Passage à table - Entrée
4 Février 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires
Bon! On est bien d'accord, ce blog n'est pas un journal intime dans lequel je raconte ma life, mes joies, mes peines toussa toussa. Cependant, il faut bien admettre que depuis le temps qu'on se croise ici, on a finit par tisser quelques liens affectifs qui m'obligent à vous parler, un peu, sur le thème "qui suis-je, d'où viens-je, où vais-je". J'ai longtemps éludé ce genre de questionnement fondamental en empruntant les réponses du grand philosophe contemporain André Isaac ( 1893-1975 ) qui disait " je suis moi, je viens de chez moi et j'y retourne"
Mais une fois qu'on a dit ça... Il faut bien lâcher un peu de curriculum vitae.
Bref! Mon père était un héros et ma mère était une sainte. Moi même, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants, j'étais le chouchou, comme il se doit. Mes frères aînés étaient promis à des carrières toutes tracées, qui dans l'Armée, qui dans l'Eglise catholique, quant à mes soeurs, leur mariages devaient élever un peu plus, si possible, le niveau social de la famille. Pour ma part, je grandissais dans le giron de ma mère qui après avoir été lauréate d'un prix de beauté avait épousé mon héros de père, de passage entre deux missions. Ainsi, comme les cernes d'un arbre, on pouvait compter au nombre d'enfants les différents passage au nid conjugal de mon père. Du coup, j'arrivais sur le tard et fut le dernier enfant ( légitime ) qu'on lui connaisse.
Ma mère avait gardé cette habitude étrange de vêtir ses enfants en bas âge sans distinction de genre, ni dans la couleur des chaussettes, ni dans la longueur des cheveux. Si bien que durant une période trop lointaine pour que j'en ai le souvenir, je portais de magnifiques anglaises qui cascadaient sur mes épaules. Jusqu'au jour où selon un accord tacite, une sorte d'instinct de migration, il était décidé que je devienne un garçon dans tous ses stéréotypes, vestimentaires et capillaires. Mes anglaises finirent donc enroulées dans un papier de soie, au fond d'un tiroir de la commode en merisier.
A ce moment du récit, tout le monde se rappelle que mon premier passage chez le coiffeur de mon père fut une catastrophe nucléaire et que ma douce mère décida de me confier à sa coiffeuse, ce qui, dans cette période cruciale de ma construction psycho-sexuelle eut les conséquences qu'on connait...
La planification familiale n'ayant rien prévu pour moi en terme de carrière, je parti à l'aventure à travers le globe, vivant plus ou moins bien ma dilection déjà bien ancrée, pour les filles d'abord, puis les femmes aux cheveux courts. Cependant, il faut bien admettre que la vie d'un trimardeur ne donne pas toujours accès aux plus belles femmes du monde. Mais au moins, ces rencontres là sont-elles toujours pleines de chaleur et de sincèrité.
Ainsi, de passage à St Barthélémy j'ai rencontré "Bonbon" une délicieuse blondinette, délavée par le soleil et la mer, qui fut la première à me demander d'être assez habile pour lui couper les cheveux, bien courts, selon son goût. Une façon d'ajouter du paradis au paradis...
Ainsi, ma jeunesse fut d'aventures et de plaisirs...
( A suivre )
Illustration: Norman Rockwell
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