Quand Frida me parle d'art
16 Mars 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi
Les choses s'étaient apaisées depuis la folle période d'excitation qu'avait connues mes deux égéries. Tellement d'ailleurs que c'en était presque suspect. Une sorte de routine conjugale s'était installée et notre trio, habitué à des frasques autrement plus choquantes, menait une vie somme toute banale, bien que je ne fusse pas à l'abri d'une dénonciation calomnieuse autant qu'anonyme m'accusant de polygamie...
Ce dimanche là, je vibrais, le coeur battant comme tout un chacun, devant "le crunch" traditionnel, ce France-Angleterre annuel au cours duquel l'inconscient collectif cherche à venger le sort de Jeanne d'Arc et l'infortune du Vice Amiral Villeneuve. Comme tout un chacun donc, j'allais me lancer dans un couplet de la Marseillaise, histoire d'encourager "les petits", lorsque Frida se laissa tomber sur le cuir souple du Dagstorp suédois où je trônais. La secousse fut violente car la belle était lestée d'un livre de poids, comme le sont les beaux livres, grands et gros, qui nous parlent d'art. Il s'agissait de photos comme le nom d'Helmut Newton sur la couverture me le laissait deviner. La surprise passée je repris le cours de mon match, abandonnant la fridoline à la contemplation des oeuvres de son ex-compatriote... Cependant, j'avais du mal a retrouver la concentration, d'autant que Laora venait à son tour et de façon symétrique, de plonger sur le canapé, si bien que je me retrouvais cerné, les deux filles ne se génant pas pour commenter à travers mon champs de vision les oeuvres en noir et blanc de tonton Helmut.
Ma Psy "- Himmelskreuz!!
Laora - Fotutto dio!! "
Comme aucune action au stade de France ne justifiait un langage aussi fleuri, j'ai bien compris que mes deux panthères cherchaient à attirer coûte que coûte mon attention. Les sommations ayant été duement lancées, Frida me balança le bouquin sur les genoux, ouvert sur un cliché de Alice Springs autrement dit June, la femme de maître Newton:
Moi " - Nom de dieu!!
Ma Psy - Ach! Za me vait blaizir te konzdader que l'afis est unanimeu...
Laora - Ma c'est fou no, comment cette photo elle m'essite...
Moi - Franchement... moi aussi... mais en même temps il y a là quelque chose de très symbolique et de cruel pour un homme.
Ma Psy - Ya che fois ze que tu imachineu. Kastrazion nein?
Moi - Non non, enfin si, mais bon il s'agit d'une femme... Mais surtout cette toison, taillée comme ça... Vraiment j'adore!
Ma Psy - Z'est de l'Aaaaart!
Photo: Susi et Lena, Paris 1976 - June Newton
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