Et voilà!
Un an, 500 articles, 80 000 visiteurs et 1300 commentaires plus tard, il est temps de tirer sa révérence...
Non, bien sûr que non. En tout cas pas avant d'avoir écrit ces quelques mots sur Sarah. Sarah a 20 ans et déjà un caractère bien trempé. Comme mon amie Delphine et comme j'en suis sur beaucoup d'autres, Sarah ne va pas chez le coiffeur. Pourtant depuis plusieurs années elle a les cheveux courts, et parfois même très très courts. Elle aime bien sa nuque dégagée, mais là, elle a été plus loin. Et elle assume. C'est facile, parce que Sarah est jolie. Et quand on a 20 ans et qu'on est une jolie fille on a le droit de tout oser. Et cette envie qu'elle a depuis quelques temps, de raser ses cheveux, c'est juste dans sa tête qu'elle s'imagine qu'elle ne peut pas le faire. Peur de ne pas être à l'aise sous le regard des autres. Sans se rendre compte que l'effet se confond avec la cause. Parce que ce qui pourrait mettre mal à l'aise les gens qui croiseraient Sarah avec les cheveux tondus, ce serait de la sentir, elle, mal à l'aise. Alors les pires fantasmes seraient possibles, maladie, extrémisme, sexualité " dépravée" . Mais Sarah est jolie, gentille et intelligente. Et si sous sa boule à zéro elle apparaît rayonnante, bien dans sa peau et telle qu'en elle même, et bien tout le monde adorera la voir telle qu'elle. Et puis c'est tellement futile finalement, et tellement éphémère, une coupe de cheveux...
Joyeux birthday
Déjà un an, comme le temps passe...
Alors aujourd'hui un pot pourri, une rétrospective comme à la télé, avec en premier lieu Charlotte, Cloé et Estelle, les belles rencontres, les premières. Et puis tout plein de photos postées ici, et visitées depuis par ... 80 000 personnes.
Merci à Charlotte, Cloé, Estelle, Anaïs, Auberi, Lisa, Mia, Keira, Tumblr, Flickr, Lorena, Didier, Emmanuelle, Jolie, Corbis, Eve, Milla, Audrey et tous les auteurs qui sont cités sur les articles où leur image apparaît, et à leur merveilleux modèles, superbes femmes aux cheveux courts!
Et puis merci à vous toutes et à vous tous de m'avoir encouragé à commettre tout ça...
Rien ne va plus!
J'étais désespéré. Frida n'avait été d'aucun secours sur ce coup là et je devais me débattre seul avec mes états d'âme, mes paradoxes, ma dilection et le monde... Longeant les quais, comme une âme en peine, j'étais près à me jeter sur le premier bouquin de la collection Arlequin qu'un bouquiniste m'aurait mis sous le nez. C'est dire!
J'allais tapoter le code sous le porche lorsque la lourde porte s'ouvrit. Laora, bottes de cuir et trench militaire, la chevelure au vent m'emporta dans son tourbillon.
- " Mio darling! Tou m'accompagnes, jé vé tché lé coiffère. Subito
- ...Euh, tu as eu Frida au téléphone récemment?
- No per ché ?
- Non pour rien...Et là, cette envie de coiffeur? C'est quoi?
- Jé té rassoure, c'est pas la coupé da Frida. Just a trim, et poui jé fé la frange aussi, qué tou en pense?
- Ah.... La frange.... Oui oui tu as raison, c'est très tendance....
- Et poui pétêtre oune sourprise...Si tou es saggio...
- Ah oui? C'est quoi?
- ??? Ma che! C'est oune sourprise!
Photo: Freja Beha Ericsen by karl Lagerfeld
Le jour où il viendra
Je sais qu'un jour viendra car la vie le commande
Ce jour que j'appréhende où tu nous quitteras
Je sais qu'un jour viendra où triste et solitaire
En soutenant ta mère et en traînant mes pas
Je rentrerai chez nous dans un "chez nous" désert
Je rentrerai chez nous où tu ne seras pas.
Toi tu ne verras rien des choses de mon cœur
Tes yeux seront crevés de joie et de bonheur
Et j'aurai un rictus que tu ne connais pas
Qui semble être un sourire ému mais ne l'est pas
En taisant ma douleur à ton bras fièrement
Je guiderai tes pas quoique j'en pense ou dise
Dans le recueillement d'une paisible église
Pour aller te donner à l'homme de ton choix
Qui te dévêtira du nom qui est le nôtre
Pour t'en donner un autre que je ne connais pas.
Je sais qu'un jour viendra tu atteindras cet âge
Où l'on force les cages ayant trouvé sa voie
Je sais qu'un jour viendra, l'âge t'aura fleurie
Et l'aube de ta vie ailleurs se lèvera
Et seul avec ta mère le jour comme la nuit
L'été comme l'hiver nous aurons un peu froid.
Et lui qui ne sait rien du mal qu'on s'est donné
Lui qui n'aura rien fait pour mûrir tes années
Lui qui viendra voler ce dont j'ai le plus peur
Notre part de passé, notre part de bonheur
Cet étranger sans nom, sans visage
Oh ! Combien je le hais
Et pourtant s'il doit te rendre heureuse
Je n'aurai envers lui nulle pensée haineuse
Mais je lui offrirai mon cœur avec ta main
Je ferai tout cela en sachant que tu l'aimes
Simplement car je t'aime
Le jour, où il viendra.
Paroles: "A ma fille" Charles Aznavour
Photo: Gregory Bradford
L'épreuve
Elle a décidé de fermer les yeux. Elle sait bien comment c'est maintenant. Le plus dur a été la première fois, quand il a fallu expliquer ce qu'elle voulait vraiment. Depuis elle s'est rassurée, a découvert son nouveau visage, son regard plus grand, plus intense. Elle s'aime et c'est pourquoi elle revient. Au début elle trouvait cela désagréable cette tondeuse qui rasait ses cheveux. Le bruit et puis tout ces petits cheveux coupés partout....En touchant le résultat, en caressant ses cheveux ainsi taillés elle a adoré, là juste au bas de la nuque, ou devant les oreilles...C'est tellement... Elle ne sait pas comment dire, mais ça la fait frissonner. Le plus dur ce sont ces maudits petits cheveux qui se glissent partout. alors elle ferme les yeux, en attendant le sèche cheveux ou le blaireau aux longs poils qui va les chasser de son visage...Et lui redonner le sourire.
Photo: Nathalie Barki
Moïra - chapitre 18
Cela faisait des semaines qu'elle m'avait abandonné, comme d'habitude, au petit matin dans ma chambre d'hotel à Anvers. Cette fille avait décidemment une désinvolture désarmante. Pas question de s'attacher disait-elle. Mais comment faire avec un tel concentré de mystère, d'audace, de finesse, de menace...A elle seule elle possèdait tous les ingrédients qui peuvent faire rêver à une vie d'aventure. Le hasard m'avait mis sur sa route et aujourd'hui je ne pouvais plus me détacher de cette relation.
Peut être pouvait on imaginer que sa vie avait été brisée. Façonnée depuis son enfance, elle était devenue le parfait résultat auquel on s'attendait: Une arme mortelle. Elle même avait dépassé le stade des regrets ou des envies de rattrapper le temps perdu de sa jeunesse volée. Elle était devenue une vraie professionnelle...
Le temps était passé et les britanniques semblaient avoir avalé la couleuvre de sa disparission mise en scène. Tant que Moïra restait dans leur sphère ils pourraient fermer les yeux. En attendant, pas question pour elle de remettre les pieds outremanche.
Installée à Tel Aviv depuis qu'elle travaillait officiellement pour l'ex Lakam, je la soupçonnais de fricotter de temps en temps avec l'Hamisrad pour quelques missions homo avec le Kidon. Ce qui pour une "goï" relèverait sans conteste de l'exploit ...
Pour une fois c'est elle qui vint me retrouver, à mon hôtel, pour m'emmener en balade du côté de la Mer Morte. Ses cheveux avaient poussés, elle avait pris du muscle et lorsqu'elle ne vous souriait pas, son regard pouvait vous glacer. En roulant dans son cabriolet sur l'autoroute n°1 vers Jérusalem, je ne pus m'empêcher de caresser ses cheveux et de glisser mes doigts à travers les mèches qui couvraient sa nuque.
-" Ca pousse n'est ce pas?
- Ca te va bien...
- Je fais des efforts. Mais comme ils étaient tondus la dernière fois il faudra que j'aille chez le coiffeur pour les recouper plus courts, sur les côtés et derrière"
Et pendant que mes doigts continuaient à fourrager dans ses cheveux, sa main droite commença à masser mon pantalon, juste sous la ceinture...
Photo: Caesar Sebastian
Ne rien rater...
Son regard d'ambre s'est perdu dans l'infini. Elle semble triste mais je ne peux pas le croire. Dans cet endroit feutré où le monde entier semble s'amuser, elle demeure grave et songeuse. La blondeur de ses courtes mèches auréole son visage lisse, captant une lumière crue qui se transforme en rayon de soleil. Son corps d'androgyne malgré tout semble s'impatienter. Elle tend le cou, cherche à travers la foule...Elle l'attend j'en suis sûr. Dans un instant ses yeux vont pétiller, et tout le monde pourra y lire l'amour, l'admiration, l'amusement, l'indulgence, l'envie, la passion...Un sourire haussera ses pomettes et je verrai son coeur battre plus fort, je l'entendrai même. Fendant la foule il la serrera dans ses bras forts et je serai jaloux, sans doute, mais heureux témoin d'une goutte d'Amour répandue sur la grisaille...
Photo: Mia Wasikowska
Un dimanche de pluie
Des fois je me régale à regarder la télé. Une sorte de petit bonheur personel, quand dehors il pleut, il y a du vent et les feuilles mortes se collent sur les carreaux. Avec une tasse de thé fumante et odorante, une boîte de chocolats et hop! Collé dans le "Klippan". Et là, ce que je préfère, ce sont les émissions qui font pleurer, genre biographie ou élan de solidarité. Et je dis cela sans ironie. Non non. Un jour/ un destin, Etoiles et toiles ( enfin, dans l'temps hein...) Les maçons du coeur, toussa...J'adoooore!
On me colle la vie de Jacqueline Kennedy et c'est une tragédie grecque ( façon de parler...) qui se joue sur mon écran. Pourrait on trouver aujourd'hui pareil destin? Et autant de charme, d'élégance, de style et de caractère chez une femme d'homme d'état? Une anecdote raconte que lorsqu'elle voulait se venger de JF, elle se faisait couper les cheveux, ce qui lui déplaisait, mais la rendait, elle, tellement glamour. Même si tout cela est très orchestré, les images qui restent aujourd'hui de la vie de Jackie sont magnifiques d'émotions.
Bon évidemment, les Maçons du coeur à côté...C'est un autre registre. Mais question émotion ils savent bien comment s'y prendre aussi. Quand les 12 petits frères et soeurs dont la maman est morte d'une cirrhose maladie rare et qui sont élevés en batterie par leur tante qui du coup avec les 12 siens a du mal à joindre les 4 bouts, dans son 2 pièces cuisine, se voient offrir un pavillon de 300 m² sur 2 étages avec jacuzzi sur la terrasse, forcément ça "émotionne" fort...
Non décidement je préfère les destins, tragiques, héroïques et merveilleux de charisme de ces femmes hors du commun, actrices, aventurières, écrivaines ou mère au foyer ( mais quand le foyer s'appelle la Maison Blanche ça change pas mal la donne...)
Ceci dit, aujourd'hui c'est un dimanche d'août particulièrement ensoleillé, ciel bleu et mer calme...
La violoniste
Il n'en revient toujours pas. Oui bien sûr il la connaît, elle est juste devant lui parmi les premiers violons. Un joli visage, un regard rieur, et puis avec ses cheveux flamboyants elle ne passe pas inaperçue. Bon mais après ça, quand on répète, on a plus trop le temps pour la bagatelle, entre les partitions et la baguette du chef. Mais là! Là....Le soir du concert en plus! Le voilà qui n'arrive pas à décoller son regard de se cou tellement gracile. Ben oui avant avec ses cheveux sur les épaules, il ne devinait rien. Mais là! A un mètre de lui ce cou, cette nuque finement ciselée, ses cheveux taillés si courts, dessinant une arabesque...Le voilà troublé, en plein milieu de ce concerto, par cette nuque pâle et presque tondue. Il faut se ressaisir, après tout cette partition il la connaît par coeur, et la baguette et bien par chance le chef est juste dans son champs de vision...Alors ce concerto il va le jouer, comme un hymne, et il le sent, il va se surpasser...
Photo: Przemekkonczak