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Les Affranchies

Moïra - chapitre 3

7 Janvier 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Nouvelles et petites histoires, #Moïra

News - Carrie Anne Moss TrinityArrivé à Villacoublay, une voiture avec chauffeur nous attendait pour nous conduire à la Centrale. Beaucoup de mon appréhension du début avait disparue, même si je savais être en présence de la femme la plus dangereuse que je n'ai jamais côtoyé. La lecture de quelques unes des opérations qu'elle avait réalisé m'avait laissé un peu sceptique, mais entendu de sa bouche, sans vantardise et de façon très "technique" m'avait convaincu des hautes capacités professionnelles de cette fille.
A présent, dans les embouteillages parisiens, elle était redevenue la panthère noire avec laquelle j'avais eu l'impression d'embarquer 3 heures plus tôt à Dubrovnik...

Le Falcon venait de décoller et nous avions près de deux heures de vol devant nous avant de rejoindre Villacoublay. Déjà le soleil se couchait et nous gratifiait à travers les hublots de gauche d'un spectacle très photogénique. Dans l'ambiance feutrée de la cabine, Moïra s'était installée à son aise, les pieds sur la table. Je fis glisser le dossier vers elle, mais au lieu de le prendre et commencer à le lire, elle se leva avec nonchalance et vint s'asseoir à côté de moi.
-" Ca vous a étonné tout à l'heure que je vous demande un peu de temps pour aller me faire couper les cheveux?
- Oui....J'avoue, je ne m'y attendais pas.
- C'est toujours comme ça quand je reviens à la civilisation. J'ai besoin de ça. Ça m'excite et m'ouvre l'appétit."
En disant cela elle se penchait davantage sur moi. Sans même me laisser la chance d'une quelconque initiative, elle posa une main sur mon pantalon et plaqua ses lèvres sur ma bouche. Bêtement je songeais à l'équipage, m'inquiétant de savoir si depuis le poste de pilotage on pouvait nous voir. Avec une habileté stupéfiante Moïra avait réussi à défaire ma braguette et massait délicatement ma verge. Lorsqu'elle le jugea opportun, elle abandonna mes lèvres et m'ordonna de baisser mon pantalon. Subjugué comme un chien de prairie devant un crotale je m'exécutais. La fellation qu'elle entrepris paraissait davantage dédiée à son plaisir. J'osais porter ma main sur les cheveux courts de sa nuque et le grognement qu'elle émit à ce moment là me fit comprendre qu'elle appréciait. Subitement elle s'écarta, défie son pantalon à son tour et lâcha dans un souffle:
-" Baise moi!"
Nous nous lançâmes dans une étreinte aussi sauvage que vigoureuse qui trouva son paroxysme au bout de quelques minutes dans un double râle un peu bestial.
Il lui fallu moins de temps qu'à moi pour reprendre son souffle. Elle se rhabilla rapidement et retrouva sa place de l'autre côté de la tablette, les jambes allongées et les pieds sur le bord du hublot.
-" N'allez pas vous monter le bourrichon hein? Ça fait juste partie de ma remise en condition post-opérationnelle on va dire."
Je ne pu m'empêcher de sourire en admirant sa maîtrise des expressions idiomatiques de la langue française. Elle se plongea dans la lecture du dossier, me laissant tout le loisir de l'observer. Cette étreinte avait été comme un rêve, un fantasme dont il ne restait rien, et je mourrai à nouveau d'envie de glisser mes doigts à travers ses cheveux noirs, brillants et si courts par endroit. Mais l'intermède était terminé et les choses que nous avions à traiter tellement graves qu'elles requéraient toute notre concentration.

A suivre...
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