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Les Affranchies

divers & varies

A deux pas d'ici

11 Juillet 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

A deux pas d'ici

On va souvent chercher bien loin ce qui, des fois, se trouve au bout de la rue. Et ce n'est pas Serena qui dira le contraire. Elle qui nous avait emmené jusqu'à Taiwan pour nous faire découvrir un barber de là bas, elle qui voyage souvent et ne manque jamais une occasion de se faire une coupe sur place, qui se partage entre l'Espagne et le bordelais, avait finalement plus d'habitudes chez un barbier de Valencia qu'aux alentours de Bordeaux où elle vit.

Et puis voilà qu'après avoir entendu parlé d'un salon à deux pas de son travail, elle se décide à y faire un tour. Et là, bingo!

C'est un salon " de mecs ", mais elle est bien accueillie, ambiance sympa. Et c'est une coiffeuse qui va lui tailler sans doute un des meilleur "fade" qu'elle ait eu depuis longtemps. Et tout ça pour moins de 15€... What else?

Photos: @deambulateur

Westwood Barber Shop @westwood.bordeaux

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Instantané

7 Mai 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Divers & variés

La jeune femme avait l’allure de celles qui n’ont pas l’habitude de flâner, un pas décidé, ni rapide ni lent, juste la bonne mesure. Elle avait une silhouette mince et sportive, un jean serré, des bottines de cuir fauve et un blouson court en daim sur un chemisier blanc.  

 

Il l’avait tout de suite repérée dans la foule. Il avait cette faculté d’avoir le regard attiré par les petites têtes bien faites. Une sorte d’instinct, un sens dont lui seul croyait disposer. La jeune femme portait les cheveux très courts, d’une couleur châtain un peu boisée qui avaient de jolis reflets sous le soleil. Ensuite seulement venait la vision générale, l’allure, les vêtements, comme un complément d’information… Elle dégageait une impression assez puissante, d’indépendance, de caractère et de détermination.

 

Par chance elle prenait son temps et s’était arrêtée devant une vitrine. Ses cheveux courts l’étaient particulièrement sur la nuque et le contour des oreilles où ils étaient presque rasés, dans un subtil dégradé parfaitement fondu. Il jugea que la coupe était récente, à voir la pâleur de la peau, là où les cheveux plus longs la protégeaient auparavant du soleil.

 

Il en était là de sa réflexion lorsque le dialogue d’un couple à la table d’à côté attira son attention. La jeune femme aux cheveux courts était le sujet de leur discussion et visiblement ils ne partageaient pas vraiment son opinion. C’était un homme et une femme, la bonne trentaine, qui comme lui étaient installés en terrasse pour regarder le monde tourner autour d’eux. Et comme lui, ils avaient repéré la femme aux cheveux courts à son allure charismatique, mais très vite des critiques à propos de sa coupe de cheveux faisaient resurgir plein de préjugés.

« Ah la vache ! C’est court quand même » disait l’homme. « Je ne trouve pas cela très féminin ! »

-« Faut avouer que ça lui va plutôt bien » répliquait la femme. « J’aimerai bien les faire couper moi aussi, mais il faut du courage… »

-« Arrête ! Si tu fais ça je demande le divorce » lança-t-il sur le ton de la plaisanterie. « J’aurais l’impression de coucher avec un homme »

-«  C’que tu peux être bête ! Regarde, elle n’a pas du tout l’allure d’un homme, elle est même assez stylée. Je trouve qu’elle a beaucoup de charme… »

-« Non rien à faire ! Pour moi une vraie femme doit avoir les cheveux longs »

-«  Une VRAIE femme ? Parce que tu penses qu’une femme n’en est plus une sans ses cheveux ? »

-«  Ben …

- Mais tu te moques de moi ? Et tu penses que j’aurais besoin de ton autorisation pour aller chez le coiffeur ?

- J’ai pas dit ça, je… »

 

La discussion de la table d’à côté tournait à la querelle conjugale. Il en avait de toute façon assez entendu. Toujours les mêmes rengaines, les mêmes préjugés, les mêmes erreurs et non-sens sur la féminité, le genre, le sexe, l’identité, la personnalité… Rien de nouveau chez les esprits faibles.

 

Lui au contraire se nourrissait d’esthétique, admirait l’androgyne dans son ambiguïté, se délectait de cette féminité réinventée, nouvelle, hors cadre que les vieux clichés ne pouvaient plus définir. Ayant définitivement abandonné le couple à sa dispute, il se concentrait sur cette silhouette dont il ne voyait que le dos à présent. Malgré le col relevé il distinguait parfaitement la nuque déliée que le style de la coupe semblait allonger. Il avait toujours trouvé dans ces détails de l’anatomie une source d’inspiration quasi érotique. Les cheveux ras laissaient voir les tendons et le creux qui se formait entre eux sur cette nuque étroite, les oreilles aussi, dévoilées, apparaissaient comme des bijoux d’ivoire parfaitement ciselés. Tout l’art du coiffeur avait consisté à sculpter la chevelure pour effacer toute démarcation entre la peau nue et la masse des cheveux, bien plus longs sur le dessus de la tête. On passait du clair à l’obscur sans jamais que le regard soit heurté par une cassure quelconque. C’était harmonieux, séduisant et cela racontait finalement beaucoup de choses sur la personnalité de la jeune femme. On pouvait déjà imaginer rapidement qu’elle n’était pas soumise à une volonté extérieure comme aurait pu l’être la femme du couple d’à côté et cette coupe de cheveux représentait pour lui l’étendard de l’indépendance et de la liberté…

 

La jeune femme repris son chemin et rapidement fut avalée par la foule. Vision éphémère, cet instant avait rassasié son esprit d’esthète et conforté son amour pour les femmes aux cheveux courts.    

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La petite histoire

2 Mai 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés, #Humeurs

Méli Rezeg

Méli Rezeg

Il y a comme ça des petites histoires qui, dans l'oreille d'une personne avertie, prennent une saveur particulière. La scène se passe chez le coiffeur. Un coiffeur de quartier, un salon pour hommes. Il y a là deux fauteuils occupés par deux clients et deux coiffeurs qui s'occupent d'eux et sur les chaises le long du mur du fond, trois autres clients qui attendent patiemment leur tour. Enfin une place se libère et le client qui quitte le fauteuil est... une cliente. Elle passe une main sur sa nuque, rasée et époussette son épaule, l'air ravie. A ce même moment, le client suivant s'est déjà approché et croise la jeune femme avant de s'installer sur le siège en lançant au coiffeur qui l'attend le peignoir à la main:

"Alors tu me fais la même coupe que la meuf hein? Nickel!"

Et là, l'histoire se termine, mais seulement pour celles et ceux qui n'entendent pas plus loin que leurs oreilles. Parce que pour les autres, cette réplique a tout de même un parfum savoureux. Ben oui quand même! C'est un homme qui réclame qu'on lui coupe les cheveux comme la jeune femme qui l'a précédé sur le fauteuil, la prenant pour exemple, tout naturellement... Mais c'est DINGUE? Enfin, dingue... c'est étonnant alors qu'en réalité ça ne devrait pas l'être. Mais que certaines jeunes femmes aient réussi à s'approprier des codes masculins au point que certains hommes prennent exemple sur elles... c'est fort quand même. Certains grincheux diront que c'est le monde à l'envers? Moi je dirais plutôt que c'est le monde qui avance.

( L'anecdote, authentique, a été vécue par Elise ) 

 

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Cet instant là

7 Avril 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Photo: Pascal Pierrou - modèle Chloé Lobre

Photo: Pascal Pierrou - modèle Chloé Lobre

Arrive un moment où, à force de ruminer l'idée, on commence à en parler. "Je le fais, je le fais pas" et on demande l'avis des copines, des ami.e.s... même de parfaits inconnus qui suivent les réseaux sociaux. Et le faisant, on fortifie l'idée, on la matérialise, on finit par parler de détails, certaines racontent leur expérience et l'on se rend compte qu'au lieu d'être une véritable demande d'avis, tout ce qu'on obtient c'est une validation de cette envie qui revient chaque matin au moment de se brosser les dents. Passer la main dans les cheveux, les tirer en arrière, dégager le visage sans trop tirer les traits. Cette petite peur si excitante "je le fais... je le fais pas?", une boule dans l'estomac, pas désagréable, un peu gênante, mais amusante et puis le duel des petites voix intérieures: est-ce que ça va m'aller, que vont dire les gens, ce ne sont que des cheveux, ça repousse vite, j'ai trop envie de le faire, il faut en avoir quand même pour faire ça, et puis merde!

En réalité on aimerait bien se trouver un prétexte, une raison de justifier cette douce folie, on peut, mais en vrai, il n'y en a pas. Alors on peut bien parler de "militantisme", de lutte sociale, de revendication ou bien de projet artistique, d'acte libératoire, d'anticonformisme... de tout ce qu'on veut. Ce n'est qu'une histoire d'envie et de face à face. Cette rencontre avec soi même, cette découverte profonde que l'on fait, avec ses émotions, de la vraie personne que l'on est. Tout le reste ne sont que des conséquences. Alors arrive l'instant fatidique, le moment où les choses se déclenchent et la résolution est prise. Et le bénéfice qui en sera tiré, sera bien supérieur à tous les dividendes.

Photo: Pascal Pierrou avec Chloé Lobre

 

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Tempêtes

4 Avril 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés, #Tendresses

Photo: Louise Chabosseau

Photo: Louise Chabosseau

Combien faut-il que tu en essuies, de ces grains terribles qui noircissent le ciel et agitent ton océan quotidien? Combien de coups de tabac, de nausées et de vomis par dessus le bastingage, dont tu te relèves, le visage noyé autant de pluie que de mer, le teint transparent, les mains tremblantes, épuisée d'être ce fétu emporté par tous les éléments... ? 

Il faut encaisser, retrouver la barre qui un instant t'avait échappée et tenir un cap imaginaire en attendant que la houle s'arrondisse, que le ciel se déchire pour qu'un rai de lumière illumine ta route à nouveau. Le soleil revenu, le corps séché, tu vas pouvoir enfin t'assoupir, toujours un peu, quand on peut, souffler et réparer les avaries.

Et tu comprends qu'il n'y aura jamais de fin, que la route est ainsi tracée, entre les couchers de soleil dorés et les orages dramatiques et que certaines choses ne s'apprennent que dans les tempêtes... 

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Ce que l'on doit à la garçonne

3 Avril 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Ce que l'on doit à la garçonne

Aujourd'hui, si dans un diner mondain ( oui je vais dans les diners mondains ) je parle de "garçonne", je suis certain que la plupart de mes auditeurs imaginera que je fais allusion à une coupe de cheveux pour femme dans un style un peu masculin. Quelle erreur! Les gens d'aujourd'hui ont une facile tendance à oublier les bénéfices qu'ils tirent des générations qui les ont précédés... 

Si effectivement les cheveux courts féminins sont aisément et abusivement qualifiés de "coupe à la garçonne", la garçonne elle même est un personnage bien plus capital qu'une simple question de style. C'est LA femme moderne des Années Folles, celle qui fume en public, celle qui à jeté son soutien-gorge à la poubelle, tout comme les 20 ou 30cm de tissu en trop sur la longueur de sa robe, quand elle ne s'habille pas en exploratrice, botte de cuir et jodhpurs pour conduire son automobile à tombeau ouvert ou piloter son biplan et celle qui aussi et bien sûr, a coupé ses cheveux, avec ou sans frange, à mi-oreille et la nuque parfaitement tondue. Alors oui, dit comme ça, on pense que cette femme moderne est un peu celle d'aujourd'hui? Mais il faut tout de même se rappeler qu'à cette époque la femme est encore considérée légalement comme un enfant irresponsable, juste un peu plus qu'un animal domestique qui lui même est à peine mieux considéré qu'un meuble. 

Mais la Grande Guerre est passée par là et les femmes, par la force des choses, on acquis une réelle indépendance et une autonomie du fait de l'absence de population masculine pour cause de massacre dans les tranchées. Alors durant ces folles années 20, tout le monde va brûler la chandelle par les deux bouts, profitant de la vie et respirant à plein poumons.

Les garçonnes sont les sœurs européennes des "flappers" américaines et on ne sait pas qui des unes ou des autres a lancé ce véritable mouvement de société dans le monde occidental. Toujours est-il que lorsqu'il est question de simplement se couper les cheveux, les femmes commettent un acte terriblement transgressif qui se termine souvent dans les pages des faits divers, le patriarcat ayant alors le sentiment de perdre pied devant tant d'audace.

Alors oui, si aujourd'hui tout le monde trouve ça naturel de faire du sport, de fumer, de porter un pantalon et de se couper les cheveux, que l'on soit femme ou homme, c'est malgré tout un peu grâce aux garçonnes des 20's

Ce que l'on doit à la garçonne
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Fais ton show!

10 Mars 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Photo: Krissmaeva

Photo: Krissmaeva

C'est un début de soirée "presque" comme les autres. Enfin un samedi soir tout de même. A 19h il y a quelques clients à peine, sirotant leur boisson. L'établissement semble vide, mais un détail pourtant, indique que cela ne va pas durer. Au fond du bar, sur une mezzanine, éclairé par un spot puissant, il y a un authentique fauteuil de barbier. Beau et inquiétant... Une mise en scène intrigante, excitante pour certain.e.s, effrayante pour d'autres...

C'est une soirée dédiée aux femmes aux cheveux courts. Un rendez vous presque familier dans la grande ville du Sud. Bientôt, dans ce bar qui semble vide, on ne pourra que difficilement circuler à travers les client.e.s venu.e.s boire et danser aux sons de Sin'Dee la DJ qui joue sa musique depuis plusieurs éditions déjà.  

Petit à petit, l'espace se rempli, des amies arrivent, des inconnues aussi mais l'on voit bien à leur allure qu'elles ne sont pas là par hasard.

Et le show commence! Dans la lumière crue, la première s'installe, prête à abandonner sa chevelure aux mains habiles de Régine, la coiffeuse. Les visages se tournent, les regards se focalisent. On discute toujours entre potes, on sirote sa bière distraitement mais tout le monde mate le spectacle. Personne ne parait insensible à l'attraction, comme fasciné par l'audace de ses jeunes femmes qui entre en scène, curieux de suivre la transformation, friand d'image, de postures, d'attitudes. C'est un show, rythmé par les tubes 80's déversés par les haut-parleurs. Les nuques se dénudent, les tours d'oreilles palissent, dans le faisceau de lumière les petits cheveux flottent dans l'atmosphère.

Il y a des sourires, des embrassades, des discussions autour des désirs des unes, des conseils des autres, des encouragements, des moments de réflexion avant de se lancer, courageusement. Les filles s'approchent, se rapprochent, comme pour prendre leur tour et oser enfin cette coupe folle. 

Jusque tard dans la nuit, l'ambiance s'échauffe, des mains caressent des nuques, déjà ou pas encore rasées. On se montre. Et puis on se rencontre aussi, on découvre celle qu'on ne voyait qu'à travers les réseaux sociaux, on discute, on s'étonne, c'est une fête de femmes aux cheveux courts, mais tout le monde participe.

Et puis arrive l'heure fatidique où il faut se quitter, toujours trop tôt et on se promet de venir la prochaine fois, parce que c'était trop bien...

Fais ton show!
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Esprit es-tu là? Ou ce que Libé.fr n'avait pas dit

6 Février 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

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Bon je le savais déjà un peu, rien n'est vraiment simple dans cette chienne de vie! En réalité je l'ai su de très bonne heure, enfant, quand ma mère qui faisait des ménages à Istanbul nous faisait croire que mes frères, mes soeurs et moi même, étions les enfants de Rockfeller, le fils, mais que le pauvre ne s'en rappelait plus à cause d'une maladie assez bizarre qui lui bouffait les neurones. Évidemment l'ampleur du bobard ne nous échappait pas, mais pour ne pas décevoir notre mère, on jouait le jeu...

A cette même époque dans notre bande de voyous primo-délinquants, il y avait une fille... Enfin, il y avait Nan. Peut être qu'un temps auparavant elle avait été Nanou, ou Anne, toujours est-il que pour nous c'était Nan.

Nan était une fille, mais c'était comme le bobard de ma mère, personne n'y croyait. Elle jurait comme un chauffeur de taxi libanais, rotait et crachait à l'occasion, quand il y avait lieu d'asseoir son rang et question fringues pas de soucis, tout était dans le placard de ses frangins. Je crois même que c'était elle qui avait les cheveux les plus courts de nous tous. Une coupe qui lui donnait un air terrible de Tintin avec sa houppette sur le front... Ah! Quelle époque! Une vieille boîte de soupe Campbell nous faisait un mondial de football à elle seule...

Bref! Après de brillantes études et une carrière non moins brillante d'ingénieur à Grenoble, enfin, juste à côté, il me vient de temps en temps un petit "rototo" de nostalgie quand je croise une jolie femme qui malgré son genre, comme Nan, semble vêtue des fringues de son frangin et coupe ses cheveux à la façon de Tintin. Je n'y vois pas d'ambiguïté, les femmes savent bien mettre partout une touche de leur féminité et depuis longtemps, la coupe du blondinet belge est universelle et asexuée... Et je me demande parfois si en l'adoptant on ne finit pas par entrer un peu dans la peau du personnage...?

 

 

Modèle: Chelsie LaRochelle

Edit du 11/10/2012

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남녀 양성의

4 Février 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Photo: Chloé Lobre

Photo: Chloé Lobre

Chloé m'avait dit:" Pour mon anniversaire, je me paie le coiffeur en Corée ". Déjà, en soi cette affirmation a de quoi fasciner. Depuis qu'elle vit en Thaïlande, Chloé se balade au Japon ou en Corée comme moi je ferais un tour à Nîmes ou à Béziers. L'Asie profonde et mystérieuse...

Même si son androgynie assumée m'a toujours fasciné, je n'avais jamais perçu le moindre rapport entre elle et la culture manga. Mannequin de mode en robe chic pour les magazines d'un côté et tomboy gamer en jean-basket-sweater et casquette de l'autre, pile et face, masculin et féminin parfait, Chloé m'a toujours renvoyé l'image d'un androgyne, intelligent et lucide, explorant son monde et la nature humaine avec curiosité et bienveillance.

Brune aux cheveux courts depuis longtemps, elle a déjà éprouvé différentes longueurs, jusqu'à l'ultime boule à zéro, justifiée par un projet artistique et naviguait depuis dans des styles ambigus qui soulignaient merveilleusement l'ambivalence des genres. 

남녀 양성의
남녀 양성의남녀 양성의

Après plusieurs mois, ce rendez vous chez un coiffeur réputé, c'était un peu comme une gourmandise, avec peut être l'espoir, connaissant le style coréen, de se retrouver dans la peau d'un personnage de manga. L'envie de cette couleur grise si particulière, d'une coupe qui joue avec la longueur patiemment acquise sur le dessus, de contours bien plus nets et sombres, tout cela concourrait vers cette image étonnante et fantastique. Et le résultat est stupéfiant. Moi qui suis tellement habitué, j'ai toujours avoué que seuls les asiatiques, coréens, japonais ou chinois, parvenaient à me tromper sur la vraie nature de leur genre. Et là, par la magie d'une coupe de cheveux et d'une coloration, une étrange alchimie et quelques sortilèges de son coiffeur coréen, Chloé se retrouve transformé en séduisant chanteur de k-pop. Et ça marche!

Photo: Chloé Lobre

L'Instagram de Chloé

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Géniale

31 Janvier 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Photo: Jez Rozdarz

Photo: Jez Rozdarz

Cela ne tient pas à grand chose. Bien sûr il faut le savoir-faire et le talent du créateur, mais cela ne suffit pas. Une fois l'œuvre achevée, il lui faut voyager, virtuellement, parce que c'est le regard des autres qui va la consacrer. Et le temps fait le reste...

En 2012, Adam Ciaccia, coiffeur australien de grand talent, mais encore peu connu, prépare une collection pour le salon AxisHairdresser avec la collaboration du photographe Jez Rozdarz. Parmi les différents modèles, Isabelle, très blonde, le visage juvénile, se retrouve avec cette coupe, low fade, les tempes et la nuque bien dégagées, avec un dégradé minutieux vers un volume plus important dessus et une mèche qui balaie son front. Le tout dans des tons fuchsia qui s'accordent bien avec son teint et son maquillage.  

Photos: Jez RozdarzPhotos: Jez Rozdarz
Photos: Jez RozdarzPhotos: Jez Rozdarz

Photos: Jez Rozdarz

Le set s'intitule "Reflexion" à cause des  miroirs et se conjugue sur différents fonds. Les autres modèles sont tout aussi remarquables et la collection est une belle démonstration du savoir-faire du jeune coiffeur. Mais rapidement, au fil des vues sur de nombreux sites et blogs, la jeune femme en rose se détache du lot et apparaît sur tous les médias. Elle devient l'image "iconique" du salon et fait connaître Adam Ciaccia dans le monde entier.

Parce que sans doute cette coupe de cheveux correspond à une attente, parce que beaucoup la trouve à la fois élégante, mais audacieuse, non pas seulement pour la couleur mais aussi par cette façon de tondre les côtés et la nuque à la manière des coupes "masculines", parce que le mix est parfait entre masculin et féminin, parce que la coupe est géniale quoi!

A quoi ça tient des fois?

Adam Ciaccia Hairstylist

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