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Les Affranchies

nouvelles et petites histoires

Sierra Maestra

8 Février 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Il avait fallu des heures avant que la colonne n'atteigne le sommet du pic Turquino. Là seulement le soleil tapait fort, bien plus fort que dans la jungle grasse et humide où ils avaient laissé leur bivouac. Maria au milieu des guérilleros se sentait à l'aise. Avant de partir elle avait fait les surplus de l'USArmy pour trouver vêtements et chaussures adaptés. Elle avait coupé ses cheveux aussi, très courts. Elle savait que sa balade à la poursuite du "Che" ne serait pas une partie de plaisir. Elle voulait être la première à balancer au NY Times une interview du chef rebelle, comme le vieux Matthews l'avait fait un an plus tôt avec Fidel. Depuis qu'elle avait participé avec eux à l'attaque d'une caserne de Santiago, les "barbudos" l'avait prise en affection et le jour était proche, le compañero Ernesto avait entendu parler d'elle et il ne tarderait pas à vouloir la rencontrer. Mais Maria se contenterait-elle de ramener son papier sagement à New York, maintenant qu'elle avait gouté au parfum sauvage de l'aventure en se vouant à la Révolution?

 

Photo: ndrgrnd

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Anna le dimanche, final

30 Janvier 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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La matinée s'achevait. Anna avait profité de l'instant, excitée elle aussi, plus par l'état de son compagnon que par les sensations rencontrées auparavant, alors que, jouant la soumission, elle se faisait tondre. Elle avait poursuivit sa caresse et lui s'était laissé faire, gardant les mains sur les cheveux ras. Un moment, Anna l'avait englouti, lèchant et agaçant le membre dur. Très vite, il l'avait prise dans ses bras et l'avait empalée, sentant contre son cou les cheveux courts piquer sa peau. Les souffles s'accélérèrent, les lèvres se mêlèrent, chacun était aussi actif que l'autre pour amener le plaisir, veillant à partager l'instant crucial. Les corps soudés avaient rejoint le fauteuil à l'écart de la fenêtre et un rythme plus violent les amena bientôt à l'explosion de leur jouissance.

Anna laissait l'eau brûlante de la douche couler sur sa tête, massant son cuir chevelu et chassant les derniers cheveux coupés qui étaient collés à sa peau. L'expérience avait été délicieuse, au delà de ses espérences. Quant à savoir pourquoi ce geste avait eu le pouvoir de fortifier l'excitation de son compagnon.... ?

 

Photo: Paul Barbera

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Anna, le dimanche, suite

23 Janvier 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Sans attendre davantage elle avait enfourché la chaise et s'appuyait sur le dossier de ses deux avant-bras. Sous la lumière de ce dimanche matin Anna lui semblait plus pâle et la peau de son dos presque translucide. Il avait proposé sa serviette pour couvrir les épaules, mais elle avait décliné, la jetant sur le lit tout proche. Elle regardait au loin à travers la fenêtre, le dos droit, les épaules creusées. Cela le fit sourire. L'attitude d'Anna, toute naturelle, inversait complètement les rôles. Elle semblait sereine et décontractée alors que lui se sentait nerveux et maladroit. De sa main libre il caressa la peau tiède, remonta vers la nuque puis les cheveux, avec tendresse. Un sourire éclaira le visage d'Anna. Elle passa ses deux mains à rebrousse de la nuque vers le sommet, puis laissa ses bras sur ses cuisses, arrondissant ainsi le dos et baissant la tête. Il vérifia une fois encore l'appareil, s'assura que le sabot de plastic noir était bien fixé et appuya sur l'interrupteur. Il fit une petite grimace fataliste qu'Anna ne pouvait voir, puis se lança en posant la tondeuse sur la nuque. Facilement l'appareil fit son chemin à travers les cheveux drus, les machoires d'acier moissonnant les quelques millimétres surperflus. Cependant la différence apparaissait nettement et il trouva la tâche finalement plus aisée qu'il ne le pensait. Sa main libre passait avant ou après sur le chemin de la tondeuse et le picottement sur ses doigts avait un effet inattendu. Rapidement les épaules d'Anna furent couverte d'une pluie de petits cheveux noirs. Elle fermait les yeux et se laissait faire, dodelinant de la tête au gré des désirs de son coiffeur improvisé.

La coupe achevée, il se laissait aller à caresser la courte chevelure et y prenait un plaisir nouveau. Anna profita de sa proximité et glissa une main experte dans la jambe de son short qui révèlait l'ardeur qu'elle espérait. Elle cru le voir rougir et cela déclancha un rire cristalin...

 

Photo: Paul Barbera

 

 

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Anna, le dimanche

17 Janvier 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Le ciel était déjà bien clair, qui passait à travers les larges fenêtres de l'appartement de Brooklyn. Anna avait juste enfilé un short et traînait sur le lit, pendant qu'il terminait sa douche. Sans se retourner, le devinant derrière elle, elle lança:

" Tu me coupes les cheveux?". Il s'arrêta, la serviette à la main. Un sourire lui vint, alors qu'il contemplait le corps d'éphèbe. Il aimait Anna dans tout ce qu'elle était et la comparait souvent à une chatte, affectueuse mais farouchement indépendante. Normalement elle n'aurait eu besoin de personne pour couper ses cheveux, ce qu'elle faisait régulièrement avec sa tondeuse. Cela l'avait fasciné, au début. L'aisance avec laquelle elle s'affranchissait des codes et la volonté dont elle faisait preuve en refusant tout artifice. Il s'approcha alors qu'elle roulait sur elle même et lui faisait face. Son sourire éclatant le ravi. Il n'était pas expert en coiffure, mais il savait que la demande d'Anna était autre chose qu'un service qu'elle lui demandait. Il passa une main dans la courte chevelure, drue et soyeuse comme un pelage. Là bas, au bord de la fenêtre, sur une chaise, une tondeuse attendait...

 

Photo: Paul Barbera

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Booby trap

30 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Un oeil non averti pouvait penser que cette porte d'un quartier chic de Londres était l'entrée d'une agence de mannequins ou dieu sait quel lieu de dépravation pour possésseur de multipass... Avant qu'il ne s'engage pour traverser la rue, je posais la main sur l'avant bras de mon jeune équipier. L'information était suffisamment claire. L'adresse était la bonne, sans doute un appartement sécurisé du MI5 et ce qui se passait à l'intérieur ne devait regarder que les brits et les israéliens. Les frenchies passent leur chemin. Replié dans le pub au bout de la rue, mon équipier m'interrogea du regard.

"J'ai déjà vu ce genre de jolies filles à l'action."Kidon", antiterrorisme et assassinat. De vraies vipères des sables. Avec ses petits doigts, ou éventuellement l'édition du jour du Financial Times, une fille comme ça te zigouille une escouade de gros bras sans s'essouffler. Chez les israéliens y a que les filles des SpecOps pour avoir les cheveux courts comme ça. Je ne sais pas toi, mais moi ça me fascine, un tel piège sous cet aspect si sexy..."

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Un soir de pluie et de brouillard

25 Novembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

merethe7Je ne sais pas pour quelle raison je suis entré dans ce bar. Peut être pour me reposer du froid et de ce crachin poisseux. Je me suis assis, encore engourdit et j'ai commandé un scotch. Quand j'ai levé la tête, elle était là... Je n'avais pas d'envie particuière. Après la première gorgée, mon regard s'est attardé sur sa blondeur. Elle soufflait doucement sur sa tasse et ses yeux clairs semblaient dans le vague. Elle avait l'air de n'attendre personne. Un peu à la dérobée, je l'ai observée. Ses cheveux étaient si courts que cela devait donner l'envie de les caresser, doucement, et d'ébouriffer cette petite mèche qui ourlait à peine son front...

J'ai replongé le nez dans mon pure malt, histoire de laisser les vapeurs d'alcool crâmer mes pensées. Et puis, je me suis rendu compte qu'elle me regardait, le visage impassible. J'ai levé mon verre et lui ai fait un clin d'oeil, complice de solitude, petite soeur paumée, un soir de pluie. Elle n'a pas sourit, ou alors à peine, sans que je le vois.

Sa tasse vide, elle s'est approché comme un félin dans un effluve de "Jicky". J'ai senti sa main tiède et ses doigts fins ont caressé ma nuque...

Je me suis retourné, et je n'ai vu que la porte du bar se refermer...

 

Photo: Merethe Hopland by Micheal Donovan

 

 

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Vivo o muerto

16 Novembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

Tumblr de charlotte rutherfordLa dernière fois qu'on l'a vue c'était du côté de Chihuahua. Elle avait une cargaison de vieilles mitrailleuses Lewis à fourguer aux guerilleros de Zapata qui venaient de faire cause commune avec Pancho Villa. C'était pas courant de voir une femme "gringo" dans ce coin là, et encore moins faire du trafic d'armes. Mais Louise n'était décidement pas une femme "courante". Elle était la fille d'un Marine qui avait eu la médaille d'honneur à Guantanamo Bay, et elle avait grandi dans ce Texas chèrement gagné 60 ans plus tôt. Quand les petites filles de son âge jouaient à la dinette, elle savait déjà démonter un Colt 1911 les yeux fermés.

Chez un barbier d'El Paso elle a fait couper ses nattes et tondre sa nuque, bien avant la mode. Depuis son dernier passage, les troupes du vieux Porfirio Diaz lui font la chasse et sur les affiches de mise à prix, au dessus de sa silhouette fine et de son casque de cheveux noirs on peut lire: Mort ou vif

 

Photo: bluecuraçao

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Moïra - chapitre 20

27 Octobre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Moïra

JackJ'avais l'impression qu'une dalle de béton s'était affaissée sur moi. D'un seul coup une immense fatigue m'enveloppait. Moïra dormait, plus ou moins bien calée sur mon épaule. Le niveau sonore dans le Hercule ne permettait guère la conversation.

Tous les journaux du matin titraient sur le naufrage du porte container de l'IRISL. Un incendie avait ravagé le château ce qui vraisemblablement avait provoqué les deux fortes explosions qui avaient envoyé le navire par le fond avec sa cargaison. L'armateur profitait à son habitude de la tribune qui lui était offerte pour fustiger l'Occident et Israel, ce que les israéliens auraient bien voulu éviter en laissant Moïra lui clouer le bec définitivement. J'avais pris un risque énorme aux conséquences difficilement appréciables en lui offrant une porte de sortie, et au fond de moi je savais que nous arrivions à la fin du parcours.

Un vol régulier nous avait amené d'Istanbul à Larnaca où une liaison militaire régulière nous permettait de rentrer discrètement en France. Cette fois, la carrière internationale de la tueuse semblait bien terminée. Avec un peu de chance je pourrais encore lui trouver un job de formatrice au SA...

A présent elle s'était pelotonnée sur mes cuisses et je pouvais à loisir caresser ses cheveux noirs. Je lui avais promis de l'amener chez un coiffeur à Paris. Sans doute le point de départ pour une nouvelle vie...

 

Photo: Jack Andrew Davidson

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Le triomphe de Frida

19 Octobre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

3836720630 07d6d0f25a zLa soirée avait été tout simplement inoubliable. En tout point fidèle au programme annoncé par Laora:" Tou viens, jé coupe les chéveux da Frida ...Et on fait l'amour!"

Mes deux égéries s'étaient surpassées. Dans l'intérieur cosy de la transalpine, Frida s'était entièrement déshabillée à la demande de son amie, qui, elle, avait par jeu, revêtu une blouse blanche qui lui donnait l'air davantage d'une infirmière que d'une coiffeuse. Ce spectacle à lui seul aurait suffit à faire exploser mon plaisir. J'étais pour l'heure cantonné au rôle de spectateur et je me délectais. Feint ou non, Frida soupirait bruyamment et accélèrait la montée de son plaisir, caressant doucement son corps pendant que Laora s'appliquait à tondre les cheveux blonds. Le sang battait mes tempes devant cette histoire sans paroles. Juste le bruit de l'appareil. Laora jouait des différents sabots de plastic et réalisait un dégradé parfaitement réussi, glissant à la suite de la tondeuse ses doigts écartés à travers les cheveux très courts. Elle balançait sa chevelure sur l'une ou l'autre épaule et prenait quelques pauses pour venir agacer un téton de Frida, ou lui embrasser la nuque. Frida, elle, n'attendait plus. Sa main avait plongé entre ses cuisses musclées et sans vergogne, les yeux clos, elle se concentrait sur son plaisir. A les voir l'une et l'autre dans leur rôle, j'aurais juré avoir affaire à des adeptes, comme moi, d'une sexualité décalée, trouvant du plaisir dans le simple fait de couper ou se faire couper les cheveux....

Frida nous fit savoir qu'elle venait d'avoir un orgasme, exalant un râle gutturale.

La coupe achevée, la florentine réclama son reste et debout devant la tête blonde se fit administrer une bavaroise gâterie. Juste avant d'atteindre le paroxysme de son entreprise Frida déchira la blouse, faisant éclater les boutons comme autant de feux d'artifice. A son tour l'italienne hurla et les deux femmes roulèrent sur l'immense canapé lançant un concours de la plus belle galoche.

N'en pouvant plus d'attendre, dévêtu moi aussi, je plongeais dans le cuir pleine fleur....

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Moïra - chapitre 19

15 Octobre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Moïra

42600 1J'étais à Istanbul depuis trois jours et depuis trois jours il pleuvait. Une sorte de routine malsaine m'avait conduit là pour cornaquer une équipe du SA chargée d'une mission arma dans le port de Yenikapi. Par chance, nous bénéficions cette fois du soutien du MIT, le service secret turc. Bien évidemment cela ne nous dispensait pas de réaliser la mission avec le plus de soin possible de manière à éviter de laisser soupçonner cette coopération quasi contre nature. Malgré tout, il y avait comme une ambiance électrique et j'avais une sorte d'angoisse en parcourant les docks ce soir là, en guise d'ultime reconnaissance.

Je pensais être seul, mais un sifflement bref, répété et discret, m"amena au milieu des rangées de conteneurs. Une silhouette familière m'attendait.

Moïra était un peu emmitouflée, mais malgré tout je remarquais ses traits tirés. Elle me conduisit vers un conteneur ouvert où nous pénétrâmes:

-" Bon sang Moïra, mais qu'est ce que tu fous là? Je n'suis pas certain que la production de diamant dans la région mérite l'intérêt que pourraient lui porter tes employeurs...

- Ne dis pas de conneries. Le Mossad ou plus exactement le Aman connait parfaitement les raisons qui amènent ici une équipe de plongeurs français. On pourrait même dire que ça les fait bicher de voir les iraniens se faire baiser de cette manière...

- Eh ben bonjour l'opération secrète...

- Pleures pas, personne ne mettra de baton dans les roues de ton équipe. Au contraire.

- Alors tu peux me dire ce que tu fous là? Retour à la case départ? Nettoyage et recyclage. C'est ça?

- On peut dire ça. C'est quand même plus marrant que de faire la babysitter des négociants d'Anvers. Ils sont tous vieux, poussiéreux et ils sentent mauvais. Tu fais couler ton bateau et moi je m'occupe de l'armateur...

- Quoi? Tu déconnes? On va tout de suite lier les deux événements...

- C'est ce que je me suis dit, c'est pourquoi je t'ai sifflé darling. Mais si je ne rempli pas mon contrat il faut que tu me couvres....Et que tu me ramènes avec toi à Paris

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