Mi-fille
C'est comme un sentier obscur, un chemin étroit sur lequel tu dois avancer, coûte que coûte. La marche n'est pas pénible et tu progresses à ton rythme bien sûr. C'est juste que de temps en temps les branches alentour te griffent ou un caillou plus pointu que les autres te blesse. Il faut apprendre à marcher dans ce sentier. Mais tu y es bien, c'est ta route...
Tu ne cultives rien, c'est naturel. Ta façon de porter des fringues de soldat, de fumer comme les mauvais garçons, rien n'est calculé. Tu aimes ta nuque rasée, y passer la main te rassure, te réconforte. Tu as besoin de tout cela pour être toi même, mi-fille, mi-garçon, un genre qui n'en est pas un justement, parce qu'après tout, le genre n'est pas autre chose qu'une classification, une façon qu'on a de vous mettre dans un bord ou un autre. Les gens n'aiment pas qu'on soit au milieu.
Mais ça va, tu traces ton chemin, tu te moques des "bonjour monsieur" et t'amuses des " oh excusez moi". Tu préfères la vie d'Hemingway à celle de Cendrillon, il y a du Jack Kerouac en toi, mais aussi du sang de toutes ces héroïnes qui n'ont pas fait de leur genre un étendard. Tu n'as rien choisi, sinon d'avoir le courage d'être toi même et c'est comme ça qu'on t'aime...
J'sais pas vous, mais moi oui
Il y a dans la vie, on le sait bien, une foule de choses anodines qui nous agacent et envers lesquelles on demeure souvent impuissant, comme par exemple ces petites feuilles de persil qui parsèment le plat du jour en guise de déco ou quand TF1 hache votre film préféré avec 1/4 d'heure de publicités toutes les 1/2 heure. On ne peut alors que se résigner qu'à ramasser la petite botte de persil en tas sur le bord de son assiette ou arracher la touche 1 de la télécommande...
Par contre il y a tout de même bien des choses désagréables sur lesquelles on peut exercer son mécontentement. Comme dans ce restaurant, bien sympathique où la serveuse, toute pétillante, aime bien se faire couper les cheveux chez le barbier de son quartier et supporte mal 3 semaines d'affilées sans passer sous sa tondeuse. Un style affirmé et assumé qu'elle souligne d'un rouge à lèvres bien pétant qui lui va comme un gant. Et puis soudain, une cliente toute aussi banale que les autres se prend subitement pour l'arbitre du bon goût et de l'élégance et au moment où la pétillante serveuse la débarrasse, lui balance tout à trac une réflexion sur sa coupe de cheveux, avec l'air entendu et bon enfant de mamie qui donne son bon conseil: " Mais alors cette coupe qu'est ce que c'est moche!"
"Mais alors cette coupe, qu'est ce que c'est moche!" Non mais je rêêêêêve? Moche! Elle a dit moche! M.O.C.H.E ! Que la coupe était "hideuse" que "si elle cherchait à faire fuir les hommes elle n'avait qu'à s'y prendre de cette façon", que... Non j'arrête, c'est trop! Mais What The Fuck? Comment est-ce qu'on peut être à ce point sans retenue, débridée comme un moteur de mobylette ou perverse en ayant conscience du mal que l'on peut faire en donnant un avis, que personne n'a demandé d'ailleurs, aussi négatif et intolérant... Mais je m'énerve, je m'énerve et ... Reprenons les choses calmement. D'abord, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. On ne dit pas "c'est moche" on dit à la rigueur " je n'aime pas". Et puis c'est quoi ce truc de faire croire encore qu'il faudrait qu'une jeune femme soit: mignonne, bien habillée, bien maquillée, avec des cheveux longs, une jolie poitrine, des reins bien cambrés, des fesses joliment rebondies... pour NE PAS FAIRE FUIR LES HOMMES??? Bel exemple de collaborationnisme de la part d'une femme, pas spécialement gâtée on l'aura compris, qui engage une autre femme à être docile et attrayante pour plaire aux hommes (sic)...
Hélas hélas hélas, ce monde patriarcal a encore de beaux jours si les femmes elles-mêmes en sont les suppôts. Et elles sont légions ces mégères pas trop apprivoisées, qui, entre autre chose, considèrent que les cheveux courts "c'est moche" parce que, soit disant, cela ne plait pas aux hommes et qui ne manquent jamais une occasion de le faire savoir. Alors je sais pas vous, mais moi dans une circonstance pareille j'ai surtout envie de lui retourner sa bavette d'aloyau en travers de la face à la Cristina Cordula de carnaval, histoire de lui donner un côté "attrayant"!
Ombres et lumières
Bien souvent après que l'audace l'ait saisie et que dans un élan de confiance et de désir elle ait été jusqu'au bout de son envie en rasant ses cheveux, l'étape suivante est une décoloration qui donne une blondeur rassurante et douce à cette nouvelle physionomie qu'elle craint un peu d'être trop dure. S'engage alors un jeu qui pourrait être sans fin entre le cheveux qui pousse et qu'il faut tondre à nouveau et la couleur repoussée aux extrémités par ce même cheveux qui grandit. Il faut décolorer encore si elle veut que la tondeuse n'efface pas la blondeur...
Mais lorsqu'arrive l'entre-deux, il y a une courte période où le mélange est presque harmonieux, où la blondeur s'éclaire dans la lumière, formant une auréole tout autour de la tête, tandis que le brun naturel accentue l'ombre et pointe au fond de la texture pour contraster la douceur. Le mélange donne alors aux cheveux ras de la profondeur et l'étrange apparence du pelage d'un animal sauvage
C'est dans ce moment de métissage qu'elle se pose la question de savoir s'il faut retrouver la couleur, ou laisser davantage pousser ses cheveux, luttant contre l'envie furieuse de les tondre à nouveau. Toutes les options se présentent, laissant à l'Androgyne le choix de déplacer le curseur sur cette règle qui mesure le partage entre masculin et féminin et où, bizarrement, la tondeuse redonne toujours l'avantage au féminin.
L'âge des cheveux courts
Comme disait l'autre, il y a un temps pour tout. Dans ce cas, n'y aurait-il pas un temps particulier, un âge auquel une femme puisse, davantage qu'à un autre moment de sa vie, s'abandonner à avoir les cheveux courts? Alors dans cette hypothèse, quel serait l'âge des cheveux courts?
Enfant! Ben oui cette tranche de son existence où elle est "pieds et poings" liés, livrée au bon vouloir de ses parents qui décident de tout pour elle, y compris de cette infâme coupe au bol qui la fait ressembler à un champignon et que parfois même la mère dans un excès de maternité, s'exerce elle-même à pratiquer sur les cheveux de la gamine...
Adolescente! Cet âge de toutes les rebellions où saoulée par l'uniformité de ses copines et le conformisme de ses parents, la jeune fille affirme une personnalité teintée de bleu ou de rose et taillée à coup de ciseaux aveugles et sauvages...
Jeune adulte! Déjà sophistiquée ou encore militante, les cheveux courts affirment l'indépendance et la détermination...
Mère de famille! Quand il faut privilégier le côté pratique et gagner du temps sur chaque instant de la journée...
Femme mûre! Le cheveux grisonnant, elle se dit qu'il ne sert à rien de conserver cette manne comme un atout de séduction, puisque personne n'est à séduire...
Oui, bon! Finalement, en faisant cela on ne parvient qu'à une énumération de clichés tous plus nazes les uns que les autres. Pourquoi diable faudrait-il qu'il y ait un prétexte à tout? C'est juste une question de goût et d'envie, d'audace ou de maturité, à 8, 15, 23, 35 ou 56 ans. Conclusion, faites donc ce qui vous plait au moment où cela vous plait et peut être qu'à la longue, les idées toutes faites et les préjugés disparaitront... Qui sait?
L'idéal androgyne
Il y a, dans le mot "idéal", l'idée d'une personne qui aurait toutes les qualités requises et toucherait à la perfection l'image que l'on se fait de l'Androgyne. Ainsi l'Idéal Androgyne ne s'affranchit pas des genres par une simple attitude, quelques voyelles, supprimées ou ajoutées, un vêtement ou une coupe de cheveux. Bien sûr... c'est davantage.
Cependant l'Idéal, par essence, ne peut pas exister puisqu'il n'est qu'intellectuel, hors du réel, une idée que l'on se fait...
Et pourtant... Anaïs n'est pas imaginaire. Elle est cet androgyne dont on ne parvient pas à déceler le défaut, même s'il existe. Ainsi, durant des lustres elle est apparue comme une icône, avec sa tignasse brune, taillée à coups de rasoir ou de ciseaux sculpteurs, une coupe incomparable qu'elle seule, le plus souvent, entretenait.
Mais l'idée depuis longtemps germait, une envie de s'extraire de cette imagerie, un sujet qu'elle frôle de temps en temps, jusqu'à poster la photo intrigante d'une vieille tondeuse manuelle dans son emballage d'époque... D'abord la nuque, cette intimité, qu'elle rase sous les mèches encore longues. Puis les côtés. Un jeu de piste auquel elle convie ses ami.e.s qui la suivent sur les réseaux. Enfin, l'été dernier, comme un aboutissement, il y a cette tonte ultime.
Un pas franchi, comme une page qu'on tourne. La révélation tellement attendue de cet androgyne irrémédiable. Pour faire bonne mesure, une fois tondus, ses cheveux sont décolorés, tellement blonds qu'ils en sont blancs. Et ce visage, désormais adulte, jubile de ce bon tour joué à son image du passé. Toujours ambigu, refusant définitivement l'idée d'un monde binaire, l'Androgyne idéal, dans son style, son caractère, ses cheveux ras, ne finira jamais de fasciner les mortels
L'androgyne tel.le quel.le
C'est bien connu, on trouve toujours l'herbe plus verte dans le pré du voisin...
Allez savoir pourquoi, celles qui sont naturellement frisées passent leur temps à les lisser et celles qui ont des baguettes de tambour à les friser. Le cycle est infernal. Pourtant, cela ne change pas vraiment la nature du cheveux, cela fait juste illusion, le temps d'une soirée.
La vraie nature est une chose à laquelle on échappe pas. Ainsi, on se retrouve dans le monde à toujours vouloir entrer dans un moule déjà bien rempli et vouloir croire qu'il n'en existe que deux. Il y a pourtant bien des voies entre le féminin et le masculin. Il faut cependant du courage, de l'aplomb et de l'assurance pour endosser la peau de l'androgyne. Parce que le monde pense qu'il s'agit d'un état de transition, une étape, un passage entre femme et homme, alors tout le monde croit que cette femme aux cheveux "trop" courts, chez qui on ne trouve aucun indice de féminité, serait un rôle, un personnage de composition, une "originalité", un genre qu'elle se donne pour ne pas faire comme tout le monde...
Eh bien non! C'est sa vraie nature, l'état dans lequel elle se sent le plus en harmonie avec elle-même, sa façon d'affirmer sa personnalité qui n'entrerait nulle part ailleurs. Rien d'autre, mais c'est beaucoup. Comme une grâce accordée par les dieux à celles et ceux qui peuvent désormais, en l'assumant, s'affranchir des dogmes imposés aux uns et aux autres. Amen
Fais ton show!
C'est un début de soirée "presque" comme les autres. Enfin un samedi soir tout de même. A 19h il y a quelques clients à peine, sirotant leur boisson. L'établissement semble vide, mais un détail pourtant, indique que cela ne va pas durer. Au fond du bar, sur une mezzanine, éclairé par un spot puissant, il y a un authentique fauteuil de barbier. Beau et inquiétant... Une mise en scène intrigante, excitante pour certain.e.s, effrayante pour d'autres...
C'est une soirée dédiée aux femmes aux cheveux courts. Un rendez vous presque familier dans la grande ville du Sud. Bientôt, dans ce bar qui semble vide, on ne pourra que difficilement circuler à travers les client.e.s venu.e.s boire et danser aux sons de Sin'Dee la DJ qui joue sa musique depuis plusieurs éditions déjà.
Petit à petit, l'espace se rempli, des amies arrivent, des inconnues aussi mais l'on voit bien à leur allure qu'elles ne sont pas là par hasard.
Et le show commence! Dans la lumière crue, la première s'installe, prête à abandonner sa chevelure aux mains habiles de Régine, la coiffeuse. Les visages se tournent, les regards se focalisent. On discute toujours entre potes, on sirote sa bière distraitement mais tout le monde mate le spectacle. Personne ne parait insensible à l'attraction, comme fasciné par l'audace de ses jeunes femmes qui entre en scène, curieux de suivre la transformation, friand d'image, de postures, d'attitudes. C'est un show, rythmé par les tubes 80's déversés par les haut-parleurs. Les nuques se dénudent, les tours d'oreilles palissent, dans le faisceau de lumière les petits cheveux flottent dans l'atmosphère.
Il y a des sourires, des embrassades, des discussions autour des désirs des unes, des conseils des autres, des encouragements, des moments de réflexion avant de se lancer, courageusement. Les filles s'approchent, se rapprochent, comme pour prendre leur tour et oser enfin cette coupe folle.
Jusque tard dans la nuit, l'ambiance s'échauffe, des mains caressent des nuques, déjà ou pas encore rasées. On se montre. Et puis on se rencontre aussi, on découvre celle qu'on ne voyait qu'à travers les réseaux sociaux, on discute, on s'étonne, c'est une fête de femmes aux cheveux courts, mais tout le monde participe.
Et puis arrive l'heure fatidique où il faut se quitter, toujours trop tôt et on se promet de venir la prochaine fois, parce que c'était trop bien...
Le 8 mars et alors?
Ce petit garçon a eu de la chance de grandir dans une famille aimante et attentive. Il a eu l'image d'une mère tendre et délicieuse, forte et déterminée, douce et bienveillante. Une femme qui trimait dur, du matin au soir, dans sa maison pour que ses enfants s'imaginent toujours au jardin d'Eden.
Ce petit garçon qui ne voulait plus aller chez le coiffeur de son papa, c'est elle qui l'a amadoué, rassuré, cajolé pour finalement le convaincre de se laisser faire par sa coiffeuse à elle et finalement, inconsciemment, faire de lui un petit être sans genre durant un certain temps...
Il lui en est resté un respect incommensurable pour les femmes en général, ce qui n'a pas fait de lui un homme exceptionnel, juste normal, qui se demande souvent comment on a pu en arriver là et priver la moitié de l'humanité de certains droits dont lui a pu jouir naturellement, sans rien demander. Un homme qui méprise plus que tout les autres hommes qui sont assez lâches pour lever la main sur elles et qui vivent dans la crainte de les voir un jour au même rang qu'eux. Un homme qui a compris à quel point les religions ont su diaboliser les femmes pour mieux les asservir et à quel point certaines femmes elles mêmes sont les ennemies d'autres femmes qui ne demandent rien de plus que du respect...
Alors, si tous les petits garçons apprenaient ce qu'ils doivent aux femmes, peut être qu'on aurait pas besoin d'une journée pour les droits des femmes...
Si vis pacem, parabellum*
Bien sûr les choses ont changées depuis l'époque où je trainais moi même dans ce milieu, mais durant longtemps, les femmes qui voulaient se mêler de choses militaires étaient considérées avec beaucoup de condescendance et cantonnées dans des rôles que l'Institution considérait comme adéquat à leur qualité de femme. Heureusement tout cela évolu et aujourd'hui, on peut dire qu'il y a peu de rôles qu'elles ne puissent remplir si elles en ont la volonté. Cependant il restera toujours des vieilles badernes qui dans le concept femme-militaire ne voient encore que le mot femme. Et ces gens là, eu égard à leur ancienneté, se trouvent souvent en haut de la hiérarchie.
Ainsi figurez vous que l'Institution a toujours redouté que les femmes s'identifient trop à leur confrères masculins dans ce métier qui n'est tout de même rien de moins que faire la guerre. S'offrant l'atout de caractères différents, d'intelligence et d'intuition, de management et pragmatisme dont les hommes ne sont pas toujours équipés, elle a voulu néanmoins leur conserver à tout prix une image "attractive" et une féminité visible. Et donc, depuis toujours "on" a voulu que les femmes militaires conservent leurs cheveux longs, que bien sûr durant les heures de service, elles devaient attacher serrés dans un horrible chignon en forme de beignet, bien placé à peine en deçà du vertex et qui tirait mieux leurs traits que n'importe quel botox. Les plus déterminées qui avaient du mal à considérer qu'on puisse faire ce métier en chignon, étaient plutôt mal vues si elles adoptaient les cheveux courts à la manière des hommes.
Heureusement, en cela comme en tout, les choses avancent. Doucement, d'accord, mais ça avance. Ainsi il n'est plus du tout ni rare, ni suspect de voir sous l'uniforme, hommes et femmes avec la même coupe de cheveux, ce qui, à mon sens, confère tout de suite un côté plus professionnel, qu'une queue de cheval ou une mèche savamment lissée en travers du visage. Déjà!
Parce que dans ce métier, il y a forcément un moment où il faut être absolument authentique. Laisser de côté l'artifice et le superficiel car l'enjeu est bien supérieur à tout ce que l'on imagine, une clause du contrat qu'il faut avoir toujours à l'esprit, souvent occultée par le sport et l'effort, la camaraderie et le fun, les voyages même... c'est qu'au bout du fusil il n'y aura pas toujours du carton et que la mort fait partie du bagage.
Alors ça me fait plaisir à moi, de voir que les soldats d'aujourd'hui s'intéressent moins à distinguer les genres qu'à être efficaces pour préserver la paix en préparant la guerre.
Photos Instagram avec Opal Haziza @_opalhaziza, Brianna Tyler @briannatylerfit et Ellie @elliedcb
* "Si vis Pacem, Parabellum" citation latine signifiant: si tu veux la Paix, prépare la Guerre
Un amour éternel
Ce serait de la folie de dire qu'on sera toujours ainsi ou toujours comme ça. Le changement est presque un besoin vital, un remède à la sclérose, au vieillissement et à l'usure du temps. Mais quelques fois cela s'oppose à une forme de fidélité. Dilemme! Est-ce que pour rester fidèle à son image, à son entourage, on doit malgré tout conserver sa longue chevelure d'adolescente? Est-ce que par fidélité, à son image, son entourage ou son coiffeur, on doit finalement continuer à se couper les cheveux, toujours, toute sa vie...? Eh bien non bien sûr. Le mot d'ordre, toujours et tout le temps reste "Être soi même!"
Alors voilà, il y en a, on le sait à présent, qui sont depuis toujours et pour toujours, des femmes aux cheveux courts, même si durant une période de leur vie elles n'ont pas pu l'exprimer comme elles l'auraient voulu. Elles aussi aspirent au changement, de temps en temps. Et ça se traduit de plein de manières en réalité. La couleur, bien sûr. Mais aussi, parce que lorsqu'ils sont très courts, chaque millimètre compte, des différences de longueurs, oh à peine, mais parfois cela suffit. Et puis il y a une certaine malice à laisser passer un mois, ou deux, alors que l'habitude est de les couper chaque mois, pour enfin y retourner et avoir davantage de cheveux à couper, un peu comme lorsqu'on met son réveil un dimanche matin pour avoir le plaisir de se rendormir après qu'il ait sonné...
Certaines changent de coiffeur, fréquemment, pour se mettre en danger et avoir ce noeud dans l'estomac, comme si c'était la première fois... D'autres enfin ne prennent même pas le temps de l'habitude, passant de la coupe au bol à la boule à zéro, puis au style skinfade, puis pixie et ainsi de suite... Bref! Rien n'est gravé dans le marbre et chacun.e fait ce qui lui plait.