humeurs
Sentinelles
J'aime les femmes aux cheveux courts pour leur façon de ne pas "tout miser" sur la séduction, cette manière de ne pas jouer l'illusion d'une féminité apparente et convenue.
J'aime les femmes qui s'élancent dans des rôles auxquels on ne voulait pas les voir accéder et qui ne prennent pas pour excuse leur genre pour renoncer à leur vie rêvée.
L'uniforme, le sens du devoir, l'aventure aussi, ce sont des choses qui résonnent chez moi, un monde dont je connais tous les recoins.
J'aime Ellie, jeune Bushi, parce que depuis longtemps elle m'inspire et incarne cet esprit et ce physique. A travers elle je retrouve toutes celles que je connais, qui ont choisi de servir, pour le bien, la sureté et la sauvegarde de tous, dans l'Armée ou dans la Police.
Je suis fier de ces sentinelles qui, sans en tirer de vanité, ont malgré tout signé un contrat sur lequel leur vie est en jeu. Et j'aimerai bien que personne ne l'oublie
Le mâle lesbien
Faut-il être une femme de 25, 30 ans, sortir d'une Fac de psycho ou des Beaux Arts et être lesbienne pour s'intéresser aux questions de genre et défendre le féminisme? C'est la question du jour!
J'avais, il y a fort fort longtemps, émit l'idée qu'un homme put être lesbien, m'appuyant pour cela sur les travaux de quelques sociologues patentés. Dans le principe, je ne trouve pas plus à redire aujourd'hui, que je ne le fis à l'époque. Il y a juste un point, crucial cependant, sur lequel il faut vraiment clarifier les choses. En matière sémantique, l'adjectif lesbien se rapporte seulement et uniquement à l'homosexualité féminine. Point! Et donc de ce fait, un homme ne peut pas être lesbien. Le titre pouvait paraître séduisant, j'avoue, mais il faut définitivement trouver autre chose.
Cependant cela ne change rien aux faits. Cet homme, non sexiste, égalitaire et respectueux existe bien. Et il n'y a rien de suspect à ce que cet homme là se penche avec bienveillance sur des sujets pour lesquels certaines femmes, genre "25, 30 ans, sorties de Fac de psycho ou des Beaux Arts, féministes et lesbiennes", s'érigent en seules spécialistes légitimes. J'aimerai même dire que cela me semble plus sain que chaque personne possédant ces qualités et cette ouverture d'esprit, participe à l'ouvrage commun, plutôt que de laisser les unes et les autres s'enfermer dans des chapelles défendues comme des châteaux forts.
Bref! Exit l'homme "lesbien", c'est une erreur, ça n'a pas de sens et ça peut être blessant pour certaines. Mais je ne suis pas fort pour inventer des mots... complice, féministe, saphiste ( voilà un mot inventé qui pourrait servir... )
Mais l'essentiel est ailleurs.
Comment un goût immodéré pour les femmes aux cheveux courts peut-il amener des réflexions sur le genre et le féminisme? Eh bien j'imagine qu'une simple et raisonnable ouverture d'esprit, la curiosité de son monde et de celles et ceux ( bon un peu moins ceux quand même ) qui le peuplent et la fréquentation sans complexe de milieux différents du sien, amènent irrémédiablement à se poser des questions et à chercher des réponses... Ensemble.
Encore heureux
Je sais depuis longtemps que la féminité est un état intrinsèque à l'être humain tout comme la masculinité et que, bien sur, cela n'a rien à voir avec la façon dont la personne choisit de s'habiller ou de se coiffer.
Mais aussi on admet aujourd'hui que masculinité et féminité sont le fruit d'un "travail au corps", selon d'éminents sociologues, qui se fait dès l'enfance pour opposé les deux sexes et affirmer la domination de l'un sur l'autre. En réalité on travaille surtout la masculinité des petits garçons pour bien effacer tout ce qui pourrait y avoir comme trace de féminité chez eux...Bref!
Par contre les filles, finalement, ça parait moins grave. On voudrait juste en faire des petites princesses, mais dans le fond il n'y a pas d'enjeu, c'est pas grave...
Quoiqu'il en soit, à part ces considérations qui auraient tendance à m'énerver un peu, il y a une chose qui est rassurante, c'est que finalement celles qui aiment bien s'habiller au rayon homme, finissent par y trouver leur bonheur et celles qui aiment avoir les cheveux courts peuvent céder à leur envie sans risquer la relégation au bagne de Cayenne. Mieux encore, considérant qu'on est jamais mieux servi que par soi même, certaines deviennent avec talent les coiffeuses de ces femmes aux cheveux très courts, qui adorent ce que les hommes aiment bien et qu'ils voudraient garder pour eux pour en faire des signes extérieurs de leur virilité... Bon enfin j'extrapole un peu... Tâchons de ne voir là que l'expression d'un plaisir personnel.
Kayla LaCivita @https://www.instagram.com/klacivita_hair/
coiffeuse chez Justin Dillaha @https://www.instagram.com/dillahajhair/
Nom de Dieu de putain de bordel de merde! Je m'excuse, mais merde!
Désolé, habituellement ce blog est, je le sais bien, davantage dans la nuance et la retenue. Mais un peu de vulgarité éveille parfois l'attention. Rien de nouveau hélas...
J'ai beau avoir un peu d'expertise, depuis le temps, je ne parviens toujours pas à comprendre, pour quelle raison, l'humain est toujours dans la confrontation et l'adversité avec ses congénères qui sont juste à la recherche de leur vraie nature ou de leur profonde personnalité. C'est vrai dans la plupart des domaines et pour ce qui m'intéresse, les cheveux courts sont toujours le marqueur principal.
Alors, sous prétexte que, il y a 2000 ans quelques vieux pas sages du tout, on décidé entre eux que la femme devait être cantonnée au rôle de femelle attractive et désirable ( entre autre ), on imagine, aujourd'hui encore, que parmi les atouts de séduction à disposition, le principal est encore la chevelure. Si bien que celles à qui il viendrait la saugrenue idée de la couper, se trouverait illico subito presto soupçonnée de je ne sais quoi qui de toute façon se trouve en dehors du rôle traditionnel. Eh meeeeerde!
Puisqu'elle se coupe les cheveux, c'est qu'elle refuse de séduire "les hommes" et c'est là le principal reproche qu'on va lui faire. Un crime de lèse virilité quoi! Et pour la dénigrer et la rendre méprisable on va la soupçonner d'aimer les femmes, d'être un homme ( mais un homme sans virilité, donc un sous homme ), d'être une rebelle hystérique et sans morale... Mais tout ça, si on était encore au Moyen Âge, je me dirais que ça manque un peu de lumière, mais non! On est au XXIème siècle bordel à queue de pompe à merde! ( oui tant qu'à être vulgaire, j'en profite ), on a marché sur la Lune, on sait que la Terre n'est pas plate, c'est pas rien tout de même. Ben non, on a encore des bas du front qui sont capables de ne pas admettre qu'une femme puisse se couper les cheveux, aussi court qu'elle en a envie, pour les raisons qui lui conviennent...
Alors j'ai bien une petite idée quand même. En fait je crois que ces hommes là ont peur. Oui oui, ils ont peur de se faire piquer la place et de perdre le statut premium qu'on leur a concédé il y a quelque milliers d'années et avec lequel ils ne font que des conneries depuis la nuit des temps. Ça vaut c'que ça vaut, mais c'est mon idée...
Je suis moi
Quand je pense que certain(e)s mettent une vie entière à découvrir qui il/elles sont vraiment et qu'il en faudrait encore autant à d'autres pour l'admettre. C'est un triste constat, mais beaucoup trop de gens finissent par passer à côté de leur vraie vie, installés dans une personnalité que d'autres ont façonné pour eux.
C'est peut être ce drame qui provoque la fascination que l'on peut avoir pour celles qui s'explorent et n'ont pas peur de suivre des chemins de hasard? On leur trouve du courage? Mais en réalité leur caractère et leur audace sont naturels. Pousser la porte du coiffeur, s'installer face à soi même, réclamer qu'on vous coupe les cheveux, découvrir ses oreilles nues et sentir le courant d'air sur sa nuque tondue, tout cela serait plutôt réconfortant, exaltant, excitant, libérateur, jouissif... Le courage vient après.
C'est lorsqu'il faut affronter "les autres", ceux qui ne comprennent pas facilement qu'on puisse être différent d'eux et sont prêts à vous haïr d'avoir quitté leurs rangs, qu'il faut du courage. C'est sans doute en partie cette force de caractère qui me rend les femmes aux cheveux courts si sympathiques
Compromis vs compromission
Pour celles et ceux qui ne sont pas trop à cheval sur la sémantique et la syntaxe, voilà un sujet qui peut sembler obscur et futile. Cependant il y a une grande importance à nommer les choses et pour ce qui m'intéresse moi, c'est fondamental. Prenons par exemple... Je ne sais pas moi... une coupe de cheveux, au hasard! Et plus particulièrement le style "undercut" qui fleurit si facilement chez certaines.
Il y a bien des façons d'envisager d'avoir, sous ses cheveux longs, la nuque et le tour des oreilles rasés à la tondeuse. Il y a exactement l'espace qui existe entre le compromis et la compromission. Laisse Madeleine, j'explique!
Pour celles qui jouent le compromis, qui adorent tout autant leurs cheveux longs que les cheveux très courts et qui veulent ménager autant les uns que les autres, je dirais qu'il y a une façon de soigner autant les deux styles. Avoir une belle chevelure, entretenue, bien taillée comme toutes celles qui adorent et soignent leurs cheveux longs et aussi, avoir la partie "undercut" parfaitement taillée, dégradée avec minutie dans un fade irréprochable, tout comme celles qui adorent avoir les cheveux bien rasés et pouvoir passer d'un style à l'autre avec autant de bonheur.
Côté compromission, il y a celles qui sont résolument pour conserver l'apanage de leur chevelure de princesse, parce qu'elles considèrent que c'est un ( leur meilleur? ) atout de séduction, mais qui, parce que c'est la tendance, parce "l'aut' là" la rivale, la pompom girl, elle l'a fait et que donc il faut bien suivre le mouv'. Et donc malgré ses convictions (en a-t-elle vraiment? ), elle cède en faisant tondre quelques centimètres carré, se contentant de passer la tondeuse avec le sabot n°4 qui fera parfaitement l'affaire. Enfin bref! Vous saisissez parfaitement cette subtile différence.
Du coup, on pourrait bien considérer que celles qui sont dans le compromis pourraient avoir une parenté avec les femmes aux cheveux courts, des cousines en quelque sorte, qui auraient choisi de ne renoncer à aucun des plaisirs que leur procurent leurs cheveux.
Compromis1- Compromission 0
Unique
Comment savoir vraiment pourquoi les choses arrivent. Elles arrivent, voilà tout! Après c'est une question de caractère, d'assurance qui dans un cercle vicieux vous entraîne vers un style qu'il faut oser mais qui à chaque fois renforce votre assurance...
Avoir les cheveux courts, pour certaines, cela ne représente rien en particulier, une humeur, une mode éphémère qui change au gré des saisons ou des envies. Pour d'autres c'est une affirmation, un choix vital, une façon de se dire qui l'on est, vraiment, profondément, ou de se découvrir.
Et puis un jour, on trouve un style, quelque chose d'unique, une allure qui est exactement à l'image de son caractère, de son intérieur. Ce n'est pas un volonté de se démarquer, une envie à tout prix d'être différente, juste une conjugaison de sensations, visuelles, tactiles qui nourrissent le plaisir... ensuite c'est l'addiction qui l'emporte, puisqu'il y a du plaisir.
Sans contrefaçon
Je crois que si je ne parviens pas à trouver un mot, une expression qui remplacerait avantageusement les termes "garçonne" ou "garçon manqué" pour qualifier l'allure d'une femme aux cheveux courts, enfin courts "comme un garçon", c'est tout simplement parce que ce ou ces mots n'existent pas.
Mais ce n'est pas à cause d'un manque d'imagination, ou d'une indigence de la langue, non! C'est juste parce que ces mots qu'on utilise trop facilement ne sont pas appropriés et qualifient quelque chose qui n'existe pas. Peut être que cela avait un sens au début du XXème siècle, dans les affrontements qui opposaient les femmes à la suprématie patriarcale, à cette époque où tout n'était que référence au masculin. Il y avait de l'ironie, voir du mépris à "traiter" une fille ou une jeune femme de "garçon manqué", soulignant par là, qu'à quelques détails prés, elle aurait pu être un garçon.
Quant à souligner un caractère, le mot n'est pas mieux choisi, puisque là encore on désigne la femme comme un "presque garçon" parce qu'elle ferait preuve des meilleures qualités qui sont ou plutôt ont été, celles des hommes et depuis la nuit des temps que les hommes l'ont décrété.
Hélas, l'image est tellement imprégnée dans nos cerveaux, que ce "garçon manqué" a du mal à disparaître et parfois même il peut y avoir une certaine affection pour cette fille à la nuque rasée, aux jeans serrés ou à la chemise de bûcheron, qui avec son charme tout féminin, invente sa propre allure, ni fille, ni garçon et qu'on appelle gentiment "garçon manqué". Mais que cela ne nous exonère pas de faire l'effort de chercher...
L'Apéro de l'année
Je n'aurais pas imaginé que ce blog, un jour, serait le point de départ de soirées au cours desquelles les Femmes aux cheveux courts viendraient se retrouver, faire connaissance, discuter, échanger, boire et danser.
La toute première fois, c'était un peu comme une plaisanterie. Un apéro, dans un bar de la grande ville du Sud. Malgré tout, les amies du coin sont au rendez vous, nous sommes une douzaine et quelques nouvelles têtes. Une belle surprise. C'était tellement enthousiasmant, que d'autres rencontres se succèdent, avec chaque fois de belles surprises.
Et puis un jour, plein d'audace, on décide de sortir de notre zone de confort et on se retrouve à Paris! Génial! L'endroit, l'ambiance, les rencontres... Une splendide soirée. Alors du coup, le revers de la médaille est rugueux. Revenir à Montpellier semble dérisoire. Le pas est franchi, il faut aller de l'avant... Londres, Barcelone... pourquoi pas Montréal?
Bon enfin, avant d'affréter un charter, on peut encore visiter de grandes villes chez nous. Nantes, Bordeaux... Lyon. Ben oui tient! Lyon. Et voilà une nouvelle aventure qui commence.
Avec cette fois une grande nouveauté. Pourquoi ne pas installer dans un coin, un bon vieux fauteuil de barbier et proposer sur place une belle coupe de cheveux à celles qui oseront s'y installer? L'idée est excitante, elle n'est pas de moi! Depuis pas mal de temps je vois des combinaisons de ce genre, dans les conventions de tatoueurs, les soirées caritatives et autres événements. Alors forcément, je me dis que pour une rencontre de femmes aux cheveux courts, c'est tout indiqué.
Alors.... chiche?
Nouvelle vague
Des vagues, il y en a toujours de nouvelles, sans cesse, même si l'expression parle aux cinéphiles et évoque les années 50, Godard et Anna Karina ou Jean Seberg...
Il y a de ça parfois dans les clichés d'aujourd'hui, ce sentiment, cette impression qu'une nouvelle Nouvelle Vague se forme, s'enroule et se glisse dans le paysage... Une autre féminité, que l'on croit connaître et qui se re-dessine éternellement.
La fille sur le banc, dans la ville graffiti, t-shirt et veste en jean, mais lèvres rouges et peau douce, lunettes noires et cheveux courts, mais les pattes qui s'effilent sur la joue... L'héroïne re-visitée d'un film sans queue ni tête qui se fiche des conventions. C'est elle et toutes les autres cette nouvelle vague de femmes aux cheveux courts qui s'inventent telle qu'elles.
Photo: Charlotte L.