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Les Affranchies

L'expérience

8 Septembre 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

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Frida m'avait copieusement sermoné. Ce que j'avais proposé à Laora était tout à fait inconscient et risquait de plonger l'italienne dans un état post traumatique grave, avec peut être des conséquences que je ne mesurais pas... 

En fait il était clair que Frida était aussi jalouse que je l'étais moi même et la perspective d'une expérience avec Laora à laquelle elle ne participerait pas la rendait malade. 

Paradoxalement le petit rat de la Scala était lui de plus en plus enthousiaste à l'idée de se laisser coduire chez le coiffeur de la manière dont je lui avais exposé les détails.

J'avais tout préparé et l'expérience était programmée comme l'aurait été un débarquement sur la Lune. Connaissant bien les rouages qui animent le genre de traumatisme qu'avait connu Laora, je savais parfaitement qu'en lui annonçant le matin que nous avions rendez vous chez le coiffeur le soir même, elle allait toute la journée durant, avoir cette boule dans l'estomac qui allait la maintenir fébrile jusqu'à la rendre malade le moment venu. Par ailleurs il me fallait avoir un ton autoritaire et un comportement directif tout au long de notre démarche. Au moment précis où elle allait quitter l'appartement ce matin là, je la rappelais sur le pas de la porte et passant une main dans ses cheveux en les ébouriffant je fis mine d'évaluer leur longueur.

Moi " - Humm tu as les cheveux trop longs! Ce soir je t'emmène chez le coiffeur. Ne traîne pas, dès que tu rentres nous y allons." 

Je vis son regard se troubler et senti sa poitrine se gonfler plus rapidement

Laora " - Oh... Tou es sour? Ma mes chéveux ils sont pas si longs.. Peut être jé pourrais les garder un peu comme ça no?

Moi - Pas question chevreau. Tu passes à la tondeuse. regardes moi cette tignasse... Aller, file!"

La porte refermée, je poussais un soupir énorme. Inutile de dire que moi aussi j'étais dans un état fébrile. Ce rôle que je m'imposais était de totale composition, mais j'avais bien conscience qu'il était la clé de cette expérience inédite. Déjà, j'imaginais Laora jetant un oeil dans la première vitrine, glissant une main dans ses cheveux et se mordant la lèvre en pensant au sort qui l'attendait.

 

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