humeurs
Mais qu'est ce qui se passe?
Depuis un certain temps je m'aperçois que les articles qui sont produits ici deviennent de plus en plus teintés d'opinions personnelles, comme si, mine de rien, le blog dérivait doucement vers une sorte de journal intime où l'auteur livrerai sa vérité sur les événements du monde. Encore un peu , si je n'y fais pas gaffe et je vais faire un article sur le Mali ou Depardieu! Nanméhooo! Ressaisissons nous. Cette page n'a jamais eu vocation à parler de moi, ni de ma vie, ni du reste. Quelques fois il m'est arrivé, par digression, de m'égarer dans quelques souvenirs évoquant mon enfance, ballottée avec mes 12 frères et soeurs au gré des escales de mon père, capitaine au long cours, par notre mère qui un temps fut éclusière à Panama avant de finir rouleuse de tabac à La Havane, mais dans l'ensemble j'essaie de m'en tenir aux humeurs et états d'âme de l'amoureux des femmes aux cheveux courts que je suis. Et rien d'autre.
Boh je sais bien qu'au bout d'un moment, mon baratin laisse tout le monde indifférent, vu que la plupart viennent ici pour mater les photos que je m'évertue à dénicher ici et là. Mais tant pis, tel Sisyphe poussant son rocher, je m'obstine à poursuivre mon éloge de la femme audacieuse et authentique qui n'a que faire des boucles blondes et dégoulinantes des bimbos de calendriers.
Tant pis pour les statistiques les courbes et les camemberts, quand bien même je n'aurais qu'une lectrice sincère et attentive, je poursuivrai ici, exprimant tant bien que mal l'émotion que me procure le creux de sa nuque ou le dessin de son oreille dégagée...
Model: Sophia Goth
Bonne trempe
Cette femme là est de la veine des belles aventurières du XXème siècle. Pourtant, dans les années 80, lorsque les meilleurs photographes de mode dévoilaient son allure androgyne et que Calvin Klein en faisait son égérie, difficile de l'imaginer exploratrice, aviatrice, grand reporter... Le "tomboy" de Cape Town était montée en graine et faute d'avoir goûté à de brillantes études elle partait pour courir le monde, Paris, New York.
Supermodel durant 15 ans, photographiant à son tour ses copines de boulot, sa nouvelle aventure sera celle de mère qui élèvera ses trois enfants dans son Afrique du Sud natale. Un temps rédactrice de mode, un temps photographe, un temps ex future belle soeur de la princesse Diana, la belle aujourd'hui n'a rien perdu de son charme ni de son allure de garçonne. Elle parcourt la savane pour Africa Geographic...
C'est toute la magie du XXIème siècle. Mannequin elle me faisait rêver, son corps étroit, ses cheveux courts tellement 80's, ses belles photos sur les pubs de parfum CK... et aujourd'hui je discute avec elle, du fin fond du Botswana, sur la messagerie instantanée de FB et je la compte dans mes "amies".
Elle est pas belle la vie?
Modèle: Josie Borain - Vogue 1980
Bravoure
Bravoure: Nom féminin, qualité d'une personne qui est brave.
A/ Courage que manifeste une persone en des occasions diverses.
B/ Courage guerrier, vertu mêlée de grandeur et de générosité.
Il n'y a rien, jamais, qui oblige une personne à révèler à la Terre entière sa vie privée. Surtout quand cette façon de vivre est rejetée ou pour le moins incomprise par la moitié de la planète. Rien sauf l'amour peut être?
C'est sans doute l'amour qui donne ce courage, mêlé de grandeur et de générosité dont parle le Larousse. Ou peut être la circonstance...
L'autre soir comme je regardais une cérémonie américaine récompensant le cinéma, j'ai vu monter sur scène Jodie Foster et j'ai été content de voir cette femme que j'admire, recevoir un prix. Comme il est d'usage, il y a eu un discours, pour remercier. Des mots lancés d'une voix forte et claire, quelques plaisanteries pour masquer la nervosité. Et puis... l'émotion a gagné toute l'assemblée, parce que cette femme, rayonnante de ses cinquante ans, a senti " un besoin urgent " de dire à tous, comme pour démultiplier la valeur de cette déclaration, tout l'amour qu'elle avait pour Cydney Bernard, cette femme qui fut sa compagne durant longtemps "héroïque co-parent" avec qui elle a élevé deux magnifiques garçons.
Ce n'était pas vraiment un secret, c'était juste non-dit. Et là, comme s'il y avait une nécessité, tout devenait limpide, naturel, évident. C'est plutôt en s'adressant à sa mère " qui sans doute n'aura pas tout compris ce soir " sauf l'amour que lui envoyait sa fille, que tout le monde s'est mis à pleurer. Et moi avec mon coeur de midinette, ben j'aime ça. I love you Jodie!
Photo: "The brave one" Neil Jordan - 2007
Masculin/Féminin
En cette période d'agitation populaire qui déverse de dimanche en dimanche des foules toujours plus nombreuses ( selon les organisateurs - moyennes selon le Ministère de l'Intérieur ) d'âmes pleines de convictions, revendiquant pour nos enfants le droit de se construire avec des modèles convenus, au sein d'une famille clairement définie, avec un papa en chaussettes bleues et une maman en chaussettes roses, je me demande donc s'il est bien raisonnable d'évoquer la mixité des genres, les hommes qui assument leur féminin et les femmes qui font tout pareil avec leur masculin. Est ce que ce ne serait pas un peu dangereux pour nos bambins, cette perte de repères qui d'emblée lui permettaient d'identifier, sans se tromper, sa mère d'un seul coup d'oeil? Est ce que cette maman là, qui fréquente le même coiffeur que papa, ne prend pas le risque de bouleverser irrémédiablement, les fondations de l'édification psycho-sexo-socialo-raisonnable du Moi de son bout d'chou? Ne risque-t-il pas, plus tard à l'école, d'être interpellé cruellement par ses camarades sur l'existence de sa mère et d'être obligé de confesser devant tout le monde et le rouge au front, que sa mère est cette personne aux cheveux courts qui vient le chercher chaque jour?
Je pense que tant qu'on qu'y est, à faire des lois à tire-larigot pour imposer à nos enfants un papa et une maman, on devrait aussi définir les règles pour qu'il ne subsiste aucune ambiguïté sur leur genre et interdire aux femmes de porter des pantalons et de se couper les cheveux... Nanmého!
Photo: Zacki-Robert
Une question se pose
Sans aucun doute, à mes yeux et dans la plus large majorité, les femmes aux cheveux courts inspirent l'audace et la confiance en soi. Mêlées à d'autres traits du caractère cela dégage souvent l'image très forte d'une personne lumineuse, charismatique, dont l'assurance rayonne facilement sur l'entourage. Mais, pour avoir l'assurance et la confiance en soi que confèrent les cheveux courts ne faut-il pas avant tout avoir de l'assurance et une certaine confiance en soi? Voilà bien la question.
Et c'est là toute la magie! Souvent les ingrédients sont là, le caractère, l'audace, le charisme, tout ce qui fait mon admiration. Puis soudain, ces traits sont décuplés lorsque elle décide de couper ses cheveux, s'affranchissant des stéréotypes, se révélant dans son entier, sans fard.
Ainsi cette femme aux cheveux courts que j'aime tant, l'est dans son coeur et dans son caractère avant de l'être dans son image. La coupe de cheveux n'est finalement qu'un révélateur. Et quand on a découvert cette audace, cette assurance qui nous habite, plus rien ne fait obstacle et la confiance donne envie parfois d'aller encore plus loin, plus courts, encore, sans aucune peur d'attirer le regard et la fierté de pouvoir dire: oui c'est moi, c'est bien moi, telle que je suis vraiment et telle que je m'aime...
Modèle: Paula Bertolini
Coup de coeur
Je me connais pourtant et je devrais être plus vigilant pour éviter ces perturbations sur mon électrocardiogramme. Mais ce n'est pas la première fois et j'espère que cela m'arrivera encore, d'avoir mon coeur qui s'affole quand je découvre une jeune femme qui à mes yeux correspond tellement à LA femme aux cheveux courts dont, article après article je ne cesse de chanter les louanges.
Celle-ci est déjà apparue sur le blog je crois, avant d'illustrer l'article précédent, mais en cherchant à approfondir mes connaissances j'ai découvert au fil des albums photos, qui est vraiment Anastasia Topolskaia, que je ne connaissais avant que comme DJ Beauty ou plus récemment Nastia DJ
Alors voilà, Anastasia, nouvelle chouchoute officielle des Femmes aux cheveux courts.
Des envies, des fois et pas beaucoup de courage, souvent
Oh je ne me moque pas hein! C'est pas mon genre d'ailleurs, mais quand j'entends celle-ci se lamenter parce qu'elle aimerait bien "tenter" les cheveux courts, mais que bon... elle a peur que ça ne lui aille pas, ou que celle-là avoue que finalement elle a les cheveux longs depuis ... ben toujours, parce que c'est plus féminin mais que depuis... ben toujours, elle les attache parce que sinon ça la gène, je me dis que souvent l'être humain est capable de se compliquer fichtrement la vie. Mais je n'ai pas dit pour des futilités. Il n'y a rien de moins futile que les cheveux et l'apparence qu'ils nous donnent. Pour autant, on est pas obligé d'en faire une question de vie ou de mort, parce que grâce au ciel les cheveux poussent, en moyenne d'environ un centimètre par mois, si bien que rien n'est jamais irréversible en la matière.
Mais c'est amusant de voir à quel point on manque parfois de courage. Avoir l'envie sans avoir le courage c'est bien une situation terrible, je suis d'accord, mais tellement irrationnelle. Passer l'été au bord de la mer, avoir envie de s'y baigner, mais ne pas le faire parce qu'on pense qu'elle est froide. Et puis un jour prendre une bonne respiration et se jeter à l'eau pour quelques minutes plus tard admettre qu'on était vraiment stupide de ne pas l'avoir fait plus tôt...
Il y a comme ça, des fois, des destins qui se jouent. Parce que cette envie, ce désir d'être différente c'est peut être le sentiment sourd et instinctif qu'on est pas véritablement soi même tel qu'on est? Un besoin d'exploration de soi? Ou alors, à force d'entendre dire que les hommes ne regardent que les femmes aux cheveux longs, on finit par croire que se couper les cheveux ruinerai à tout jamais nos chances de rencontrer Ken? Oui c'est peut être de ça dont je me moque en affichant un sourire narquois en entendant celle-ci se lamenter et celle-là avouer.
Photo: "Cheveux coupés" court-métrage de Laurence Garret - 2007
Un oeil dans le rétro
Celles et ceux qui ne manquent rien de ce qui se passe sur ce blog ont notés que j'étais en train de faire la compilation des morceaux de musique illustrant certains articles depuis plus de 3 ans. Cette compilation pompeusement nommée playlist " Les Femmes aux cheveux courts" sur Deezer donc, m'a donné l'occasion de passer en revue toutes les pages du blog. Un travail fastidieux, pénible, harassant, du genre qui mériterait bien un régime de retraite adapté... Non bien sûr. Un brin amusé, un tantinet nostalgique, il m'arrive tout au long de ce pensum, de relire quelques articles.
Et je me suis laissé aller à l'émotion parfois, parce que, bien sûr ceux qui ne connaissent rien de ma vie ne peuvent pas le comprendre ou du moins le comprennent différemment, mais ces mots ont toujours une résonance particulière pour moi. Certaines parviennent à me deviner, sans complétement toucher la vérité. L'essentiel n'est pas là. Parce que si mes mots font vibrer mes émotions, ils trouvent un reflet dans l'âme des autres, font naître des sentiments analogues, des souvenirs similaires...
C'est dans mon contrat: ce blog ne sera pas un journal intime. Pas question d'y mettre mon coeur à poil. Pas d'explication de texte donc, mais comme certains articles parmi ceux que j'aime le plus sont loin dans le passé de ces pages, je vais en remttre un ou deux un peu en lumière, des fois qu'on les ait loupés au passage...
Mon âme soeur, C'est elle, Pour vous, ... Oh et puis voilà, c'est tout!
Photo: Peter Lindbergh
Courbes et rondeurs
Il n'y a pas de débat possible. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. On aime, ou on aime pas! Soit, on peut toujours émettre un avis, ce n'est pas débattre d'un sujet.
Partant de ce principe fondamental ( eh oui! J'ai des principes... enfin, un ou deux ) J'ai décidé de me lancer dans un blog, expression quasi quotidienne de mon goût presque pathologique pour les femmes aux cheveux courts. Et puis, une fois que j'ai dit ça, eh bien en y réfléchissant, je me suis appris à moi même qui étaient vraiment ces femmes aux cheveux courts qui me fascinent tant. Ainsi, "Femmes aux cheveux courts" est devenu une qualification, s'adressant à celles que je trouve authentiques et sans fard, autonomes et assumées, "fille mais pas trop" sachant jouer et en tout cas acceptant de cohabiter, avec leur part de masculin sans rien perdre de leur féminin, androgynes ou non, qui considèrent que la féminité ne se mesure pas à la longueur des cheveux.
Partant de là, je suis toujours étonné de trouver sur mon chemin, ici en l'occurence, quelqu'un qui vient me dire en substance que les cheveux longs c'est quand même mieux parce qu'ils représentent la femme, que les cheveux longs c'est la courbe comme le corps de la femme et que les jolies courbes du corps féminin c'est rond, comme un sein. Et, cherry on ze top of ze cake, que le sein rond est un résidu maternel ( sic ) Bon enfin bref! De tout évidence ce commentaire s'adressait à Frida et non à moi. Personnellement, quand je tombe sur un blog où je ne trouve pas à satisfaire mon goût, je passe mon chemin et je la ramène pas.
Photo: Elena & Fraser
Juste un détail
Quand j'entends ma voisine, pensant me contenter, déclarer que les cheveux courts c'est bien " parce que c'est pratique et économique" j'ai presque toujours envie de bondir sur ma Kalashnikov et transformer mon paisible quartier en highschool du MiddleWest. Parce que, à moins de se contenter d'une coupe de footballeur de seconde division avec un sabot n°3 sur la tondeuse achetée au supermarché du coin, les cheveux courts c'est tout ce qu'il y a de moins économique. Au contraire même. C'est un style, un état d'esprit, une façon d'exprimer son caractère. Et quand on a du style on supporte difficilement l'approximation et encore moins le négligé. Et donc, à moins d'être sérieusement en cheville avec un coiffeur digne de ce nom, il faut consacrer du temps et des pépètes pour avoir une coupe de cheveux toujours impeccable, la carré tracé au millimètre, le dégradé parfaitement fondu, la nuque finement ciselée et la frange balayée...
Alors en comparaison d'Armande A. ou de Brigitte B. qui, elles, n'ont besoin que d'une aiguille à tricoter ( ou deux ) pour ramasser leur meule de foin et la faire tenir en une motte improbable sur leur tête, c'est sûr, le compte est vite fait.
Non, les cheveux courts ce n'est pas "économique", même si ça peut être pratique. Ce serait plutôt la marque d'une grande estime de soi, un besoin d'accorder son image à son esprit, une façon de se plaire sans aucune concession... Se dire "qu'on le vaut bien".
Photo: Jate Fairy