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Les Affranchies

humeurs

Beau gosse et jolie fille

15 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Beau gosse et jolie fille

A quoi ça tient des fois...

Il y a tant de subjectivité dans les critères que nous accordons pour qualifier le beau et le moins beau, qu'une même personne peut sembler très attractive pour l'un et absolument repoussante pour l'autre. Mais est-ce que l'on peut vraiment se fier à ces critères, qui souvent sont forgés par notre éducation, notre environnement et la société dans laquelle on a grandit.

Ainsi, toutes celles et tout ceux qui ont été élevé(e)s dans le culte d'une image féminine, maternelle ou hypersexualisée, comme la plupart de mes congénères, considèreront en tout premier lieu que les cheveux courts sont LE critère premier et qu'il est rédhibitoire.

Quelle folie! Toutes ces barrières, tous ces obstacles entassés dans les esprits et qui empêchent simplement de laisser son coeur aller à la contemplation ou à l'admiration. Ainsi, l'homme hétéro s'interdira même le regard qu'il pourrait porter sur un homme alors qu'au fond de lui même il pourrait le trouver beau, tout comme un seul coup d'oeil sur une femme aux cheveux "trop" courts sera instantanément répulsif.

Parce que trop souvent on laisse son esprit confondre ou associer, attractivité et désir, parce que peut être il y a toujours dans les cerveaux primaires une condition sexuelle à l'attirance...?

Moi personnellement j'aime les gens beaux et par chance je ne suis entouré que de gens beaux. Je crois que cela me rend heureux. Bien sûr, selon mes critères à moi...

Photo: Amanda Crew

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Une coupe de fille

14 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Une coupe de fille

Faut avouer qu'il y a des mots ou des expressions qui ne veulent plus dire grand chose de nos jours. Enfin, tout est question de point de vue, comme toujours.

Mais à considérer les cheveux courts par exemple, ça me paraît un peu surréaliste de désigner telle ou telle autre comme une coupe "masculine" ou "féminine". Mon opinion serait plutôt que la personnalité, le style, déterminent l'adjectif de genre, si tant est qu'on ait besoin d'en utiliser un...

Prenons la boule à zéro de Natalie Portman, il y a quelques années. Cela ne l'a pas le moins du monde rendue masculine et cette coupe, portée par elle, ne pouvait pas être qualifiée de "masculine", cela ne venait pas à l'esprit, tout simplement.

Aujourd'hui, quand on aime avoir les cheveux courts, on peut s'affranchir plus facilement de certaines règles.

Alors bon, oui, d'accord, on peut toujours admettre que certains détails pourraient avoir tendance à rappeler un genre plus qu'un autre, comme... je ne sais pas moi... Bon ben non, je ne vois pas! ( Et non, je ne suis pas de mauvaise foi... enfin pas plus que d'habitude...)

Une fois encore, il faut s'en convaincre, ce n'est pas la coupe de cheveux qui détermine le masculin du féminin. Juste le caractère et la dose que l'on veut bien mettre de l'un ou l'autre de ces ingrédients dans son style.

Photo: Lena Kravtsova

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Pousse, pousse et repousse

12 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Pousse, pousse et repousse

C'est un peu une aventure moderne, un défi. Ça commence parfois par un rendez vous manqué, et le temps qui s'écoule, inexorablement. Les cheveux courts depuis longtemps, on a l'habitude d'aller chez le coiffeur régulièrement, et puis un concours de circonstances, une conjonction d'événements font parfois qu'au bout de deux ou trois mois, semaines après semaines... pas moyen d'aller se faire couper les cheveux. Alors, pourquoi ne pas les laisser pousser, un peu?

Courage et abnégation! On se coiffe différemment, on essaie des trucs, on lisse, on gel, on brush et on jure tout autour de soi que bientôt c'en sera finit de la garçonne androgyne...

Jusqu'au jour où le naturel reprend le dessus. Tout est maîtrisé, sous contrôle. Aux mêmes à qui l'on a juré qu'ils pousseraient jusqu'aux épaules "au moins", on affirme que c'est déjà bien suffisant comme ça et que finalement on se préfère avec les cheveux courts. Et à partir de là, la promesse d'un rendez vous chez le coiffeur suffit à redonner un enthousiasme qu'on avait peut être pas eu depuis des mois...

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Ah les boules!

9 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Ah les boules!

Bon, c'est pas un scoop! Les tendances c'est fait pour aller et venir, à un rythme presque aussi régulier que les saisons, mais avec plusieurs années d'écart... peut être.

Et la tendance du moment, cela semble être à nouveau les boules. Enfin ce style de coupe que les anglo-saxons appellent bowlcut et que certains stylistes ont baptisés coupe boule dans les années 90. Oui parce que coupe "au bol" ça faisait un peu trop cul-terreux sans doute à cette époque.

Mais aujourd'hui, cette coupe au bol dans sa version la plus médiévale, c'est juste une évolution naturelle puisque depuis des mois, voir des années le style undercut qui consiste à relever ses cheveux sur le sommet, tondre les côtés et la nuque puis laisser retomber les cheveux longs du sommet, avec plus ou moins de bonheur, n'impressionne plus personne.

Enfin, c'est surtout la minutie que l'on apporte à la frange qui fait le bol. Et cette frange, c'est chic, c'est juvénile, c'est androgyne, enfin c'est sans genre quoi. Voilà!

Du coup, depuis 1412 et encore en 2015, il y aura toujours des coupes au bol.... et c'est pas finit.

Photo: Ruby Rose - Instagram

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Queer as hell!

6 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Queer as hell!

Tu sais, cet air qu'elles ont, de toujours sembler en colère, ce visage dur, fermé, comme si c'était une façon de paraître plus virile...

Et le regard ombrageux, qui ne sourit jamais, comme si c'était une faiblesse...

Le style impeccable toujours, stricte ou décontracté, quelque chose qui n'appartient qu'à elles, pas vraiment masculin, pas franchement féminin... Le col toujours boutonné, la sape toujours originale

Et la coupe de cheveux... ah la coupe de cheveux! Presque une obsession, toujours clean, maniaque dans le fondu du dégradé, dans la netteté de la raie sur le côté, dans la précision du tour d'oreille...

C'est vrai elles sont comme ça... vues de l'extérieur.

C'est vrai, elles ne veulent pas de cette féminité mièvre et fragile, mais elles ne veulent pas non plus de cette stupide et prétentieuse virilité. Juste être elles mêmes, sans se préoccuper des codes.

Il faut du courage pour ça. Parfois il y a la tentation de glisser dans une case ou dans l'autre pour devenir "conforme"... parfois aussi le doute s'installe et elles s'interrogent sur le genre. Sur leur genre... Corps de fille, esprit de mec, goût de l'androgyne, fluidité de genre, amours universelles et l'audace de tout inventer à leurs mesures.

Une force qui fascine...

Photo: Ramon Felix

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Fastoche!

3 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Fastoche!

Habituellement, je laisse ce type de vidéo sans commentaire, parce qu'il s'agit d'une performance où le geste est le sujet et le modèle unique.

Là il s'agit pour Ariana London, le modèle, de faire partie d'un ensemble parmi 10 autres personnages pour la campagne 2015 de la marque Equinox dont le slogan est:

"This year, forget about resolving to be better. Now is the time to resolve to be bolder. And be proud of what you have to show for it."

Ce qu'on pourrait traduire par: Cette année laissez tomber l'idée d'être le/la meilleur(e). A présent il est temps d'être le/la plus audacieu(x)se. Et d'être fière(e) de ce que vous avez à montrer.

Et c'est d'autant plus audacieux que ce geste ne devient juste "qu'un accessoire" de cette campagne, n'apparaissant au final que sur 3 plans d'une seconde.

Alors oui, de l'audace, il en faut.

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Ces deux là n'auraient jamais dû se séparer...

2 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Ces deux là n'auraient jamais dû se séparer...

Non je ne fais pas dans la critique de cinéma. J'aime le cinéma, c'est tout.

J'aime bien Emma De Caunes, je trouve que Yannick Renier est un beau gosse, j'aime la Bretagne, ses maisons de granit et ses toits d'ardoise, j'aime les belles photos et la bonne musique et puis qu'on me raconte une histoire qui me touche, avec des mots qui résonnent encore longtemps après dans ma tête.

Eléonore est belle comme Emma De Caunes et elle tuerait le premier qui dirait du mal de son père. Eléonore est triste, en colère, agacée, amoureuse et la voix qui raconte l'histoire m'a averti qu'elle ne se passera pas de Samuel, son âme soeur. Eléonore est photographe, alors des photos il y en a, plein, belles, noir & blanc. Ce sont celles de Frédéric Stucin qui parsèment l'histoire. Une histoire d'amour, une histoire d'humains où rien n'est jamais simple, on le sait bien.

Ils sont beaux, et comme Claire on aimerait les aimer l'un et l'autre, en même temps.

Ces deux là n'auraient jamais dû se séparer...

"Les Châteaux de Sable" de Olivier Jahan en salle depuis hier

Photos: Frédéric Stucin

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Remise à niveau

1 Avril 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Remise à niveau

Il y a tout de même une large différence entre masculinité et apparence masculine. Les gens confondent toujours tout. Je vois par exemple ma voisine, non pas l'épicière, la boulangère. Elle ne parvient pas à comprendre qu'une femme puisse porter une cravate. Soit disant c'est l'accessoire typiquement masculin d'après elle et donc se l'approprier équivaut à se masculiniser...

Mais se masculiniser comme elle dit, ne veut rien dire en réalité. Il s'agit de prendre l'apparence du masculin et ça, ça commence quand on enfile un pantalon. Enfin si l'on s'en tient aux normes occidentales actuelles.

Si je me rappelle bien, ça fait une bonne centaine d'années que les femmes sont montées à l'assaut des codes masculins. Pantalons, cheveux courts, costumes, cravates... Et pourtant aujourd'hui encore cette idée de masculinité imaginée comme un renoncement à la féminité demeure dans l'esprit de la boulangère de moins de 50 ans.

Par contre, la même boulangère va me dire que cela lui semble quasiment naturel pour une femme noire ou métisse, d'avoir le crâne rasé, sans faire aucune référence au masculin ou au féminin cette fois... C'est tout de même étrange, non?

Photo: Christopher Dixit

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Tout bien réfléchi...

31 Mars 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Tout bien réfléchi...

J'ai reçu ce matin un message de Lauriane. Un de ces messages que je reçois assez fréquemment, mais qui chacun me font toujours un immense plaisir, tellement je ne me rend pas compte à quel point ce que j'écris ici peu résonner dans l'esprit de nombreuses personnes... Bref! Un message gentil et reconnaissant.

Et puis, dans la seconde partie de son discours, Lauriane déclare que sa fille aussi a les cheveux courts. Sa fille de 2 ans, à qui elle coupe elle même les cheveux, chaque mois. Et là, au premier abord, je trouve ça dur, sévère, cruel, injuste peut être, après tout, la petiote n'a rien demandé...

Mais au premier abord seulement... Parce que oui, pourquoi cette petite fille devrait-elle avoir les cheveux longs, sinon au nom des sacro-saints principes patriarcaux qui depuis des siècles imposent, dès le plus jeune âge, un rôle à jouer et un code à respecter, du bleu pour les petits garçons, du rose pour les filles... Et il me semble bien que dans ce blog, c'est un refrain qui sonne souvent.

Alors comment sortir de ces schémas si d'entrée de jeu les dès sont pipés? Et pourquoi ne pas accepter qu'un enfant avec les cheveux courts ne soit pas forcément un petit garçon?

Lauriane m'a écrit de nouveau, pour m'expliquer plus en détails sa petite famille, l'ainé, le garçon, qui braille un peu quand deux fois par an on lui taille la tignasse et la petite fille qui adore quand sa maman glisse la tondeuse sur sa nuque pour lui faire une petite tête toute mignonne chaque mois.

Extrait:

"Parce qu'on ne se rend pas compte de l'inégalité que l'on inflige aux gamines avec leurs cheveux dans le visage, qui les gênent pour tout et pour rien, qui se collent dans la morve et que l'on attache avec des barettes et des élastiques meurtrissant. Et ne parlons pas de ce geste de se dégager la mèche de la figure, de se remettre les cheveux en arrière: "Oh, elle a déjà des gestes féminins! C'est marrant comme les petites filles sont délicates" Non, les petites filles se debrouillent des fantasmes qui sont déjà projetés sur leur soi disant féminité au travers de leurs charmantes petites anglaises et autres palmiers qui font fondrent les parents..."

Il me semble bien qu'on est plus près du bon sens que de la torture infantile, non?

Hélas le chemin est encore bien compliqué pour faire admettre quelques simples divergences aux règles qui semblent absolues et immuables.

Pour ne rester que dans le domaine des cheveux courts, je voudrais juste citer l'exemple de Jetta Fosberg, une gamine de 10 ans dont la vie est devenue un enfer à son école parce qu'elle a un jour décidé de tondre ses cheveux pour qu'on en fasse une perruque pour les enfants malades du cancer. Alors non, rien n'est gagné.

Mais à confondre encore féminité et cheveux longs, on finit par être bien sagement dans le moule...

Extrait:

"... Je ne me fait pas beaucoup d'illusions, la cour de récréation étant truffée de Raiponce miniatures, elle me réclamera certainement ses longueurs dans quelques années. Je la laisserai libre de ses cheveux, c'est bien la moindre des revendications! Mais en attendant j'embrasse sa petite nuque et je réponds inlassablement aux badauds: "Non, c'est une petite fille"..."

C'est bien ça, non? Bravo Lauriane!

Photo: Jaime Nicolau

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God save the queer

28 Mars 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

God save the queer

Ne comptez pas sur moi pour vous sortir une définition du mot. A l'origine, on l'utilise pour stigmatiser certaines personnes à l'allure étrange, mais depuis ce temps là on a inventé tellement d'autres mots pour définir des catégories s'écartant du séculaire système binaire hétéro/homo, que je crois qu'aujourd'hui chacun a la sienne.

La mienne serait plutôt de considérer celles qui ne veulent entrer dans aucune catégorie justement, sans détermination de genre ni de préférence sexuelle, s'attachant à moduler des styles et des comportements puisés indifféremment dans le masculin ou le féminin.

Autant de largesse me plait toujours, d'autant plus que pour beaucoup , le masculin se traduit par des coupes de cheveux toujours soignées et précises. Un savoir-faire que j'ai longtemps cru être le domaine réservé des coiffeurs hommes, mais... mais... mais.

D'ailleurs, ça me fait penser que chez mon coiffeur aussi, une femme sait bien satisfaire les désirs capillaires des queers de ma grande ville du Sud. Mais je vais y revenir bientôt ...

Photo: Aubrey Kia

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