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Les Affranchies
Articles récents

Dafné en vrai

26 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Portrait

Photo: ©jeaneg

Photo: ©jeaneg

Dafné Bianchi est une incarnation de la danse. Elle n'est pas danseuse, elle est la danse. Je l'ai su dès notre premier contact sur l'Internet et le portrait que nous avions tracé ensemble à l'époque, exprimait toute l'admiration que j'ai pour elle - Son portrait - 

Je la connaissais donc, sans jamais l'avoir rencontrée, ce qui n'est finalement jamais satisfaisant. Mais quand le hasard, la chance, l'agenda, la SNCF et OuiGo donnent soudain l'occasion de changer cela, il ne faut pas hésiter. 

Et voilà comment un dimanche après midi à Montpellier, je suis venu suivre un cours de danse.

Non j'déconne! Je me suis mis dans un petit coin et j'ai profité du spectacle. Je n'entend rien à la danse, encore moins dans sa forme la plus moderne, mais je suis sensible aux émotions, aux convictions et à leur intensité. Dafné sait transmettre tout ça. 

 

Dafné en vraiDafné en vraiDafné en vrai

A chaque musique, tout en suivant le travail de ses élèves d'un jour, elle se laisse prendre par le rythme et tout naturellement esquisse un pas, ferme un instant les yeux, agite son corps... Concentrée, sérieuse et pédagogue, elle donne avec générosité son savoir, son délicieux accent italien cherchant parfois le bon mot en français.

Ce n'est qu'à la fin du cours que nous nous trouverons pour bavarder un brin, évoquant l'expérience des "Trois Mousquetaires" qui l'a déçue ( elle a quitté avant la tournée ) et quelques connaissances communes, comme de bons vieux amis.

C'est vrai, ses cheveux sont plus longs, la coiffure un peu différente, mais elle reste définitivement une femme aux cheveux courts, la mèche sur l'œil et la nuque rasée.

Dafné Bianchi

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Belle rencontre - Quartier Libre de Laetitia

24 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Quartier Libre

Photo: Manon Trillard

Photo: Manon Trillard

Laetitia, vous vous rappelez... Noël dernier. Ce jour là, la jeune femme part à la recherche d'elle même et découvre son vrai visage. Une conclusion idéale de cette année 2017 où, en quelques mois, elle a échangé son image de jeune fille pour celle de jeune femme.

Aujourd'hui elle revient sur cette expérience incomparable et nous raconte "cette belle rencontre" avec elle-même.

 

Belle rencontre - Quartier Libre de LaetitiaBelle rencontre - Quartier Libre de LaetitiaBelle rencontre - Quartier Libre de Laetitia

     « Bonjour moi, ravie de te rencontrer »

 

Le stress quand tu vois la tondeuse s'approcher, puis la libération quand tu vois tes cheveux tomber. Enfin, la douceur de ton crâne quand tu le touches.

Ayant passé le cap de la tondeuse il y a presque 2 mois (Cf. « demain est une nouvelle année », article de décembre), j'ai eu tout le temps de réfléchir sur les conséquences de mon acte. Bilan : je ne le regrette absolument pas ! 

Pour revenir rapidement sur l'avantage le plus évident et pratique : quasiment plus besoin de se laver les cheveux, ni de les sécher. Plus besoin de passer 1h a essayer de se coiffer le matin. Plus de « bad hair day », plus de frais de coiffeur.

NB : je vous déconseille de passer le cap en hiver, car oui tu peux attraper un rhume en 5 minutes si tu ne mets pas de bonnet dehors.

©jeaneg

Face à mon acte, les réactions ont été très diverses. Etant donné que je vis à Paris et que mon entourage est très ouvert, le pas était forcément plus facile à passer. J'admire donc d'autant plus celles qui osent en étant dans un climat moins propice.

 

J'ai donc été d'une part sujette à beaucoup de regards admiratifs, des grands sourires, agrémentés de « franchement, t'as osé » ou « wow, ça te va tellement bien ! ». Et même, à mon agréable surprise, de la part de personnes improbables, très conservatrices par exemple.

 

S'en suit le plaisir de pouvoir inspirer : « maintenant que j'y pense, j'aimerais bien le faire aussi...». Le plaisir d'être contactée, sur Instagram, par des femmes du monde entier (d'Iran par exemple !) s'identifiant à moi, se sentant moins seules, heureuses de savoir que oui, autre part dans le monde, il y a aussi des femmes qui peuvent se raser la tête et l'assumer.  Assumer ce choix le rend attractif, possible ! Pour les femmes qui seraient tentées, mais aussi pour une société dont les codes de beauté et de féminité sont un peu trop ancrés. 

 

En effet, même toutes les réactions positives étaient souvent suivies d'un « Mais tu vas les faire repousser, non ? ». On associe, au mieux, le fait de se raser à un coup de tête, quelque chose de provisoire, un test. Un acte symbolique suite à tel traumatisme de sa vie.

©manontrillard

On l'associe, au pire, à une perte de sa féminité.

On m'a fait la remarque que je faisais penser à ces femmes accusées de collaboration à la fin la Seconde Guerre mondiale, rasées en place publique. Quel meilleur exemple pour associer une femme rasée à un traumatisme, à l'humiliation suprême ? Après tout, c'est le pire qu'on pourrait faire à une femme, n'est ce pas ? Lui arracher violemment sa féminité, symbolisée par ses cheveux. Mais dans cet exemple, ce n'était pas un choix. Et c'est une notion qui fait toute la différence.

 

Les gens t'enfermeront dans des idées préconçues, et quel bonheur ça sera de les démonter. Je me rappelle d'une fois ou j'étais dans le bus avec une amie. Une vieille dame me jetait des regards suspects, pensant sans doute que j'étais une punk en déroute (bien que je n'en ai pas du tout le look), perdue dans ma vie ou que sais-je. Et quel bonheur ce fut, de la voir esquisser un sourire après m'avoir vue entamer une longue discussion intellectuelle avec mon amie. Avoir les cheveux rasés te pousse aussi à développer et affirmer d'autant plus ta personnalité. Car tu auras constamment à prouver ce que tu es, c'est à dire autre chose qu'un manque de cheveux.

 

Oui, j'ai le crâne rasé. Ce n'est pas ma seule identité. Je suis aussi féministe, passionnée d'histoire, danseuse de tango, dessinatrice, grande lectrice, adoratrice de raclette… et j'en passe.

Comme tout le monde, mon identité est multiple et ne saurait être définie par ma coupe de cheveux, même si celle-ci exprime bien sûr un pan de ce que je suis.

 

Oui, se raser la tête peut être un choix. Mon choix, celui d'autres femmes dans le monde. Et quel choix  merveilleux !  Se raser la tête en temps que femme, c'est une expérience sociale, sociétale, personnelle. Ça m'a beaucoup amenée à questionner ma féminité, mon identité… comme chaque femme devrait !

 

Je ne cache pas que ça a parfois été dur à vivre, souffrir intérieurement de se penser moins désirable, notamment au regard des hommes. (Ah oui, j'ai oublié de préciser : non, ce n'est pas parce que j'ai la tête rasée que je n'aime que les femmes : en l'occurrence j'aime tout autant les hommes, voire plus !) J'ai donc eu des coups de blues au début, pensant que je n'étais plus attirante, que je m'étais enfermée dans une case « lesbienne » et que les hommes ne seraient plus attirées par moi tant que j'aurai cette coupe. Eh non ! Je dirais même que ça a fait le tri: ceux qui sont venus vers moi étaient alors les hommes plus ouverts, avec le plus de caractère...

©manontrillard

Je comprend qu'on puisse trouver une femme aux cheveux rasés moins belle, chacun ses goûts après tout. Mais qu'on pense que j'ai perdu ma féminité ? Erreur. En effet, face à cette sensation de doute quant au désir que je pourrais susciter, s'oppose ceci : j'adore ma coupe, et ne me suis jamais sentie aussi féminine ! C'est tout le paradoxe de la question, et en même temps l'indice que les codes de la beauté et de la féminité peuvent évoluer.

 

Surtout, je ne suis jamais sentie aussi confiante ! Je découvre tout un pan de confiance et je ne savais même pas qu'il était à ma disposition. Et croyez moi, c'est la meilleure des sensations. Se raser la tête te permet de t'affirmer, de t'accepter, au niveau de ta personnalité mais aussi de ton physique ! Tu te retrouves à nu. Plus d'artifices pour te faire détourner le regard, plus de cheveux.

Pour la première fois, tu te vois réellement, tu es pleinement toi, et tu n'as nulle part où te cacher.

 

Alors qu'on t'appelle « Britney », « Crane d'œuf », « Eleven », ou « V pour Vendetta »... Rigole face à ces surnoms, approprie les toi, et invente en  de nouveaux !

 

Mon expérience est bien sur très personnelle, mais se raser la tête, je dirais que dans l'idéal, c'est quelque chose que chaque femme devrait tenter dans sa vie, si elle veut mieux se connaître et bouleverser un peu les codes établis.

J'imagine que certaines sont stoppées par la peur : de ce que les gens vont penser, de ce à quoi elles ressembleront. Mais la peur t'empêchera de faire un bon nombre de choses incroyables dans ta vie.

 

Vous ne pouvez pas deviner le résultat, esthétique comme psychologique, avant de passer le cap !

 

Texte: Laetitia Dedieu

Instagram

Photos: Manon Trillard

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Dans sa tête

23 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés, #Nouvelles et petites histoires

Photo: Haley Nicole Leary

Photo: Haley Nicole Leary

Oui ben non, ma mère ne va pas me tuer, mais elle n'en pensera pas moins, c'est sûr! J'ai longtemps hésité, parce que je me disais que les gens allaient mal le percevoir. Mais c'est un peu bête, je l'avoue. A mon âge quand même, je suis assez grande pour assumer ce genre de chose, non? Je me demande comment font les gamines de 16 ans qui d'un seul coup rentrent à la maison, un jour, après avoir fait ratiboiser leur tignasse. Alors là oui! Leur mère doit les tuer...

Un jour je me suis rendue compte que j'avais les cheveux longs, mais qu'ils étaient tout le temps attachés. Le matin pour faire du sport, la journée pour le boulot, le soir pour sortir, l'été parce qu'il fait chaud, enfin j'ai toujours eu une bonne raison. Mais c'était rassurant de savoir qu'ils étaient là. C'était une sorte de caution féminine, moi qui suis un peu "garçon manqué", ça m'allait comme ça.

Et puis là, je me suis décidée. Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête. Bon je dis pas qu'à la première grosse mèche qui est partie sur le carreau j'ai pas eu un peu l'œil humide, c'est vrai quoi, ça impressionne, le cœur bat un peu la chamade. Mais plus ça allait, plus j'avais cette espèce de mine ravie, un peu mièvre de la fille qui jouit d'une sorte de délivrance. Quand je m'en apercevais je fronçais les sourcils pour avoir l'air concentrée et sérieuse, mais j'avais la tête littéralement si légère que c'en était presque drôle. J'imaginais tout ce qu'il allait falloir faire pour "compenser", y aller sur le maquillage, les boucles d'oreilles, tout ça... 

Au bout d'un moment la coiffeuse a fait une pause. Avec deux doigts elle a pincé une mèche du dessus pour me montrer la longueur qui restait, attendant mon feu vert pour une suite éventuelle. Stop ou encore? Comme au jeu des mille euros, banco, banco, banco criait la foule... J'ai fait mine de réfléchir 2 secondes et je lui ai dit qu'on pouvait y aller encore. Ah ben oui! Tant qu'on y est, pas de demi-mesure. En réalité j'étais super excitée de découvrir ma bouille aussi épanouie. Du coup, je ne pensais même plus aux autres, à ce qu'ils pourraient dire ou penser. J'étais hypnotisée par mon image, ma nouvelle tête, presque incrédule. Faut dire que j'étais pas loin de la tonte réglementaire, façon nouvelle recrue de l'Armée.  

Mais en réalité non. Je m'inquiétais pour ma féminité et en fait je ne m'étais jamais sentie aussi féminine. Mon regard maquillé, mes lèvres carminées, comme je l'étais toujours, explosaient véritablement. Le sourire devenait ravageur. J'étais moi même conquise. Je crois que même sans aller si loin et les couper aussi court, j'aurais eu de toute manière ce sentiment terriblement réconfortant d'être "the queen of the world!" à la proue du Titanic.

Et s'aimer, c'est le plus sûr moyen d'être aimée...

 

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DJ avec et DJ sans

22 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

DJ avec et DJ sans

Anastasia Topolskaia a d'abord été connue sous le pseudo de Nastia Beauty, un pied de nez à ses détracteurs qui racontaient qu'elle avait percé grâce à son physique... puis DJ Nastia et finalement Nastia tout court. Oui, la jeune femme mixe, genre drum'n bass. Avec un certain succès, il faut le dire. Son agenda fait foi.

Ce n'est pas la première fois qu'elle apparaît dans ce blog. Il y a 6 ou 7 ans, elle était une découverte, brune, les cheveux ras, elle avait de quoi convaincre un amoureux des femmes aux cheveux ( très ) courts. Mais si elle revient montrer sa frimousse ici c'est pour faire la démonstration qu'une femme aux cheveux courts, quelque soient ses envies de changement, revient toujours à l'essentiel. Chronologie: Début en 2010, cheveux courts, mèche qui barre le front. 2011 boule à zéro! 2012-2013 cheveux très courts, toujours brune... et puis subitement les bonnets et autres chapeaux font leur apparition. Durant plusieurs mois on ne la verra pas sans, cachant ce qu'on devine être une certaine "misère capillaire", de celle qu'on traverse quand on décide de laisser pousser ses cheveux après les avoir tondus.

 

DJ avec et DJ sansDJ avec et DJ sans
DJ avec et DJ sansDJ avec et DJ sans

Et hop! Quelques mois plus tard on la découvre à nouveau, petit carré bien propre, et durant la période qui suit elle va ainsi naviguer entre différentes longueurs, jusqu'à les avoir sur les épaules, avec toujours autant de grâce et d'élégance.

Mais voilà, quand on est passé par les cheveux très très courts, il reste toujours une petite nostalgie... 2017, grand retour des cheveux très courts. D'abord un petit coup de blondeur, dans différentes nuances et puis zou! 

Tout ça pour dire que les envies de changements, pour légitimes et salutaires qu'elles soient, ne signifient jamais qu'on renonce à être une femme aux cheveux courts pour autant. CQFD

DJ avec et DJ sans
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La guerre de Rose

21 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Josef Jasso

Photo: Josef Jasso

Là d'un coup, on est plus dans le domaine de "l'amoureux des femmes aux cheveux courts". D'ailleurs on peut avoir une dilection pour les cheveux courts et ne pas aimer toutes les femmes qui en sont affublées. On aurait un peu trop tendance d'ailleurs à confondre entre aimer les femmes et aimer les cheveux courts. Moi j'aime les personnes, les caractères, les tranches de vie. 

Rose McGowan n'a pas eu une vie facile, si j'en crois les biographies. Il a fallu qu'elle se batte pour atteindre la célébrité que lui ont conféré le cinéma et la télévision. Dans ce monde d'artifices, elle a été comme les autres, bien sûr...

Seulement voilà,  un jour, elle en a eut assez de cette vie d'hypocrite. Elle était prête à nouveau pour le combat. En novembre 2015, elle avait déjà les cheveux courts, pixie cut, comme disent les américains, mais elle a décidé de se raser la tête. Coup d'éclat dans ce monde de paillettes! Sauf que là, ce n'était pas pour un rôle, comme Natalie Portman ou Charlize Theron qui auraient bien mérité un Oscar pour tant de "bravitude". Non, Rose ce jour là ne part pas au combat pour le cinéma, mais contre lui. Et ça va saigner...

"Courageuse", c'est le titre de son livre. Une qualité qu'on lui accorde sans mal quand on sait qu'elle s'en prend aux nababs d'Hollywood, aux tout-puissants de ce monde qui l'a rendue célèbre. Le voile tombe, le rideau se déchire et la poudre s'enflamme, à travers le monde entier, libérant d'un coup une foule de victimes restées jusque là dans la honte et le silence. Alors soudain, cette "boule à zéro" a une signification, un sens que jusque là je me refusais d'accorder aux autres, considérant que chacune fait ce qui lui plait avec son corps ( et ses cheveux ) et qu'il n'y a pas besoin de justifier quoi que ce soit. Dieu merci, toutes les femmes victimes de viol ne renoncent pas pour autant à leur chevelure ( cela changerait d'ailleurs sans doute la face de l'humanité... ) 

Mais pour Rose cela signifie bien qu'il faut dorénavant s'intéresser à ce qu'elle dit, à qui elle est, plutôt qu'à son image d'actrice "appétissante" et passe-partout. Fini les artifices, fini les hypocrites. Il faut brûler Babylone et dénoncer sans relâche les "ogres" que la puissance de l'argent rendait intouchables.

Les hashtags fleurissent à travers les réseaux et les scandales, les uns après les autres,  font chuter les idoles d'hier. Mieux, le désormais universel #metoo a entraîné la création d'un fond de solidarité pour soutenir financièrement les victimes, Time's Up.

Et ça, c'est déjà une bataille gagnée.

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Une coupe de...

19 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Ondina Maldonado

Photo: Ondina Maldonado

On peut s'étonner, arrivé à notre époque, d'entendre encore des réflexions ou de lire certains articles de magazines qui évoquent une catégorie sociale pour qualifier un style ou une coupe de cheveux.

Ainsi, les moins perspicaces elles mêmes auront remarqué qu'une jeune femme, entre 18 et 25 ans, qui aime se faire couper les cheveux très court, dans un style d'inspiration masculine, sera immanquablement soupçonnée d'être lesbienne, quelque soit sa réelle orientation. Pour le moins, on qualifiera sa coupe de cheveux de "coupe de lesbienne", ce qui bien évidemment n'a ni fondement, ni bon sens. 

Avant même d'atteindre ces catégorisations, on va reprocher à une femme ses cheveux courts en considérant qu'elle renonce à toute féminité en les coupant. Ce qui bien sûr, non seulement est stupide, mais en plus bien souvent disqualifié par la réalité. Une fois ce premier tri effectué, il y a donc des observateurs bien pensant qui sont capables de disséquer cette communauté de femmes qui voudraient ne plus l'être, en sous catégories plus viles les unes que les autres ( à leurs yeux ). Ainsi on trouve la coupe "lesbienne", la coupe "garçonne", la coupe "punk", la coupe "skinhead" ... Enfin bref! Si on considère que la coiffure est une expression de communautarisme, nous voilà bel et bien casé et peu importe la réalité.

On remarquera aussi que l'époque n'est plus vraiment un critère, tant et si bien que dans 4 matins on soupçonnera une fille tondue d'avoir couché avec les Allemands. 

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Coup de soleil

18 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Coup de soleil

Sa blondeur platine, rasée ou pas, avait disparue des podiums et vous vous demandiez où elle avait bien pu disparaître? Oui, enfin non, pas plus que moi. Eh bien la revoici actrice. Qui l'eut cru? Et semble-t-il, pas des moindres. Bref! On retrouve Agyness Deyn inspecteur de police à Londres dans la série "Hard Sun" que diffuse Canal+ demain soir. 

Et moi j'aime bien quand le cinéma s'attache à des caractères principaux, incarnés par des femmes qui ne sont pas des bimbos juste là pour égailler l'écran ou mettre en valeur l'acteur masculin. Alors du coup, cette inspecteur féminin avec sa gueule d'androgyne et ses cheveux courts, ça me plait.

D'ailleurs finalement, enfin je ne sais pas si c'est moi à force d'y être attentif, ou si c'est une réalité, mais j'ai l'impression que ce genre de chose est plus fréquente. Enfin, sans doute pas suffisamment encore, mais ça progresse...

Hard Sun - Les 2 premiers épisodes lundi 19 à 21h sur Canal+

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On peut dire c'qu'on veut...

16 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Trussardi

Photo: Trussardi

Après avoir entendu un éminent anthropologue, professeur d'ethnologie à l'université, parlant d'une voix chevrotante de Bo Dereck, des femmes tondues à la Liberation et des "jeunes coiffés avec une crête d'iroquois" pour illustrer son propos sur ce que la coiffure dit de notre personnalité, je me suis dit qu'elle avait tout de même bien de la chance, aujourd'hui, la jeune femme moderne, d'avoir une vision "un poil" plus moderne de cette capacité pour être qui elle veut et surtout elle même.

Biba Queens

Enfin... Je dois tout de même modérer ce propos, qui ne concerne que certaines femmes. Alors oui, pour ces femmes qui n'ont peur de rien ou de pas grand chose, tout est possible! 

Mais pour autant, on distingue moins bien aujourd'hui cette idée de "communauté" qui auparavant pouvait être expliquée par les sociologues, les dreads du rasta, la boule à zéro du skin ou la crête du punk, tout cela est remisé dans les livres d'histoire. Dorénavant il faut considérer qu'avoir les cheveux tondus n'est plus un étendard de révolte, juste un style.

Daria Bachurina

Sauf peut être... Nappy! Ce mouvement né au sein des féministes afro américaines et qui commence à faire son chemin aussi dans la vieille Europe. Il était temps. Un sujet qui mérite bien un article à lui seul... A suivre

Rokhaya Diallo

Rokhaya Diallo

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Confusion

14 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Confusion

Chaque jour, petit à petit, tu sens ton chemin bifurquer, tu ne sais pas depuis quand, tu sais juste que c'est là et que ça occupe ton esprit. De plus en plus, ce prénom qu'on te donne, ces manières qu'on adopte pour te parler, ces sourires un peu inquiets t'exaspèrent en secret. Tu t'échappes alors avec la bande des garçons. Eux ne s'inquiètent de rien. Tu as leurs manières, parfois même tu en fais un peu trop, tu bois, tu t'étourdi. Ils ne te calculent pas, ils t'on adoptée parce que tu n'as pas les défauts de ces filles qui jouent trop de leurs appâts et minaudent en croyant les séduire. Avec eux, tu les railles, tu te moques, tu les siffles et tu n'avoueras jamais que cette jolie brunette te chamboule un peu le coeur...

Et puis tu retrouves l'autre monde, celui où l'on t'appelle de ce prénom de fille, celui des reproches qu'on te fait sur ta façon de t'habiller, sur tes cheveux trop courts, comme si personne ne voyait rien de ce qui se passe dans ton monde. Ton miroir te rappelle ton corps, te montre ces seins que tu exècres, que tu caches dans l'ampleur des vêtements ou que tu écrases sous les bandages... Tes cheveux courts te paraissent encore trop ambigus, tu as envie de les tondre, de te raser... pour être un peu moins elle, un peu plus lui.

Ce n'est pas que tu manques de courage, tu pourrais bien, un jour, te planter devant tous et leur dire qui tu es vraiment, dire que tu t'appelles comme ça et que dorénavant tout le monde devra s'en rappeler. Mais c'est comme si tu les voyais déjà, les incrédules, les cyniques, les pleurnicheurs... on essaiera de te convaincre que tu te trompe, on te diras que ce n'est pas sérieux, que ça passera ou on sombrera dans la dépression.

Et puis non... Ce jour là, tous te diront qu'ils le savaient déjà, qu'ils ne savaient pas comment s'y prendre, qu'ils avaient peur, sûrement autant que toi, qu'ils ne voulaient pas te blesser... Et finalement tous se rendent compte que l'essentiel est bien au delà de tout ça.

 

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On attendait que la mort nous frôle

13 Février 2018 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

On attendait que la mort nous frôle
Nous étions jeunes et larges d'épaules,
Bandits joyeux, insolents et drôles.
On attendait que la mort nous frôle,

On the road again, again, 
On the road again, again. 

Au petit jour on quittait l'Irlande 
Et, derrière nous, s'éclairait la lande.
Il fallait bien, un jour, qu'on nous pende.

La mer revient toujours au rivage. 
Dans les blés mûrs, y'a des fleurs sauvages.
N'y pense plus, tu es de passage. 

Nous étions jeunes et larges d'épaules.
On attendait que la mort nous frôle.
Elle nous a pris, les beaux et les drôles.

Ami, sais-tu que les mots d'amour 
Voyagent mal de nos jours. 
Tu partiras encore plus lourd. 

 
 
 
 

Texte: B. Lavilliers

Photo: Jeremy Langlet

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