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Les Affranchies

humeurs

Gurls' powa

13 Décembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Gurls' powa

C'est lundi. La plupart des salons de coiffure de la ville sont fermés. Tous? Non, car un petit salon résiste...

C'est un endroit qui semble figé dans le temps. Jusqu'à il y a peu, c'était "mon coiffeur", cet endroit tranquillement préservé de tout, où le monde se refait le temps d'une coupe. Et puis, petit à petit, avec l'arrivée de Régine, les choses ont changées... Les femmes sont arrivées. Une, puis deux, puis plein. Mais attention, cela ne fait pas pour autant de "mon coiffeur" un salon mixte. Du tout du tout!

Ce serait plutôt devenu un salon pour hommes... et femmes aux cheveux courts. Le petit salon vintage où les femmes peuvent se faire couper les cheveux "comme les mecs". Et ce lundi là, elles étaient en force. Il y avait Romane, de passage pour raconter sa soirée techno du weekend, Maëva, décidée à bousculer un peu son image, avec une envie irrépressible de nuque bien rasée et Ninon, la dernière arrivée, modèle androgyne de la précédente dans son projet photographique, qui découvrait Régine et le salon pour la première fois... avec bonheur.

Girls'power! Et ça tombe bien parce que le lundi Régine est seule au salon. Alors du coup, cela donne une ambiance différente, l'image d'une sorte de monde idéal, un barbershop où les habituées seraient des jeunes femmes un peu Queer, genderfluid, androgynes adeptes de lowfade et de skinfade, pour qui la taille du sabot de la tondeuse a plus d'importance que le fer à friser.

Gurls' powaGurls' powa

Ça fait du bien, parfois, de voir que tous les salons "pour hommes" ne refoulent pas les femmes aux cheveux courts. Et encore mieux, lorsque celles-ci prennent carrément le pouvoir... au moins un jour dans la semaine.

Merci à Régine, Maëva, Romane et Ninon

Photos: Jeaneg©

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Les filles sages vont au ciel, les autres vont chez le coiffeur!

10 Décembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Les filles sages vont au ciel, les autres vont chez le coiffeur!

Elle ne craint pas l'oeil torve, glissé par en dessous, ni les chuchotements des bonnes gens qui se retournent volontiers à son passage. Ce monde là lui est étranger. Elle a cette fierté sans mépris que donne le plaisir d'être regardé, imaginant toujours que c'est avec bienveillance. Une fierté sans orgueil, presque malicieuse. Celle d'avoir le courage d'être elle même, sans compromis. Intouchable!

Alors elle n'a pas peur d'assumer son plaisir, ses envies, sa folie. Là où d'autres se laissent contraindre par des idées saugrenues, des préjugés et des dogmes stupides, elle se délecte de sa nuque tondue, de son bol de mèches blondes, de ses tempes rasées et de l'ambiguïté parfois que cela lui offre. 

Elle a la promesse d'être unique, peut être enviée ou jalousée, mais surtout d'être authentique. Et puis le plaisir intense, mystérieux et insensé, de se plaire, de frissonner à la caresse de son cou nu aussi...

Ce n'est pas une chance, c'est une volonté.

Photo: Marie-Eve coiffée par Xuan - Jean Vallon Advanced 

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Culture et contre-culture

9 Décembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Culture et contre-culture

Ouhlalala! Je me garderai bien de parler ici de religion... Pourtant je remarque que les religions, elles, parlent des femmes et le plus souvent pour leur dire des trucs du genre fais pas ci, fais pas ça...

Pour ça, pas de jaloux, les trois doctrines monothéistes interprétées à la sauce radicale considèrent que toutes les filles d'Eve ont hérité du Vice et seront toujours un danger pour l'Homme. L'homme qui bien sûr est incapable de résister à la tentation et à ses pulsions, si bien qu'il ordonne à la femme de se couvrir le plus possible et de cacher en toutes circonstances ses cheveux pour ne pas "exciter les garçons"... Bref!

Cependant, les cultures imprégnées de ces différents cultes n'ont pas toutes évoluées de la même façon et il faut bien dire qu'aujourd'hui, en dehors des mouvements les plus radicaux, la culture musulmane est celle qui fait peser le plus de contraintes sur les femmes.

Le malheur, c'est que les interprètes des textes sacrés, finissent par dire tout et son contraire... Ainsi, on trouve dans la Bible, mais aussi dans le Coran et la Torah, cette injonction aux femmes de porter un voile sur leurs cheveux... ou sinon de les raser

Et donc, par voie de conséquence, on devrait considérer que le fait de se tondre les cheveux, dispense toute femme de porter un voile. L'expérience a été tentée en Iran... Et le résultat est mitigé.

Il n'en demeure pas moins vrai, que même pour se couper les cheveux, les choses restent compliquées pour les jeunes femmes de culture musulmane. Mais après tout, et les témoignages souvent lus dans ce blog en sont la preuve, c'est en réalité compliqué pour tout le monde. Hélas!

 

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Attention à la fermeture des portes!

8 Décembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Camille Toboll

Camille Toboll

Après mûre réflexion, je crois pouvoir dire que la clé, le véritable dénominateur commun parmi toutes ces femmes aux cheveux courts qui font mon admiration quotidienne, c'est cette façon de ne pas se laisser enfermer dans les stéréotypes ou dans le confort d'une image attendue. En y pensant, on peut se rendre compte à quel point il faut de l'audace et de l'assurance pour cela. Ah ben si!

Dès que l'une d'elles sort des limites acceptées de la féminité dans ce domaine ( sic ), entendez par là que sa coupe de cheveux dégage ses oreilles ou que sa nuque est tondue comme celle d'un garçon ( re- sic ), elle s'expose au jugement permanent de ses congénères, qui dans notre époque de grande tolérance, s'autorisent à tout moment à l'interpeler sur ça nature, son genre, son sexe et même pourquoi pas sur son orientation sexuelle... Les gens sont  taquins si vous saviez...

Alors oui, certainement que ce trait de caractère est celui qui nourrit le plus mon admiration, celui qui me fait me sentir le plus proche de ces femmes, féminines, androgynes, masculines, celles qui s'aiment et s'assument. Celles qui cèdent à leurs envies, celles qui n'ont pas peur d'adopter les codes que d'autres veulent se réserver, celles qui se réjouissent de la tête des autres, qui sortent de chez le coiffeur, belles et invincibles. 

 

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Non, sérieux?

7 Décembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Flora Vrc

Photo: Flora Vrc

Lolo et Lola ne se connaissent pas, pourtant ils se ressemblent. Même style, même allure, un subtil mélange de genre. Question fringues, la qualité, la réputation de la marque, le prestige c'est Levi's et le must c'est le 501. Et quand Lola achète le sien cela lui coûte 129,00€. Quand Lolo achète le même, cela lui coûte 119,00€... Hum hum hum... 

Lola a les cheveux courts, depuis longtemps. Et même en ce moment plutôt très courts, comme Lolo. Alors tous les mois elle va chez sa coiffeuse, dans un salon un peu chic. Elle y a ses habitudes et puis elle a dû batailler au début pour avoir la nuque bien rasée. Shampooing à la camomille, coupe aux ciseaux, à la tondeuse, au rasoir, coiffage. A chaque fois cela prend une bonne heure et au moins elle en a pour ses 40,00€. 

Lolo, lui va chez son barbier, un salon "old school". Shampooing, coupe à la tondeuse et aux ciseaux, coiffage... Il en a pour vingt bonnes minutes et paie bien 20,00€ chaque mois... Hum hum hum...

Alors du coup je me demandais... Est-ce que par hasard, au niveau de la soupe au potiron ou du spaghetti bolognaise, il y aurait aussi une différence, selon que c'est Lolo ou Lola qui se l'enfile?

Photo: Flora Vrc

 

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Vendredi c'est bigoudis

25 Novembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Edie Campbell

Edie Campbell

Oui enfin... les bigoudis c'est pour la rime. Mais ce qui me plait c'est de voir la régularité métronomique avec laquelle certaines de mes connaissances choisissent le vendredi pour rendre visite à leur coiffeur. Que le rythme soit mensuel, bimensuel, bihebdomadaire ou carrément hebdomadaire, c'est souvent le vendredi que cela se passe...

Bon, coïncidence ou nécessité du calendrier, les emplois du temps ne sont pas toujours propices à d'autres choix. Et puis peu importe, c'était juste pour faire un titre rigolo.

Pourtant, si j'y réfléchi un instant, je trouve amusant de voir à quel point cet impératif qui était, il n'y a pas si longtemps, totalement masculin, est devenu une routine pour elles aussi. Amusant de rappeler aux plus jeunes qu'à une époque, les garçons se faisaient montrer du doigt dès que leurs cheveux touchaient à peine les oreilles, que l'instituteur ou la maitresse d'école ne manquaient pas de rappeler les "rebelles" à l'ordre, qu'on moquait ceux qui avaient manqué leur rendez vous mensuel en affirmant que leur coiffeur était en prison... Mouhahaha! la bonne blague!

Une sorte de verrou social a sauté. Aujourd'hui, plus personne n'est "obligé" d'aller chez le coiffeur et la contrainte est devenue plaisir. Ce sont les femmes aux cheveux courts au dégradé précis et minutieux qui s'imposent elles mêmes la régularité du passage chez le coiffeur pour être toujours "clean" et stylées  

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C'est court comment?

19 Novembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

C'est bien beau de parler des cheveux courts, de faire à longueur de pages l'apologie des femmes qui les ont et de vanter le caractère de ces dernières, mais à partir de quand peut-on considérer que les cheveux sont courts?

Ce n'est pas la peine d'esquisser un sourire en soupçonnant une quelconque ironie dans mon propos. Non! c'est un sujet des plus sérieux. Pensez donc, si même moi je ne suis pas capable de savoir précisément de quoi je parle, où va-t-on?

Alors voilà, c'est mon amie Anne qui vient me taquiner en me montrant un sujet sur la chanteuse Laura Pergolizzi que tout le monde connait sous ses initiales LP, en disant: "Pas besoin d'avoir les cheveux courts pour en avoir le caractère... "

Bon, LP question androgynie rien à dire, plus, on peut difficilement. Son morceau Lost on you j'adore, vraiment je suis fan et franchement, rien que pour ça elle est déjà à mes yeux une femme aux cheveux courts. Mais selon les critères de mon amie Anne, elle serait donc une femme aux cheveux courts... aux cheveux longs, ce que j'aurais volontiers admis si la jeune femme avait eu... les cheveux longs. Vous suivez ou bien?

D'accord, question coupe, LP ce serait plutôt le style caniche en rupture de ban qui n'aurait pas connu les joies du toilettage depuis bien longtemps. La tignasse bouclée, la frange sur les yeux, c'est pas le genre le plus représenté sur ce blog. 

C'est court comment?

Alors disons qu'à mon avis, on peut dire que les cheveux sont "courts", lorsque le cou et/ou les oreilles sont visibles. Evidemment, les cheveux bouclés compliquent toujours les choses et peut être que ces critères ne sont applicables qu'à une nature de cheveux "standard"... Mouais, bon... En réalité, depuis toujours, je l'ai dit ici, les femmes aux cheveux courts sont celles qui se reconnaissent dans ce blog, à travers les photos, ou à travers l'écriture. Tout est question d'humeur. En conséquence, Anne, je crois que l'on peut dire que LP est une femme aux cheveux courts....longs. CQFD

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Révolutionnaire

17 Novembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Camelia Raji

Camelia Raji

J'aimerai bien savoir par quelle magie, une jeune femme deviendrait subitement garçon à l'instant même où, sortant de chez le coiffeur avec les cheveux courts, elle rencontre le regard "des autres"... Quel est ce sortilège qui transforme son image féminine dès qu'apparaissent ses oreilles et sa nuque désormais dévoilées par une coupe de cheveux?

Est-ce que les victimes de cet ensorcellement ne seraient pas simplement des esprits faibles qui, sentant vaciller leur raison ne sont capable de rien d'autre en guise de sauvegarde? Ces pauvres gens, mâles et femelles, à qui l'ont a toujours et depuis toujours, appris que la féminité s'habillait en robe et entretenait une belle et looooooongue chevelure pour séduire....

... Séduire qui d'abord? Est-ce que sérieusement on peut persister à croire aujourd'hui que l'essentiel dans la vie d'un humain serait d'être physiquement au goût de l'autre? Je ne crois pas non. Enfin j'espère...

La séduction, puisqu'il faut la considérer, est certainement davantage dans l'aura provoquée par l'épanouissement personnel, le rayonnement du bien être de celles et de ceux qui sont bien dans leur peau, authentiques avec eux mêmes, en harmonie avec leur caractère, que dans des appâts artificiels, des subterfuges et des ruses.

Mais c'est pourtant difficile de révolutionner les esprits, de les ouvrir à d'autres idées que celles qui depuis l'Antiquité, en passant par le Moyen Âge et encore au XXeme siècle laissaient à croire qu'en coupant les cheveux des femmes ont leur ôtait tout pouvoir de séduction.

C'est peut être en cela que les femmes aux cheveux courts, s'imposant elles mêmes ce "châtiment", sont des révolutionnaires,  

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Ces femmes là

15 Novembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Humeurs

Beli Klein

Beli Klein

Sans doute que, comme à d'autres, on leur a dit que cela n'était pas dans l'ordre des choses, que cela ne se faisait pas, ce n'était pas bien, pas correct, pas prévu... C'est justement là leur différence, leur superbe singularité.

En réalité ce n'est pas si compliqué. La plupart se sont contentées de suivre leur instinct, de ne pas se mentir. L'amour et la bienveillance autour d'elle à pu les aider à ne pas se tromper. Pour d'autre il a fallu batailler, lutter contre les conventions, les idées, les préjugés, des gens obscures, dogmatiques et sûr d'eux. C'est vrai aussi, toutes ont a y faire face.

Finalement c'est sûrement cela qui les rend formidables à mes yeux, cette apparente aisance à nager contre le courant, cette certitude d'être sur le bon chemin, cet entêtement à ne pas croire ce que personne ne cherche contredire...

Leur force est de ne rien voler aux autres pour n'être qu'elles mêmes, de se placer au dessus et loin des mesquins qui se rabougrissent dans leurs pensées étriquées, de penser en humain plutôt qu'en femme, sans rien perdre des mystères et des privilèges de la féminité.

Ces femmes là n'attendent rien de moi ni des autres hommes, sinon qu'on les aiment telles qu'elles sont. Elles n'ont pas besoin "d'appâts", elles aiment qui leur plait et chevauchent le vent.  

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Y a rien à faire

13 Novembre 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Y a rien à faire

Difficile de comprendre cette envie, ce désir. Il ne peut pas y avoir de statistiques, rien ne peut être catégorisé. Pas moyen d'invoquer une quelconque excuse, de se dire " Ah ben oui, elle a toujours été plutôt garçon manqué... " parce que ce n'est pas la vérité...

C'est un peu une idée qui serait là depuis toujours, une sorte de fantasme auquel certaines ne veulent pas résister.

Un jour, dans l'intimité d'une salle de bain, ou le confort d'un salon de coiffure, avec un(e) ami(e), un(e) professionnel(le) ou bien seule, en tête à tête avec son envie folle d'être vraiment elle (il n'y a pas de règles vous dis-je), les lames fines aux petites dents acérées d'une tondeuse viennent dévorer cette chevelure dont elle ne veut plus. Et ce jour là, à cet instant là, elle a peur, elle a chaud, elle a froid, elle est excitée, troublée... avant de sourire, d'une façon dont elle ne se savait pas capable. Et ses yeux s'écarquillent, ses joues rosissent, ses mains, irrésistiblement viennent caresser cette nouvelle tête. Le sentiment se décrit difficilement, fierté, liberté, audace, folie, authenticité, vérité...

La matière est nouvelle. Il reste peut être un bon centimètre de cette chevelure d'avant et les cheveux qui étaient souples, fluides, lourds sont à présent plantés droit comme une brosse soyeuse, pas un ne dépasse, drus comme un pelage de vison. Les mains ont beau fourrager en tous sens, rien n'y fait. Elle frôle la nuque, la trouve terriblement nue, caresse les tempes, contourne les oreilles... La paume de la main sur le front glisse et rebrousse doucement ce crâne nouveau. Et toujours ce sourire, presque béat.

Enfin il faut reprendre pied avec le monde, retrouver la rue, la famille, les ami(e)s. Ça peut être effrayant, mais elle est tellement fière d'elle, sûre de son image... les regards torves, les remarques acides, le désespoir ou l'enthousiasme qu'on lui témoigne importe peu... Celle "d'avant" n'était pas totalement elle. Voilà qui est réparé.

Photo: Coline

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