humeurs
Millie Bobby Brown
Oui c'est vrai, elle n'est pas encore femme. Pour tout dire même, elle est à peine adolescente. Pensez donc, elle aura 13 ans en février... Et puis les cheveux courts, ce n'est pas vraiment un désir profond. Cependant, sa personnalité stupéfiante et ses cheveux tondus l'ont propulsée "en haut de l'affiche" avec le rôle de Eleven dans la série "Stranger Things" de Netflix
Malgré son jeune âge, la petite britannique ne manque pas d'expérience dans le métier. Cependant, elle est un peu dans le creux de la vague lorsque les producteurs de la série lui proposent ce rôle. Le casting confirme les espoirs qu'ils placent en elle. Mais ce n'est que lorsqu'elle est prise définitivement qu'on lui apprend qu'elle devra tondre ses cheveux.
No problemo! Enfin pour elle, parce que maman n'est pas vraiment d'accord...
Inspirée par Charlize Theron dans son rôle de Furiosa du dernier Mad Max, la jeune fille joue le jeu et coupe ses cheveux longs pour devenir Eleven.
Le succès est planétaire, au point même que le personnage devient un thème de déguisement pour les fans d'Halloween. Depuis, bien sûr, la vie de Millie Bobby Brown a changé. Elle pose dans les magazines, est courtisée par les annonceurs, les créateurs, les animateurs. On la voit davantage et j'imagine que tous sont séduit par sa fraîcheur et son enthousiasme, mêlées à cette formidable maturité, comme moi.
Etonnante personnalité, talent incontestable pour exprimer les émotions et incarner les personnages, on la découvre espiègle, amusante, au naturel. Elle chante, danse et s'amuse...
Le succès de la série Stranger Things appelle une deuxième saison et convoque toute la bande de ces talentueux gamins, dont Millie Bobby est, naturellement, la cheffe de file. Mais si Charlize Theron a rechigné à couper ses cheveux à nouveau pour les besoin de scènes additionnelles, un an après le tournage de Mad Max, Millie Bobby Brown, elle, est prête à passer de nouveau sous la tondeuse. Sans état d'âme.
A vrai dire...
Ce n'est pas vraiment que tu n'aimes pas ça, non. D'ailleurs même, en y réfléchissant bien, il y a comme un trouble dans ton esprit, une sensation étrange... et tu t'empresses de railler, comme les autres, plus fort que les autres même, de peur que ce trouble ne finisse par être décelé.
Cette femme aux cheveux courts, "bien trop courts", tu la fustiges et la montres du doigt, pour alerter et dénoncer une imposture, déclarer qu'elle est "apostat", qu'elle aurait renoncé à être femme, défigurée par ses tempes rasées, sa chevelure tondue. Tu dis qu'elle a perdu tout pouvoir de séduction... mais en réalité tu es à la fois fasciné et effrayé.
Cette femme aux cheveux courts te fait peur, petit mâle, parce qu'elle semble ne pas vouloir te séduire, parce qu'elle à l'air de mépriser ton statut, celui que tes ancêtres mâles, depuis la nuit des temps, t'ont solidement conféré, de pouvoir dominer les femelles qui jouent de leurs appâts pour te mettre en valeur, enfin un truc un peu simpliste dans ce genre.
Ce qui te fait grincer, c'est bien que cette femme te fascine et te paraît inaccessible. Trop forte, trop audacieuse, trop indépendante, te voilà frustré qu'elle n'ait pas besoin de toi... ton piédestal vacille, ton trône chancelle.
Alors cette intouchable, tu la destitues, niant toute sa féminité, en ricanant et parlant fort, demandant si elle est fille ou garçon... pour garder une contenance qui, tu le sens, te fait défaut devant cette femme qui, sans doute, ne t'a même pas calculé.
Ne rien attendre
Ne rien attendre, ni redouter, ni espérer, juste être soi même, intensément, sans prêter d'importance aux regards du monde qui se complait dans sa routine, sinon pour s'amuser de ces mines étonnées ou consternées...
Ne rien attendre, de personne, à part l'amour, sincère, profond, inconditionnel...
Aimer, s'aimer, se convaincre que rien d'autre n'a d'importance. Exhiber ses tatouages, comme un livre ouvert sur soi, adorer ses petits seins et ses hanches droites, parce qu'ils sont l'harmonie de ce corps qu'on habite et le consacré en raffolant des caresses sur sa nuque rasée.
Aimer boire, chanter, pleurer et puis rire, parce que l'émotion est le fluide qui nourrit l'âme comme le sang nourrit le corps
Oser l'aventure comme on ose le quotidien, oser partir, comme ça, pour rien et se faire espérer. Être celle qu'on admire, libre, courageuse, authentique et dont en secret on jalouse l'audace et la témérité.
Et puis chérir autant la lumière que la solitude, aimer sa tristesse quand elle vient vous serrer la gorge, parce qu'elle est la promesse d'un autre bonheur...
Et pour tout cela ne rien attendre de personne que de soi même.
Amen
Bonjour! Comment tu t'appelles?
Il y a des choses dans la vie pour lesquelles il faut savoir être intransigeant! C'est mon point de vue... et je le partage. Par exemple, avec les mots. Moi qui aime bien jouer avec, autant vous dire que je ne plaisante pas sur le sens et la définition.
Ainsi, je suis particulièrement exaspéré d'entendre la plèbe, misérablement inspirée par les médias, qualifier d'androgyne ou de "garçonne" la première jeune femme aux cheveux courts qui lui tombe sous la rétine. Comme s'il suffisait de se couper les cheveux pour se transformer subitement en un être hybride sans genre clairement défini...
En fait ce n'est rien moins qu'un manque d'imagination, plus qu'un manque de connaissance. Dans l'esprit du mortel de base, une jolie fille habillée d'un pantalon est déjà "masculine". Alors imaginez si en plus la demoiselle a le tour d'oreille et la nuque fraîchement déboisées?
Du coup, on trouve à Emma Watson ou Anne Hathaway une "terrible allure androgyne". Non mais j'vous jure...
L'androgynie est un état, tout comme l'est la féminité, solidement ancré dans l'âme, le corps et l'esprit et là aussi, la longueur des cheveux n'y est pour rien.
C'est un peu comme si le monde était mal voyant, content de ne rien voir et de s'en tenir aux grands traits. Ainsi, tant que les cheveux sont longs, on est fille et féminine, sans nuances. Mais coupez vous les cheveux et vous voilà "garçonne" irrévocablement, aussitôt rangée dans une case intermédiaire, ambiguë et un peu malsaine. Aaaah misère!
Bon sang! Qu'est-ce qui m'arrive?
Autant vous le dire tout de suite, j'ai un mépris total pour les hommes politiques en général et ceux de mon pays en particulier. Et je suis bien obligé de constater que dans ce domaine les femmes sont parfois pire encore.
Et puis badaboum, voilà que comme Saül sur le chemin de Damas, je tombe de mon cheval et mon esprit est frappé par cette femme là. Une femme politique, allemande, née au fin fond de l'ex RDA et qui défend des convictions écologistes...
Mais au-delà de ça, en écoutant parler Ska ( oui en réalité c'est Franzeska, mais là aussi elle semble vouloir aller à l'essentiel ) je suis davantage impressionné par les convictions humanistes, le bon sens, le réalisme de son discours. Il faut dire que le jeune femme n'est pas du genre à parler sans d'abord avoir buché son sujet. Elle parle 5 langues, a étudié l'Islam et le Judaïsme, séjourné en Turquie et à 29 ans a été élue députée au Parlement Européen...
Alors bien sûr, il y a l'effet "femme aux cheveux courts" et dans son cas cela semble être une règle intangible, mais plus encore que sa jeunesse et ses yeux rieurs qui semblent vouloir à tout prix exprimer de la gentillesse, même lorsqu'il faut évoquer des sujets douloureux, j'aime l'enthousiasme et la volonté de convaincre
Alors bon, je peux me tromper, bien sûr, me laisser berner par cette allure et ces cheveux courts, mais après tout, ça me fait du bien d'imaginer que peut être un jour, grâce à des femmes comme Ska Keller, le monde pourrait aller moins mal
Marre!!
C'est amusant cette dictature qui s'impose presque seule, naturellement. Enfin, amusant, façon de parler. Ça dépend pour qui. Et puis une dictature c'est jamais amusant.
N'empêche, c'est comme si, depuis toujours, tous les parents du monde, et sans doute leurs propres parents avant eux, ne parvenaient pas à concevoir que leur fille chérie, la prunelle de leurs yeux, l'amour de leur vie, devienne autre chose qu'une princesse de Walt Disney. C'est fou ça, non?
Comme s'ils étaient aveuglés, ou apeurés, que leur enfant, la chair de leur chair, se fabrique une identité autre que celle que sa physiologie et l'Etat Civil lui ont concoctée. Une fille ça fait ci et ça fait ça. Ça s'habille comme ci et pas comme ça et de toute façon, c'est cheveux longs. Coute que coute. Quelle tristesse.
Non parce que j'en connais moi, des p'tites gonzesses qui ne rêvent pas de dinette et d'aspirateur en plastic et qui n'attentent qu'une occasion de filer de grands coups de ciseaux dans leur tignasse. Et ces filles là, qu'on se rassure dans les chaumières, n'ont pas envie pour autant de changer de sexe.
C'est juste une envie, un besoin même, d'être elles mêmes, d'être en accord avec leur caractère, leur intérieur. Rien de plus.
La conscience s'éveillera sans doute plus tard, comprenant que les princesses dans notre monde, finissent toujours par ... se faire avoir.
Nécessairement
J'ai cherché des synonymes pour exprimer au mieux cet impératif besoin qu'on certaines femmes aux cheveux courts, d'avoir toujours les oreilles et la nuque parfaitement dégagées. Immanquablement, fatalement, forcément, inévitablement, obligatoirement... c'est une liste assez longue. Mais cela montre à quel point, dans certains cas, l'addiction est forte. Difficile par contre de savoir vraiment quelles sont les racines de cette irrépressible envie.
Le style, bien sûr. Avoir du style quand on est femme aux cheveux courts, nécessite une attention de chaque instant. Pire, ce genre de coupe, ne peut absolument pas se justifier d'un simple aspect pratique. Ici "shorthair care" et à mort même.
Ensuite il y a les sensations. Celle d'abord du plaisir que procure un mode de vie différent, si comme Alex, non contente de cultiver un corps abondamment tatoué, vous êtes passionnée par la mécanique et que pour vous les seuls salons de coiffure valables sont des "barbershop".
Après, il y a d'autres émotions. Celle qui naissent lorsque vous voyez une tête que vous aimez bien, la votre, se métamorphoser sous les lames tièdes de la tondeuse d'un professionnel, mettant la peau à nue, sculptant la matière et fondant un dégradé comme un peintre estompe une ombre.
Et puis pour finir, ce plaisir tout personnel, presque intime, qui fait frissonner vos cervicales lorsque vous passez la main, enfin, sur votre nuque fraîchement rasée et que vous jouez avec votre chevelure, un peu folle, qui contraste pas sa longueur et sa couleur, avec ces contours rigoureux.
Et là, on comprend, pour certaines femmes aux cheveux courts, ce que "nécessairement" signifie. Lorsqu'au bout de 3 semaines, elles commencent à être impatientes de l'heure du rendez vous, lorsque sous les doigts le velours s'épaissit, que le contraste est chaque jour moins net... IL FAUT aller chez le coiffeur, immanquablement, fatalement, forcément, inévitablement, obligatoirement...
Photos: Robert Braid
Modèle: Alexandra Markham
Coiffeur: Braid Barbers
“Le talent et le goût ne suffisent pas, seul le style compte.”
Elisa et Cannelle forment un couple de jeunes femmes comme il en existe des milliers. L'une et l'autre sont femmes aux cheveux courts et assez fières de l'être parfois, contre les avis grincheux de l'entourage...
Elles l'étaient avant de se trouver, sans chercher à cultiver un genre plutôt qu'un autre. Les cases, les catégories, ça les ennuie. Elles ne revendiquaient rien d'autre que d'être elles mêmes et depuis toujours ne s'imaginent bien qu'avec les cheveux courts.
C'est la rencontre de ces deux envies qui va, petit à petit forger leur style, leur faire ré-inventer un étonnant glamour, un féminin élégant et ambigu. Les cheveux courts comme un art de vivre.
C'est Elisa la plus acharnée, la plus attentive à avoir une coupe toujours millimétrée, la nuque et les tempes toujours bien tondues. Un style exigeant, mais par chance sa coiffeuse est une amie et la coupe chaque 3 semaines est à un prix raisonnable.
Mais Cannelle n'est pas en reste. Elle a abandonné sa coupe au carré de jeune fille et elle qui n'aime pas tellement aller chez le coiffeur a finit par confier sa coupe à son âme soeur. Et comme toujours, ce que l'on aime, on le fait bien. Cannelle râle, tempête, discute, se plaint, de peur de ne pas se plaire, mais elle se rassure dans le regard d'Elisa. Ainsi, après le carré et le wedge, petit à petit les pattes et le bas de la nuque se sont effacées sous la tondeuse d'Elisa, puis résolument, parce que c'est le style qu'elle aime, Cannelle a finit par adopter la coupe au bol.
Et voilà que ces deux amoureuses des cheveux courts, de leur goût respectif, font une conjugaison dans un style affirmé, jeunes "dappers" à la nuque fraîche, androgynes sans l'être vraiment, séduisantes, troublantes et finalement glamour.
Instagram: @stand.hight et @el.llee
Citation: Pierre Cardin
Je suis comme je suis*
N'écoutez pas les autres, celles et ceux qui jugent, qui tranchent et qui condamnent. Ne croyez pas ces idées folles qui sont colportées par les esprits étroits et jaloux.
On vous dira que je suis mal dans ma peau, que je me prend pour un homme et que j'aime les femmes, que c'est un trouble de la personnalité, une manière de faire fuir les garçons, un renoncement, un suicide de ma féminité et encore plein de mots cruels...
Je suis comme je suis et j'ai fait bien du chemin, seule et sans peur, malgré tout cela. J'avais cette envie depuis petite, j'avais ce besoin d'être différente, hors du cadre. Pas excentrique, pas provocatrice, juste moi même. Je savais bien que ce serait comme ça que je me plairai.
Aujourd'hui, mes cheveux courts font l'éloge de ma féminité et ne trompent que celles et ceux qui veulent bien être trompés sur mon genre. Qu'importe qui me séduit, j'aime ces regards qui se tournent vers ma nuque quand elle est tondue, j'imagine ces murmures de désir, ces envies de baisers aux creux de mes cervicales. Je suis comme je suis, ne cherchez pas de raisons à mon plaisir d'être sans artifice.
J'aime la netteté de ces multiples détails, mes oreilles nues et le velours des cheveux ras. Je m'amuse de l'ambiguïté qui trouble les regards, j'aime les caresses de mes doigts qui s'exaspèrent sur mon cou, je frissonne de ces sensations et à peine mes cheveux coupés, songe déjà à la prochaine fois avec envie...
Ne cherchez pas, ne jugez pas. Je suis comme je suis, assez fière de moi pour sourire de ces mines déboussolées qui ne veulent pas comprendre que chacune peut dessiner sa féminité à sa guise.
Emma qui?
Alors voyons... Emma Stone, oui une actrice connue pour apparaitre partout sur le tapis rouge, mais dont personne n'est capable de citer un film... Ah si! Ben oui bien sûr... Emma Stone c'est l'éternelle fiancée de Spiderman. C'est ça non? je me trompe?
Eh ben figurez vous que pour le coup, Emma Stone est aujourd'hui mon actrice préférée. Oui je sais, toujours cette mauvaise foi et ce parti pris totalement arbitraire.
Parce que cette jeune et jolie actrice a décidé de rompre l'image de poupée glamour d'Hollywood et de faire confiance à autre chose que sa chevelure auburn pour séduire son monde. Et ça, c'est bien!