoir le loisir de nourrir son imaginaire simplement en regardant une jolie femme dans la rue, ses oreilles dégagées, son allure conquérante...Voilà bien un atout que les amateurs de gros lolos et de pamelaanderson n'auront jamais...
Je n'en suis plus à douter de ma sexualité comme à 17 ans, je n'en suis plus non plus à rougir et à disparaître en courant quand une femme semble avoir découvert mon goût pour ses cheveux courts...Au contraire même. J'en aurais presque de la compassion pour mon prochain, le malheureux, incapable de savourer la délicatesse d'une peau de satin, là, juste derrière l'oreille, et le dessin d'une implantation épousant le relief d'une nuque. Que m'importe à moi les poitrines généreuses où l'homme moyen tente de retrouver le sein de sa mère, les hanches botticelliennes où il trouve l'illusion du confort et les chevelures de naïde où il s'empêtre et qui l'empêchent d'accéder au plus sensible.
Cette réflexion m'emplie d'un vrai bonheur que le pâle soleil de ce dernier jour de l'année vint souligner.
Aller....ein gutes neues Jahr Frida!
...Tu réclamais le Soir; il descend; le voici...
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857)
La face cachée
Le manoir breton
Thelma & Louise
Ca commence par un weekend entre filles, juste histoire de sortir de la routine, et du poids des hommes. Mais quand on est pas préparée à la liberté il faut payer, et parfois le prix est fort. Un cadavre sur le parking et la virée devient une cavale. Ces filles là n'étaient pas des rebelles. Des femmes au foyer plutôt. Et quand les barrières sont tombées, quand le chemin en arrière est devenu impossible, elles se sont dit que jamais elles n'avaient été si heureuses, et jamais plus elle ne reveindraient. Alors, en quelques jours, elles ont accompli leur vie. Avant ce n'était rien. Leur vraie vie aura durée le temps de la cavale...
Mauvaise nouvelle
Bref nous papotions au sujet de sa grippe lorsque je remarquais que le poste à côté du sien était débarassé et semblait "opérationnel". Et là, sans autre précaution, il me déclara que, effectivement, il avait embauché UNE COIFFEUSE!
Mon sang ne fit qu'un tour. Lui ne voyait qu'un avantage commercial, un coup marketing, imaginant une nouvelle clientèle. Le pauvre...
Il ne se rendait pas compte du drame qui se jouait dans son salon, jusque là intact. UNE FEMME! Dans cette antre masculine, ce club privé, ce salon particulier où nous, les hommes, pouvions encore nous épancher librement, livrer nos soucis en toute quiétude. Tout était foutu!
Sans compter que....Enfin c'est bien connu.... Mais....Les femmes ne savent pas couper les cheveux courts! Un argument auquel mon coiffeur rétorque qu'il y aurait une demande de la part d'une certaine clientèle... Féminine! Alors là... Adieu veaux vaches cochons couvées.... Le monde s'écroule... Et tout fout l'camp.
Bon bon bon... Dans ces coups durs il faut toujours garder son sang froid... Et positiver. Alors voilà donc, le côté positif de cette nouvelle catastrophique, et bien c'est que il y aura sans doute plus de "petits bonheurs", de ces moments agréables où le spectacle d'une jolie nuque dénudée se laisse entrevoir...Enfin voilà!
Mais non bien sûr! Je déconne! Je suis vraiment très excité à la perspective de partager MON salon de coiffure avec plein plein de nouvelles copines...Et dans quelques années, lorsque je serai convaincu que la coiffeuse sait réellement couper les cheveux, peut être que je me laisserai faire par elle.
Bientôt le printemps
C'est là, n'attendant rien et juste distraite par l'onde qui coule au bas de la balustrade qu'elle a pris sa décision. En fait elle rêve de cela depuis longtemps. Mais comment oser? Il faut se motiver et surtout trouver une raison valable aux yeux des "autres".
Ce sera le printemps! Bonne occasion le printemps. Le renouveau, l'envie de tourner la page, les petits oiseaux, le soleil qui revient...En y pensant elle passe sa main dans ses cheveux, les carde avec ses doigts, tire dessus comme pour évaluer leur robustesse et leur longueur. Cela provoque un petit noeud dans son estomac qui la fait sourire. Cette idée de se faire couper les cheveux, ça la ramène à son enfance. Sauf que là c'est elle qui décide. Elle les voudrait courts, très courts, pour voir. Cela l'excite et en même temps lui fait peur. Ou peut être est ce la peur qui l'excite?
Son envie va aller crescendo, chaque matin elle y pensera et chaque fois qu'elle verra une jeune femme aux cheveux courts comme elle aimerait. Elle sourit à cette perspective...
Simple mixte
Elle ne l'imaginais pas elle même, petite dans les rues de Mombasa. Ce n'est que plus tard qu'elle a eu conscience des enjeux et de la dureté des esprits écrus. Pourtant difficile d'imaginer les choses autrement dans ce coin du monde qui depuis si longtemps brasse les peuples comme un tambour de lave-linge. Aujourd'hui c'est sa force. Le meilleur de ses racines a fait naître un bouton de rose noire. A quoi ça tient parfois? Elle se dit qu'elle aurait été différente avec les cheveux de sa mère. La voilà admirée, beau corps, belle tête, et surtout à l'intérieur la certitude que le mélange apporte plus qu'il ne retranche.
Tout le plaisir est pour elle
Ce fut un peu comme une révélation. J'ai toujours aimé le sourire de Marie Gillain, son regard amusé. Et puis là, dans ce film tellement léger, elle m'apparait resplendissante, drôle, sexy et ....Les cheveux courts!
Et franchement, je me demande pourquoi on ne l'a pas vu plus tôt ainsi et pourquoi elle s'obstine encore aujourd'hui à laisser pousser ses cheveux. Non?
La voir danser seule avec sa bouteille de Bordeaux et Boney M....Que du plaisir!
Mary a tout pris
Mary ( Mélancolie ) revient. Elle semble avoir gagné de la maturité. Ou peut être n'est ce que son travail qui est plus abouti? Son corps se dévoile, comme si elle s'enhardissait un peu plus. J'aime cette photo, j'aime ce dos et cette nuque. Je lui ai dit et elle a été contente que je remarque sa coupe de cheveux toute fraiche. C'est harmonieux et troublant.