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Les Affranchies
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Question de physique

6 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Question de physique

Parfois l'esprit se trompe et voudrait nous faire agir dans un sens qui n'est pas celui qui mène forcément vers le résultat que l'on cherche à obtenir.

Prenez la conduite automobile par exemple. Presque tout le monde, un jour ou un autre s'est trouvé confronté(e) à cette situation où, arrivant un peu vite dans un virage, le cerveau, croit-on, commande de "lever le pied", voir même de freiner, alors que les lois de la physique et l'expérience devraient nous pousser au contraire à accélérer, légèrement, pour maintenir la voiture sur sa trajectoire...

La loi n'est pas physique mais l'exemple est le même, pour celle qui pense que sa physionomie est un peu "masculine". C'est la peur souvent qui commande ce cerveau dont la petite voix dit:" Non! Ne fais pas ça, tu aggraverais la situation ", la même peur qui fait lâcher l'accélérateur et laisser la voiture et toute sa force d'inertie, s'écarter inexorablement de la trajectoire du virage...

C'est tout le contraire aussi avec ce corps de jeune éphèbe et cette frimousse de "little boy"

Elle s'est imaginé que les cheveux longs la préservaient de ressembler "trop" à un garçon. Elle s'est imaginé que si elle les coupait courts, très courts, s'en serait fait, définitivement, de sa féminité... Et c'est tout le contraire.

Le jour où elle est sortie de chez le coiffeur, avec sa petite tête aux contours bien dégagés, elle a eut ce sentiment étrange de ne s'être jamais autant sentie femme, belle, racée, élégante, stylée...

La peur n'est jamais bonne conseillère. L'androgyne le sait, elle qui sans crainte accentue le trait et de son ambiguité fait naître une mystérieuse beauté.

Photo: Franck Apostolopoulos

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Quand je dis jeudi, je dis jeudi!

5 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Quand je dis jeudi, je dis jeudi!

Parce que les outils d'un blogueur permettent de savoir où son blog est cité ou par quelle voie les visiteurs arrivent jusqu'ici, j'ai découvert que dans un forum où l'on avait tout de même la gentillesse de mettre un lien vers "Les Femmes aux cheveux courts", certaines trouvaient choquant que l'on puisse utiliser le terme d'homme lesbien.

Forcément je me sens concerné, moi qui depuis que j'ai découvert ce qu'en disait Jean Markale, me sens en tout point semblable à la description qu'il en fait.

Cet écrivain, éminant connaisseur du monde celte, c'était peut être un peu égaré de son champ de prédilection en écrivant cet essai dans lequel il évoque l'existence chez un homme hétérosexuel, d'allure plutôt virile, "d'un ensemble de valeurs féminines qui le conduisent à avoir avec les femmes, bien qu'homme, une relation analogue à celle des lesbiennes".

Sur le coup mes recherches ne m'avaient pas conduit plus loin que cette définition, mais je m'aperçois que depuis, le sujet a largement été évoqué et bien trop souvent détourné de son sens initial.

Tant et si bien qu'aujourd'hui encore plus qu'auparavant, le terme d'homme lesbien semble absolument inapproprié. On parle d'homme qui aime les lesbiennes, de transsexuel, de minorité de genre, j'en passe et des plus connes.

Je comprend dans ces conditions que certaines lesbiennes parmi les plus féroces, trouvent irrespectueux qu'on accole dans un même qualificatif homme et lesbienne.

Alors comment nommer cet homme étrange? Les psychologues américains appellent ça He-lesbian et c'est sans doute de là que nous vient l'expression. Les britanniques utilisent eux le terme Anti-Sexist man ce qui, je l'avoue, correspond peut être bien plus à la réalité.

Donc, je décide officiellement d'abandonner le terme d'homme lesbien au profit de celui d'homme anti-sexiste. J'ai dit ( ou jeudi, ou Jedi ) !

Photo: Sophie Spinelle

Une référence: Eluard est-il lesbien?

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C'est bien joli tout ça, mais...

4 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

C'est bien joli tout ça, mais...

S'il y a bien un métier où l'on devrait "porter sur soi" son savoir faire, c'est bien dans celui de coiffeur. Que les cordonniers soient mal chaussés, à la rigueur, c'est pas trop grave dans la mesure ou ils peuvent rester cachés derrière leur comptoir ou dans leur atelier, mais le coiffeur !

Bon, dans un salon où plusieurs coiffeurs travaillent ensemble, on imagine facilement, qu'à tour de rôle chacun s'occupe de chacune et "lycée d'Versailles" et qu'ainsi, chaque semaine tout le monde peut avoir les quelques touches de rafraîchissement qui lui donne une allure impeccable.

Parce que lorsqu'on est "cheveux courts" on aime bien tout de même confier sa tête à quelqu'un qui sait de quoi on veut parler, ou du moins qui en a l'air.

Je sais, je sais, on va me dire " l'habit ne fait pas le moine " ... " il ne faut pas se fier aux apparences "... et blablabla. Mais quand même!

Mais alors, quand le coiffeur/ la coiffeuse est seul(e) dans son salon, un petit salon bien cool, bien vintage, " à l'ancienne ", comment faire? Attendre son jour de congé? Mais c'est le même pour tous les coiffeurs. Fermer boutique pour une heure? Par les temps qui courent, est-ce bien raisonnable? Se couper les cheveux soi même...? Quel dilemme. Avoir les cheveux longs? Ça n'empêche pas de les entretenir... Pas facile facile, hein?

Et puis pourquoi je pense à ça moi maintenant?

Photo: Meg Allen

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T'as d'beaux ch'veux, tu sais...!

3 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

T'as d'beaux ch'veux, tu sais...!

Je veux bien parier mon arrièré de solde, que si Prévert avait fait dire ça à Jean Gabin, penché sur le visage de Michèle Morgan dans Le Quai de Brumes, au lieu de la réplique universellement connue aujourd'hui, le succès du film en eut été remis en question.

L'incroyable pouvoir des mots tout de même... C'est fou, mais dire à quelqu'une qu'elle a de beaux yeux semble tout à fait romantique, voir un peu niais de nos jours, alors que dire à cette même personne qu'elle a de beaux cheveux semble soudain suspect... Etrange. Pourtant ce simple échange de mot pourrait initier une dimension érotique à laquelle l'autre version ne saurait guère résister.

Et si... et si en plus cette jolie personne avait les cheveux courts... mais courts comme une jolie brune aux yeux merveilleux, à la nuque piquante et son Jean Gabin à elle oserait une main posée sur cette nuque, la caressant doucement... et sa voix posée, un peu grave, un peu gouailleuse lâcherait:

" -T'as d'beaux ch'veux, tu sais!" Et la belle, à la manière de Michèle Morgan, troublée, lui répondrait:

" Embrassez-moi..."

Photo: Scott Worldwide

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T'as l'bonjour du "pervers psychopathe fétichiste"

2 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

T'as l'bonjour du "pervers psychopathe fétichiste"

Après tout, je peux comprendre qu'aux yeux de certain(e)s, la dilection qui occupe mon esprit et motive les 1834 articles de ce blog puisse passer pour une sorte de psychopathie perverse dominée par un fétichisme sévère. Pourquoi pas? Je n'ai pas les moyens de me mesurer sur une échelle psychiatrique pour savoir si je suis bon à enfermer ou pas et comme tout bon psychopathe je pense que ce sont les autres qui sont fous et pas moi, donc...

Cependant, pour ma défense Votre Honneur, je voudrais dire que le dérangement mental dont on m'accuse, s'il se mesure à la moyenne de l'Humanité, est infinitésimal et que par ailleurs mes mots et les images qui les illustrent ne tendent à diffuser que de l'amour, de l'estime de soi, de la confiance et de l'affection, sans être jamais vulgaire ni pervers ( si, des fois Frida, mais Frida c'est pas moi )

Je regrette parfois que mon "oeuvre" soit dévoyée et charrie un torent un peu boueux de vrais fétichistes qui, eux, se cantonnent dans la perversité en restant tapis dans l'ombre, fantasmant sur des femmes qui ne seraient que des objets sexuels dont ils pourraient à loisir couper les cheveux... J'ai un peu étudié la question et je demeure partagé entre le dégoût et la pitié.

Non moi, Vot' Sérénité, je ne suis pas fait de ce bois.

Je suis un homme lesbien voyez vous. D'ailleurs pour une meilleure compréhension on devrait appeler ça "hétéro-lesbien". Lesbien parce que capable d'aimer une femme à la manière d'une autre femme, parce que dénué de tout sentiment de domination, parce que fondamentalement attaché à l'égalité et au respect et parce que les femmes aux cheveux courts et la façon dont elles aiment les couper m'ont toujours inspiré un besoin qu'elles auraient de tenter d'estomper les différences qui souvent nous séparent.

Pour toutes ces raisons, Vot' Altesse, je recuse totalement la perversité dont on m'affuble, tout autant que la psychopathie dont on m'accuse. A la rigueur un soupçon de fétichisme, parce qu'on sait pas trop ce que ça veut dire finalement, ni où ça commence, ni jusqu'où ça va...

Alors voilà Mon Président, je ne suis pas sûr de mériter le qualificatif de "pervers psychopathe fétichiste", à la différence d'un supporteur de football qui aurait un début d'érection en voyant Ribery marquer un but, ou d'un routier qui passe son temps à mater des films pornos sur l'autoroute au lieu de regarder où il met son 38 tonnes.

Non mais franchement!

Photos: Elle

T'as l'bonjour du "pervers psychopathe fétichiste"
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New York New York

1 Février 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Humeurs, #Tendresses

New York New York

A deux pas d'ici il y a une forêt et un lac, au milieu d'une jungle de béton et d'acier. C'est comme un poumon où la ville vient puiser son air. Dans ses artères au cordeau coule un sang jaune et rouge et sa respiration est comme une sirène stridente qui résonne sur les façades de verre, sans cesse.

Difficile pour toi d'être l'amant de cette new-yorkaise déjà amouresue de sa ville. Elle voudra te l'offrir, t'emmènera dans chaque coin, de Grand Central au pont de Brooklyn. Tu pensais comprendre l'anglais mais les chauffeurs de cab qui s'interpellent te feront douter, tu croyais être citadin mais les rues et les avenues t'étourdiront puis le vertige te saisira sans même monter en haut des tours qui tutoient le ciel...

Mais toi tu n'espères que l'Empire State de sa nuque, le Central Park de ses cheveux blonds abruptement coupés, le Time Square de ses épaules nues au milieu desquelles se hérissent tous les grattes-ciel de ses vertèbres.

Et tu rêves, toi aussi, d'en faire partie, de te réveiller dans cette ville qui jamais ne dort et découvrir que tu es enfin le number one, le king of the hill dans le coeur de cette fille

Photo: Kat Irlin

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Besoin de personne

31 Janvier 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Besoin de personne

Je me garderais bien de faire des généralités, mais c'est marrant ces temps ci, le nombre de femmes qui m'avouent avoir dans un coin de leur tête, l'idée, un jour, de raser leurs cheveux. Cela peut paraître étrange comme désir, pour un esprit archaïque peu enclin à chercher au delà des apparences, pourtant de manière presque systématique, toutes celles qui ont osé ce geste de façon consensuel bien sûr, sans y être contraintes par la maladie par exemple, ont exprimé le sentiment de fierté et l'extraordinaire sensation de liberté que cela leur avait procuré.

La réalité c'est que tout est matière de caractère et de tempérament, là où la plupart des gens ne voit qu'une question d'esthétique.

A tel point que même celles que le traitement d'une maladie contraint à se raser la tête devraient non pas se lamenter sur la perte illusoire d'une idée de la féminité, mais au contraire montrer avec fierté l'esprit de combativité qui les anime dans cette lutte "à mort".

De façon moins dramatique, lorsque cette idée traverse l'esprit, ce ne sont que des considérations se rapportant aux autres qui freinent ce désir d'être soi même dans toute sa nudité. Comment "les autres" vont-ils percevoir cette transformation? Que vont dire "les autres"?

Ainsi, on s'en remet au jugement du regard de ces "autres" qui ne sont pas les acteurs de notre vie pourtant.

Il faut du courage, c'est vrai, pour affronter sa vraie image, peut être le même que celui qu'il faut pour se jeter du haut d'un pont avec les pieds attachés à un élastique... et exploser de joie en s'apercevant que trois secondes plus tard on est toujours en vie et tellement fièr(e) d'avoir "osé".

Alors moi je dis que la vie est trop incertaine pour ne pas profiter de chaque occasion de faire de nouvelles expériences, juste pour voir si, comme le disent celles qui l'on fait, on ressent soi même cette liberté et cette fierté.

Photo: Maddocman

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Pendant que ma guitare pleure doucement...

29 Janvier 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Pendant que ma guitare pleure doucement...

Un sourire a déformé son visage. En entendant les premières notes du morceau il a fermé les yeux pour mieux voir...

Il aurait presque senti la chaleur du soleil sur sa peau tellement ce souvenir nourrissait d'émotion. Il y avait ce contraste de couleurs, sa peau dorée comme le caramel, son t-shirt blanc lumineux, son short bleu délavé et ses cheveux... ses cheveux de jais, trop courts pour briller au soleil mais dont la simple évocation lui remplissait les narines d'un parfum de jasmin.

La scène se répétait et il revoyait, au moment où elle enlevait son t-shirt, son anatomie saillir sous la peau couleur d'ambre et sa chevelure s'ébouriffer en passant l'encolure du vêtement.

Il imaginait à nouveau ses doigts plongeant dans la toison drue comme une fourrure, par endroit presque rasée comme un pelage, dévoilant son cou étroit et musclé qui faisait naître l'envie de mordre la chair. Et la morsure et les baisers allaient irradier le corps entier et le tendre... comme les cordes de cette guitare qui n'en finit pas de pleurer... doucement.

 

Photo: Nicho Ryan

 

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Qui t'es toi?

28 Janvier 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Qui t'es toi?

Tu l'aperçois et tu te dis qu'elle est belle, mais tout de suite ton cerveau te reprend et tu te dis qu'il est beau... mais tu n'es pas convaincu, tu cherches à savoir, le doute te gêne... est ce que c'est si important? Et important pour qui finalement? Pour toi, l'hétérosexuel, qui soudainement t'en voudrais d'avoir du désir pour un homme si elle en était un? Pour toi, l'hétérosexuelle, qui subitement as le coeur qui bat pour cette fille...

Et elle, emprisonnée dans ce corps, qui se débat parfois ente "elle" et "lui", qui joue l'ambiguité, s'habille volontiers d'une robe, vernis ses ongles longs, rougis ses lèvres pulpeuses et soigne l'épaisseur de ses sourcils... sans doute serait elle plus "identifiable" si elle abandonnait ses cheveux courts?

Evidemment que pour elle aussi le dilemme est terrible. Les cheveux longs lui donneraient le sentiment de se mentir, parce qu'elle aime bien, elle, se sentir garçon aussi. C'est ainsi qu'elle se sent le plus authentique après tout. Elle aime la compagnie des garçons, trouvent les filles futiles et parfois stupides, mais elle est fille, ne le renie pas. Elle l'est juste à sa manière.

Et toi tu l'aperçois et tu te dis qu'elle est belle ou qu'il est beau, cela n'a pas d'importance, tu es juste heureux que cela contente ton regard...

Photo: Alexandria Britt

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Frida parle d'amour

27 Janvier 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

Frida parle d'amour

A tout bien considérer, il faut avouer que notre improbable trio fonctionnait malgré tout. Il fonctionnait même si bien que parfois il nous arrivait de sentir le poids de l'ennui qui naissait d'une certaine routine.

Pourtant l'équation était presque parfaite. Une blonde au tempérament nordique, un tantinet rigoureuse et à l'esprit scientifique, bi mais plutôt lesbienne, une brune méditerranéenne au coeur chaud comme la braise du Vésuve, un peu frivole et totalement pansexuelle et un homme hétéro-lesbien, esthète intello un peu déboussolé... Le tout matiné d'un extraordinaire fétichisme qui à lui seul pouvait suffir à nous exciter.

Nous pouvions ainsi à loisir commenter nos sentiments réciproques, les uns et les autres à propos du troisième, ce que nous ne manquions jamais de faire. Ainsi ce soir là, Frida et moi étions vautrés dans le canapé du salon et le passage de Laura, nue comme d'habitude, à travers la pièce, pour aller et venir, inspira notre Walkyrie.

Ma Psy " - La ragazza ezzaie de nous allumer là tu krois? Kand je la vois de tos elle me donne l'illuzion d'être hétéro...

Moi - ... Et moi celle d'être gay. Mais ce n'est pas désagréable.

Ma Psy - ...je ne sais pas... Peut être ça me donne des rekrets de ne pas avoir ce truc que toi tu as entre les chambes... C'est excitant d'imachiner que je l'attrape par derrière...

Moi - Mouais...

Ma Psy - ... Ke che lui arrache un cri lorske je la pénétre et à chaque coup de rein...

Moi - Oh là, oh là ! C'est ton côté nostalgique du Mur de Berlin qui prend le dessus là?

Ma Psy - Nein, mais afec un god c'est pas pareil si tu veux safoir

Moi - Non non, merci je n'y tiens pas!"

Et puis s'adressant directement à l'objet de son fantasme, souvent la conversation se terminait ainsi:

Ma Psy "- Hey liebe! tu feux pas que je te koupe les cheveux?

Laora - Vai a fanculo!" Ce qui en italien signifie "non merci mais je préfère aller chez mon coiffeur"... enfin je crois.

Photo: Neda Rajabi

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