Good bye...
Mélodie d'amour chantait le cœur d'Emmanuelle
Qui bat cœur à corps perdu
Mélodie d'amour chantait le corps d'Emmanuelle
Qui vit corps à cœur déçu
Tu es encore
Presque une enfant
Tu n'as connu
Qu'un seul amant
Mais à vingt ans
Pour rester sage
L'amour étant
Trop long voyage
Mélodie d'amour chantait le cœur d'Emmanuelle
Qui bat cœur à corps perdu
Mélodie d'amour chantait le corps d'Emmanuelle
Qui vit corps à cœur déçu
L'amour à cœur
Tu l'as rêvé
L'amour à corps
Tu l'as trouvé
Tu es en somme
Devant les hommes
Comme un soupir
Sur leur désire
Tu es si belle
Emmanuelle
Cherche le cœur
Trouve les pleurs
Cherche toujours
Cherche plus loin
Viendra l'amour
Sur ton chemin
Mélodie d'amour chantait le cœur d'Emmanuelle
Qui bat cœur à corps perdu
Mélodie d'amour chantait le corps d'Emmanuelle
Qui vit corps à cœur déçu
Je m'demandais...
Depuis le temps... Peut être que c'est juste une question de sevrage. Peut être qu'il faut juste que je me déshabitue, doucement... Que j'arrête pour un temps de voir les femmes aux cheveux courts comme des icônes, de considérer certaines d'entre elles comme des déesses ou des anges, de voir dans leur allure la quintessence de la féminité.. Parce que bon, c'est un peu du parti pris tout de même.. Pourtant les seules exceptions que je parviens à trouver ne semblent là, comme aurait dit Bescherelle, que pour confirmer la règle.
Donc de temps en temps, je tente. J'élargi mon écran, je néglige mon "radar" naturel, celui qui attire mon regard immanquablement vers les petites têtes légères et les nuques dégagées, en un mot je m'intéresse... Mais au bout de quelques jours, ce n'est pas un goût nouveau que je vois naître, c'est carrément le goût lui même qui disparaît. Et je pourrais alors dériver lentement, à l'ombre de moi même et qui sait, finir asexuel dans une cabane au fin fond du monde connu...
Par chance je suis faible et il suffit d'un rien, une image, un regard, une scène aperçue, même de loin, pour que mon goût revienne, pour que je trouve de la sensualité dans cette main de David Lynch "glissant" vers la nuque de son Isabella qui chercherait presque à lui barrer le chemin, un instant, en cambrant l'encolure, le temps de savourer cette caresse...
Et je n'y peux rien, mais dans cette image, que chacun peut interpréter à son gré, je ne vois que le désir de cet homme pour une femme absolument sûre de sa féminité qui sait que ce geste, presque banal et habituel, n'aurait pas eu la même puissance, la même intensité, si elle n'avait pas eu les cheveux courts...
Photo: D.Lynch et I.Rosselini par H.Newton
Bonneville
La petite place était chauffée à blanc sous le soleil de midi. Il n'attendait personne et fumait tranquillement en buvant un thé brûlant. Rien ne bougeait, jusqu'à ce que...
Il a tout de suite reconnu la mélodie du bicylindre de la vieille anglaise et toute son attention à cet instant s'est fixée sur la machine. Immédiatement il a pensé à une Triumph, mais très vite plein de détails ont battu cette idée en brèche... Une BSA? Il ne parvenait pas à savoir, n'était plus sûr de rien et cela l'embêtait...
Et puis le pilote a retiré son casque. Ses cheveux noirs sont retombés, les courtes mèches encadrant un visage féminin. La fille ne jouait pas la séduction mais son allure et cette situation avait le pouvoir de susciter la fascination chez lui. Il souffla un nuage de son dominicain et sourit intérieurement. Tout était calme et habituel un instant plus tôt et subitement plus rien ne rentrait dans les cases, plus aucunes certitudes, tous les schémas étaient bouleversés. La Bonneville n'en était pas une, ou alors elle était parée d'éléments qui la rendaient unique et cette femme, fière et indifférente régnait sur le monde, cheveux courts et pantalon de cuir, chevauchant la puissance mécanique et la conjuguant ainsi avec sa féminité pour un nouvel ordre des choses...
Réflexion
Je n'avais pas le sentiment en créant ce blog, simple instrument de mon plaisir personnel, d'endosser une quelconque responsabilité. Il s'agissait juste d'une sorte de "coming out", une libération de mon esprit, une fanfaronnade pour dire que j'en avais marre, moi, de ces modèles féminins, standards hypersexualisés et légèrement décervelés que montrent les shows télévisés. J'avais juste envie de dire, à ma façon, tout ce qu'il y avait de beau, sensuel et authentique dans une féminité "lue" différemment...
Pas question non plus d'un militantisme quelque qu'il soit, je ne porte le drapeau de personne. Cependant, après ces quelques années un constat se fait: les femmes aux cheveux courts, les vraies, se reconnaissent ici, certains hommes qui partagent ma vision des choses, s'y retrouvent et puis surtout, les jeunes femmes, cernées par des modèles féminins auxquels elles ont du mal à s'identifier, découvrent, peut être et je le dis en toute humilité, une vraie alternative, le sentiment que leur goût n'est pas totalement à contre courant et qu'il y a un salut possible lorsqu'on décide d'être soi même et de s'affranchir des standards bimbolo-pamelandersonnien.
Alors tant mieux si mes divagations intellectuelles trouvent un reflet dans l'esprit des autres, rassurent certaines et encouragent d'autres, ou simplement contentent celles et ceux qui partagent mes idées.
Photo: Bre Shanks par Trevor Warren
Dans tes rêves
Depuis la terrasse il voit l'océan faire naître le jour. En bas l'onde noire s'éclaire peu à peu. Il suit du regard ce goéland qui file au ras des flots sans battre des ailes, éclaireur silencieux. Il a pris mille précautions pour qu'elle ne se réveille pas. Encore une gorgée de café, une goulée de ce tabac blond parfumé dont il chasse la fumée vers le large... Elle dort toujours. Cette fois la tasse est vide et le mégot lui brûle les lèvres... Il abandonne la nature à son éternelle mise en scène et lentement se tourne vers elle. Ses cheveux presque blonds sont à peine ébouriffés et comme l'air se réchauffe elle a sorti un bras de sous la couette. Son coeur à lui, il ne sait pas pourquoi, cogne un peu sa poitrine et l'émotion que le jour naissant ne lui procure plus il la trouve à cet instant. Elle dort encore. Ses paupières tremblent un peu et il devine ses prunelles sombres affolées par ses rêves. Il voudrait être ce rêve, occuper son esprit tout entier et à la fois lui appartenir autant que l'inverse...
Il s'attendri de pouvoir ainsi l'observer sans la géner, refaire du regard le parcours autour de ses lèvres mûres, caresser les poussières d'or que le soleil a dessiné sur sa peau, brosser soigneusement ce sourcils si délicat... D'un instant à l'autre elle va s'éveiller et son visage va s'éclairer d'un sourire qui fera bondir son coeur davantage. Il voudra glisser ses doigts à travers ses cheveux courts mais elle ne le laissera pas faire, comme la chatte qui chaque fois se dérobe aux caresses, incorruptible.
Photo: Publicité Hästens
J'veux m'enfuir...
Il se lève, c'est l'heure, écrase son mégot
Dans sa tasse de café, éteint la stéréo
Eteint le lampadaire, éteint le plafonnier
Eteint dans la cuisine, met la sécurité
Un couloir
Une porte
Un lit
C'est la nuit
Quelques pills pour dormir, je n'sais plus où je suis
Un store noir
Une porte
Un lit
C'est l'ennui
Rien à faire pour l'amour, mais ne dis pas toujours
Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?
Que fais-tu, est-ce que tu penses à moi ?
D'où viens-tu ? Un jour tu partiras
Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?
Je fais des mauvais rêves, j'suis sur un mauvais câble
Dans la paranoïa, pas de marchand de sable
J'vois en panoramique urgente et désirable
Une blonde décapitée dans sa décapotable
Cauchemar
Highway
Bad trip
Fumée noire
Une vamp vorace tue au fond d'un couloir
J'en sors pas
Cafard
Bad trip
Idées noires
Avalé par l'espace au fond d'un entonnoir
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras...
Paroles: B. Lavilliers
Modèle: Charlotte par Pascal Pierrou
Quelle chance!
J'ai toujours pensé que, tout comme la féminité ou la virilité, l'androgynie est un état intrinsèque, un comportement qui n'est qu'accentué par l'apparence qu'on se donne. Ainsi, c'est ma conviction, une femme très féminine le sera éternellement, même avec les cheveux courts ou des vêtements d'homme. Et ce faisant elle s'approchera de l'androgyne, par cette allure mélant la grâce et la rudesse... L'espace d'un instant. Et quelle délicieuse sensation de se glisser ainsi dans la peau d'un genre qu'on a pas... Peut être.
Pour l'androgyne, mon être parfait, cette sensation n'existe pas, elle n'est pas faite d'artifices, de vêtements ou d'accessoires car ces genres sont en elle/lui et il/elle peut à loisir être, selon l'humeur ou la détermination, l'image du jeune River Phoenix aux cheveux longs ou de la jeune Sinead O'Connor au cheveux ras, ou comme il lui plaira.
Hélas ce super pouvoir effraie les mortels qui ne savent pas qui, de l'une ou de l'un elle/il est fait(e)... Il se pourrait donc que je sois, mon orgueil en souffre, au dessus des simples humains, moi qui vénère ces esprits libres au corps d'ange.
Ainsi bel(le) androgyne, il te faut rassurer ou te contenter de celles et ceux qui ne craignent pas les êtres prodigieux...
Photo: Catherine Dumont Lévesque
Si vis pacem...
La plaie, un instant coagulée, s'était ouverte à nouveau et un filet de sang coulait le long de son avant bras. Il lui fallait rejoindre le port à présent et disparaître avant que le corps de son ennemi ne soit découvert. Interminablement la scène se rejouait dans sa tête. Sa mission venait d'échouer mais elle avait pourtant le sentiment d'une grande victoire.
Une heure plus tôt, alors qu'elle se dirigeait vers son poste de tir dans un immeuble en construction d'Achrafieh, elle s'est sentie suivie. Un sentiment étrange qui met tout en alerte. Il faut lutter contre la respiration qui s'accélère, l'estomac qui se noue... Tous les sens passent en overdrive, comme si un autre soi même, spécialisé en situation de crise, prenait les commandes. Elle s'est éloignée de l'immeuble pour plonger dans une ruelle entre deux buildings de la reconstruction. Plaquée à l'angle d'un mur elle s'est concentrée sur les bruits de la ruelle déserte... Presque rien. Pourtant à l'instant précis où le suiveur arrivait à l'angle, elle s'est dévoilée et avec toute la force dont elle était capable, lui a balancé son pied botté dans les parties. Cela aurait du suffire à mettre à sa merci n'importe quel clampin... mais celui là n'en était pas un. Il était presque aussi large que la ruelle et dépassait Tao d'une bonne tête. Comme un éclair une lame a jailli. Tao soufflait fort, expulsant l'air de ses poumons comme un coureur de fond. L'homme a bondi, parvenant à saisir les cheveux de la fille et il allait lui trancher la gorge comme un vulgaire mouton de l'Aïd. Tao parvint à esquiver en même temps qu'une terrible brûlure lui déchirait le haut du bras.Son assaillant est resté un quart de seconde stupéfait, se retrouvant avec une masse de cheveux noirs à la main. Un temps mort fatal. Tao frappa violemment la gorge, écrasant la trachée et comme l'homme cherchait à reprendre de l'air elle le frappa à nouveau, de la paume de sa main à la base du nez, projetant les cartilages dans l'orifice nasal. Le poignard tomba au sol. Elle le saisit et le planta dans le cou, au dessus de la clavicule, sectionnant l'artère.
Un instant elle reprit son souffle, ramassa la perruque de cheveux noirs et fila en direction de l'ouest, certaine que l'homme ne reverrait jamais le jour...
Photo: Hajime Sawatari - Fake boy by Tao
Comme le vent...
Quelqu'un a dit qu'il l'avait vue dans le sud, un autre se rappelle l'avoir croisée une nuit, place Blanche à Paris. Berlin, Prague, Sacramento... Impossible d'oublier ce regard. Je m'y suis perdu moi aussi, des jours et des nuits... et des jours encore. Mais rien ne l'attache, elle est comme le vent, comme si elle refusait d'accorder le moindre espace à ses sentiments. Parce qu'elle m'aime, elle me la dit, un soir, par inadvertance sans doute.
Alors depuis c'est comme une légende après laquelle je cours. La blonde aux yeux clairs qui m'a laissé le coeur écorché. Et je cours, je cours le monde à sa poursuite. Parce que même si elle refuse de poser son sac, elle est mon âme soeur, je le sais. Alors je veux être là, près d'elle, la cotoyer jusqu'au moment où, épuisée peut être, elle laissera aller sa tête sur mon épaule et mes doigts caresser ses cheveux d'or... Et le vent s'apaisera et une fois encore je me perdrai dans son regard.
Photo: Henna Malik
La tête au carré
J'en connais qui, à la seule évocation de ce style ont le poil qui se hérisse sur les avant bras et un début de nausée... Pourtant s'il y a un style incontournable, indémodable, classique, basique, décliné sur des dizaines de modes, c'est bien la coupe au carré.
Cependant dans tous ces qualificatifs il y a "basique". Entendez par là que le moyen le plus sûr d'avoir les cheveux courts c'est bien de prendre une paire de ciseaux et de couper, tout droit, là juste sous l'oreille... Et hop! Coupe au carré. Vraiment à la portée de tout le monde. C'est peut être pour ça d'ailleurs que cela laisse un mauvais souvenir dans l'esprit de quelques unes...
C'est sans doute aussi pourquoi je lui trouve quelque chose de l'adolescence. Une sorte de transition, de passage obligé, mais pas toujours consenti, pour la fille dont on a marre de démêler les longs cheveux matin et soir. Et re-hop! Trois coups de ciseaux, une frange mal taillée et roulez jeunesse...
Pourtant, passé ce stade, les différentes déclinaisons offrent une sophistication, des allures très variées et révèlent des caractères bien différents. Cela peut être très graphique et stricte à la façon de Louise Brooks ou plus glamour et vaporeux, la nuque dévoilée, ou pas, lisse ou non...
Bref! Même si pour certaines ( suivez mon regard ) ça reste une coupe "pas finie", il faut bien reconnaitre que, à condition de ne pas la négliger, cela reste une jolie tendance pour femmes aux cheveux courts.
Photos: Liza Manilli pour la coupe d'ado ( naaan j'déconne )
et Alice Taglioni pour le glamour par Dessange