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Les Affranchies

L'heure des bonnes résolutions

31 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

L'heure des bonnes résolutions

Voilà, on y est presque. Encore quelques heures et l'inexorable calendrier va basculer et faire tourner la grande roue de la Fortune. Sauf que là on est quasiment sûr qu'elle va s'arrêter sur le 2015... faite vos jeux.

Dans ces moments là, on y peut rien, il faut absolument qu'on se promette des choses, qu'on fasse des voeux et qu'on souhaite à peu près tout à tout le monde.

Charité bien ordonnée commençant par soi même, comme disait la tante Simone qui avait débuté dans un bordel de Valparaiso avant de finir baronne et blasonnée dans un château de Touraine, il y a lieu que les voeux que vous allez formuler s'adressent également à vous même.

Comme par exemple celui d'être vous même, sans conditions ni restrictions. Et rien que ça, ça peut aller loin!

Mais dans la limite du raisonnable, parmi ces résolutions, vous donner l'image de celle que vous êtes réellement, tout au fond de vous même et depuis toujours n'est pas la plus saugrenue. Et huit fois sur dix cette image elle passe... par le coiffeur. D'autant que là, l'épreuve est sans douleur et sans conséquence irréversible. Alors...

Soyez vraie, soyez vous même!

(Enfin, moi j'dis ça... j'dis rien)

Photo: Egor Kuzmin

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Invincible

30 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Invincible

Dans les ténèbres qui m'enserrent
Noires comme un puit où l'on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances
Je n'ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l'ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme

 

William Ernest Henley ( 1843-1903 ) - Invictus

Photo: Axel Bruniau

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Page boy

29 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Page boy

Au Moyen Âge, un page était un jeune freluquet chargé le plus souvent de faire gaffe à la robe de la dame de qualité qui l'employait ou de porter les messages du chevalier qui lui bottait les fesses de temps en temps. Néanmoins, comme garçon on lui coupait les cheveux à la mode masculine du moment, soit tout en rond autour de la tête, genre "au bol".

Et puis, 500 ans plus tard, un coiffeur sans doute érudit s'est dit qu'il pourrait remettre ça au goût du jour. Mais plus question que la coupe soit masculine, les garçons du Middle West de ce temps là avaient plutôt la coupe en brosse aérodynamique. Ce serait donc pour les filles! Et on appela ça la coupe "Page boy", ce qui était so exotic pour des américains dont l'Histoire ne comportait aucun Moyen Âge.

Evidemment il y eu quelques adaptations, quelques "féminisations", un peu plus de longueurs, de quoi cacher les oreilles et la nuque, mais le principe restait le même, une coupe "en rond" autour de la tête.

Bien sûr en France ça nous a tout de suite rappelé quelque chose cette coupe et on l'a baptisée " à la Jeanne d'Arc", ce qui a dût certainement plaire terriblement aux garçons qui depuis avaient eux aussi été affublé de ce style, plutôt genderfluid avant l'heure.

Et miracle de la mode et des tendances, de temps à autres, cette coupe au bol ancestrale reparait, déclinée en différentes longueurs et sans plus aucun genre aujourd'hui.

Etonnant, non?

Photo: Hershesons

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Confession, ou l'histoire d'Ophélie

28 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés, #Quartier Libre

Ce n'est pas vraiment un Quartier Libre, c'est plus que ça!

Ophélie m'a livré ce récit hier. C'est à la fois poignant et terrible, amusant et douloureux... émouvant.

J'ai hésité à le mettre en ligne d'un seul bloc et puis je me suis dit que cette histoire méritait bien qu'on se pose 5 minutes, pour lire et réfléchir.

Confession, ou l'histoire d'Ophélie

Il y a des histoires sur le visage de chaque femme. Des mots que l'on peut parfois lire, accrochés aux mèches, qu'elles soient blondes ou brunes, rousses ou grises. La mienne, mon histoire, elle fait aussi directement parti de ces cheveux-catalyseurs. Laissez moi vous raconter, avec mes mots, ce que vous avez sans doute pu, un jour, si vous m'avez croisé, deviner au travers de mes boucles brunes.

Selon ma mère, je me suis toujours coupé les cheveux, petite. La fois la plus marquante fut celle où, âgée de 6 ans, je m'appliquais avec soin, sur le crâne et sur les sourcils, une lotion épilatoire. Durant quelques semaines, raconte maman, j'étais ainsi cette petite fille reconnaissable à la garderie, car j'avais des trous et des touffes éparses sur le crâne. Je ne me souviens pas de cela, pas plus que des commentaires désobligeants qu'à du essuyer ma maman.

Je me souviens en revanche de mon parcours de vie. Pas vraiment sexuée, sans genre jusqu'à très longtemps, j'étais cette enfant qui voulait les rôles masculins, et qui très tôt, avait une conscience nette de la distinction entre le garçon et la fille. D'une éducation très riche et très intelligente, ma mère ne m'a jamais enseigné que le rose était pour les filles et le bleu pour les garçons. Néanmoins, j'ai eu les cheveux longs longtemps, sans pour autant me considérer comme « fille ». J'étais Simba, j'étais Aladin, j'étais Balto. Car j'avais la sensation, enfant, que les filles étaient ces être caricaturées auxquelles je ne ressemblais pas. Avec mes yeux bleus-verts et mes boucles au milieu du dos, on me disait que j'étais jolie. Avec mes pantalons troués et mes chaussures recouvertes de boue, on me disait que j'étais ignoble, et qu'une fille ne devait pas faire cela.

Je me souviens que mon père, alors que j'avais onze ans, m'a regardé dans les yeux, et m'a dit, à l'instar d'une menace soufflée : « A quatorze ans, tu ne grimperas plus aux arbres : tu t'intéresseras aux garçons. »

J'en ai souri.

C'est simplement resté dans un coin de ma tête.

A quatorze ans, sachez-le, j'émerveillais mes petits frères en escaladant les sapins et les bouleaux.

Ma « féminité » a subi son premier coup lorsqu'un jour, après un choc particulier, je me suis coupé au ciseau toute une moitié du crâne. J'allais au collège, en vélo, j'étais en cinquième, et en chemin, j'avouais à ma meilleure amie mon acte, le casque sur ma tête lui cachant le spectacle. Étonnamment, je me souviens, au milieu de la honte de l'appréhension, une espèce de satisfaction à avoir effectué cet acte. Cet « interdit sociétal ». En entrant en classe, je me souviens du silence de stupéfaction de mes camarades. Je me souviens du rire gras de cette fille que je détestais et qui me détestais. Je me souviens de ses moqueries, mais surtout de l'incompréhension des élèves, qui venaient me voir, ou pas, et des questions. J'avais mes cheveux longs d'un côté, et courts de l'autre. Ça jasait dans les cours de récréation. Presque une semaine plus tard, ma mère, ne supportant plus mon esthétique dissymétrique bâclée, a coupé la moitié longue de mes cheveux, pour tenter d'obtenir un résultat égalisé. A cette période, le fait d'avoir les cheveux courts n'était pas plus qu'une simple idée de distinction. Être l'extra-terrestre du collège ne me dérangeait pas, et avoir les cheveux courts était un moyen comme un autre d'affirmer aux autres que j'existais : ce n'était qu'une pierre de plus. Je n'y accordais pas d'attention.

Mes cheveux ont repoussés. Mon corps, mon esprit aussi. La puberté, la fin du collège, les problèmes de vie. Mon envie, parfois, d'être attirante. La compréhension, -le tout début, du moins-, de l'idée d' « être née femme ». Les seins, les règles … les cheveux longs. J'accordais, à ce moment là, de l'importance à ces boucles. Entre temps, j'étais déjà passé par les mèches, les couleurs (au moins 5 durant le collège), les chignons, les tresses et les queues de cheval. Mais, jamais vraiment satisfaite, je me fixais dans le miroir sans me reconnaître. Mon visage n'était pas le mien, et les mèches qui l'encadraient n'étaient jamais là où il le fallait. Je ne correspondais pas à ce que je voulais être. Je n'ai jamais été une de ces filles qui soupirent devant les model photoshopée des magazines. En revanche, combien de fois n'ai-je pas, en silence, admiré mes camarades de classes aux visages et aux coiffures si adaptées à ce qu'elles étaient.

J'ai mis longtemps avant de me trouver.

Suite à une dispute générée par une dite thérapie familiale, je me suis un jour enfermé dans la salle de bain. En m'emparant d'une tondeuse, je me suis fait un undercut. Le résultat était sympa, je m'en rends compte avec le recul. Mais à ce moment là, de voir mes cheveux tondus, malgré tout le reste de la longueur que j'avais encore, j'avais la sensation de m'être défigurée. De m'être cassée. D'avoir touché le fond au niveau de la laideur de mon apparence. Quelques temps après, je me suis coupé le reste des cheveux, en une sorte de bol long et irrégulier, et j'ai teins mes cheveux en noir. Mon humeur était basse.

Et à ce moment là, les gens ont commencés à me faire des remarques surprenantes. « Tu es jolie ! », « Ça te va bien cette coiffure ! », « Mais ça va super bien avec ton visage ! » « Oh, t'étais jolie avant, hein. Mais cette coiffure là te va vraiment bien ! ». Des compliments, spontanés, qui venaient de partout. Même de mon chauffeur de bus, qui, en me voyant rentrer du collège, m'a ainsi salué, en me disant qu'un visagiste n'aurait pu faire mieux.

J'avais seize ans, et j'ai commencé à me trouver jolie.

A dix sept ans, j'entretenais donc cette coupe « courte ».

Et puis, la nuit du 7 au 8 mai 2012, alors que je sortais de mon entraînement de karaté, un homme de 43 ans, en vélo, vers 23h, a trouvé lui aussi que j'étais jolie, et a tenu à me le faire savoir à sa façon.

Je n'ai pas été violée, ce soir là.

Je me suis battue, dans le but de le tuer, et la police est intervenue rapidement. Certains disent que j'ai eu de la chance. Moi, je sais que c'est parce que je voulais vivre. Vivre en tant que personne, avec le regard levé, et non en tant qu'individu, en tant que victime, en tant qu'être détruit.

Mais cette semaine-là, après l'hôpital et le poste de police, a été difficile.

Je me suis coupé les cheveux, encore. Plus courts.

Mais cette fois, c'était par souffrance, par besoin de décharger.

Le résultat était ignoble. J'avais des trous visible au milieu des cheveux, des mèches plus longues que d'autre, et j'entendais les commentaires que les amis de ma mère marmonnaient dans mon dos. Ayant arrêté l'école à ce moment là pour faire le CNED, je n'ai pas subi le regard des adolescents sur moi. Il n'y avait que le mien, le matin, quand je me levais, et que je me regardais dans le miroir. L'idée d'être jolie a disparue. Ne restait que ce constat amer d'avoir un champs de bataille au dessus du front : un champ de bataille sur lequel était établie la difficulté de la vie.

Et puis, petit à petit, ils ont repoussés. Tout allait bien. J'ai eu 18 ans.

Quelques jours après ma majorité, j'ai proposé à une connaissance Internet de venir crécher chez moi. Il n'avait pas très envie de se payer un hôtel, et je lui rendais service de cette manière. Il avait 5 ans de plus que moi, et une maîtrise martiale plus poussée que la mienne. Est-il nécessaire de préciser que, étant un homme dans la force de l'âge, il était impressionnant par son corps ?

J'étais seule à la maison, ma mère n'étant pas au courant que je proposais à un homme adulte de venir dormir chez moi.

Il m'a fait des avances, que, puérilement, j'ai repoussé. Il est allé dans la chambre d'un de mes frères, tandis que je dormais dans le lit maternel. A un moment de la nuit, il a frappé à la porte, et est entré, à demi nu. Je l'ai fixé, je lui ai dit de sortir, et il s'en est allé.

Quelques heures plus tard, je me suis levé sans un bruit, et je suis allé dans la salle de bain.

Quand il s'est réveillé le matin, il s'est figé devant mon crâne à blanc. Je me suis rasée, complètement. La sensation de mes doigts sur ma peau, nue, était aussi terrifiante qu'impressionnante. Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça. Mais je l'avais fait. Je l'assumais.

Quelques jours plus tard, j'annonçais à cet « ami » que je ne voulais plus jamais entendre parler de lui. (Notez, d'ailleurs, que ce matin-là, une de ses réactions face à mon crâne blanc, a été de dire que je lui faisais penser aux nazis, et aux femmes que l'on tondait pour avoir « couché avec le Bosch ».)

Cela a été très dur à encaisser pour ma mère. Elle n'a pas supporté. Elle m'a acheté une perruque, elle m'a forcé à la porter tout le temps, même à la maison. Je suis passé par des périodes de honte, de provocation, de déprime, de remise en question … Ça n'a pas été des plus facile.

Mes cheveux ont repoussés, petit à petit. En septembre, je suis retourné dans un établissement scolaire, pour faire ma Première. La directrice-adjointe de mon établissement m'avait rencontré, et devant elle, j'avais ôté ma perruque. Mes cheveux, à ce moment là, mesuraient 2/3 cm. Elle m'a dit « Assume toi, tu es belle. ». Ces mots m'ont permis d'aller de l'avant : car elle était une femme que je ne connaissais pas, qui ne me connaissait pas, et qui pourtant, m'offrait un jugement valorisant de moi-même.

Je suis entré en Première, avec deux ans de retard sur mes camarades. Sans perruque, mais avec un bonnet pour les intercours. Durant les cours, pendant les deux premières semaines, je suis resté cette fille un peu à part, qui refusait de rejoindre les autres. D'un, parce que je n'aimais pas l'idée de me mêler à des gamines de seize ans alors que j'en avais dix huit, et de deux, parce que j'avais peur, parce qu'avec mes cheveux courts, et mes différences, je ne connaissais pas autre chose que l'isolement. Et pourtant, ces filles de la Première L ont fait des efforts incroyables. Elles sont venues me voir, elles ont osés dépasser mes regards glacés et mes commentaires secs à leurs propos. Elles sont venues, elles m'ont parlés, et elles m'ont intégrés. Et j'ai découvert le fait formidable d'avoir des liens avec mes camarades de classe.

Pourtant, et c'est sans doute normal, j'ai remarqué qu'il y avait cette espèce de rumeur. Un garçon, d'une classe de S, était venu m'avouer, que certaines filles de ma classe pensaient que j'avais eu une expérience de la chimio ; en plus de mes cheveux courts, j'ai une cicatrice d'escarre sur l'arrière de la tête, ce qui créée comme un creux derrière mon crâne. L'idée du cancer était facile.

J'ai pris la parole devant la classe, avec la permission de mon professeur principal, et j'ai expliqué que, après avoir affronté des hommes qui n'ont que trop voulu me considérer comme un objet, j'ai cherché à me dénaturer, pour ne plus attirer le regard. Il y a eu un silence, et puis quelqu'un, à l'arrière de la classe, a applaudi, et j'ai fait face à une ovation, dont j'étais le sujet.

De signe astrologique lion, je me suis toujours escrimé pour être une battante, une lionne au regard qui porte loin. Mais à ce moment là, face à des jeunes qui ont applaudi pour me soutenir, je me suis senti tellement soulagée, tellement acceptée. Je n'ai plus eu besoin de me battre : on m'acceptait tel que j'étais.

Mes cheveux ont repoussés. En presque deux ans, j'ai pu passer par de nombreux niveaux capillaires. Je les ai laissé assez pousser pour avoir une frange : j'ai coupé. Car je me suis rendu compte que ce qui me va vraiment, ce qui me définit, ce sont ces mèches courtes qui flirtent à peine avec mon front. Ces mèches courtes qui me font assumer mes rondeurs, et qui mettent mon visage en valeur. Ces mèches courtes que la femme que j'aime a pu saisir entre ses doigts et les tirer, pour venir poser sa bouche contre la mienne. Ses doigts dans mes cheveux courts sont une sensation que je n'oublierais pas. Que je ne peux pas oublier. Quand elle se penche sur moi et qu'elle me dit « Tu es belle, coupe toi les cheveux », avec un demi-sourire, je ne me dis pas « Je me coupe les cheveux pour elle ». Pas seulement. Je me coupe les cheveux parce qu'aujourd'hui je me trouve belle, j'ai trouvé l'amour, et qu'il y a milles mots qu'elle m'a soufflé dans les mèches. Des mots à moi, à elle ; une histoire à nous qui est accrochée dans mes cheveux.

Et quand je coupe mes cheveux, je cultive cette histoire.

La mienne.

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Erreur

27 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Erreur

C'est parce qu'on les voit souvent, partout, sur les affiches dans la rue, dans les magazines, sur nos écrans qu'on finit par s'approprier l'image de ces gens célèbres, qu'on s'autorise à critiquer leur tenues, leur style de vie, des fois même la façon dont ils éduquent leurs enfants. Les côtoyer "virtuellement" nous les rend familiers...

Mais est ce qu'être familier permet de juger? On peut bien parler de la dernière coupe de cheveux de Scarlett Johansonn, s'épater de son si rapide retour à une silhouette pareille après une maternité, s'autosatisfaire de son choix de couper ses cheveux et constater que la demi mesure de départ finit par une belle undercut bien tondue et un blond plus glamour que le "jaune" du début... Oui on peut bien. De toute façon elle n'en saura rien.

Faire la même chose avec celles que l'on côtoie, le faire de vive voix, juger, trancher, donner son avis que personne ne réclame, sans imaginer les blessures que l'on peut provoquer, c'est un comportement de connard ( j'ai pas trouvé de synonyme suffisamment explicite )

Bien sur qu'on est sensible à l'opinion des autres, mais pas tout le temps et pas sans y être invité.

Et je ne parle même pas des avis péremptoires et machistes qui se contentent de sermoner les femmes qui se coupent les cheveux pour ne les considérer que comme des "erreurs de la nature". Ceux là sont au moins fan de Ribery... Cherchez la l'erreur.

Il y en a que les "erreurs" comme Scarlett contentent...

Photo: Getty Images

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Merry Nouwel ivribady!

26 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Merry Nouwel ivribady!

Je n'me plains pas. Cette fête de Noël m'a apporté quelques bonheurs et je ne suis pas du genre à bouder ces bons moments. Je vous fais grâce de mon réveillon familial, foie gras, saumon, dinde aux marrons et diaporama des dernières vacances de Tata Simone à Oulan Bator...

Je ne sais pas si on peut parler de "magie de Noël" mais il se trouve qu'aux alentours du 24 décembre, la page Facebook du blog a connu une affluence quasiment surnaturelle de "mentions j'aime" faisant passer le nombre de membres d'un honorable 1930 à un stupéfiant 2350 et je peux dire que cela fait chaud au coeur.

J'espère juste qu'il ne s'agit pas d'un de ces mouvements de foule, en général aussi subit qu'éphémère, une tendance du moment qui entraine toute une jeunesse à porter une idole avant de la fouler aux pieds.

Parce que oui, la grande majorité de cet afflux semble encore sur les bancs du collège, à cette période critique où l'on voudrait bien se démarquer de la foule sans jamais paraitre différent de son voisin, où les cheveux sont encore longs parce qu'on croit que c'est important d'avoir cette image de fatale bimbo pour tourner un peu plus la tête des garçons, ou qu'on ne veut pas faire de peine à celles et ceux qui trouvent que " c'est tellement plus joli...", cet âge où l'on aimerai jouer le tomboy, peut être faire semblant d'aimer les filles, parce que c'est cool.

Mais peu importe, si chacun(e) trouve ici du réconfort, du courage, du plaisir, de la tendresse ou de quoi nourrir sa réflexion, ben ça fait mon Noël!

Illustration: Elisabeth Zierke - Auto-portrait

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Idées noires

24 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Idées noires

C'est arrivé finalement...

Cela ne devait pas, il y avait tellement de certitudes... comment croire à présent.

Revoilà cette colère et la tristesse qui l'apaise tout juste. La bonne volonté n'a rien à voir avec cette architecture là. L'édifice était bancale, déséquilibré, trop de ceci, pas assez de cela. Parfois aimer ne suffit pas...

Le coeur en miette il faut pourtant continuer, mais c'est le vide qui t'obsède. Ce vide laissé comme un reproche, cette absence qui te fait croire sans cesse que tu ne mérites pas d'être aimée et ton coeur saignant et affaibli qui finit par s'y résoudre.

Il faut chasser les idées noires, rafistoler quelques morceaux et le mortier qui durcit fera rempart.

Tu lui en veux bien sûr et tu renifles ta peine, seule dans le noir. Tu vas aller comme ça, solitaire et sans joie, des jours durant, plus lourde de cette nouvelle carapace qui s'est forgée et qui devra attendre un nouveau soleil pour se fendre...

Photo: Laurine Termelet

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Ellie se raconte

23 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Quartier Libre

Ellie se raconte
Ellie se raconte

Ce n'est pas toujours un exercice facile de parler de soi. Il faut de la maturité, un peu de recul sur les choses. Mais aux âmes bien nées...

Ellie est une jeune femme au charisme évident et c'est comme un dénominateur commun à bien des portraits qui sont esquissés ici. D'abord Ellie se raconte, d'une manière un peu formelle, un peu académique:

" Depuis toujours, en l'occurence depuis la maternelle, je ne me suis jamais sentie dans la peau d'une personne féminine. Le terme "garçon manqué" m'est bel et bien destiné. Durant des années je me voilais derrière des aspects féminins qui ne me ressemblaient absolument pas. Je n'étais pas moi, je n'étais que l'image de ce que les autres voulaient que je sois, je n'étais pas bien dans ma peau, derrière mes cheveux longs, mes vêtements féminins, mon maquillage... Puis un jour, lors de mes 14 ans j'ai décidé d'affirmer ma personne, je pense que c'était un déclic, mon style vestimentaire changea"

Ellie se raconte
Ellie se raconte

Puis elle poursuit:

"Puis vient les cheveux. Mon entourage était assez septique sur cette nouvelle coupe qui changea complètement mon allure. Ils me trouvaient différente. Pas moi. Je me sentais moins hypocrite, plus naturelle, et ma personnalité collait enfin à mon physique. Je me sentais moi-même et mes parents me trouvaient plus vivante, plus heureuse je pense. Je me sentais tout simplement plus jolie au fur et à mesure des années qui se succédèrent jusqu'à aujourd'hui. Je me suis affirmée assez tôt je suppose. Je ne me verrais pas aujourd'hui ni demain les cheveux m'arrivant aux épaules, j'aime me dire que je fais partie de ces femmes qui peuvent porter une coupe similaire à celle d'un homme tout en affirmant une personnalité féminine, je suis féminine, à ma manière, je n'ai pas besoin d'être le cliché d'une femme pour en être une."

Ellie se raconte

Et puis on parle, de choses et d'autres, de ses cheveux courts qui ne l'étaient pas autant lorsqu'elle les a coupés à 14 ans, de son amie aujourd'hui, qui, si elle n'est pas très douée avec une paire de ciseaux, sait parfaitement manier la tondeuse... L'été dernier, après une mûre réflexion, elle les a tondus, complètement, comme on tourne une page, on efface l'ardoise pour avoir la place d'en écrire une nouvelle.

Ellie a des projets, photos, vidéos, des choses à dire. Des choses que j'aimerai voir et écouter un jour.

Ellie se raconte

Sa grande gentillesse me séduit, comme son caractère et se mots:

"La femme est belle à sa manière, je ne recherche absolument pas une femme selon mon image, juste une personne qui sache se respecter, s'affirmer, et qui avant tout dégagera quelque chose qui me poussera à me retourner dans la rue lorsque je passerai à côté d'elle."

Merci Ellie!

Ellie Dcb Photography

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En bataille

21 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

En bataille

Qui a-t-il donc de si étrange dans ce portrait? Un portrait qui n'en est pas un d'ailleurs, décrivant ce profil androgyne presque en périphérie. Non le sujet semble plutôt ce contraste étrange et harmonieux, entre ombre et lumière, netteté et luxuriance, le très court et le sauvage...

Mais rien ne s'oppose, comme le blanc et le noir du damier, la proportion est heureuse. C'est la douceur du blond qui souligne le brun naturel et le désordre savant qui accentue la netteté du contour.

Il y a tant de promesses dans ces cheveux en bataille, étendard de conquête et d'aventures. Ils sont la tignasse d'Huckleberry Finn et de Gavroche, les fruits chapardés, les galopades dans les rues qui résonnent des semelles de galoches.

Et c'est comme si, pour donner plus de valeur à la mèche rebelle qui flotte sur le front, on avait du plaisir à effacer le reste, tondu presque jusqu'à la peau, raser ses tempes et sa nuque, comme un tribu au garçon que ces filles aux cheveux en bataille pourraient être.

Photo: Fany Meil

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L'expérience

20 Décembre 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

L'expérience

Je me souviens d'un slogan qui disait: " Everyone should do this once in a lifetime " et puis rapidement le "chacun" s'est mué en " chaque femme" et cela illustrait l'expérience incomparable que pouvait vivre chacun d'entre nous à la recherche de soi même. Parce qu'en réalité la fameuse expérience est bien loin de n'être qu'un simple exercice esthétique et capillaire.

Hier une amie s'est fait tondre. Autant le dire, c'est un acte périlleux car on est jamais vraiment sûr que le résultat soit à la hauteur de notre envie. Il faut donc du courage pour se confronter à sa propre nudité.

C'est un peu comme une déconstruction, une chirurgie esthétique à l'envers, sans douleur ni anesthésie où on ne transforme rien, on se contente de dévoiler la réalité.

L'expérience commence dès que l'idée s'installe dans votre esprit, comme une envie un peu folle, un désir incompréhensible ou une nécessité. Cela même provoque de la peur ou de l'excitation, enfin, les deux.

Passer à l'acte est bien plus difficile, lorsqu'il faut s'engager sur le chemin qui va nous mener dans un univers inconnu, de sensations nouvelles, de compréhension de soi même, de résistence aux regards et aux paroles insensés.

Enfin arrive le moment crucial et fatidique. Jusque là on était encore en terrain connu, la tondeuse glissait autour des oreilles, rasait la nuque, comme la promesse de sensations délicates auxquelles on avait finit par trouver du plaisir.

Mais soudain il faut franchir le pas, dépasser la limite, aller au delà de l'habitude. C'est lorsque le front se dégage, lorsque tombe ce petit rideau de cheveux qui trouvait sa place au dessus du regard et que la forme du crâne apparait, sans volume, rase et uniforme que l'émotion bondit dans la gorge. Voilà, c'est fait. Et ce visage nouveau, trop nu, trop vulnérable tente de sourire dans le miroir pour surmonter sa stupéfaction et son étonnement devant cette découverte.

La première récompense que l'on s'octroie, d'avoir été si brave, c'est de poser ses deux mains, doucement, sur ce paillasson de cheveux drus et de glisser lentement du front vers l'occiput, les yeux mi-clos et de gouter à cette caresse extraordinaire...

Enfin libre, il faut vivre. Parce que l'expérience personnelle s'accompagne maintenant de la confrontation avec le regard des autres, admiratif, dubitatif, cruel, méchant, indifférent, comme s'il fallait justifier son acte. Il faut toujours tout justifier...

Photo: Erika Huffman

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