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Les Affranchies

humeurs

Une bonne fois pour toute

16 Août 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Patrick Demarchelier

Photo: Patrick Demarchelier

Parfois le doute m'étreint... Est-il possible, après tout, que l'Humain soit fondamentalement con, prétentieux et destructeur et que, au bout du compte seules quelques exceptions fassent illusion en paraissant intelligentes? Bon enfin, l'Humain, n'exagérons pas, disons une catégorie seulement...

Mais de quoi parle-je? Malgré une somme d'efforts considérables, déployés depuis des années ici même, je m'aperçois que non seulement le mythe persiste, mais qu'en plus il est entretenu par celles-la même qui en sont l'objet. Aujourd'hui encore et depuis toujours et pour toujours, dire qu'une femme aux cheveux courts est "sûrement" lesbienne est une ineptie de première qualité. Jusque là tout va bien et toute personne un tantinet instruite et à l'ouverture d'esprit même moyenne parvient à le comprendre et à l'admettre. Cependant la bêtise crasse qui enveloppe les réseaux sociaux a tout de suite raison du moindre bon sens...

A peine mis en ligne sur Facebook, l'événement qui devrait rassembler pas mal de monde à la fin du mois au Rosa Bonheur des Buttes Chaumont à Paris, surgit de nulle part, une poignée de jeunes filles hystériques s'empare du sujet. Au départ alléchées par le titre et croyant avoir affaire à une soirée " entre meufs" au calme, voilà que le simple fait de préciser qu'il s'agit en réalité de la célébration d'un blog dont l'auteur est un homme, met notre joyeuse bande dans un état de fureur démesurée et la fait hurler proprement au scandale!

Mais comment ose-t-il? C'est à vomir, beurk!... Le dégoût les submerge et le "réseau" fait le reste. Sans même savoir de quoi l'on parle tout le monde y va de son commentaire, plus violent, plus menteur, plus outré que jamais et tout cela résonne dans leur microcosme, échauffant leur cervelle de militantes féministes, dont Dieu merci, le Féminisme a su se priver pour faire avancer les choses.

La morale de cette histoire n'est pas tant dans l'intolérance, la calomnie et la discrimination, c'est simplement que malgré tout, dès que l'on parle de "Femmes aux cheveux courts", certaines lesbiennes s'imaginent que l'on parle d'elles, ( quelle prétention ) se trouvant décontenancées lorsqu'on leur dit que cela n'a rien à voir, perpétuant ainsi ce mythe, ce préjugé qui empêche parfois certaines femmes d'être, enfin, elles mêmes.

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Banalité

8 Août 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: John Manolakis

Photo: John Manolakis

Ça n'a l'air de rien comme ça et pour un peu on y prêterait à peine attention. Pourtant, depuis un peu moins d'une dizaine d'années, la tendance se confirme, le style s'affirme et aujourd'hui on trouverait presque banal - oui enfin n'exagérons rien tout de même - de croiser dans la rue une jeune femme aux cheveux courts, coupés à la manière de certains hommes, les côtés et la nuque extrêmement dégagés, presque rasés et pourtant inspirant une réelle féminité, par l'allure et le comportement. 

Parce que les femmes aux cheveux courts ont ce pouvoir d'inventer une autre image de la féminité, en assumant des choix qui sont au-delà du cadre ancestral. Et il ne faut pas s'y tromper, c'est un pouvoir immense.

Photo: John Manolakis

Photo: John Manolakis

Cette image nouvelle pourrait être une voie inattendue vers la dé-construction de mentalités exécrables qui laissent croire aux garçons que tout est possible et que tout est permis dans les rapports qu'ils ont avec les femmes, tant que celles-ci correspondent à l'idéal patriarcal... Allez savoir?

Autre conséquence de cette appropriation, ce style ne s'enferme plus dans la communauté homosexuelle, qui avait tendance à l'accaparer, affichant ainsi une forme de militantisme. Le manque de discernement de nos contemporains suffisant à faire l'amalgame entre femmes aux cheveux courts et lesbiennes...

Enfin, bien des témoignages et des expériences le révèlent, la féminité étant intrinsèque et naturelle, elle se trouve exacerbée lorsqu'on efface les artifices et très souvent, plus les cheveux sont courts, plus elle se dévoile. Etonnant non?

 

 

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Osé

4 Août 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Ria Serebryakova

Ria Serebryakova

La réalité n'était pas tant qu'il préféra les femmes aux cheveux courts, mais plutôt qu'il avait horreur de l'excès de féminité, la fragilité élevée au rang de statut et les atouts féminins à celui d'appâts. Ce jeu de séduction fondé sur l'artifice et l'esbroufe l'écœurait. Et du coup, il sentait dans l'allure d'une femme qui s'affranchirait de tout cela, une forme de complicité, de traitement d'égalité. 

Malgré tout, il avait tout de même tenté l'effort de chercher à savoir, si en dehors du volet "séduction", il y avait un avantage particulier à s'accoutrer comme le font certaines. Le soutien-gorge avait forcément une fonction autre que celle de faire "pigeonner" la poitrine pour qu'elle déborde du décolleté. Certes! Mais les talons hauts? Les jupes et les robes? Les ongles longs, les faux cils... Alors oui, les cheveux longs, il pouvait comprendre que la matière elle même pouvait mériter d'être soignée, embellie et entretenue dans une certaine longueur. Le problème c'est que cela formait un tout et que bien souvent pour rompre avec ce schéma, le moyen le plus spectaculaire était de couper ces cheveux. C'était le préliminaire à l'affranchissement, les reste suivait...

On pouvait bien lui rétorquer qu'il y avait tout de même un aspect "plaisir personnel" et que cela devait être respecté, mais il ne parvenait pas, peut être pour ne l'avoir jamais essayé, à trouver du plaisir à être jambes nues en plein hiver, les chevilles tordues par des talons qui ne pouvaient pas avoir d'autre fonction que surélever la personne et de "galber" son mollet, ou passer un temps précieux à camoufler les imperfections de son visage sous des poudres et des crèmes hors de prix. En fait tout cela venait de tellement loin, de la nuit des temps peut être même. Peut être même que la femme, femelle du mammifère humain, n'était après tout pas fabriquée comme lui? Cela expliquerait beaucoup de choses certainement...

Alors il se contentait de dire qu'il aimait les femmes aux cheveux courts, leur allure, leur détermination, leur envie de se départir de l'image conventionnelle de la femme. Et voilà!

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Intérieur queer

30 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Lois Mcleod

Lois Mcleod

L'autre jour, alors que je discutais avec une amie à la terrasse de notre café favori, je ne me souviens plus du sujet principal de la discussion mais toujours est-il qu'à un moment j'ai voulu la définir, comme une personne, non-binaire, genderfluid, bref en un mot "queer". Hélas Je me suis heurté à une réplique un peu cinglante du genre:

" Ah j'en ai rien à faire moi de toute cette grammaire là! Je ne veux pas entrer là dedans. Pour moi si tu as des couilles tu es un garçon et si tu as une chatte tu es une fille. Point!"  

A voir ma mine défaite je suppose qu'elle a du se dire qu'elle avait été un peu trop radicale, bien que son discours soit frappé au coin du bon sens...

" Oui bon, tu vas dire que je suis un peu réac, mais regarde, les individus sont les premiers à refuser les catégories, à ne pas vouloir être mis dans des cases et à la première occasion il en créer de nouvelles et classe les gens. A la moindre "anomalie" on en invente une nouvelle... Moi je suis physiologiquement une nana, avec des seins, oui bon ça va te marre pas, avec une chatte et c'est pas parce que j'aime bien m'habiller comme s'habillent couramment les mecs ou me couper les cheveux à ras, que je dois m'inventer une catégorie particulière?"

Je tentais malgré tout de plaider en affirmant que tout le monde n'avait pas sa force de caractère et que souvent les gens ont besoin, pour se rassurer, de nommer les choses ou de se reconnaître les uns les autres. Mais là encore la riposte fut teintée d'évidence...

"D'accord! Ils ont besoin de se rassurer, de se reconnaitre... malheureusement ils finissent par devenir sectaires, à s'enfermer dans leur case, à se plaindre des autres ou à dénigrer celleux qui ne sont pas dans leurs rangs. Ne me dis pas que c'est faux, tu le sais très bien!"

Alors bien sûr, cette discussion aurait pu être sans fin. J'aurais pu dire que c'est parce que les autres les dénigrent et souvent violemment, qu'ils se replient sur eux mêmes ou se "méfient" des autres. Pourtant, à la fin, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que bien des choses seraient plus simples si tous les "queer" étaient aussi à l'aise avec leur différence que mon amie...

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Militante

29 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Filipa Ribeiro

Filipa Ribeiro

Difficile de croire aujourd'hui qu'il n'y a pas un brin de dissidence, une once de provocation, un soupçon de résistance dans l'esprit de chaque femme aux cheveux courts. La pression semble devenue si forte qu'on en aurait presque de la nostalgie en songeant à la relative liberté des années 70 et 80. Mais le patriarcat, un peu déboulonné à cette période, a bien vite retrouvé sa virulence, s'est renforcé du soutien de bonnes âmes qui avaient été elles aussi décontenancées par ce vent d'indépendance, mettant ainsi à jour cette bizarrerie, ce "comportement contre nature" de femmes dénigrant la volonté d'autres femmes qui luttent pour au moins l'égalité. Etrange non?

Alors du coup, on voit volontiers à travers ces coupes "un peu courtes" un signe de rébellion pacifique, une volonté discrète de s'extraire du cadre, une façon d'affirmer "je ne suis pas celle que vous croyez"... A bien y regarder, c'est souvent par la coupe de cheveux que s'exprime cette façon de mettre les points sur les i, histoire de marquer les esprits, à la manière de Sinead O'Connor qui, pour répondre à la demande de sa maison de disque qui la voulait plus "sexy" et plus " girly" s'est pointée le lendemain les cheveux complètement tondus, ce qui en fit une véritable icône d'ailleurs.

Qu'importe, pour moi toutes les femmes aux cheveux courts sont des militantes, qui œuvrent comme le colibri de la fable, en faisant chacune "leur part" pour ne plus être considérées différemment des autres humains. Amen

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LFACC: Members only

24 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Jonathan Valerius

Photo: Jonathan Valerius

Il y a quelques jours, un commentaire à la suite d'un article sur la page Facebook du blog, demandait ce qu'il fallait faire pour "être une femme aux cheveux courts". Au début j'ai souri, j'ai même cru à une plaisanterie. La réponse la plus stupide que j'aurais pu faire aurait été : "ben il faut te couper les cheveux chérie, c'est pas plus compliqué que ça!" Mais bien sur, cela aurait été une erreur de m'en tenir au premier degré. La vraie question était: "que dois-je faire pour faire partie de votre bande, pour, peut être, apparaitre sur vos pages..."

Je suis alors allé visiter le compte FB d'Olivia, mon interlocutrice. Les photos que l'on poste de soi sont souvent très révélatrices. Sur Facebook ou sur Instagram, avec un peu d'attention et d'empathie on parvient à tracer un portrait, on découvre des états d'âme et l'on se fait une idée du caractère de la personne qui s'affiche. Olivia semble être une femme de talent, qui s'exprime par la photographie et l'écriture. Une femme courageuse aussi, qui ne se plaint pas et parvient à trouver dans les détours de la vie de quoi s'émerveiller. Une femme bien entourée, de famille et d'ami.e.s et peut être aussi une femme qui lutte ou a lutté pour combattre la maladie. Une ou deux photos, prises par d'autres, montrent un crâne nu... Mais jamais aucune allusion n'est faite dans les commentaires, alors peut être que je me trompe. Enfin ce n'est pas vraiment le sujet...

Le sujet est: Comment être une Femme Aux Cheveux Courts? Et elle mérite d'être posée cette question! Bien sûr il faut avoir les cheveux coupés, d'une manière ou d'une autre, laissés à leur plus simple expression après le passage de la tondeuse, ou élégamment taillés dans toutes les formes possibles au dessus des épaules. Et je pourrais ajouter, volontairement, sans contrainte. C'est peut être sur cela qu'on pourrait m'opposer le cas de la maladie? Mais en fait non, parce que celles que je connais ne s'en laissent pas imposer et si le traitement de la maladie a pour effet secondaire la perte de leurs cheveux, elles décident, avant que cela n'arrive, de tout raser. Certaines même, ayant vaincu le mal, persistent à garder leur tête tondue, comme un bras d'honneur à leurs souffrances passées.

Alors être une Femme Aux Cheveux Courts ce n'est pas seulement avoir les cheveux courts bien sûr, c'est surtout un état d'esprit, la force d'accepter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, comme disait Marc Aurèle, l'envie, le besoin d'être authentique, sans artifice et sans fard, la fierté d'être soi-même et de ne pas s'en laisser conter.

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Texture

19 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Clara S. par ©jeaneg

Clara S. par ©jeaneg

Si l'on ne fait pas attention aux détails, nous échappent mille nuances, d'ombres et de lumières, de demi-teintes et de tonalités qui apparaissent parfois dans une coupe de cheveux, lorsque le contraste est exploité à son excès, où l'ultra court côtoie la chevelure lourde et lisse et que les reflets de brillance illuminent la matière...

Il y a pourtant dans la mise en évidence de cette texture si particulière, un art qui semble de la sculpture, un travail d'orfèvre où le maillet et les gouges sont remplacés par le peigne et la tondeuse. Ainsi on peut imaginer ce qu'il faut de passion et de sens artistique pour façonner une coupe de cheveux, courte, dans sa longueur, son épaisseur, sa texture, pour que l'ensemble soit harmonieux, ou audacieux, pour dégrader, minutieusement et obtenir un fondu semblable à l'estompage d'un dessinateur et son fusain. La technique seule ne suffit pas, il faut l'œil et le toucher, le goût, presque l'excitation de créer. Et puis l'exercice achevé, la chevelure s'anime, à chaque mouvement de tête quelque soit le sens, l'ensemble reste harmonieux, précis, seules les ombres et les reflets sont différents... jusqu'à la prochaine coupe.

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Quelle époque!

17 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Marina Ishu

Photo: Marina Ishu

C'est sans doute un privilège de nos jours, de pouvoir faire une pause, se mettre sur le bord du chemin et regarder le monde qui s'agite autour de soi, juste un instant. Et si dans cet instant, on prend la peine d'y réfléchir un peu, on doit bien admettre que c'est assez "révolutionnaire" de voir aujourd'hui, le style de certaines femmes aux cheveux courts. Attendez! C'était pas imaginable ça auparavant, ces coupes, tondues à zéro, ces dégradés fondus au millimètre, cette allure presque "virile" endossée par des femmes incontestablement féminines.

Plus spectaculaire que le vêtement, la coupe de cheveux serait en passe d'abolir les genres, d'ouvrir une nouvelle voie. N'allez pas croire qu'il s'agit juste de délire de coiffeurs en mal de création ou de signe ostentatoire d'appartenance à une communauté et si c'est le cas, ce n'est pas que ça. La demande est réelle, le non-genre s'assume de plus en plus. C'est une esthétique nouvelle qui séduit par son côté levée de tabou, transgression des codes. Et puis il y a aussi, indiscutablement des sensations inconnues jusque là, visuelles, tactiles, un sentiment de force, d'invincibilité, nourri par ce style que personne ne s'attendait un jour à voir conjugué au féminin.

Et c'est tant mieux, mine de rien...

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Faire genre

15 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Melody

Photo: Melody

L'humain est ainsi fait qu'il ne supporte pas d'être confronté à des questions qui n'auraient pas de réponse. Il lui faut tout classer, tout ranger dans sa petite tête, que les choses y soient ordonnées pour qu'il soit rassuré. C'est à cause de cela que les inventeurs de génie sont souvent mal compris et qu'ils doivent batailler des années pour faire admettre leur création. Et puis quelques temps plus tard, on trouve ça presque naturel, comme si cela existait depuis toujours...

Avec ça, l'humain parvient presque toujours à tout catégoriser. Même celleux qui se refusent à entrer dans une case, aiment bien y mettre les autres. Il faut inventer des mots, trouver la bonne rubrique. La souplesse de la langue anglaise se prête merveilleusement à cet exercice et l'on se retrouve avec un vocabulaire façon poupées russes, où les mots englobent d'autres mots, qui signifient la même chose mais avec assez de nuance pour créer une sous catégorie et l'on va de queer à genderfluid, voir genderqueer carrément, mais aussi agender, transgender, non-binary gender... etc. En réalité, cela ne facilite la vie de personne et pas forcément non plus celle de l'humain dont le corps biologique féminin ne colle pas du tout avec son esprit, son caractère, son âme, son allure, son type, ses façons, son comportement, son style, ses manières, son attitude, son expression... masculine. Cela ne fait pas pour autant, d'elle un garçon, mais plutôt une inventrice. Une inventrice de génie, qui parvient, sans se forcer, à créer un genre nouveau, un modèle unique, à usage personnel. Et si elle y parvient, si elle est assez forte, elle pourra mépriser les haineux/ses et les simples d'esprit qui n'aiment pas qu'on les embrouille avec des choses qu'ils/elles ne comprennent pas.

 

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Légitime colère

9 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Pauline Théon

Photo: Pauline Théon

Combien faudra-t-il encore attendre pour que s'arrête le mensonge assassin qui fait croire aux hommes qu'ils ont le pouvoir et à certaines que cela est vrai? Meurtres, mutilations, asservissement, pas un endroit du monde, du plus sauvage au plus développé, n'est capable de simple justice. L'Humain, unique dans son espèce, est parvenu à se convaincre que sa femelle lui était dévouée, corps et âme, et qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait. De la nuit des temps cette illusion persiste, assénée par la contrainte, physique, psychologique, législative et culturelle. Et l'on sent bien que les choses ne s'arrangent pas...

Il faut de la force et du courage, parce que souvent c'est le vie qui est en jeu, pour exprimer une colère légitime. Une force et un courage que toutes n'ont pas, qui se laissent cogner, humilier, exciser, condamner, contraindre, imaginant sans doute que c'est, peut être, de leur faute.

Alors j'aime croire que celles qui transgressent les "règles", celles qui ne s'en laissent pas conter, celles qui jurent comme des charretiers, celles qui gardent leur clope aux lèvres, celles qui sont tatouées, celles qui s'habillent sans s'occuper du rayon où elles se servent, celles qui ne demandent rien à personne, celles qui rasent leurs cheveux et qui se moquent du regard des autres, celles qui sont indépendantes et qui n'ont pas peur d'être seules plutôt que mal accompagnées, celles qui ne veulent pas d'enfants, celles qui boivent de la bière et celles qui savent dire non, toutes celles là et bien d'autres, sont des exemples, des soutiens, des encouragements pour toutes les autres. Plus que la rancœur et la violence verbale, c'est par l'exemple et l'éducation qu'il faut réconcilier l'humain et si chacun fait sa part, les choses changeront.

Je le savais déjà, mais parfois, une simple coupe de cheveux est un acte politique...

Photo: Pauline Théon

Photo: Pauline Théon

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