Parfum d'Orient
17 Juin 2011 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs
J'ai toujours aimé rêver de l'Orient et de ses mystères. Et même si la jolie Tao Okamoto est fille du soleil levant, elle pourrait incarner pour moi tous les parfums d'Orient. En 2006 quand l'Occident la découvre elle a les cheveux longs, très longs comme les jeunes filles de bonne famille. Evidemment les stylistes s'en emparent et rapidement on lui coupe les cheveux... Mais pour autant on ne tombe pas dans le cliché, l'asiatique aux cheveux de jais taillés net, la frange droite au ras des yeux et la coupe au carré. C'est plus nuancé. Un petit carré "college girl" mais pas longtemps, juste avant une coupe au bol plus stylée et moins stéréotypée. Et comme un processus inexorablement enclanché, ses cheveux raccourcissent petit à petit d'années en années.
Néanmoins j'imagine toujours en la voyant une aquarelle d'Hugo Pratt où à ses côtés le "petit maltais" apparaîtrait, connaisseur des mystères de l'Orient, ce poème de Mac Orlan qui parle avec nostalgie d'une "Marie Dominique", ... Qui voulu faire notre bonheur, en m'faisant passer sous la toise, dans l'vieux Cholon ou bien ailleurs... ou encore cette chanson mélancolique évoquant l'opium, poison de rêve, fumée qui monte au ciel, et qui nous élève au paradis artificiel... Que tous les marsouins chantent les soirs de blues, loin de leur famille.
Tao Okamoto est devenue top model et tout le monde connait à présent la "petite" japonaise. Pourtant dans ce monde branché de la mode elle trimballe pour moi toute une imagerie merveilleuse et envoutante...
"Dans le port de Saïgon
il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l'entrepont,
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.
Opium, poison de rêve
Fumée qui monte au ciel,
C'est toi qui nous élève
Au paradis artificiel.
je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée,
Parfois j'ai son image
Dans un nuage de fumée.
Et le soir au port falot
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour.
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise,
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d'amour.
Puisqu'on dit que le bonheur
N'existe pas sur la terre,
Puisse l'aile de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Au paradis enchanteur
Plein de merveilleux mensonges
Où dans l'ivresse de mes songes
J'ai laissé prendre mon coeur."
Photos: Tao Okamoto
Paroles: Marie Dominique - Extrait - Pierre Mac Orlan
Opium - Charlys et Guy d'Abzac
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