Dans la vie il y a des Kaktus
Mais ce Kaktus là ne risque pas de vous blesser... ce serait même plutôt le contraire.
Kaktus c'est... comment dire... un magazine nouveau genre, ou plutôt un livre-magazine, ou bien encore... un objet. Oui voilà! Kaktus est un objet. Un bel objet d'abord qui peut avantageusement trainer sur la table basse du salon sans heurter le regard des maniaques du rangement. Et puis cet objet, si vous le prenez et l'ouvrez, c'est un peu comme si vous embarquiez sur une croisière... Des endroits nouveaux, des rencontres, de l'artisanat... " Là, tout n'est qu'ordre et beauté, calme luxe et volupté..." comme disait l'oncle Charles.
Et là vous vous dites:" Mais qu'est-ce que c'est que ce binz? V'là qu'il nous parle de bouquins maintenant? "
Ben oui mais non! Si je parle de cet objet-livre-magazine c'est parce que sa rédactrice en chef n'est autre qu'Auriane, une jeune femme aux cheveux courts que les lectrices ( et lecteurs ) les plus assidues reconnaitrons certainement.
Alors oui, on pourrait dire que finalement, quand on fait des études de journalisme, après tout, c'est dans l'ordre des choses que de se lancer dans une telle entreprise, que ça fait partie du job, comme pour montrer à ses profs son savoir faire... Mais moi je dis qu'il faut savoir reconnaitre la determination, l'envie d'entreprendre, les belles idées et les convictions lorsqu'elles se montrent. Et outre les cheveux bien courts d'Auriane, j'admire surtout son audace, à même pas 20 ans, de se lancer dans l'édition d'un magazine papier de grande qualité.
Plaisir d'offrir, joie de recevoir, Kaktus est "l'objet" qui fait du bien partout où on le trouve, chez vous, chez vos ami(e)s... Achetez, offrez, j'ai reçu le mien deux jours après l'avoir commandé et franchement, ça fait plaisir.
Extrait: Invitation au voyage - Charles Baudelaire
Jaloux
En découvrant cette photo, passé l'enthousiasme que j'ai eu de voir une amie si bien mise en valeur, un sournois sentiment de jalousie s'est glissé dans mon esprit. Sournois tout autant qu'injustifié après tout. Seulement voilà, c'est assez difficile de maitriser ses états d'âme et du coup, ben je me suis dit que j'aurais aimé prendre moi même cette photo et ainsi faire ce portrait d'une belle femme aux cheveux courts.
Mais de quoi me plains-je? Je connais Anne-Elisabeth depuis bientôt 5 ans et j'ai deux fois eu l'occasion de parler d'elle sur mon blog. So what?
Alors? Ben alors je trouve que tout ce que j'ai pu dire jusqu'à présent se résume finalement en une photo et que cette photo, ce n'est pas moi qui l'ai prise. Voilà!
Parce que oui, tout y est, en un seul cliché on a le portrait parfait d'une femme androgyne, conjuguant à merveille les codes vestimentaires, le visage clair et serein d'une jeunesse qui s'éternise malgré le temps, souligné par une coupe de cheveux idéale...
Ajoutez à cela l'esquisse d'un sourire qui laisse deviner une gentillesse naturelle tempérée par un caractère déterminé et le tableau sera complet.
Conclusion, je me sens comme un damné passant son temps à gratter la terre de ses ongles alors que d'autres, d'un clic, saisissent la pépite... La vie est trop injuste ( soupir )
Photo: Lucie Py
Pornographie
Il faut bien avouer que, vis à vis des gens un peu curieux, la relation que nous entretenions, Frida, Laora et moi, nous concédait une odeur de soufre et nous faisait siéger, dans l'esprit des supporters de la Manif pour Tous, directement sur les genoux de Satan himself. Par chance, nous avions depuis longtemps jeté par dessus nos épaules les derniers restes de vergogne que nous possédions et nous étions mis d'accord pour ne jamais nous priver de choses susceptibles de nous procurer du plaisir, même sous le regard réprobateur des "bonnes gens".
Oh bien sûr, tout cela ne s'était pas fait en un jour. Il avait fallu faire sauter quelques verrous et l'on peut dire que de ce côté là Frida, ma psy bavaroise, nous avait bien fait grandir.
La difficulté aujourd'hui était que nous étions tellement libérés, que nous frôlions chaque jour, ou presque, une indécence incompatible avec la bonne éducation que nous avions tous reçu... Enfin, Laora surtout.
Ainsi, ce jour là, pour me provoquer et s'amuser de voir mes joues rosir, elle m'avait demandé, puis supplié en faisant sa mine de chaton abandonné, de tondre sa toison pubienne qui d'après elle avait atteint un seuil de friche insupportable.
Laora: " Ma jé sais que tou as les mêmes goûts que moi, alors, c'est plou pratique si c'est toi qui lé fait, comme ça moi jé peux jouir en même temps, no? " Ce qu'elle n'avait pas manqué de faire, à plusieurs reprises alors que je faisais oeuvre de jardinier, taillant, tondant et rasant le joli buisson. Puis, le plus naturellement du monde, elle m'encouragea à quitter moi aussi mes vêtements, pendant que Frida qui nous avait rejoint, s'harnachait d'un godemiché. Autant vous dire qu'à ce moment là, nous étions loin d'une discussions littéraires, comme celles qui animaient nos soirées habituellement...Enfin, des fois.
Alors que la thérapeute munichoise s'apprêtait à sodomiser notre italienne dévergondée, celle-ci s'empara de ma verge, suçant et masturbant comme si sa vie en dépendait.
Ma Psy: " Tu n'imachines pas à kel boint che me zens gay lorzgue ch'engule zette pedite chienne afec zon allure de garzonnet! "
Et là, j'avoue que... je n'ai pas su quoi répondre...
PS: Bon ben voilà... Bonne Année hein?
Sortilège
Elle est délicieuse cette sensation étrange de montrer son audace et d'apparaitre dans la lumière avec cette coupe que tout le monde autour de soi trouvait "osée". D'abord il y a eu la peur, ce trac qui vous noue un peu l'estomac dès qu'il s'agit de bouleverser son image... Le shampooing, la couleur, tout ça c'est plutôt réconfortant. Et puis revient ce petit noeud dans le ventre, mélange d'appréhension et d'excitation. Une respiration, un souffle et la tondeuse à même la peau efface les cheveux jusqu'à la tempe. Le regard s'élargit, surpris, curieux, la bouche sourit. Voilà c'est fait. Inutile d'envisager un retour en arrière, le pas est franchi...
La machine ronronne, glisse, caresse, donne de petits coups, ici, là, revient, repasse puis se tait.
Lorsque tout est achevé, alors qu'on s'attendait à la retrouver plus "masculine", c'est tout le contraire. Le contraste révèle toute la finesse de son visage, la délicatesse de ses traits. La voici qui apparait nouvelle. Les vêtements sont les mêmes, le visage est le même, la personne est la même, pourtant le regard pétille, curieux il cherche à travers le miroir ce qui diable a pu se transformer à l'intérieur... La fierté, la confiance, cette satisfaction d'être exactement celle qu'elle voulait être et qui subitement se voit.
Ensuite il y a ce geste auquel personne ne résiste. Le regard quitte le miroir, la tête se baisse et la main, doucement, vient se poser sur la nuque. Le contact fait naître un sourire, qui s'efface, puis les doigts, délicatement, caressent la peau hérissée de cheveux ras et les frissons qui parcourent les épaules font presque rougir...
Elle se reprend, s'admire un instant et sûre d'elle retrouve le monde... Invincible!
Coupe: Dexter Dapper
Courts, très courts... vraiment courts!
Il y a bien des façons d'avoir les cheveux courts et finalement je suis plus fasciné par la démarche que par le résultat, quand les femmes savent déterminer leur propre féminité sans se plier aux règles désuètes d'un jeu de séduction ancestral.
Les goûts et les couleurs appartiennent à chacun(e) et personne ne peut en discuter, c'est ça la règle. Qu'on me le demande et je donnerai mon avis, lui aussi personnel, en fonction de mes propres critères, de goût et de couleur. Par exemple, je n'ai jamais vraiment trouvé très esthétique d'avoir moins d'un centimètre de cheveux sur le crâne. Cependant, je dois avouer que certaines, par leur démarche et par le résultat obtenu, m'ont submergé d'admiration et de respect.
Il n'en reste pas moins vrai que c'est une incroyable expérience humaine et que bouleverser en quelques passages de tondeuse sa physionomie, révèle à coups sûrs bien des choses sur soi même et sur les autres....
D'ailleurs, sans aller jusqu'à l'ultime -et éphémère- sacrifice de sa chevelure, j'ai remarqué l'audace dont il faut faire preuve pour "effacer" les détails qui pendant longtemps sont restés imposés par les coiffeuses sans imagination, aux jeunes femmes qui rêvaient de cheveux courts. Pas "trop court" sur la nuque et bien sur les pattes un peu longues et effilées... "pour ne pas faire trop masculin" (sic ). Ça n'a l'air de rien, mais surmonter ces tabous, donne à certaines et à juste raison, un sentiment de fierté incomparable.
En cette période de grandes résolutions, je me suis dit que c'était intéressant de l'évoquer...
Photo: Andis
Rien de plus...
So long George
Les affranchies
Je sais ce que disent les gens, je vois leurs regards, un peu fuyants. Bien sûr, de temps à autre, il y a un sourire, un clin d'oeil, mais le plus souvent tout cela respire la réprobation. Allez savoir pourquoi ils ne parviennent pas à s'empêcher de juger...
Peut être sont ils vexés de ne pas savoir nommer ces deux personnes qu'ils croisent, alors ils se vengent, font dans l'excès, dans le dégoût.. et tout est bon, les vêtements, la coupe de cheveux, l'attitude, chaque détail reçoit sa petite goutte de bile...
Mais voyez vous... je vais vous dire, ces filles à la nuque rasée et aux pantalons serrés ne voient pas le monde mesquin des gens étriqués qui voudraient les juger. Elles sont elles mêmes un monde, d'un genre différent, bien meilleur que le leur. C'est peut être ça qui fait grincer les dents des "bonnes gens", qu'elles soient inaccessibles à leur désir, qu'elles se soustraient à leur concupiscence, qu'elles s'affranchissent de leurs règles.
Leurs cheveux trop courts, leur poitrine si peu visible et leurs vêtements confortables les fait échapper à l'attraction des êtres simples qui dénient leur féminité et vomissent leurs amours surnaturelles et idéales.
Passez donc, bonnes gens, marmonnez, ruminez, vomissez...
"les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne... "
Photo : ©jeaneg
Citation : Les enfants qui s'aiment - J. Prévert
Façon "Peaky Blinders"
Pour celles qui sortent à peine de leur couvent en Moldavie, Peaky Blinders est une série anglaise racontant l'histoire d'un gang de gitans ayant la main mise sur la ville de Birmingham dans les années 20...
Je n'y avais pas songé tout de suite, mais une réflexion faite par un passant à deux de mes amies m'a fait sourire et je me suis dit qu'effectivement, l'une et l'autre auraient pu avoir un rôle ( masculin ) dans la série grâce à leur coupe de cheveux.
Ce n'est pas une tendance, juste un style que s'approprient ces jeunes femmes qui aiment brouiller les pistes et laisser leur genre indéterminé. En pratique, il s'agit de tondre bien ras les contours, tempes, tour d'oreille et nuque et pratiquement sans transition, laisser les cheveux dessus d'une longueur suffisante pour être coiffés, avec ou sans raie, devant, en arrière ou sur le côté.
C'était donc, pour le passant qui a fait cette réflexion à mes amies, une façon de faire un clin d'oeil, bien que mes amies, j'en témoigne, n'ont rien de jeunes gangsters londoniens du début du XXème siècle ( ... enfin je crois? ). Mais ce qui m'amuse et me plait, c'est de réaliser de quelle manière, facilement somme toute, les jeunes femmes ont "détourné" cette coupe de cheveux pour la rendre élégante et stylée.
Photo: ©jeaneg
Quartier Libre: Jo Jackson "A Regular Badass"
Comment, quoi, qu'est-ce que vous dites? Vous ne connaissez pas Jo, Jo Jackson, cette femme extraordinairement "badass", inventive, attractive, intelligente, cultivée, sportive, polyglotte et terriblement drôle?
Alors pour vous, Jo se raconte un peu, à l'occasion de son dernier passage chez le coiffeur...
Pour en savoir plus:
Koeksisters son site web
Koeksisters sa chaine Youtube ( J'adore les Dubsmash )
Koeksisters son Instagram
Salome Dewet sa coiffeuse
L'icone androgyne: Un portrait de Kim
Il y a des personnes que l'on a le sentiment de déjà connaître lorsqu'on les rencontre. Des allures qui ont jalonné notre mémoire, des styles que l'on retrouve de loin en loin, pour nous rappeler cette image de l'androgyne qui nous a toujours fascinée...
Kim est née à la campagne mais elle a grandi dans la ville et on a pas de mal à l'imaginer, Gavroche, trainant ses Vans et son baggy avec nonchalance sur son skate. La dernière fois qu'elle a porté une robe, elle s'en souvient, c'était pour un mariage où on lui faisait jouer le rôle d'une petite demoiselle... un cauchemar!
Petite tomboy, son père comprend la force de ses convictions lorsqu'elle demande qu'on lui coupe les cheveux. Pensant réaliser une bonne opération, il lui promet la coupe de cheveux qu'elle désire en échange d'une bonne note en dictée... Kim ramène un 10/10.
Depuis, après avoir expérimenté toutes sortes de choses, de coupes et de couleurs, elle a forgé un style qui est devenu lui même une sorte de référence, tout comme elle a pu être inspirée de modèles, réels ou romanesques dans sa jeunesse.
Aujourd'hui elle pourrait à son tour être cette icône androgyne qui inspire d'autres générations, parce qu'elle n'a jamais vraiment été inquiète de son genre, assurée et fière d'être "différente". Elle n'en tire aucune vanité, semble presque gênée qu'on lui témoigne autant d'attention, mais béni le ciel d'avoir ce corps longiligne et droit qui souligne merveilleusement l'ambiguïté de son genre.
Il y a chez elle ce dosage parfaitement subtil entre le masculin et le féminin, l'aisance à naviguer d'un genre à l'autre, sans jamais d'excès et malgré son caractère réservé, l'aura de celles qui parviennent à être toujours à l'aise dans l'authenticité.