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Les Affranchies

tendresses

C'est elle

3 Septembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Des jours et des nuits, sans arrêt. Comme une maladie, il a cette obsession. Petit à petit c'est devenu une évidence. Et même s'il aime tout d'elle, il y a cette image qui revient sans cesse, qui le rend fébrile, nerveux et qui fait battre son coeur. Il ne sait pas mettre un nom là dessus. L'amour c'est infantile, désuet. Si cette femme l'habite c'est qu'elle est une part de lui même. Il a fait l'indifférent mais à présent il sent l'urgence, l'angoisse, la peur. Si jamais il était trop tard, si elle avait renoncé, si un autre la séduisait, si elle partait trop loin, si elle l'oubliait, si...

Trop de temps a passé. Il faut qu'il la retrouve, qu'il la serre dans ses bras, qu'il se noie dans son regard, qu'il empoigne la masse de ses cheveux, qu'il hume l'odeur de sa peau, qu'il caresse sa nuque et qu'enfin ses lèvres dévorent son corps. Et puis la peur qui revient. Trop tard, trop tard. Il faut se battre, il faut lutter pour le plaisir. A présent plus rien ne compte, il doit la rejoindre maintenant, il roulera toute la nuit et à travers cette nuit blanche, éblouit par les phares, il y a le sourire de son regard, la douceur de cette fossette au creux de sa joue, cette petite pointe de ses cheveux qui descent sur sa nuque, ses seins ronds et durs, son corps souple, ses cheveux courts. A l'aube pâle il voit son visage dans le ciel pourpre. Il arrive, il arrive...

La pluie le ralenti, mais son coeur se remet à cogner. Il veut croire que plus rien de mal ne peut arriver, que cette fois il ne fera pas le con, qu'enfin il va être heureux, avec elle, parce qu'il le sait, c'est elle.

 

 

Photo: vuelotransoceanico

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Un voyage de mille lieues commence toujours par un pas

31 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Voilà. La porte a claqué, une dernière fois. Son coeur bat encore trop fort et résonne dans ses tempes, presque au même rythme que ses talons qui frappent le bitume. Elle redresse la tête, respire longuement, les yeux plongés dans l'azur du jour naissant. Petit à petit elle se sent exaltée par ce sentiment de liberté. Elle ne cherche plus à justifier sa décision. Il fallait franchir le Rubicon. Qu'est ce que peut bien valoir le confort et la sécurité en regard de la liberté, physique, morale, intellectuelle? Elle était étouffée, bafouée, manipulée et pour quelques moments de tendresse supportait de n'être qu'un faire valoir, sorte d'objet précieux sagement enfermé, que l'on exhibe de temps en temps pour rehausser le prestige de son possesseur.

La dispute a été difficile, l'adversaire tombait des nues, il ne comprenait pas. Elle avait pourtant tout se disait-il, que pouvait-elle rêver de mieux? 

Et elle, comment pouvait-elle expliquer que "ne manquer de rien" ne suffit pas au bonheur, simplement au bien être et que pour vivre il ne s'agit pas dêtre comme les autres vous espèrent, mais juste être soi même. La revendication pouvait paraître absurde. Elle n'en avait pas d'autre. Juste le besoin d'être elle même. Et elle avait atteint ce niveau de lucidité qui lui montrait que cette vie n'était pas la sienne, comme si elle s'était éveillée dans une maison qu'elle ne reconnaissait pas, avec le sentiment de s'être trompée de porte...

Le bus est arrivé et l'a emportée. Elle a vu son reflet dans la vitre, a sourit, fière d'elle. Son coeur s'appaisait, elle se sentait sereine. Une irrépressible envie lui vint de changer ses vêtements et de faire couper ses cheveux, très courts...

 

Photo: J. de Leon

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Récapitulons

28 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Il y a deux ans de cela, l'envie audacieuse m'a pris d'étaler sur la place publique ma dilection pour les cheveux courts, pour les femmes, pour les femmes aux cheveux courts.

En le faisant je n'imaginais pas du tout quelle genre d'aventure m'attendait, les choses se faisaient naturellement, sans calcul et l'exercice se révélait plutôt facile. Avec " Comme des garçons?" je faisais ma profession de foi, exposant en quelques lignes toutes les raisons qui me poussaient à adorer les femmes aux cheveux courts, tellement bien représentées par Nadège Du Bospertus

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Puis, de pages en pages, cette tribune que je m'étais ouverte me permettait d'extérioriser mes goûts, mes rêves, mes couleurs. Et ce qui allait devenir petit à petit la marque déposée du blog, cet instantané de tendresse, illustration d'une image, d'une musique ou d'une rêverie, naquit avec "La première cigarette du matin". En fait ce petit texte va être décliné des dizaines de fois encore, sur le même thème, la nuque délicate et fine sur laquelle le baiser déposé serait comme l'incontournable prémisse d'un acte d'amour.

 

 

 

 

 

La fougue, l'envie, l'enthousiasme étaient tels cet automne 2009, qu'à raison de plusieurs articles par jour j'arrivais à déverser sur les pages du blog ma prose la plus folle, racontant des histoires exotiques " Vacances africaines" ou plus chaudes encore ou encore ... De quoi rêver.

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Mais pour l'essentiel, je pouvais grâce à ce blog construire mon panthéon, le faire sortir de mon esprit, l'illustrer concrétement et montrer à la Terre entière ( j'aime bien cette idée de m'adresser à " la Terre entière ", c'est pas du tout prétentieux, non non ) toutes celles qui font mon admiration.

Ainsi, les supermodels des années 80, les actrices, les chanteuses et mêmes les "filles de la télé" ressurgissaient pour mon seul plaisir égoïste, comme aurait fait un gamin collant dans les pages d'un grand cahier les photos de ses idoles.

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Et puis le besoin d'écrire, d'imaginer et de raconté m'ont entraînés sur les traces de Moïra la tueuse du MI6, qui tient une grande place ici. L'ont suivies Anna et Maria dans des registres différents, avec moins d'envergure.

 

Mais comme j'avais besoin aussi de parler de ce qui avait été un véritable trouble de mon adolescence et qui conditionna ma vie sexuelle d'adulte, j'ai fait appel à la psychothérapie. Alors, succédant à mon premier analyste peu loquace mais vorace, Frida a débarqué dans mon univers. Et avec elle, la belle Laora...

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Alors à ce stade, on pouvait croire mon cas désespéré, plongé à tout jamais dans le virtuel, geek monomaniaque et obsédé, amoureux de la nuque bien dégagée des filles de l'Internet. Et bien non!

Parce que tout en même temps que je me livrais à mes divagations intellectuelles, la vraie vie m'offrait des rencontres au gré de mes balades dans ma grande ville. Charlotte fut la première à paraître ici, puis la gentille Cloé...

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... Et puis Estelle toujours très belle. Mais aussi Manon, Estelle, Pauline, Marine, toutes fans des cheveux courts et dignes représentantes de l'idéal raconté ici.

 

Au delà de ces rencontres, le blog, sans qu'il soit un prétexte, m'a permis d'échanger aussi avec des personnages connus, comme Patrice Leconte à qui j'ai "volé" le titre ou encore Gaëlle Renard qui depuis est passée à l'ennemi, renonçant à la coupe de cheveux avec laquelle elle à fait rêver la France entière ( nan j'déconne )

Enfin, jour après jour "Les Femmes aux cheveux courts" m'a surtout permis de dévoiler à mes proches, celles et ceux qui pensaient me connaître, cette part de moi même, bien plus tendre et fragile que la lourde armure qui finit par me peser...

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Alors en un mot comme en cent, merci et... Joyeux anniversaire!!

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The last dance

25 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Va danser

Toutes les danses que tu veux

dans les bras de ceux

Qui t'entraînent au loin

Va sourire

Des sourires merveilleux

Pour les danseurs

Qui te tiennent la main

 

Mais n'oublie pas que je serai là

Pour te conduire enfin chez toi

Garde bien la dernière danse pour moi

 

Va danser

Tu peux t'amuser

J'attendrai le jour de notre retour

Si quelqu'un

Veut t'accompagner

Jusqu'à la maison

Dis lui bien que non

Car n'oublie pas que je serai là

Pour te conduire enfin chez toi

Garde bien la dernière danse pour moi

Chérie comprends moi

je t'aime trop

Et je n'ai plus qu'un désir

C'est t'empêcher un jour de partir

Notre amour est si beau

 

Il y a 

Quelques fois des refrains

Plus forts qu'un vin

Qui vous tourne la tête

Chante et ri

Mais je t'en supplie

Qu'aucun danseur ne prennent ton coeur

Et n'oublie pas que c'est dans mes bras

Que ce soir tu t'endormiras

Garde bien la dernière danse pour moi...

 

Texte: Mort Shuman (1961)

Photo: Isabel Deaugusto

 


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Rêverie

21 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Il était heureux lorsqu'il arrivait à capter, vers la fin du jour, ce moment délicat où elle lui appraissait sereine et apaisée, éclairée par un soleil couchant qui mettait de l'ambre dans ses cheveux. L'instant était précieux, c'est pourquoi une fois il le photographia. Il était suffisamment près d'elle pour humer son parfum et l'odeur de sa peau et dans sa tête une sonate résonnait, un piano léger, un hautbois ou une clarinette qui donnaient une ambiance bucolique et un peu triste à son tableau, comme pour le menacer, lui faire comprendre que tout cela ne serait jamais éternel. Mais il n'y pensait pas, cela lui aurait serré le coeur et troublé sa vue. Non au contraire, il jouissait de l'instant, parcourant du regard, lentement, la peau duveté de son cou, ou celle satinée juste derrière son oreille que ses mèches trop courtes ne pouvaient pas dissimuler... Elle avait le bon goût de couper ses cheveux assez courts pour mettre en valeur sa nuque où il aimait par dessus tout déposer des baisers. Son allure en était soulignée, son visage éclairé. A peine s'il tendait la main il pourrait caresser de ses doigts cette nuque dénudée en effleurant chacun des îlots que formaient ses vertèbres, remontant jusqu'à l'implantation presque effacée. A cet instant, il le savait, elle se redresserait, les reins creusées, juste avant de tourner son visage d'ange qui serait balayé par la mèche claire glissant sur sa joue...

 

Le concerto s'acheva. Cette fois encore sa gorge se nouait, comme toutes les fois. Dans ses doigts usés, la photo avait un peu jaunie, mais le soleil du soir était toujours le même. 

Photo: Anna Gulisashvili

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Pleurer des rivières

18 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

AVA..

Des nuits entières, je me souviens, les yeux grands ouverts sur le plafond, sans rien voir. La gorge sèche avec cette étrange impression que la langue, gonflée, remplie complétement la cavité buccale et par moment un tonnerre qui gronde, une explosion de colère comme un geyser et les poings qui se serrent... Puis à nouveau le désespoir et la tristesse. Une envie de hurler mais aucun cris, juste un sanglot, avant de sentir sur la peau de la joue, puis du cou, la larme couler comme un torrent soudain. J'ai fermé les yeux comme si cela pouvait contenir le flot et le vertige m'a pris, me donnant l'impression de chuter sans fin dans un espace sans limites. Epuisé le sommeil m'a emporté et au matin je n'avais plus que haine et mépris, sans imaginer que toi aussi, la nuit entière tu avais pleuré des rivières...

Photo: Vanessa Muñoz

 

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Contrefaçon

6 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

ANNA PICHLER

Qaund on est enfant, on a des traits d'enfant. Une jupe ou une queue de cheval font de vous une fille, un pantalon et des cheveux courts, un garçon. Personne ne s'en préoccupe vraiment. On imagine l'enfant asexué. 

Plus tard, adulte, d'autres aspects donnent des indications sur le genre. La femme aux hanches larges et à la poitrine généreuse ne trompera personne, même en pantalon, même les cheveux courts. Mais alors quelle est elle, cette fille aux hanches droites dont le corps étroit bouleverse le code? Quel est il ce garçon aux bras fins et aux joues imberbes?

Une sorte d'enfant éternel qui peut jouer, comme avant, une mi-temps dans chaque camp. Androgyne-garçon, androgyne-fille, androgyne tout court. Ses choix sont selon ses goûts et ses plaisirs l'accompagnent. Mais ce n'est pas parce qu'elle s'aime garçon qu'elle goute aux filles. Elle n'est pas dans cette logique là. C'est sa chance...

 

Modèle: Anna Pichler

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Comme un frisson, l'été

5 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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En sortant du salon elle s'est arrêtée à la terrasse de ce petit café qu'elle aime tant. La matinée touche à sa fin, mais le soleil n'est pas encore mordant. Elle a commandé un cappuccino, la serveuse lui a fait un magnifique sourire. Il se passe quelque chose d'étrange. Elle a le sentiment qu'on l'observe. Plus précisément qu'on la regarde mais avec bienveillance. A la table voisine l'homme aussi sourit, même les passants. 

Elle se sent légère. Pas seulement parce qu'elle vient de faire couper ses cheveux, mais plutôt comme si l'atmosphère l'y invitait. Machinalement elle pose la main sur sa nuque et ses doigts caressent les cheveux tondus. Instinctivement, comme un réflexe, un frisson la secoue et en baissant le regard elle voit la peau de son bras hérissée par la chair de poule. A son tour elle sourit. Elle n'aurait jamais imaginé un tel effet.

La serveuse est revenue avec le cappuccino, elle lui a fait un compliment sur sa coupe. Ca lui a fait plaisir, elle avait peur que cela soit trop court. Pourtant elle a du mal à enlever la main qui caresse sa nuque. Comme si elle voulait faire durer ce frisson encore et encore...

 

Photo: Dorotka Leśniańska

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Elle

1 Août 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Comme elle avait décidé de laisser pousser ses cheveux, elle allait malgré tout aussi souvent voir son coiffeur. Celui-ci pour poser les bases d'une future coupe au carré, point de passage obligé affirmait-il, lui avait fait cette coupe où sa nuque était toujours rasée et les cheveux la recouvrant coupés droit et bien net. J'adorai la voir ainsi. Elle était blonde naturellement et le contraste entre les cheveux ras plus sombres et le casque doré était, à mes yeux, du plus bel effet. Sa peau claire était couverte d'un duvet soyeux comme la peau d'un fruit et je l'agaçais parfois en l'embrassant à tous moments. Elle me chassait alors, gentiment, pour aussitôt revenir à moi, m'interrogeant pour s'assurer que je l'aimais encore. Je n'aurais pu mentir car j'étais fou de son corps musclé tout autant que de son esprit vif. Elle riait comme un garçon et savait se faire chatte quand à travers son regard d'azur je lisais l'envie de plaisir... Alors sans effraction, elle cambriolait mon coeur, posant elle même mes mains sur ses cheveux rasés et fermant les yeux aux caresses de mes doigts enveloppant sa nuque.

 

Photo: Jean François Jonvelle

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Y'avait du soleil sur son front...

29 Juillet 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Agy

Il avait de grands yeux très clairs
Où parfois passaient des éclairs
Comme au ciel passent des orages.
Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris,
Son cou portait: "pas vu, pas pris"
Sur son coeur on lisait: "personne"
Sur son bras droit un mot: "raisonne".

Je sais pas son nom, je ne sais rien de lui
Il m'a aimée toute la nuit
Mon légionnaire!
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière!
Il était mince il était beau,
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire!
Y'avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière!

Bonheur perdu, bonheur enfui,
Toujours je pense à cette nuit,
Et l'envie de sa peau me ronge.
Parfois je pleure et puis je songe
Que lorsqu'il était sur mon coeur,
J'aurais dû crier mon bonheur...
Mais je n'ai rien osé lui dire.
J'avais peur de le voir sourire!

On l'a trouvé dans le désert,
Il avait ses beaux yeux ouverts,
Dans le ciel passaient des nuages.
Il a montré ses tatouages
En souriant et il a dit,
Montrant son cou: "pas vu, pas pris"
Montrant son coeur: "ici personne"
Il ne savait pas... Je lui pardonne.

Je rêvais pourtant que le destin
Me ramènerait un beau matin
Mon légionnaire!
Qu'on s'en irait loin tous les deux
Dans quelque pays merveilleux
Plein de lumière!
Il était mince il était beau,
On l'a mis sous le sable chaud
Mon légionnaire!
Y'avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière!


Paroles: R. Asso

Model: Agyness Deyn

 


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