Una bella ragazza
A la lumière du jour, je découvrais à ma transalpine une allure d'adolescente qui aurait pu me faire craindre d'être inquiété par une quelconque ligue de défense des bonnes moeurs. Elle était délicieusement juvénile et ressemblait à ce que j'imaginais du pêché originel. A la voir ainsi j'aurais pu souhaiter qu'elle persévéra dans ce style. Et pourtant, je me surprenais moi même à souhaiter qu'elle retrouve sa chevelure d'antan.
Moi " - Tu rigolais non, quand tu as dit à madame Freud que jamais tu ne les laisserais repousser...
Laora - Ma perche tou dis ça? C'est sour che jé veux profiter dé ça. Tou peux pas savoir commé c'est dou bonheur per me. Tou trouves jé souis moche?
Moi - Oh bon dieu non chevreau! Je me damnerai pour être ton amant, si je ne l'étais pas déjà. Tes yeux, ton visage, tes oreilles, ta nuque me rendent fou mais...
Laora - Ma che cosa? C'est quoi lé problème?
Moi - Ben tu vois bien, tu fais tellemnt gamine. J'en reviens pas de l'effet que ça me fait, mais du coup j'ai l'impression d'être encore plus vieux à tes côtés, tu comprends?
Laora - Ah bé non, jé vois rien dou tout. Tou aimes, et moi aussi jé l'aime, qué c'est oune plaisir, que c'est essitant et toi tou veux qué jé refasse la bimbo? C'est ça qué tou veux? Che tou es comme tous les idiots qui aiment les gros seins et les grosses fesses et la poupée Barbie? Jé crois moi qué tou penses qu'à toi... Tou as peur dou regard des autres alors qué c'est moi qué tout lé monde il regarde ou il montre dou doigt. Tou es l'égoïste!
Moi - Bon sang, ma caille des Dolomites, tu es injuste. Je t'adore.
Laora - Et la Frida elle adore aussi tou sais?
Moi - Ah oui ça t'as pas besoin de le dire!
Laora - Amore mio sois houreux autant qué moi jé lé souis. Jé souis libre!"
C'était peut être cette liberté nouvelle qui me faisait peur....
Photo: Ninafrancine
Vision
A peine aperçue, la fille avait capté mon attention. L'éclairage était mauvais et le plus souvent je ne voyais que les reflets de son cuir noir et de ses cheveux châtains. Mais dans un mouvement, sous la lumière blafarde, son cou était apparu, nu et je devinais une nuque fine et déliée où les cheveux étaient proprement tondus. Je n'avais aucune raison valable pour l'aborder et c'était sans doute mieux ainsi. Cette vision m'envoyait dans le passé et je retrouvais ces épaules frèles camouflées par le cuir épais, ce cou étroit, presque fragile et cette façon si sensuelle de dévoiler sa nuque en y faisant tailler les cheveux si courts qu'elle appelait irrésistiblement la caresse et les baisers. Mes doigts y courraient constament et la paume de ma main provoquait un frisson agréable lorsqu'elle remontait lentement sur la peau de satin jusqu'à la naissance des cheveux rasés...
Je restais dans l'ombre, éternel inconnu, ne voulant pas risquer de découvrir, par un geste maladroit, que cette silhouette sous mes yeux pouvait être quelqu'un d'autre que mon souvenir...
Photo: Dwam
Qu'en dira-t-on?
Les cartes nous arrivent en main et la partie commence. Il ne faut rien montrer, pas d'émotion, donner le change. Et puis on finit par se persuader que cette paire finira par valoir une Royal Flush... Lola sait depuis longtemps que son jeu est "pourri". Elle a bien tenté d'en vouloir à quelqu'un, Dieu, son père, sa mère, elle même. Quand ses copines commençaient à découvrir leurs "formes", elle ne devinait rien. Les hanches étroites, la poitrine plate, même les traits de son visage la désespéraient. Jusqu'au jour où elle s'est rendu compte que son désespoir était plutôt celui des autres. D'accord elle avait un corps de garçon, mais elle se sentait garçon au fond. Elle avait envie d'aimer les filles, elle avait surtout envie d'être aimée, telle qu'elle est. Il fallait inventer, il fallait créer. Trouver un style, mettre tout ça en adéquation. Etre plus forte que tout le monde, enfin, que tout ceux qui pensent que la vie est simple pour eux. Son frère s'est marré quand elle s'est coupé les cheveux, bien tondu au dessus des oreilles avec cette longue mèche de sa blondeur naturelle. Mais tout les autres ont été subjugués par sa beauté devenue androgyne. Elle même a finit par se plaire. D'un coup, sa misérable paire valait bien plus dans son jeu. Au fur et à mesure qu'elle laissait le poid du qu'en dira-t-on aux esprits étroits, elle gagnait l'assurance de posséder une quinte... " Au poker, l'important ce ne sont pas les cartes, mais ce que vous en faites!" Comme disait l'autre...
Photo: Kirsten Berlie
Ça fait un bail!
Bon j'avoue, j'ai passé ma soirée devant la télé au lieu de filer au cinéma ou de me plonger dans un bon livre. Je sais, c'est mal. Mais bon. Pire encore, ce ne fût pas pour regarder un chef d'oeuvre de Jean Renoir sur Arte, non même pas. Je suis resté collé devant France 2 qui réchauffait quelques plats des années 80. Ah la nostalgie quand ça nous tient! Le disco toussa toussa... On a beau dire, avec le recul, on perçoit cette décennie comme un moment plutôt enchanté d'audace et d'insouciance. Mon père pestait contre ces chanteurs sans voix qui ne ressemblaient à rien, selon lui, mais par contre il ne disait rien en regardant les filles qui ressemblaient à des garçons... Hum hum, bizarre tient. Y aurait-il un gène?
Les mannequins, les chanteuses, les copines de l'école, le monde entier me ravissait et les coiffeurs s'en donnaient à coeur joie, brushing et coupe à la tondeuse pour tout le monde. C'est vrai, quand j'y pense, Wham et Jackie Quartz devaient avoir le même...
Alors en vrac: Jackie Quartz donc, Stéph'de Monac', Deirdre Maguire et d'autres encore... Sauras tu les reconnaître?
Pomme d'Api
Je voulais des photos d'Estelle. Parce qu'elle est jolie, a les cheveux courts et de l'enthousiasme pour en parler, je lui ai proposé de faire un article. Elle m'a promis de faire des photos, quelques chose qui colle bien à l'esprit du blog. Et puis des fois la vie vous commande et des choses moins futiles viennent occuper votre temps. La belle a aussi des études de médecine à mener...
Alors j'ai pioché dans son compte DeviantArt pour y trouver un portrait, qui même s'il n'est pas récent, va pouvoir me faire patienter. Depuis je sais qu'elle a eu les cheveux plus courts, la nuque un peu tondue et que cela lui plait même si elle attends les beaux jours pour retourner voir son coiffeur. La dernière fois, elle m'a dit qu'elle avait eu froid durant l'hiver...
C'est une question ça!
Est ce que vraiment on a plus froid quand on a les cheveux courts? Moi qui n'ai jamais eu les cheveux longs, je n'arrive pas à me faire une idée, et je ne me souviens pas avoir souffert du froid en sortant de chez mon coiffeur, enfin pas plus qu'avant d'y entrer...
Bref, j'ai hâte que l'été arrive.
Photo: Estelle
Je ne suis qu'une fille du port...
Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable.
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises,
Vos peines sur mon coeur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port,
Qu'une ombre de la rue...
Pourtant je vous ai frôlé
Quand vous passiez hier,
Vous n'étiez pas peu fier,
Dame! Le ciel vous comblait:
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules,
Vous aviez le beau rôle,
On aurait dit le roi...
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu!... Qu'elle était belle...
J'en ai froid dans le coeur...
Allez, venez, Milord!
Vous asseoir à ma table;
Il fait si froid, dehors,
Ici c'est confortable.
Laissez-vous faire, Milord,
Et prenez bien vos aises,
Vos peines sur mon coeur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Qu'une ombre de la rue...
Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va...
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après...
Allez, venez, Milord!
Vous avez l'air d'un môme!
Laissez-vous faire, Milord,
Venez dans mon royaume:
Je soigne les remords,
Je chante la romance,
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance!
Regardez-moi, Milord,
Vous ne m'avez jamais vue...
...Mais vous pleurez, Milord?
Ça je l'aurais jamais cru!
Eh ben, voyons, Milord!
Souriez-moi, Milord!
...Mieux que ça! Un petit effort...
Voilà, c'est ça!
Allez, riez, Milord!
Allez, chantez, Milord!
La-la-la...
Mais oui, dansez, Milord!
La-la-la...
Bravo Milord!
La-la-la...
Encore Milord!...
La-la-la...
Paroles: Georges Moustaki
Photo: Maisie Cousins
Domino
Il était une fois une petite fille riche qui s'ennuyait dans son pensionnat chic... Domino Harvey n'est pas ce que j'appellerai une héroïne mais elle a réussit a devenir une légende. Un caractère. Elle aurait pu devenir mannequin comme maman ou se faire une place à Hollywood comme papa. Pourtant elle va errer dans ces mondes artificiels, sombrer dans la drogue, tater de la musique et des boîtes de nuit. Mais là où sa dérive devient légende c'est lorsqu'elle devient bounty hunter, agent de recouvrement: Chasseur de primes quoi! Durant 3 ans elle mènera une vie pleine de dangers et ajoutera l'adrénaline aux autres drogues dont elles ne se sort pas... Au cinéma c'est Keira Knightley qui endosse le perfecto. L'occasion de la voir durant quelques temps avec les cheveux courts, dans un style plutôt craquant...
Photo: Domino de Ridley Scott
Vers de nouvelles aventures (Moïra)
Cette longue période de séparation m'avaient laisser le temps d'échafauder d'autres projets pour elle. Une nana de sa pointure, c'était vraiment gâcher le talent que de la laisser dans un centre de formation, fût-il des services secrets français.
Nos retrouvailles avaient été aussi torrides que ce que j'avais pu imaginer et pour une fois, la belle british ne m'avait pas planté là au petit matin. Les "civilités" accomplies, nous allions pouvoir parler business. J'avais hâte de savoir si le projet que j'avais fondé sur elle, pourrait aboutir.
Moïra m'écouta religieusement et je voyais au fur et à mesure de mon exposé que l'idée commençait à l'exciter.
Sans que je puisse dire quoi exactement, je sentais qu'il y avait quelque chose de plus sophistiqué en elle. Une façon discrète de se maquiller, la coiffure peut être?
"Enfin de l'action! J'ai cru que tu allais me laisser croupir dans ton foutu Loiret toute ma vie...
- Tu vas y retourner encore quelques jours. J'ai besoin de régler de la paperasses... Et puis l'air de là bas semble te réussir. On dirais que tu as fini par trouver un coiffeur digne de ce nom...
- Ehé rien ne t'échappe darling. Sauf que le coiffeur est une coiffeuse, et plutôt gironde si tu veux savoir.
- Ah... Tu....?
- Surpris? Tu devrais me connaitre mieux que ça. No limits honey, no limits!
Tourments
Parfois un voile passe sur ton regard d'azur. Comme un nuage léger dans un ciel de juillet qui projette son ombre sur le blé mûr tourmenté par le vent. Très vite le soleil revient et la chaleur aussi. Mais dans cet instant la noirceur et le froid me transpercent. Je connais ce chagrin qui obscurci ton visage et je sais qu'on ne revient jamais intact de l'ombre de la Vallée de la Mort. Les sentiers que tu as parcouru je les ai emprunté et cette petite musulmane blonde dans son village de Bosnie pour qui j'ai partagé ma ration, je l'ai retrouvée sur tes clichés de ces fillettes afghanes. Ces tourments ne nous quitteront plus. Le village de Bosnie a brûlé, ravagé par la fureur de la guerre et la petite Aïna est morte comme un chiot dans le fossé devant la maison de son "mari" qui n'en a plus voulu...
Tu gardes toujours tes cheveux capables de voiler ton visage, pour qu'à travers les mèches auburn, le turquoise de tes yeux paraisse moins flou quand ces images reviennent. Tu baisses alors la tête et le rideau tombe sur le reflet de tes tourments...
Photo: Kamaphotograhy
Bric à brac
Ne comptez pas sur moi dans ce blog pour vous parler de ma vie. Je l'ai sans doute déjà dit, ceci n'est pas un journal intime, contrairement à la catégorie dans laquelle il se classe, par défaut.
Mon enfance sauvage sur les quais de Valparaiso, ma mère poissonnière-cantatrice et mon père capitaine au long cours sur un cargo finlandais, tout ça, ça n'intéresse personne.
Mais faire l'apologie, au fil de jours, des femmes aux cheveux courts, mérite parfois une pause, juste le temps de ramener dans la lumière quelques souvenirs, de parler de choses et d'autres. Liz Taylor par exemple? Tellement affolante de beauté dans sa jeunesse. Avant cela, à peine adolescente, elle est la partenaire de Mickey Rooney dans "National Velvet". Je me souviens de cette scène où la jeune fille, pour courir le Grand National, se travesti en jockey et pour cela, intime à Mi de lui couper les cheveux... Forcément.
Mais aussi, puisque je parlais de Purdey il n'y a pas longtemps, cette chère madame Peel. Oui je sais, Emma Peel n'a pas les cheveux courts. Mais j'ai dit que je faisais une pause. Et puis d'ailleurs la belle Emma avait largement le caractère d'une femme aux cheveux courts. Catsuit de cuir et carré toujours impeccable, un style presque trop moderne pour l'époque. Soooo sexy!
Et puis quoi d'autre.... Ah ben si! Le père, l'inspirateur du titre de ce blog, le fameux Patrice Leconte, qui réussi une fois encore à faire couper les cheveux de son actrice. Vanessa Paradis ne lui avait pas résistée, aucune raison pour qu'une ancienne miss météo de Canal+ le fasse. Rien de dramatique hein? Juste quelque chose d'un peu plus moderne histoire de transformer la bimbo en fille de son temps.
Bon voilà! C'était juste histoire de faire une petite pause... Mais en fait je ne peux jamais m'éloigner vraiment des femmes aux cheveux courts. Tout ça parce que mon père, un coiffeur napolitain, avait largué ma mère qui était lavandière du Portugal. Mais ça, ça n'intéresse personne, n'est ce pas?