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Les Affranchies

tendresses

Recto-verso et vice-versa

14 Mai 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: Juliette Guenon

Photo: Juliette Guenon

Il l'a connue, jeune femme élégante et sophistiquée, les cheveux un peu courts lui donnaient une allure folle dans sa robe de soirée...

Il l'a revue, jeune homme élégant et raffiné, les cheveux très courts soulignant la finesses de ses traits, dans son costume de bonne façon...

Elle est une, elle est deux, sans jamais savoir lequel d'entre eux elle embrassera. Elle est fille bien sûr, évidemment, cela va de soi... pour les autres. Elle n'en est pas toujours convaincue, c'est pour ça qu'elle aime bien ses cheveux courts, encore un peu plus courts, comme une contre-partie, un équilibre qui ne nuit pas à sa féminité et nourrit l'illusion d'un genre qui la séduit. L'accessoire fera le reste. 

Vice-versa, aussi bien l'un que l'autre et recto-verso, l'un et l'autre. Quand de dos on ne voit que sa nuque aux cheveux ras, on se trompe et d'une volte-face on s'en rend compte en découvrant la douceur de son visage. Merveilleuse et douloureuse ambiguïté, mais aussi malicieux pouvoir d'être prince et déesse à la fois...

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Ton souvenir

7 Mai 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Photo: David Sims

Photo: David Sims

Ton souvenir m'effleure, comme un rai de lumière à travers les volets clos. Il me ramène à ce jour d'été où je t'ai vue dans cette même lumière. J'ai eu envie de toi.

Ta nudité était chaude, comme un soleil qui se couche et ton oeil espiègle jouait avec l'ombre et le jour. Tu avais enfin le cou nu, ourlé de mèches courtes et légères et cette nuque était pleine de promesses. Si je ferme les yeux, je retrouve même le parfum de ta chevelure, léger, raffiné qui dégoulinait sur ta peau.

Mais tu n'es plus qu'un songe de ma mémoire, une ombre de mes nuits chaudes et sans sommeil. Le soleil qui joue à travers les persiennes s'amuse et me tourmente, faisant croire à ta présence... Pourtant, je sens le grain de ta peau de miel sous mes doigts, j'ai presque le goût de tes rouges baisers sur mes lèvres trop sèches. Mais tu disparaitras à nouveau avec la lumière, m'abandonnant sans cesse, chaque fois que le jour se lève...

 

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La vie d'artiste

3 Mai 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Divers & variés

Photo: Peter Basch

Photo: Peter Basch

Je t'ai rencontrée par hasard,
Ici, ailleurs ou autre part,
Il se peut que tu t'en souviennes.
Sans se connaître on s'est aimés,
Et même si ce n'est pas vrai,
Il faut croire à l'histoire ancienne.
Je t'ai donné ce que j'avais
De quoi chanter, de quoi rêver.
Et tu croyais en ma bohème,
Mais si tu pensais à vingt ans
Qu'on peut vivre de l'air du temps,
Ton point de vue n'est plus le même.

Cette fameuse fin du mois
Qui depuis qu'on est toi et moi,
Nous revient sept fois par semaine
Et nos soirées sans cinéma,
Et mon succès qui ne vient pas,
Et notre pitance incertaine.
Tu vois je n'ai rien oublié
Dans ce bilan triste à pleurer
Qui constate notre faillite.
" Il te reste encore de beaux jours
Profites-en mon pauvre amour,
Les belles années passent vite."

Et maintenant tu vas partir,
Tous les deux nous allons vieillir
Chacun pour soi, comme c'est triste.
Tu peux remporter le phono,
Moi je conserve le piano,
Je continue ma vie d'artiste.
Plus tard sans trop savoir pourquoi
Un étranger, un maladroit,
Lisant mon nom sur une affiche
Te parlera de mes succès,
Mais un peu triste toi qui sais
" Tu lui diras que je m'en fiche...
que je m'en fiche..."

Texte: Léo Ferré

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Pourquoi on t'aime?

29 Avril 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: Jeff Todd

Photo: Jeff Todd

Vous les croisez peut être chaque jour, vous les appréciez, ou les détestez, vous jugez, vous commentez. Vous vous dites sans doute qu'elles sont bien masculines pour des filles, ou bien vous êtes toujours à vous demander à qui vous avez affaire, fille ou garçon?

Ça vous trouble, ça vous gène ou tout simplement cela vous laisse indifférent(e)? Et après tout, cette indifférence est un moindre mal...

C'est son allure de merveilleux androgyne qui d'abords appelle le regard. Un corps d'éphèbe, noyé dans des vêtements larges, un visage lisse et bien sur des cheveux très courts. Naïvement on pense que la fille est de celles qui n'ont pas froid aux yeux et s'embarrassent peu du conformisme féminin. Mais parmi ces filles là, il y a des âmes errantes, qui mènent des combats de Titans parfois pour accepter leur corps. Et cette lutte est secrète...

Comment imaginer cet affrontement s'il n'y avait parfois quelques indices, semés par l'intéressé... Il parle de lui au masculin et emploi sans se tromper le pronom de ce genre. Le contraste est frappant, on croit au lapsus... et puis non, au long de la conversation la chose se confirme. Une conversation où la voix de basse, un peu grave sonne à l'oreille elle aussi comme un indicateur. Je la trouve sexy, moi, cette voix qui affuble le tomboy. Justement, le style, lui aussi, s'il se voulait sans genre, il est tout de même masculin, subtilement, intentionnellement.

Je me suis laissé prendre... Je m'étais trompé parce que je ne voyais que la femme androgyne aux cheveux courts, de celles qui me séduisent par leur allure et leur caractère. Mais je n'y étais pas. Pourtant le charme a opéré et l'affection demeure pour ces garçons "manqués" qui se battent chaque instant pour réparer ça.

 

 

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J'arrête!

26 Avril 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: ©jeaneg

Photo: ©jeaneg

Après avoir héroïquement franchie cette étape décisive, laissant sur le carreau d'un salon de coiffure, les mèches blondes de son enfance, la femme aux cheveux courts, libérée, fière et confiante, rencontre rapidement ce que toutes connaissent bien, cette addiction sournoise et irrésistible, qui va la pousser à chaque rendez vous à couper davantage ses cheveux déjà courts.

Parfois même, tellement habituée au charme de sa petite tête et au plaisir trouble de sa nuque bien tondue, elle se laisse entrainer à l'excès, encourant, elle le sait d'avance, les foudres de son entourage...

Et puis un jour, plus ou moins long à venir, arrive une envie de voir ce que cela pourrait donner s'ils étaient un peu plus longs.... Elle laisse passer un rendez vous, puis deux, mais n'en peut pas d'avantage, se trouve un autre coiffeur, tente une coupe plus longue, pour voir ... 

Elle essaie de se convaincre, déclare à la cantonade qu'elle arrête, qu'elle a décidé de les laisser pousser, fanfaronnade destinée à l'encourager à ne pas renoncer.

Finalement, après quelques mois, plutôt fière de sa volonté de fer, elle retrouve des bouclettes et une épaisseur qu'elle avait oubliée... Mais aussi une image qui, si elle reçoit l'approbation du reste du monde, ne l'excite pas plus que ça. Et puis... les beaux jours reviennent.

Alors, sans rien dire à personne, elle retrouve son coiffeur, le vrai et comme souvent, la rechute est encore plus sévère. Finies bouclettes et ondulations, elle se redécouvre, les tempes un peu "blanchies", la nuque bien rasée, le dessus follement ébouriffé et dans la tête cette phrase désormais culte qui la fait sourire :  "Ma mère va me tuer!"

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La Belle et.... la Belle

20 Avril 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

La Belle et.... la Belle

Elle est une femme. Ses cheveux très courts accentuent son allure déterminée et volontaire. Elle est indépendante et mène sa vie sans compromis. Il y a quelque chose de chevaleresque dans tous ces qualificatifs...

Elle est une machine, puissante, racée. Une mécanique de précision, fidèle au quart de tour. Un symbole de liberté totale. Il y a quelque chose du pur sang, de la noble monture dans cette description... 

L'équipage me séduit, m'enchante, la belle de cuir et la belle d'acier. L'une et l'autre se font vivre mutuellement, communiquent dans un langage secret, la main ferme commande et le rugissement lui répond. Il faut de la force pour commander à la force, du caractère pour répondre à la puissance. Tout cela n'est pas un jeu de petite fille...

Photo: Beli Klein

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La folle envie

15 Avril 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Photo: Erik Wandmedia Photography

Photo: Erik Wandmedia Photography

A force de parcourir de ses doigts fins la géographie de son cou délicat, elle a, à la manière de l'aveugle, finit par définir précisément l'anatomie merveilleuse enfouie dans ses cheveux déjà courts. De sa main pleine elle pouvait envelopper l'étroite et robuste colonne de chair. Du bout des doigts elle glissait alors dans le sillon des cervicales s'enfonçant sous l'occiput et d'un mouvement latéral elle jouait aux montagnes russes sur les tendons proéminents, terminant sa caresse sur cette peau tendre et sensible, derrière l'oreille.

Vient alors cette folle envie d'avoir les cheveux plus courts encore, de sentir sous la pulpe de ses doigts, sa nuque enfin nue, de frissonner à la caresse sur ces vallons moissonnés, d'avoir, le plus haut possible ce contact avec la peau délicate et sensible, excité par les cheveux, plus ras que jamais...

Imaginer enfin, l'exploration d'une main étrangère et intime, le souffle tiède de sa respiration juste avant de sentir ses lèvres douces embrasser la peau fragile avant de mordre tendrement ce tendons de chair exposé.

Mais la réalité resurgit, pendant que les doigts encore distraitement fourragent à travers les cheveux longs qui recouvrent la nuque... Aller... Si j'osais.

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C'est déjà ça

13 Avril 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses, #Divers & variés

C'est déjà ça

Je sais bien que, rue d'Belleville,
Rien n'est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C'est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d'Europe,
C'est déjà ça.


Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

 

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l'air :
C'est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C'est déjà ça.

 

Déjà...
Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t'casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d'la parole échangée,
On t'casse les dents.

 

Je suis assis rue d'Belleville
Au milieu d'une foule,
Et là, le temps, hémophile
Coule.

Photo: Nykhor Paul @nykhor

Texte: L. Voulzy

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Une question se pose

22 Mars 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Une question se pose

Une question oui, mais laquelle?

Deux corps se tiennent l'un l'autre, enlacés et on ne les voit que de dos. Deux corps plutôt fins surmontés chacun d'une tête, l'une blonde l'autre brune. Le vêtement n'est d'aucune information, un t-shirt noir, une chemise blanche...

Reste la coupe de cheveux. Et c'est à partir de là qu'une question se pose et selon le degré d'évolution, cette question diffère de l'un à l'autre.

Les deux têtes ont la nuque rasée, proprement, minutieusement. La tête blonde a le reste coiffé un peu au bol tandis que la brune a une raie sur le côté... Un esprit peu ouvert et mal dégrossi verra d'un seul coup d'oeil deux garçons se tenant tendrement et en sera révolté. Un autre à l'esprit plus large, mais peu éveillé verra lui aussi deux garçons, sans y voir d'anomalie. Un troisième, peut être plus malin, ou plus observateur, devinera un garçon aux cheveux brun et une fille blonde. Il se dira que la fille a les cheveux bien courts "pour une fille". 

Mais qui, sans voir leur visage, pensera voir deux jeunes femmes? A cette révélation, l'esprit peu ouvert en sera toujours révolté, mais moins, après tout les filles ensemble, c'est mignon (sic), l'autre esprit, plus large, se demandera pourquoi diable deux filles se coupent les cheveux si courts et le troisième ne voudra pas croire ce qu'on lui dit... Pourtant c'est juste la question qui fait naitre l'anomalie. Du coup nos trois esprits n'auront plus qu'une seule question: pourquoi deux jeunes femmes se coupent elles les cheveux si courts, au point de les avoir mis tous en défaut? 

Celui ou celle qui ne se la pose pas, ne verra que deux êtres qui paraissent s'aimer et se manifestent de la tendresse. Et si on lui révèle qu'il s'agit de deux femmes, il ou elle les trouvera bien stylées, audacieuses et sexy... Voilà tout.

Photo: Elisa & Cannelle

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Besoin de personne

15 Mars 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Photo: Jason Bennett

Photo: Jason Bennett

Quand elle était petite, elle boudait lorsqu'une fois sur deux, ou sur trois on l'emmenait avec son frère chez le coiffeur. A chaque fois elle voulait qu'on lui coupe les cheveux comme le garçon, mais toujours elle ressortait avec cette coupe au carré de petite fille qu'elle détestait...

Et puis elle a grandie, elle est devenue femme. Mais cela n'a rien changé. Dans ses contes d'enfance c'était elle le prince charmant, pas la fille endormie, elle était Peter Pan, pas Wendy et quand adolescente elle lisait Jack London c'est bien elle qui barrait le Snark...

Aujourd'hui elle va toujours chez ce vieux coiffeur qui lui coupait les cheveux au carré. Mais à présent c'est à elle qu'il tond la nuque et le tour des oreilles. Elle est pourtant femme, adore souligner son regard de mascara et peindre ses lèvres. Elle porte des bijoux, glanés ici et là, des bagues d'argent et des colliers de turquoise. Elle s'aime en pantalon, en laine et en coton, se chausse en cuir parce que c'est plus pratique pour la moto... Elle n'en est pas moins femme. 

Au mur chez elle il y a cette grande carte du Monde où elle plante des épingles aux têtes colorées, ici des photos sans cadres et là des bibelots étranges... Parfois son coeur se laisse attraper, par un garçon ou une fille qui lui plait, mais l'appel du large la préserve des serments intenables. C'est le prix de sa liberté...

 

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