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Les Affranchies

tendresses

Mon âme soeur

21 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Tu ne connais pas mon angoisse, celle qui me faisait trembler quand tu t'éloignais. Tu ne soupçonnes pas ma peine quand tu avais mal ni mon bonheur quand tu souriais. Nous étions chien et chat, plutôt chiot et chaton, mais nos âmes se connaissent différemment. Je te reconnais parfois à cette implantation si particulière qu'avaient tes cheveux sur la nuque, semblant vouloir remonter avant de céder au flot majeur et plonger vers le sillon cervicale en une pointe courbe. Parfois j'ai le sentiment de te retrouver, parmi d'autres gens que je ne connais pas...

Dire que tu me manques n'a pas de sens vraiment, quand nous étions ensemble tu me manquais déjà. Cependant je sais que nos âmes se côtoient et si ton corps de chair a disparu, ton sourire, ta voix ou ton regard aussi, tu es comme Eurydice, juste là derrière moi et je ne peux me retourner sous peine de te perdre à jamais...

Alors je te retrouve dans d'autres avatars, dans ces femmes aux cheveux courts qui ont toutes une part de toi, de ces filles androgynes aux princesses glamours, femmes idéales, sincères et authentiques. 

Aujourd'hui tu connaîtrais mon trouble et je crois même que tu le partagerais. Nous raccrochant aux souvenirs, nous chercherions ensemble les racines de cette dilection, les tourments qu'elle nous causa et les plaisirs qu'elle nous procure...

Ou bien est ce que je rêve et m'imagine tout ça...? En tout cas tu serais là.

 

Photo: Annie Lennox - Album Peace d'Eurythmics

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Morgane emporte mon coeur

20 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Voilà, juste pour vous dire comme je suis, souvent, touché par un simple témoignage, un gentil commentaire, en privé de surcroît, à travers lequel la sincèrité et la confiance m'émeuvent.

J'espère que j'aurais un autre occasion de vous parler de Morgane...

Bonsoir.

J'avais envie de t'écrire, me permettre de te tutoyer et d'occuper un instant de ton temps avec mes mots. C'est peut être un peu direct, un peu hautain aussi, je suis désolée, mais depuis le temps que j'en ai envie.
J'ai 17 ans, et depuis moins d'un an, j'ai les cheveux courts. 
Lorsque je suis sortie de chez le coiffeur, avec ma nuque au vent, j'étais excitée, et j'avais peur aussi. 
tumblr l4tgusBscq1qzrl7ro1 400Comme bien souvent, les gens n'ont pas compris pourquoi je m'étais fait couper mes longs cheveux châtains. C'est simplement pour recommencer une nouvelle vie, détruire pour mieux reconstruire. J'avais l'impression de porter un poids énorme de souvenirs sur mes épaules. 
Avec mes cheveux courts, je suis légère,vivante, et je ne veux plus cacher mon visages ou mes oreilles derrière une masse. J'ai assumé en grande partie qui je me sens être, et bien que je sois amoureuse d'une fille aux cheveux longs, à jamais les cheveux courts seront pour moi une sorte d'accomplissement. Le courage de les couper, la liberation, la lutte et le jeu sublime et ambiguë de l'identité. "Qui es tu ?" "Il faut que tu me deshabilles pour le savoir" .
Parfois, quand je me regarde dans la glace, je ne sais pas moi même qui je suis. Je passe mes mains dans mes cheveux, je cherche, je caresse...
Parfois, je suis triste, et c'est là, où je dois te remercier. J'allume mon ordinateur, je vais dans mes favoris et je clique sur ton blog. A peine ce geste fait, je soupire, je me sens déjà mieux, parceque je sais qu'il y a quelqu'un qui comprend, et qui aime ce que sont les femmes aux cheveux courts. Ton article, "Camilla", au fond, résume exactement la période de ma vie, où je me suis perdue et retrouvée differente, mieux. Pour tout cela, je te dis merci, et j'espère que tu continueras longtemps (pour toujours?) à aimer les femmes, à aimer les cheveux courts sur les femmes, et à écrire ce que tu sais si bien écrire, pour redonner le sourire, pour faire pleurer et émouvoir les gens qui au final, on besoin de te lire.
MERCI....de tout coeur.

 

Photo: Emily Wroe


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Orient

18 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

MJozef

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, 
 Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, 
 Je vois se dérouler des rivages heureux 
 Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ; 
    
 Une île paresseuse où la nature donne 
 Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; 
 Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, 
 Et des femmes dont œil par sa franchise étonne. 
    
 Guidé par ton odeur vers de charmants climats, 
 Je vois un port rempli de voiles et de mâts 
 Encor tout fatigués par la vague marine, 
    
 Pendant que le parfum des verts tamariniers, 
 Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, 
 Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

 

Parfum exotique - Les fleurs du mal - Ch. Baudelaire

Photo: M Jozef

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Irrésistiblement...

13 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Dans un chuintement de soie le chemisier à coulé sur ses épaules, dévoilant à la lumière du jour la peau satinée. Du regard simplement, il a enveloppé le corps dénudé mais irrésistiblement sa main a frôlé le corps duveté. D'un doigt il a remonté le sillon vertébral. Elle s'est cambrée, mais lorsque la main s'est posée sur son épaule frileuse elle a penché la tête, offrant à son assaillant la vision tant espérée. Sur son cou solide la peau brune avait une pâleur émouvante, là où les cheveux habituellement la préservait du soleil. Et sous le noir de jais de sa chevelure souple, la nuque apparaissait presque tondue. Le corps frémissait, se soulevant au rythme plus rapide de la respiration lorsqu'elle senti son souffle sur les cervicales, juste avant qu'il ne dépose un baiser. Alors comme une risée sur l'onde, la chair se hérissa et le corps lentement se mit à onduler. Accompagnant les baisers, la main caressait doucement les cheveux ras à leur implantation, excitant la pulpe des doigts qui dessinaient le contour de la coupe sur la peau de satin. La tiédeur se mêlant au parfum, il fermait les yeux renonçant à la vue dans cet empire des sens. Pourtant le spectacle de cette nuque affolante demeurait malgré les paupières fermées et les mains parcouraient le corps, fébriles, et les lèvres se nourrissaient de cette peau délicatement mise à nu quand les cheveux soyeux l'enivraient de leur parfum naturel...

Le sang qui leur battait aux tempes irradia d'un seul coup les deux corps et leur désir devint impérieux. La main caressante empoigna la chevelure, cambrant la nuque et le corps tout entier quand leurs lèvres se happèrent comme pour se dévorer l'un l'autre avant de s'abandonner à la délicieuse luxure... 

Photo: Joseph

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Charlotte l'aventurière

8 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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P1000482.jpgCharlotte est une fille précoce et les cheveux courts, on peut dire que ça lui est tombé dessus d'un coup. Il y a trois ans, à Londres, une amie l'entraîne, en sortant d'une fête un peu arrosée, à pénétrer à sa suite dans un salon de coiffure. Les deux jeunes filles ont les cheveux très longs. La tondeuse ne laissera que quelques centimètres à l'une et l'autre.... 

La surprise est un peu rude pour tout le monde, mais voilà, c'est une vraie révélation et depuis ce jour, les cheveux courts c'est Charlotte et Charlotte c'est les cheveux courts. A peine quelques tentatives , en trois ans, pour les laisser un peu repousser, mais rien à faire, c'est sa vraie nature. Un tourbillon cette Charlotte. 

L'après midi est ensoleillée. Nous nous retrouvons à la terrasse d'un café, elle arrive, ôte son casque Sony, claque la bise. Elle a déjà "feuilleté" le blog, elle aime. C'est un réel plaisir de discuter avec elle pendant presque une heure. Elle raconte les différentes colorations, les différents styles...

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Sa maturité m'épate. Elle sait déjà depuis longtemps que sa féminité ne se mesure pas à la longueur de ses cheveux. Elle sait aussi que l'essentiel est de se plaire à soi même pour plaire aux autres et qu'il faut laisser les grincheux à leur mauvais caractère.

La coiffeuse c'est sa cousine, alors c'est quand elle veut, quand ça lui chante. Et ça tombe bien parce que Charlotte c'est de l'eau vive. L'heure arrive, elle se lève et m'embrasse, recolle son casque sur ses oreilles et file dans la foule, avec allure, la belle allure d'une femme aux cheveux courts.

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Que je t'aime...

7 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Ozgur-Biber.jpgQuand tes cheveux s'étalent

Comme un soleil d'été
Et que ton oreiller
Ressemble aux champs de blé
Quand l'ombre et la lumière
Dessinent sur ton corps
Des montagnes des forêts
Et des îles aux trésors

Que je t'aime, ...

Quand ta bouche se fait douce
Quand ton corps se fait dur
Quand le ciel dans tes yeux
D'un seul coup n'est plus pur
Quand tes mains voudraient bien
Quand tes doigts n'osent pas
Quand ta pudeur dit non
D'une toute petite voix

Que je t'aime,...

Quand tu n'te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu'à l'appel du loup
Tu brises enfin tes chaînes
Quand ton premier soupir
Se finit dans un cri
Quand c'est moi qui dis non
Quand c'est toi qui dis oui

Que je t'aime, ...

Quand mon corps sur ton corps
Lourd comme un cheval mort
Ne sait pas ne sait plus
S'il existe encore
Quand on a fait l'amour
Comme d'autres font la guerre
Quand c'est moi le soldat
Qui meurs et qui la perds

Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !

 

Paroles: Jean Renard

Photo: Ozgur Biber

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L'ombre d'un doute...

6 Décembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Elle était un peu fébrile en arrivant à la maison. Tout au long du chemin elle n'avait cessé de chercher son image, à travers les vitrines, dans le regard des gens. Le changement était radical, la transformation gigantesque. Elle avait enfin osé, avait surmonté sa peur, s'était mordu la lèvre un moment, angoissée de voir ses cheveux dégringoler en longues mèches devant elle. Puis au bout du compte, de ce visage qu'elle croyait connaître à force de le voir chaque matin dans son miroir, elle découvrait les yeux, la bouche, l'arête du nez, des détails mais aussi l'essentiel. Sa petite tête lui offrait en cadeau sa véritable physionomie et elle s'aimait davantage. Acceptée par elle même, elle avait hâte de l'approbation des autres...

Cent fois elle a passé la main sur sa nuque presque nue. A la maison l'accueil a été chaleureux: "Oh ça te change!" "Oui, ça te va bien" " Tiens? Tu as été chez le coiffeur?"... Et puis quoi? C'est tout? Son appréhension s'est transformée en angoisse. Elle avait peur de ne plus plaire, peur des critiques, peur d'un regret... Elle n'avait pas pensé à l'indifférence. Cette acte qui était suprême à ses yeux, ce Rubicon franchit, cette page tournée cette nouvelle naissance n'était accueillie que par quelques banalités consensuelles. Savaient-ils seulement tous les sentiments, tous les états d'âme qu'elle avait traversé? Imaginaient-ils que cela soit si futile de se couper les cheveux, si courts, d'avoir peur de perdre toute féminité, de ne plus être "attractive"?

Du coup, elle percevait tout le poids, toute la force de la routine qui pouvait constituer son quotidien. Pour un peu on ne la voyait plus. Sa présence suffisait à rassurer son monde, qu'importe qu'elle soit elle même ou une autre... La tristesse l'envahit lorsqu'elle imagina que l'amour avait peut être disparu...

Modèle: Rebekka Martic

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Madone

27 Novembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

tumblr lqo19uDtUU1qzthomo1 1280Vous m'avez donné, Madame,
Un étrange chapelet
Qui m'a pris le coeur et l'âme
Comme un agile filet !

Où sont mes goûts de naguère ?
On me disait libertin !
Aujourd'hui je n'ai plus guère
Que des soifs de sacristain.

Je me prosterne et je prie,
Chaque jour à deux genoux,
La bonne Vierge Marie
Qui, d'en Haut, veille sur nous.

 

Je récite l'Angelus,
Brûlant d'une ardeur nouvelle !...
Mais ne vous étonnez plus...
Mon secret - je le révèle !

Au fond du ciel étoilé
La Vierge m'est apparue
Découvrant son front, voilé
Par un grand manteau de nue !

J'ai cru... N'ai-je point rêvé ?
Oui j'ai cru... Dieu me pardonne !
En bredouillant mes Ave
Que c'était vous la Madone.

 

La Madone - Guy de Maupassant (1850 - 1893 )

Photo: Kai Mueller

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Libre

21 Novembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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C'est l'heure calme du couchant. Elle a fait quelques pas sur la dune, faisant craquer le sable sous ses pas, jusqu'au vieil acacia au pied duquel elle vient souvent méditer. Elle respire lentement, se rempli le regard du spectacle qu'offre l'astre rouge chavirant dans la mer ocre. Un vent tiède soulève ses cheveux courts qui balaient son visage. Elle aime cet instant.

Il y a longtemps qu'elle ne songe plus aux raisons qui l'ont conduites ici. Désespoir, chagrin, amertume, révolte... Puis envie, curiosité, liberté... Ceux qui la connaissent depuis lui trouvent un air mélancolique qui ne la quitte jamais. Pourtant elle sait sourire et séduire, sans aucun artifice. Mais des épreuves passées elle garde une tristesse un peu chronique que ceux qui l'aiment arrivent à lire sur son visage. 

On s'inquiète de la voir seule, encore si jeune, si belle. Elle désarme les inquisiteurs d'un sourire et s'échappe sans un mot, gardant son mystère. 

Parfois elle pense à l'homme qui l'a aimée, à la femme qui l'aime aussi. Elle n'a pas voulu choisir, elle s'est engouffrée dans cette vie, payant ainsi sa liberté.

Une jeune fille en boubou bleu est venue lui prendre la main en l'appelant "toubib". Le soleil avait finit par plonger dans l'océan... Elle est repartie vers le camp, accompagnant l'enfant, ange déchu en quête d'absolu...

Photo: Inconnue

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Que d'l'amour

19 Novembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

brunette.jpgYou're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.
You'd be like Heaven to touch.
I wanna hold you so much.
At long last love has arrived
And I thank God I'm alive.
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.

Pardon the way that I stare.
There's nothing else to compare.
The sight of you leaves me weak.
There are no words left to speak,
But if you feel like I feel,
Please let me know that it's real.
You're just too good to be true.
Can't take my eyes off you.

I love you, baby,
And if it's quite alright,
I need you, baby,
To warm a lonely night.
I love you, baby.
Trust in me when I say:
Oh, pretty baby,
Don't bring me down, I pray.
Oh, pretty baby, now that I found you, stay
And let me love you, baby.
Let me love you.

 

Paroles: Bob Crewe & bob Gaudio

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