Comme une tendance
Je l'ai déjà dit, je ne suis pas très attentif, ni aux rumeurs, ni aux tendances et les courants de modes me passent largement au dessus des oreilles. Cependant je dois bien admettre que depuis quelques temps certaines de mes amies ou de simples relations me parlent souvent de l'idée de faire couper leurs cheveux "au bol".C'est amusant dit comme ça, à notre époque, parce que dans l'esprit des puristes, quand on imagine une coupe au bol, on pense tout de suite à quelque chose d'un peu rustique et médiéval, comme au temps où l'on se contentait de poser une écuelle de bois sur la tête et de couper tout ce qui dépassait.
Dieu merci, de nos jours, même si le nom est resté, la coupe au bol n'a plus cette rudesse des temps anciens qui préfèrait l'efficacité à l'esthétique.
Ce qui aujourd'hui semble provoquer l'engoument chez les 18-25 ans serait plutôt dû au style affirmé et au caractère que peut conférer cette coupe contrastée à l'extrême. La mode du "sidecut" et la pratique répandue de "l'undercut" ont habitués les jeunes femmes aux oreiles bien dégagées ou à la nuque rasée et une fois encore lorsque le féminin s'approprie un style rude ou masculin cela donne toujours des effets merveilleux...
Alors je ne sais pas si c'est vraiment une "tendance", j'ai un peu le sentiment que cela a toujours existé, mais en tout cas c'est un style qui ne laisse jamais indifférent...
Photo principale: Pascal Pierrou
Nouveau départ
C'est l'histoire d'une jeune femme de 25 ans, australienne née en Russie, qui est assez jolie pour être modèle dans les magazines et sur les podiums. Blonde, les cheveux courts, elle rencontre un certain succès, elle a du style, un caractère...
Et puis un jour ça vie change, prend une autre dimension. Elle débarque à Londres, signe un contrat avec une agence réputée. Les choses deviennent sérieuses, il faut "vendre" cette image, ce mannequin, rompre avec la petite blondinette de l'Outback. Le changement est radical. Elle se fait tondre et retrouve sa couleur naturelle. A Londres on aime bien ça...
C'est alors une nouvelle vie qui commence, une carrière différente qui s'annonce, un nouveau départ.
L'histoire est authentique. Mais elle n'arrive pas qu'aux mannequins qui débarquent à Londres. Elle arrive à beaucoup de femmes dans un moment charnière de leur vie. Changer son image aurait presque une valeur thérapeutique, comme si sur le parquet du salon de coiffure on abandonnait tout le passif, le poids qui ralenti et pèse sur l'esprit... La légèreté est réelle, physique et au dernier coup de tondeuse c'est comme un élan ressenti, une émergeance qui vous sort de votre passé et vous propulse vers un avenir auquel on croit.
C'est audacieux tout de même, et tout le monde n'a pas le courage pour une telle expérience. Mais le bénéfice est souvent bien au delà de ce que l'on peut imaginer...
Photo: Christina Paik
Modèle: Alina Levichkina
Ringo et Kiwi
Si vous êtes curieux comme je le suis, vous vous êtes sans doute demandé qui était cette jeune femme qui apparait dans la publicité Numéricable
Et donc, si vous êtes curieux comme je le suis, vous avez découvert Claire TRAN, danseuse et actrice française dont le métissage eurasien me fait immanquablement penser à la plus israelo-japonaise des américaines, ma très chère Courtney Mc Cullough.
A cette ressemblance "éthnique", il faut ajouter la coupe de cheveux bien sûr et je trouve toujours un charme particulier à ces "petites têtes" qui accentuent ainsi leur allure naturellement androgyne avec une coupe de garçonnet
Le syndrome de la marquise
Ce serait comme qui dirait un classique que les intellos de la Cinémathèque auraient encore du mal a ranger sur leurs étagères. Tout ça sans doute à cause du succès commercial qu'a pu avoir le premier volet et les quatre autres qui l'ont suivi.
C'était il y a 50 ans, l'histoire pleine d'aventure d'une jeune femme mêlée aux intrigues de palais dans la France de Louis XIV.
Romanesque en diable! Et plutôt sexy pour l'époque, parce que la jeune femme en question est incarnée par Michèle Mercier, une actrice généreuse, qui malgré sa filmographie importante reste encore aujourd'hui "Angélique, marquise des Anges" dans l'esprit de bien des gens, surtout ceux qui ont connus leurs premiers émois sentimentaux dans les années 60.
Un succès énorme je vous dis!
C'est amusant comme les choses se reproduisent... Pour sortir de ce personnage qui lui colle tant à la peau au bout de quatre films, Michèle Mercier va briser son image de marquise aventurière à la longue chevelure auburn et couper ses cheveux très courts... Ça ne vous rappelle rien?
Ben oui!
Je ne vous cache pas que personnellement ce genre de rupture me plait assez, révèlant souvent un visage plus mature et en tout cas une détermination digne d'un caractère que ces personnages romanesques ne renieraient pas.
Yeah baby, yeah!
Je crois que c'est la même chose pour moi que les femmes sur les grosses motos, ou celles qui sont en uniforme. Il doit bien y avoir une explication très simple d'un point de vue psychanalytique, quelque chose de très banal, allez savoir.
Sans doute toujours ce mélange de force et de fragilité, cette façon, facile en apparence, de juxtaposer le paradoxe, de se donner la puissance et la force de dominer quelque chose d'aussi violent qu'un arme ou qu'une grosse cylindrée, le rockn'roll!
Sharron Levy a cette trempe là. Et l'allure qui va avec.
Née en Israel, grandie en Angleterre, consacrée en Allemagne, c'est un peu comme ça que j'imagine toutes les rockeuses, sans attache et sans concession, une image de femme aux cheveux courts, ce que Sharron Levy semble être au delà même de sa coupe de cheveux.
Les rebelles ont tellement de charme...
Photo: Sharron Levy
Contre nature
On trouvera toujours des stéréotypes auxquels les esprits simples peuvent se raccrocher pour ne pas se perdre. Parmi eux, certains font allusion aux cheveux. Par exemple on dit que les irlandaises sont rousses, que les scandinaves sont blondes et que les asiatiques sont noires... Tout cela dit bien sûr en n'imaginant pas autre chose qu'une chevelure longue et épaisse.
Et si d'aventure on tombe nez à nez avec une asiatique blonde aux cheveux très courts cela devient tout de suite le comble de l'improbabilité.
Quand je pense à cela je me dis que c'est tout de même dingue ces idées toutes faites qu'on se trimballe dans nos têtes. Surtout qu'aujourd'hui cette asiatique pourrait tout aussi bien être suédoise ou irlandaise et que sa blondeur pourrait être naturelle, résultant d'un métissage presque parfait même si on imagine plus facilement que ce soit l'oeuvre d'un bon coiffeur.
Du coup je n'ose pas penser à la détresse de ces esprits simples qui encore auraient cette archaïque tendance à ne reconnaître les gens que par leur couleur de peau, de cheveux et à croire encore qu'une femme ne peut être féminine que si elle a les cheveux longs.
Photo: Tony Yang
Dis lui ça...
Et demain que feras-tu de ta vie,
Des forêts et des jardins de ta vie ?
Moi, je ne demande rien de ta vie
Que de la vivre avec toi
Partager chaque saison de ton coeur
Etre seule à l'horizon de ton coeur
Et la rime sans raison de ton coeur
Quel bonheur... si c'était moi
Je veux trouver ta main pour traverser la nuit
Pour effacer les lendemains de pluie
Et quand s'éteint la flamme d'une année de plus
Vivre encore la plus belle année que nous ayons connue
Tant de joies sont à venir dans tes yeux
Tant de fleurs dans le sourire de tes yeux
Que je voudrais m'endormir dans tes yeux
Et m'éveiller chaque jour
Oh... Toute ma vie,
L'été, l'automne et l'hiver de ma vie
Je n'aurai qu'une lumière dans ma vie
C'est toi dans ma vie... toujours...
Photo: Giulia Bertini
Texte : Michel Legrand
Veillée d'arme
Quelques fois, si on y prend pas garde, certaines petites choses qui faisaient notre bonheur passent dans le quotidien comme une simple habitude.
Pourtant il suffit de se poser un instant, de prendre son temps et de savourer, pour que tout revienne comme la première fois...
Demain elle va chez le coiffeur et déjà ce soir, si elle y pense en empoignant la masse de ses cheveux, son estomac se contracte imperceptiblement et elle sent dans son ventre ce je ne sais quoi qui papillonne un peu, qui lui donne le trac et la fait sourire en même temps. C'est cette petite peur qui fait monter son plaisir. Elle s'abandonne en fermant à peine les yeux et glisse ses doigts à travers les mèches, caresse sa nuque en la massant, remonte et tente d'agripper quelques longueurs sans vraiment y parvenir... Elle imagine déjà, à quel point demain cette caresse sera différente et là son estomac se noue juste davantage, elle se voit offrir docilement sa nuque à la morsure de la tondeuse et retrouver petit à petit cette image d'elle qu'elle chérie tant... Bientôt.
Elle reprend pied dans son quotidien, se sourit à elle même. Le trac est passé... jusqu'à demain.
Photo: Kim Kuhn
Hep! Taxi
Bon ben oui j'avoue... Je suis capable de renier mes principes les plus fondamentaux pour une jolie femme aux cheveux courts. Oh je n'en suis pas très fier hein, mais les faits sont là.
Hier soir j'étais donc confortablement installé devant l'ultime saison de Mafiosa sur Canal+ lorsqu'une indicatrice - oui, j'ai un réseau - m'averti de la diffusion d'une série dont l'héroïne est une jolie femme aux cheveux courts... sur TF1.
Et là je dis: il faut savoir quelques fois réviser ses jugements. Grâce à la perspective de pouvoir, d'un côté ou de l'autre, revoir mon programme en replay ou en décalé, j'ai zappé pour découvrir le détective Caitlyn "Cat" Sullivan, flic de Brooklyn et sans doute la seule au monde à faire ses enquêtes en taxi. Bref! Je passe sur l'intrigue, le jeu des acteurs et l'improbable duo entre Chyler Leigh et Jacky Ido ( le taximan ), juste pour savourer enfin la présence dans une série (franco) américaine, d'une héroïne aux cheveux courts... et même très courts pour une fois.
Et là je reconnais bien l'empreinte de Luc Besson (le producteur), toujours soucieux de réalisme et d'efficacité. Du coup on découvre la (très) jolie Chyler Leigh que certain(e)s avaient vu auparavant dans Grey's anatomy, légèrement... métamorphosée.
Alors je suis peut être de parti pris, peut être un peu de mauvaise foi, pas très objectif et tout ce qu'on veut, mais franchement là... y a pas photo.
Reste à savoir si, contrairement aux héroïnes précédentes, celle-ci gardera les oreilles et la nuque bien dégagées tout au long des épisodes de cette saison de Taxi: Brooklyn.
Un matin à Rome
C'est le matin. Le soleil se lève sur les sept collines et depuis la terrasse le fleuve encastré dans la ville semble couvert d'une brume claire...
Elle ne pose pas vraiment, mais son amie saisi ces instants, dans cette lumière si particulière et chaque photo exhibe un détail nouveau. La veille elles étaient ensemble chez le coiffeur et dans la clarté du matin, la nuque délicatement tondue révèle une paleur attirante. C'est nouveau et tellement excitant comme sensation. Elle a changé et sans savoir vraiment l'expliquer, tout le monde s'est rendu à l'évidence que cette coupe de cheveux était exactement ce qui manquait à sa personnalité. Cette allure, c'est tellement elle.
Depuis, elle a ce nouveau geste, inconscient mais qui devient presque familier tant il est fréquent, de caresser le velours de ses cheveux tondus sur la nuque, d'ébouriffer la masse sur le sommet et de balayer la mèche qui couvre son front. Une façon de s'approprier cette nouvelle image, d'engranger les sensations.
Alors son amie abandonne les photos, un instant, profitant qu'elle est absorbée par le spectacle de la ville qui s'éveille, elle s'approche d'elle, effleure de quelques doigts la nuque et dépose un baiser sur la peau nue...
Photo: Giulia Bertini avec Roberta Carrese