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Les Affranchies

Cou de girafe et tête de piaf

21 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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Tout le monde l'aime bien, silhouette menue, style décontracté, elle possède une classe élégante que beaucoup lui envient. Jusqu'à sa coupe de cheveux. Pourtant, lorsque l'envie lui prend d'une coupe plus stylisée, plus courte, là, juste sur le tour d'oreille ou la nuque, le coiffeur du grand salon péremptoirement lui dit "qu'il ne faut pas" que ce n'est pas ceci, que c'est trop cela... et du coup elle fait quoi? Elle ravale ses envies. Pourtant il ne s'agit pas d'excentricité, juste un style différent. Sûre de sa féminité elle n'a pas peur des cheveux très courts, elle sait bien au contraire que cela élance sa silhouette, allonge son cou, met sa nuque en valeur. Alors elle va chercher un autre coiffeur.

C'est Vanessa qui racontait cette mésaventure dans un commentaire récent, ironisant elle même sur sa "tête de piaf". J'aime bien moi, les têtes de piaf, celles des jolies femmes qui n'ont pas peur de se montrer et qui cultivent cette ultra féminité que leurs cheveux courts mettent tellement en évidence ou l'ambiguité au contraire que cela leur confère 

Photo: Diana Shishkova

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Quartier libre - Floriane

21 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Quartier Libre

On poursuit la série "Quartier Libre". Après Morgane, c'est Floriane qui s'y colle...

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Tout commence, un matin, devant le miroir, mes cheveux tout juste lavés, encore trempés, une mèche trop longue vient me barrer le front : " Non c'est plus possible, faut que je les coupe !! ". J'ai l'impression d'avoir un gros " n'importe quoi " sur la tête. Cela ne s'arrange pas quand la chérie débarque dans la salle de bain, les sourcils froncés qui se traduit par un " C'est quoi ces cheveux ? ! "

 

Devant l'extrême urgence, je regarde vite mon planning, jeudi repos, super, je pourrais rendre visite à mon coiffeur adoré, oui UN coiffeur, je préfère que ce soit un homme qui me coiffe, allez savoir pourquoi, c'est bizarre mais c'est comme ça…

 

Les cheveux courts c'est une véritable addiction, je les fais couper tous les deux mois maximum, mes cheveux repoussent tellement vite, à mon grand désespoir. La première fois c'était il y a six ans environ, j'étais encore au lycée... Je suis entrée dans ce p'tit' salon à l'ambiance très intime, ce qui m'a tout de suite mise à l'aise, le coiffeur s'est approché de moi, je lui ai expliqué ce que je voulais comme coupe précisément, il m'avait montré quelques modèles puis il a commencé à couper…Au fur et à mesure que les mèches de cheveux tombaient c'était une véritable libération, je me sentais enfin moi même, comme débarrassée d'un fardeau (que je traînais depuis trop longtemps )…Je suis entrée les cheveux jusqu'aux fesses et je suis ressortie avec quelques centimètres.. Aussi loin que je m'en souvienne j'ai toujours détesté mes cheveux longs et ce jour là j'avais enfin sauté le pas.

 

Depuis je ne cesse de les couper, toujours plus court, comme on dit "l'essayer c'est l'adopter", avant mon rendez vous, je m'inspire de quelques photos ou modèles trouvés sur le net, la nuque et les oreilles bien dégagés, les pattes bien raccourcies, la mèche sur le front plus courte…Pour moi c'est important d'avoir les cheveux bien courts, cela me représente, ça fait partie de moi …Même si ma mère me dira toujours que mes cheveux sont trop courts, en revanche ma compagne, Elle, elle adore…

 

Il y a toujours une petite appréhension juste avant d'entrer dans le salon " Est-ce que le coiffeur va faire comme je lui dis" " Comment cela va m'aller", des petites questions vite oubliées une fois assise sur le fauteuil. Car au final, c'est toujours un véritable plaisir, entendre les " clic-clics" du ciseau, regarder les mèches tomber, sentir la lame prés des oreilles, en général je réserve mon après midi, car je prends ce moment pour moi, me faire du bien, me délasser…Quand je rentre toujours un regard dans le miroir, ou tout autre objet capable de recevoir mon reflet, ma main qui parcourt mes cheveux fraîchement taillés...

Un moment unique, en attendant le prochain rendez-vous !

 

Texte et photo: Floriane

 

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Tout recommence...

19 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Tao

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Il pleuvait sur Paris. J'arrivais porte d'Orléans et la circulation était au ralenti. Depuis une semaine l'idée tournait en boucle dans ma tête.

Finalement Tao m'avait révélé qu'elle connaissait la vie de Moïra, dans tous ses détails. Comme si elle lui avait légué une sorte de testament et l'avait faite témoin de sa vie pour obtenir une absolution. Bouleversée par la disparition de son amie, Tao semblait vouloir chausser les bottes de combat et le cuir désormais sans âme. J'avais écouté son plaidoyer, comprenant que les choses étaient encore trop brûlantes pour décider quoi que ce soit.

Et puis je voyais en elle comme un recommencement, un retour des années en arrière à l'instant où le destin de Moïra allait changer. Est ce que moi, à mon tour, j'allais aussi laisser cette femme plonger dans l'obscurité, dans ce monde de tricheurs où la vie humaine n'est qu'une donnée statistique... Il me semblait avoir sous les yeux cette Moïra que je n'avais pas connu, à peine sortie de l'enfance et qu'on allait dresser comme un agent, dur et implacable...

Il était encore temps de faire machine arrière, de ramener Tao vers la lumière. Hélas tout ne dépendait pas de moi ni même du Service. Tao avait une farouche volonté, peut être l'aiguillon de la vengeance. Sans trop d'effort elle pourrait peut être même être plus forte que Moïra. Elle en avait presque la silhouette déjà, avec ses cheveux qu'elle avait définitivement décidé de porter courts...

 

 

Modèle: Courtney Mc Cullough

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Maudit mois de mai

18 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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Bon je n'apprends rien à personne, tous les blogueurs vivent un peu aux dépends des lecteurs qui les commentent. Je ne fais pas exception à cette règle, même si j'ai tout de même un certain recul sur la grandeur et la solitude de l'auteur. Cependant il faut bien admettre que c'est toujours gratifiant quand on sait que plusieurs centaines de personnes viennent vous visiter chaque jour d'en trouver une trace à travers un petit mot, une critique ou un encouragement posté en guise de commentaire. 

Bien sûr je ne parle pas des habituées, les ferventes, les attentives, les inconditionnelles, celles ( et ceux ) qui sont abonnées à la newsletter ou qui ont des alertes sur Facebook et qui ne manquent pas de corriger mes fautes d'orthographe ( il faut bien que quelqu'un le fasse ). Non bien sûr je ne parle pas d'elles ( et d'eux ). Je les remercie simplement.

Non je parle plutôt de celles et ceux qui ne me lisent qu'au bureau. Enfin j'imagine que c'est ça? Un indice, ce mois de mai particulièrement exceptionnel où finalement nous n'aurons eu que 15 jours "ouvrés" à cause des ponts. Donc moins de monde au bureau, donc moins d'opportunités pour laisser un commentaire... Mouais. Forcément moins de monde vient voir le blog...

Aaaaah foutu mois de mai!

 

Photo: Kristen Mcmenamy par William Garrett

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Dent de lion

17 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Il y avait au pied de l'arbre une nymphe égarée. Ou du moins je le croyais car en y regardant mieux, la créature qui me tournait le dos avait la nuque rasée d'un garçonnet mais les épaules frêles d'une jeune fille. Sous mes pas une brindille craqua et l'androgyne tourna son regard vers moi. Il m'était impossible de définir un genre et j'ai vite chassé de mon esprit cette tentation. M'approchant encore, eile me fit face, appuyée sur un coude et son vêtement dissimulait à peine son torse... Je me suis assis adossé à l'arbre pour profiter de sa compagnie. L'androgyne a souri, plissant le regard sous sa frange de cheveux noirs et a repris sa rêverie au soleil du matin, laissant sous mes yeux cette nuque si parfaitement tondue que je sentais en moi monter l'envie d'une caresse. Eile devina sans doute mon désir car pour y mettre fin eile se releva, ébouriffa ses cheveux et disparu, comme emporté par un souffle. Avant qu'eile ne se perde j'ai pu voir sur son épaule le tatouage d'une aigrette de pissenlit dispersée par le vent... Ce qu'eile était en somme...

 

Photo: Joseph Quevedo

Modèle: Lise Aanes

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Une révolte? Non sire une révolution!

17 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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Ça n'a l'air de rien aujourd'hui, un détail, une futilité, une routine... Pourtant je viens de lire un article parut dans The American Historical Review en 1993 intitulé: Samson et Dalila revisité: L'influence de la mode féminine dans la France des années 20. Effrayant!

Il faut bien sûr se replacer dans le contexte et imaginer qu'au début du XXeme siècle, la femme est considérée comme une personne aliénée, tenue sous l'autorité du père ou plus tard du mari, autorité qui s'exerce absolument dans tous les domaines.

Si bien que lorsqu'après la Grande Guerre, période au cours de laquelle les femmes ont fait tourner la boutique pendant que les hommes s'étripaient dans les tranchées, ayant goûté à l'autonomie et à la liberté, les différents courant féministes prennent auprès d'elles une résonance particulière. Quelques pionnières ont déjà, avant guerre, osé le costume masculin et la coupe de cheveux court, mais on est encore loin de "l'épidémie" qui va sévir dans les années 20. Et lorsque la mode se répand, les réactions dans la France profonde sont parfois absolument démesurées:

" La mode chez les jeunes femmes des cheveux courts, coupés au carré, créé des tensions énormes au sein de la famille française. Tout au long de la décennie, les journaux rapportent des histoires sinistres, comme celle de ce mari qui a séquestré sa femme parce qu'elle avait coupé ses cheveux, ou ce père qui aurait tué sa fille pour la même raison.  A Dijon, un père a voulu porter plainte contre le salon de coiffure qui avait coupé les cheveux de sa fille sans son autorisation..."

"Pleurs et grincement de dents", la mode se propage pourtant, malgré les brouilles familiales, les reniements et les divorces. Aujourd'hui on pourrait presque en rire. Néanmoins, à la lecture de cet article, je perçois un peu quelle révolution cela a pu être à l'époque.

 

 

Extrait :Mary Louise Roberts - Samson and Delilah revisited...

Modèle: Alessandra Ambrosio

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L'échelle de Richter

16 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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Ce n'est pas la première fois qu'on me dit ça. Hier encore Emma me le disait elle aussi: c'est la croix et la bannière pour trouver un coiffeur qui veuille bien vous couper les cheveux aussi court qu'on le désir. Ca peut paraître étonnant, pourtant sauf à trouver un salon très spécialisé, il semble que chaque figaro ait une façon différente d'évaluer la longueur. D'ailleurs si on y réfléchit, il n'y a pas que les coiffeurs. Je me suis toujours amusé à lire certains commentaires qui parlent du look de nos peoples. Un jour Jennifer Aniston dont la chevelure était réputée, est apparue avec une coupe au carré lui balayant le haut des épaules. Réaction des fans: Jésus Marie Joseph ( en anglais : Oh My God! ) Jen Aniston a les cheveux courts! Finalement, en y regardant bien elle avait du couper 4 ou 5 cm de sa fabuleuse chevelure... Bref! Il semblerait que  ce qu'utilisent les scientifiques pour mesurer les tremblements de terre nous fasse défaut pour mesurer précisément ce que sont les cheveux courts. Emma va chez le coiffeur tous les mois et malgré son désir ne parvient pas à obtenir de son coiffeur qu'il finisse par couper ses cheveux aussi courts qu'elle le désire. Bon! elle a les cheveux courts. Pour elle ils sont "courts", pour son coiffeur ils sont "très courts" et sans doute qu'une troisième personne va les trouver "très très courts, voir "trop court" et j'en connais qui diraient qu'ils ne sont pas si courts que ça.... 

Le bon sens à mon avis c'est que chacun a sa propre valeur et que dans tous les cas c'est toujours la valeur de celle ( ou celui ) qui se fait couper les cheveux qui compte et tout l'art du figaro réside bien sûr dans sa capacité à ajuster son échelle de mesure à chacune ( et à chacun ).

 

Photo: Raleene Cabrera

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Les goûts et les envies

14 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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C'est pas toujours facile, quoi qu'on en pense, de confronter ses envies à la société dans laquelle on évolue. Avoir 18 ou 20 ans, se préférer en jean et aimer avoir les cheveux courts peut vous mettre en butte aux préjugés de toutes sortes. En avoir 20 ou 30 ou même 40 ne change rien à la donne d'ailleurs, encore que l'on catégorise moins les femmes adultes aussi facilement... Encore que? Aimer la moto, porter un ou des tatouages, pire encore un piercing et vous voilà vouée aux gémonies... 

Alors quand on est pas une rebelle dans les tripes on essaie de composer avec les bonnes gens et surtout leurs idées souvent un peu à la con. On a les cheveux courts mais pas aussi courts qu'on le voudrait vraiment. Et on refrène comme ça ses envies ses goûts et ses plaisirs. Dommage...

Pas besoin de s'en remettre aux philosophes et aux penseurs pour comprendre que finalement on a qu'une vie et qu'il est toujours stupide d'en passer une trop grande partie à ne faire que ce que les autres voudraient que l'on fasse. 

Et finalement une "vraie" femme aux cheveux courts devrait avoir cette audace là aussi, de ne faire pour elle même que ce qui lui fait sincèrement envie.

 

Modèle: Tia Spowart


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Déjà les vacances

13 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Oui bon d'accord, c'est jamais que de la pub. Mais tout de même, ça donne un petit air frais et glamour et on se dit que la jolie Chloé François ( comme tellement d'autres avant elle ) a bien fait de couper ses cheveux pour se glisser dans la peau d'une héroïne Nouvelle Vague. C'est joli!

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A la fontaine

12 Mai 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires

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Je me souviens de cet instant précis. C'était à la fontaine. Nous avions marché dans la chaleur de juillet, grimpant escaliers après terrasses dans ce village de l'arrière pays, orné de jarres ocres où s'enracinaient des aloès démesurés. Un filet d'eau claire s'écoulait d'un tuyau en cuivre sortant d'une borne de pierre et remplissait un petit bassin au pied d'un mur taché de lichen. Elle a laissé glisser sa sandale et troussé sa robe pour plonger un pied dans l'eau fraîche... A l'ombre des platanes l'air était moins brûlant mais sa peau luisait un peu de transpiration. Une peau dorée à l'or fin. La tête ainsi penchée, la courbe de sa nuque absolument dégagée, conjuguée à son décolleté généreux ont subitement chassés toute sensation de fraicheur pour moi. J'aurais voulu être peintre pour sublimer à jamais cet instant et le reproduire à l'envie, tantôt aquarelle où il aurait la douceur du pastel, tantôt gouache où la pointe de mon couteau aurait sculpté toute la puissance de ce corps féminin et exprimer l'immense désir suscité par cette chair tiède, cette cuisse, ces seins, autant de fruits mûrs...

Photo: Sante d'Orazio

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