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Les Affranchies
Articles récents

Le mâle lesbien

20 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Le mâle lesbien

Faut-il être une femme de 25, 30 ans, sortir d'une Fac de psycho ou des Beaux Arts et être lesbienne pour s'intéresser aux questions de genre et défendre le féminisme? C'est la question du jour! 

J'avais, il y a fort fort longtemps, émit l'idée qu'un homme put être lesbien, m'appuyant pour cela sur les travaux de quelques sociologues patentés. Dans le principe, je ne trouve pas plus à redire aujourd'hui, que je ne le fis à l'époque. Il y a juste un point, crucial cependant, sur lequel il faut vraiment clarifier les choses. En matière sémantique, l'adjectif lesbien se rapporte seulement et uniquement à l'homosexualité féminine. Point! Et donc de ce fait, un homme ne peut pas être lesbien. Le titre pouvait paraître séduisant, j'avoue, mais il faut définitivement trouver autre chose.

Cependant cela ne change rien aux faits. Cet homme, non sexiste, égalitaire et respectueux existe bien. Et il n'y a rien de suspect à ce que cet homme là se penche avec bienveillance sur des sujets pour lesquels certaines femmes, genre "25, 30 ans, sorties de Fac de psycho ou des Beaux Arts, féministes et lesbiennes", s'érigent en seules spécialistes légitimes. J'aimerai même dire que cela me semble plus sain que chaque personne possédant ces qualités et cette ouverture d'esprit, participe à l'ouvrage commun, plutôt que de laisser les unes et les autres s'enfermer dans des chapelles défendues comme des châteaux forts.

Bref! Exit l'homme "lesbien", c'est une erreur, ça n'a pas de sens et ça peut être blessant pour certaines. Mais je ne suis pas fort pour inventer des mots... complice, féministe, saphiste ( voilà un mot inventé qui pourrait servir... )

Mais l'essentiel est ailleurs.

Comment un goût immodéré pour les femmes aux cheveux courts peut-il amener des réflexions sur le genre et le féminisme? Eh bien j'imagine qu'une simple et raisonnable ouverture d'esprit, la curiosité de son monde et de celles et ceux ( bon un peu moins ceux quand même ) qui le peuplent et la fréquentation sans complexe de milieux différents du sien, amènent irrémédiablement à se poser des questions et à chercher des réponses... Ensemble.

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L'humeur de Marie #14

19 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg

L'humeur de Marie #14

 

Une femme aux cheveux courts dans la famille, c'était pas mal : la première, c'était ma mère ( cf l'humeur de Marie n°10 ). La seconde, ce fut bibi. La troisième, ce fut ma première sœur. Tout le monde suit bien ? Alors ce n'est pas une révolte. C'est mieux : c'est une révolution.

Ma première petite sœur, donc, après presque 5 mois de travail intensif dans le cadre de ses études de médecine, a pris rendez-vous chez le coiffeur. L'idée de se les faire couper lui trottait déjà depuis un certain temps dans la tête. Mais persistait une appréhesion : et si ça ne lui allait pas ? Et bien, oui, elle a des cheveux épais et très bouclés. Pas envie de ressembler à un mouton, quoi. Juste avant le moment fatidique, je l'appelle :

-« Coupe toi les cheveux, coupe toi les cheveux, coupe toi les cheveux, coupe toi les cheveux !

- C'est bon, t'as fini ?

- …. Coupe toi les cheveux, coupe toi les chev...

- Oui, ben on verra ce que la coiffeuse dira si ça me va ou pas ! »

J'aurais aimé lui dire qu'on s'en cognait un peu, de ce qu'elle dirait. Ce n'était pas cela l'important. Ce qui l'était, c'était de suivre ses envies et de se laisser évoluer dans un sens qui nous convenait. Parce que les cheveux courts, c'était bien plus qu'une simple coupe, comme ça, un jeudi soir. Qu'il y a avait autre chose derrière. Mais je n'ai rien dit. Je me suis dit que ce n'était pas le bon moment, et inutile de lui mettre la pression. Elle allait finir par ne pas les couper, ça se trouvait ! Alors, quand j'ai appris qu'elle l'avait fait... Quelle joie !

Elle avait bel et bien franchi le cap. Je lui ai demandé pourquoi : la réponse fut le désir d'être une nouvelle personne, et d'avoir une coupe qui '' conciliait femme et flemme ''. Marre de ses cheveux longs, et voilà à présent moins de temps à y consacrer. Elle se sent libérée et délivrée ( si si ). Et bien sûr que ça lui va. Une véritable femme, avec un petit goût des années 30. Allez, on attend le coup de tondeuse, c'est bientôt Noël !

Texte et photo: Marie C.

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Comme un lundi

18 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

Comme un lundi

C'était un matin banal, début d'une journée banale, dans une vie banale... L'odeur du café noir, les dernières nouvelles du jour à la radio.. et la cigarette, comme un réconfort.

Et puis, presque sans y faire attention, elle retrouve son image dans le miroir, glisse un peigne dans ses cheveux noirs, se regarde à peine, tant son geste est routinier. Lisses, ordonnés, ils brillent sous la lumière du néon, casque de satin noir, nets et soyeux... Elle passe deux doigts derrière une oreille pour y accrocher une mèche, comme on tire un rideau pour avoir de la lumière et là... l'idée traverse son esprit. Une seconde plus tôt elle s'est dit qu'il serait bien temps d'aller chez le coiffeur, faire tailler ce carré ordinaire et elle s'est arrêtée net sur cette idée, avec l'envie soudaine et presque folle de les faire couper davantage. Elle est encore sur cette idée et sent naitre une excitation inhabituelle... elle se regarde davantage, a le sentiment qu'elle vient d'ouvrir les yeux. Avec ses deux mains elle masque le rideau noir, ne laisse voir que son visage, nu, ses oreilles nues, son cou... Elle sourit.

Dans la rue, soudain, toutes ces femmes aux cheveux courts attirent son regard, elle ne voit qu'elles. Au travail elle se surprend à chercher des modèles, s'en amuse. Au restaurant, une amie la rejoint, se débarrasse de son manteau, de son écharpe, de son bonnet... et apparait avec les cheveux courts et éclate de rire devant sa mine stupéfaite. Les deux femmes se racontent, l'une son audace, l'autre son envie, s'étonnent d'autant de convergence d'esprit, s'amuse du hasard...

Depuis, elle ne cesse de passer la main sur son cou, comme une démangeaison. elle a attaché ses cheveux, tirés en arrière en un ridicule toupet, mais au moins son image dessine les contours de sa tête, petite tête qu'elle a hâte de voir transformée. Par chance, c'est lundi et comme tous les lundis son coiffeur est fermé. Par chance oui, parce que cela prolonge son envie, laisse mûrir son excitation et rajeunit son esprit. Demain seulement, elle sera nouvelle.

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Sensuelle architecture

16 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Sensuelle architecture

Personne ne saurait véritablement expliquer la fascination que peut susciter la vision d'une nuque féminine, lorsqu'elle se trouve fine et déliée, qu'elle charpente un cou étroit, isthme entre petite tête et épaules délicates.

Il faut un talent particulier pour la mettre en valeur, la dévoiler, un peu ou davantage et dessiner en coupant les cheveux qui la couvrent, cette géographie toute en sensualité. Lorsqu'elle est idéale, cette architecture élance comme deux arcboutants de cathédrale, de solides tendons qui vont entre eux creuser un sillon soulignant l'implantation variable des cheveux. 

Et c'est tout l'art du coiffeur que de tailler avec précision, un dégradé si bien fondu qu'il donne l'illusion de deux colonnes de chair pénétrant le pelage aux ombres contrastées, selon que le cheveux est ras ou plus long, épars ou rassemblé.

Et c'est tout le paradoxe, pour celle qui dévoile aux regard ce joyau d'anatomie, de ne pouvoir jouir elle même de cette exposition, développant, comme les aveugles, ce sens du touché qui lui permet d'explorer les monts et les vallées, de caresser les chaumes rasés et d'en éprouver du plaisir, au moins autant que lorsqu'une âme amoureuse y dépose un baiser.

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Encore heureux

15 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Kayla LaCivita

Photo: Kayla LaCivita

Je sais depuis longtemps que la féminité est un état intrinsèque à l'être humain tout comme la masculinité et que, bien sur, cela n'a rien à voir avec la façon dont la personne choisit de s'habiller ou de se coiffer.

 Mais aussi on admet aujourd'hui que masculinité et féminité sont le fruit d'un "travail au corps", selon d'éminents sociologues, qui se fait dès l'enfance pour opposé les deux sexes et affirmer la domination de l'un sur l'autre. En réalité on travaille surtout la masculinité des petits garçons pour bien effacer tout ce qui pourrait y avoir comme trace de féminité chez eux...Bref!

Par contre les filles, finalement, ça parait moins grave. On voudrait juste en faire des petites princesses, mais dans le fond il n'y a pas d'enjeu, c'est pas grave...

Quoiqu'il en soit, à part ces considérations qui auraient tendance à m'énerver un peu, il y a une chose qui est rassurante, c'est que finalement celles qui aiment bien s'habiller au rayon homme, finissent par y trouver leur bonheur et celles qui aiment avoir les cheveux courts peuvent céder à leur envie sans risquer la relégation au bagne de Cayenne. Mieux encore, considérant qu'on est jamais mieux servi que par soi même, certaines deviennent avec talent les coiffeuses de ces femmes aux cheveux très courts, qui adorent ce que les hommes aiment bien et qu'ils voudraient garder pour eux pour en faire des signes extérieurs de leur virilité... Bon enfin j'extrapole un peu... Tâchons de ne voir là que l'expression d'un plaisir personnel.

Kayla LaCivita @https://www.instagram.com/klacivita_hair/

coiffeuse chez Justin Dillaha @https://www.instagram.com/dillahajhair/

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Nom de Dieu de putain de bordel de merde! Je m'excuse, mais merde!

13 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Modèle: Chloé Lobre

Modèle: Chloé Lobre

Désolé, habituellement ce blog est, je le sais bien, davantage dans la nuance et la retenue. Mais un peu de vulgarité éveille parfois l'attention. Rien de nouveau hélas...

J'ai beau avoir un peu d'expertise, depuis le temps, je ne parviens toujours pas à comprendre, pour quelle raison, l'humain est toujours dans la confrontation et l'adversité avec ses congénères qui sont juste à la recherche de leur vraie nature ou de leur profonde personnalité. C'est vrai dans la plupart des domaines et pour ce qui m'intéresse, les cheveux courts sont toujours le marqueur principal.

Alors, sous prétexte que, il y a 2000 ans quelques vieux pas sages du tout, on décidé entre eux que la femme devait être cantonnée au rôle de femelle attractive et désirable ( entre autre ), on imagine, aujourd'hui encore, que parmi les atouts de séduction à disposition, le principal est encore la chevelure. Si bien que celles à qui il viendrait la saugrenue idée de la couper, se trouverait illico subito presto soupçonnée de je ne sais quoi qui de toute façon se trouve en dehors du rôle traditionnel. Eh meeeeerde!

Puisqu'elle se coupe les cheveux, c'est qu'elle refuse de séduire "les hommes" et c'est là le principal reproche qu'on va lui faire. Un crime de lèse virilité quoi! Et pour la dénigrer et la rendre méprisable on va la soupçonner d'aimer les femmes, d'être un homme ( mais un homme sans virilité, donc un sous homme ), d'être une rebelle hystérique et sans morale... Mais tout ça, si on était encore au Moyen Âge, je me dirais que ça manque un peu de lumière, mais non! On est au XXIème siècle bordel à queue de pompe à merde! ( oui tant qu'à être vulgaire, j'en profite ), on a marché sur la Lune, on sait que la Terre n'est pas plate, c'est pas rien tout de même. Ben non, on a encore des bas du front qui sont capables de ne pas admettre qu'une femme puisse se couper les cheveux, aussi court qu'elle en a envie, pour les raisons qui lui conviennent...

Alors j'ai bien une petite idée quand même. En fait je crois que ces hommes là ont peur. Oui oui, ils ont peur de se faire piquer la place et de perdre le statut premium qu'on leur a concédé il y a quelque milliers d'années et avec lequel ils ne font que des conneries depuis la nuit des temps. Ça vaut c'que ça vaut, mais c'est mon idée...

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Je suis moi

12 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Valin Photography

Photo: Valin Photography

Quand je pense que certain(e)s mettent une vie entière à découvrir qui il/elles sont vraiment et qu'il en faudrait encore autant à d'autres pour l'admettre. C'est un triste constat, mais beaucoup trop de gens finissent par passer à côté de leur vraie vie, installés dans une personnalité que d'autres ont façonné pour eux.

C'est peut être ce drame qui provoque la fascination que l'on peut avoir pour celles qui s'explorent et n'ont pas peur de suivre des chemins de hasard? On leur trouve du courage? Mais en réalité leur caractère et leur audace sont naturels. Pousser la porte du coiffeur, s'installer face à soi même, réclamer qu'on vous coupe les cheveux, découvrir ses oreilles nues  et sentir le courant d'air sur sa nuque tondue, tout cela serait plutôt réconfortant, exaltant, excitant, libérateur, jouissif... Le courage vient après.

C'est lorsqu'il faut affronter "les autres", ceux qui ne comprennent pas facilement qu'on puisse être différent d'eux et sont prêts à vous haïr d'avoir quitté leurs rangs, qu'il faut du courage. C'est sans doute en partie cette force de caractère qui me rend les femmes aux cheveux courts si sympathiques

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Compromis vs compromission

11 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Compromis vs compromission

Pour celles et ceux qui ne sont pas trop à cheval sur la sémantique et la syntaxe, voilà un sujet qui peut sembler obscur et futile. Cependant il y a une grande importance à nommer les choses et pour ce qui m'intéresse moi, c'est fondamental. Prenons par exemple... Je ne sais pas moi... une coupe de cheveux, au hasard! Et plus particulièrement le style "undercut" qui fleurit si facilement chez certaines.

Il y a bien des façons d'envisager d'avoir, sous ses cheveux longs, la nuque et le tour des oreilles rasés à la tondeuse. Il y a exactement l'espace qui existe entre le compromis et la compromission. Laisse Madeleine, j'explique!

Pour celles qui jouent le compromis, qui adorent tout autant leurs cheveux longs que les cheveux très courts et qui veulent ménager autant les uns que les autres, je dirais qu'il y a une façon de soigner autant les deux styles. Avoir une belle chevelure, entretenue, bien taillée comme toutes celles qui adorent et soignent leurs cheveux longs et aussi, avoir la partie "undercut" parfaitement taillée, dégradée avec minutie dans un fade irréprochable, tout comme celles qui adorent avoir les cheveux bien rasés et pouvoir passer d'un style à l'autre avec autant de bonheur.

Côté compromission, il y a celles qui sont résolument pour conserver l'apanage de leur chevelure de princesse, parce qu'elles considèrent que c'est un ( leur meilleur? ) atout de séduction, mais qui, parce que c'est la tendance, parce "l'aut' là" la rivale, la pompom girl, elle l'a fait et que donc il faut bien suivre le mouv'. Et donc malgré ses convictions (en a-t-elle vraiment? ), elle cède en faisant tondre quelques centimètres carré, se contentant de passer la tondeuse avec le sabot n°4 qui fera parfaitement l'affaire. Enfin bref! Vous saisissez parfaitement cette subtile différence.

Du coup, on pourrait bien considérer que celles qui sont dans le compromis pourraient avoir une parenté avec les femmes aux cheveux  courts, des cousines en quelque sorte, qui auraient choisi de ne renoncer à aucun des plaisirs que leur procurent leurs cheveux. 

Compromis1- Compromission 0

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Unique

10 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Coralie Robin pour Le Salon

Coralie Robin pour Le Salon

Comment savoir vraiment pourquoi les choses arrivent. Elles arrivent, voilà tout! Après c'est une question de caractère, d'assurance qui dans un cercle vicieux vous entraîne vers un style qu'il faut oser mais qui à chaque fois renforce votre assurance...

Avoir les cheveux courts, pour certaines, cela ne représente rien en particulier, une humeur, une mode éphémère qui change au gré des saisons ou des envies. Pour d'autres c'est une affirmation, un choix vital, une façon de se dire qui l'on est, vraiment, profondément, ou de se découvrir.

Et puis un jour, on trouve un style, quelque chose d'unique, une allure qui est exactement à l'image de son caractère, de son intérieur. Ce n'est pas un volonté de se démarquer, une envie à tout prix d'être différente, juste une conjugaison de sensations, visuelles, tactiles qui nourrissent le plaisir... ensuite c'est l'addiction qui l'emporte, puisqu'il y a du plaisir.

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Mauvais garçon

8 Décembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Mauvais garçon

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon

Oue tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique...

Texte: extrait de" Le chanson du Mal Aimé" Guillaume Apollinaire

Photo: Havilah Bender

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