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Les Affranchies

Un bien beau métier

31 Octobre 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

@irka_chiganaeva

@irka_chiganaeva

Vu par le prisme du lecteur ou de la lectrice, dans sa grisaille quotidienne, la vie de mannequin semble très souvent idyllique. Pensez donc, belles, minces, plutôt bien payées, qui parcourent le monde et vivent dans les plus beaux endroits... Beaucoup signeraient les yeux fermés... et beaucoup le font. Car le capital beauté, s'il n'est pas accompagné d'une cervelle et d'un caractère a vite fait d'être exploité, ni plus ni moins, comme le serait une marchandise quelconque, sans aucun état d'âme et avec la même compétence que le meilleur des maquignons de la foire au bétail de Cholet. Agences, bookers et clients s'arrangent entre eux et les contrats sont âprement bataillés. Le petit soldat là dedans, c'est le mannequin à qui l'on va imposer les quatre volontés du "marché".

Irka Chiganaeva

Irka est l'un de ces petits soldats. Débarquée de sa Russie natale, elle est rapidement propulsée par les meilleures agences de Paris, Milan, New York, dans les pages glacées des magazines. Mais très vite aussi on lui trouve "un créneau", un style qui va lui coller depuis à la peau. Ses cheveux coupés ras, c'est avec la tête tondue qu'elle va sortir du lot, c'est ainsi qu'on la veut, que ça lui plaise ou non.

Enfin, les premières émotions apaisées, sa carrière "lancée", elle se prend à rêver de pouvoir finalement revenir à une image qui lui plait davantage, même si elle la fait un peu "rentrer dans le rang" et se fondre dans le cortège des mannequins qui n'ont pas l'ambition de devenir des Topmodels. Tranquillement ses cheveux repoussent et s'ils restent courts cela lui donne une allure supportable à ses yeux. 

Et puis hier, la voilà à New York, nouveau contrat et nouvelles exigences et... patatras! Il faut à nouveau passer sous la tondeuse, à nouveau raser ses cheveux pourtant courts et retrouver cette petite tête de hérisson. C'est ainsi qu'on la veut, c'est ainsi qu'elle sera.

Alors hier soir elle avait un peu de vague à l'âme en venant discuter sur son Instagram et malgré tout ça lui a fait du bien d'avoir quelques compliments. C'est la vie...

Irka Chiganaeva sur Les Femmes Aux Cheveux Courts

et sur Instagram

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Le retour des Peaky Blinders

27 Octobre 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Le retour des Peaky Blinders

Les revoilà, les voyous de Birmingham, avec leurs cigarettes anglaises, leur whisky irlandais, leurs costumes de Savile Row et leurs casquettes en tweed écossais. On aime bien les histoires de gangsters... et surtout leur style. A tel point qu'on les cite en modèle pour parler de coupe de cheveux. Evidemment avec quelques "améliorations", parce que de base, la coupe des frères Shelby est un tantinet ... brutale. Casquette sur la tête ( celle qui sert à dissimuler la lame de rasoir fixée dans la visière ) on rase tout ce qui dépasse, et voilà!

Aujourd'hui, on essaierait d'avoir un minimum de dégradé, mais l'idée est un peu la même.

D'ailleurs certaines évoquent le nom de la série britannique pour expliquer au coiffeur ce qu'elles aimeraient, juste pour faire comprendre que la nuque et les côtés doivent être complètement rasés, ce qui, au départ n'est pas tout à fait évident pour le coiffeur qui se retrouve devant une jeune femme aux cheveux courts qui lui demande une coupe.

Michelle N. et Margot G.

C'est vrai, cela parait excessif, trop "masculin" peut être, pour celleux qui pensent encore en rose et bleu, mais en réalité c'est juste une question de style, d'allure, de plaisir personnel, de bien être et d'harmonie avec sa personnalité. Pas un "standard" de féminité, mais pas non plus une chose que seuls les garçons pourraient se permettre. Et ça, c'est badass!   

 

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Les nuques blanches

20 Octobre 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Les nuques blanches

Faudrait pas croire que, sous prétexte que le JT de JP Pernaud n'en parle pas, cela n'existe pas. Pourtant c'est vrai qu'on en croise pas tellement dans la rue, de ces jeunes femmes à l'androgynie accentuée par une coupe de cheveux où la nuque et les côtés sont carrément rasés. Mais cela arrive, si on est un peu attentif. Le plus souvent c'est sur les réseaux sociaux qu'elles se révèlent. Alors, est-ce que les réseaux sociaux ne seraient pas la vraie vie? 

Quoiqu'il en soit, si l'on y réfléchit un instant, on se dit que c'est assez extraordinaire de voir à quel point certaines femmes ont réussi à s'approprier ce style et de quelle manière cela fonctionne, cela colle à l'air du temps. Certes, ça ne va pas à tout le monde et il y a surement d'autres moyens   d'exprimer une force de caractère, un tempérament de guerrière, assurance et indépendance. C'est vrai! Mais il faut avouer qu'en l'occurrence ça marche pas mal, cette coupe de cheveux, à la fois stricte et folle, nette, minutieusement dégradée, propice au design, aux couleurs affirmées ou naturelles. Alors non, ce n'est pas véritablement une "tendance". On pourrait dire plutôt que c'est une "exploration" de style, une occasion de pousser un peu plus loin le curseur dans le mélange de genre.

 

@youngbadass_  @emilieporchee @youngbadass_  @emilieporchee
@youngbadass_  @emilieporchee @youngbadass_  @emilieporchee

@youngbadass_ @emilieporchee

Cependant, il faut noter que bien souvent, celles qui ont osé ce style, ont du mal à se passer des sensations que cela procure. Androgynes et tomboys affirment souvent ainsi une stupéfiante ambiguïté.

 

 

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Viens chez moi, j'te f'rai une coupe!

15 Octobre 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Illustration: Armand Vallée

Illustration: Armand Vallée

Il faut bien avouer que depuis toujours, tout le monde s'est exercé à couper les cheveux de son prochain. Pour rendre service, par nécessité, par jeu ou simplement par mesure d'économie. Pendant longtemps, dans les familles, c'était les enfants qui, les premiers, en faisaient les frais, puis en général les hommes de la maison. Victimes d'un effet "Mondial 98" où tout le monde a trouvé la coupe de Barthez, le gardien de but, irrésistible apparemment, ces derniers se sont même résolu à la boule à zéro. Du coup la tondeuse électrique est entrée dans les foyers et il n'aura pas fallu longtemps pour que les filles se l'approprient.

A partir de là, tout est en place pour que l'idée germe, petit à petit...

En particulier chez celles qui sont déjà très fans des cheveux courts. Après avoir essuyé les coupes ratées chez la coiffeuse qui a peur de couper trop court, les refus chez le coiffeur qui "Ah non! ici on ne coiffe pas les femmes", elles finissent par trouver le bon spot qui idéalement n'a pas peur de leur raser la nuque ni de faire fuir sa clientèle masculine. Et de fil en aiguille, on finit par trouver ça "easy". Ensuite c'est un concours de circonstances. Une activité intense, une fin de mois plus raide que de coutume et voilà le prochain rendez vous dépassé de plusieurs semaines... Et là, à portée de main, la tondeuse dans le placard de la salle de bain... Un peu d'audace et l'estomac noué, elles en arrivent à donner quelques coups de tondeuse sur les pattes, un peu la nuque et hop le tour est joué. Hey! Pas si mal finalement! 

Alors les passages chez le coiffeur s'espacent, un coup sur deux, puis un coup sur trois... Elles se mettent à visionner des tutos sur youtube, apprennent quelques techniques, quelques coups de main. A certaines copines qui les complimentent sur leur coupe elles sont fières de révéler que se sont elles mêmes qui l'ont fait et on les sollicite pour ce même service... L'engrenage. Parce qu'il y a quelque chose de fascinant, d'excitant à couper les cheveux et quand on y parvient sur soi même c'est encore plus envoûtant sur les autres. Au début c'est un peu "alternatif" comme coupe mais très vite les progrès se ressentent.

La technique s'affine, le dégradé s'améliore... et l'idée qui était en germe, finit par éclore: 

Pourquoi ne pas installer un salon à la maison? Non, pas un salon, un studio! Un truc qui serait fait pour toutes celles qui ne sont jamais contentes de ce que les coiffeurs leur font, un studio "barber queer"! Cool ça, non? En effet l'idée est bonne et mérite qu'on s'y attarde. Un truc "privé" où le prix ( libre ) de la coupe ne serait qu'un don fait pour remercier l'artiste et couvrir l'investissement dans le matériel. Le bouche à oreille fera rapidement le reste. Une bonne alternative pour les 15/25 ans.  

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So what?

7 Octobre 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

So what?

On peut être femme aux cheveux courts et considérer le sujet comme futile, avoir l'air d'y attacher peu d'importance, voir comme une routine parfois fastidieuse, le fait d'aller chez le coiffeur régulièrement pour avoir toujours la même coupe. On peut...

Et puis on peut aussi être comme beaucoup d'autres et envisager à sa juste valeur toute l'importance que revêt une coupe de cheveux et y prêter une attention particulière. Quelques centimètres supplémentaires sur le dessus ou quelques millimètres en moins sur les côtés changent beaucoup de choses à leurs yeux, à juste titre.

Parmi les plus fidèles, il faut compter Méli, une belle âme, sincère et honnête. Depuis longtemps la jeune femme est résolument "cheveux courts", ultra l'été ou selon la latitude, moins court l'hiver... mais c'est psychologique. La couleur aussi fait partie de la panoplie, chaque ton différent crée le changement. Mais depuis longtemps elle a adopté la nuque et les côtés rasés et ça, ça change peu.

Photo: (en haut à gauche) P. PierrouPhoto: (en haut à gauche) P. Pierrou
Photo: (en haut à gauche) P. PierrouPhoto: (en haut à gauche) P. Pierrou

Photo: (en haut à gauche) P. Pierrou

Et puis un jour, une date a été fixée, longtemps à l'avance, une date pour un grand jour, le jour de son mariage. Pour cette occasion, elle a décidé de laisser pousser ses cheveux. Elle avait plusieurs mois devant elle, mais tout de même pas suffisamment pour envisager un chignon ( faut pas rêver ) ou une coiffure sophistiquée de ce genre là. Et puis le temps passait, mais elle continuait à être ponctuelle à son rendez vous mensuel chez le coiffeur, revenant à chaque fois avec la nuque toujours bien rasée... Alors quoi?

En réalité le travail était subtil et mois après mois, ses cheveux dessus prenaient de la longueur et de l'épaisseur. Patiemment, elle façonnait son image pour ce jour inoubliable...

So what?So what?
So what?So what?

Le jour dit, élégante comme un dandy de la meilleure époque, les cheveux plus clairs, un peu blonds, coiffés avec style, raie sur le côté, mèche en arrière, elle était splendide! Le but était atteint et les efforts consentis durant des mois récompensés.

Photos: Mélissa et Carmen par Dino SidotiPhotos: Mélissa et Carmen par Dino Sidoti

Photos: Mélissa et Carmen par Dino Sidoti

Enfin quand la fête fut finie, de retour en Allemagne, la première occasion de retourner chez son coiffeur fut la bonne, pour tailler tout ça, bien court, comme avant... 

Certain.e.s n'y auront vu que du feu, toujours la nuque bien rasée, toujours le fade bien dégradé... et pourtant, pour ce jour unique, Méli avait travaillé chaque détail et sa coiffure comme le reste.

Quelques centimètres en plus ou quelques millimètres en moins, les cheveux courts ont parfois bien des facettes...

Tous mes vœux de bonheur les plus sincères et chaleureux à Méli et Carmen

Méli Rezeg sur Instagram et sur FB

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