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Les Affranchies

Mauvais genre

23 Septembre 2013 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Emma Sjoberg Francis Giacobetti

Je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais je suis fasciné par l'androgyne, expression vivante d'un rêve mythologique et promesse d'une humanité apaisée. Si? Je l'ai déjà dit? Bon ok!

Pourtant aujourd'hui l'androgyne est presque devenu un style. On en arrive à confondre un peu les choses et à qualifier d'androgyne n'importe quelle fille aux cheveux courts qui s'habillerait avec les fringues de son petit frère. Mais là encore, j'aime bien appeler un chat un chat et de temps en temps remettre l'église au milieu du village.

Mon androgyne préférée, modèle et archétype du genre, la danoise Freja Beha Erichsen a les cheveux trop longs et porte des robes qui font rêver. Personne ne pourrait contester son statut d'être mythologique, indécis entre le masculin et le féminin, femme raffinée exultant dans un corps de garçon fragile. Et c'est cet équilibre parfait entre les genres qui en font un modèle.

Dans la même famille il y aurait Erika Linder ou Casey Legler dont la balance penche méchamment vers le masculin qu'elles revendiquent, non pas parce qu'elles portent les cheveux très courts mais parce que leur caractère les emmène vers ces limites.

La mode joue le jeu. Mieux qu'avant. Emma Sjoberg avait cette moue masculine, les traits larges, les épaules de ses ancêtres vikings. Mais dans les années 70/80, cette blonde suédoise aux cheveux courts ne jouait pas l'ambiguité. Au contraire cela aurait plutôt été le contraire, cherchant par tout les moyens à revenir vers plus de féminité pour "gommer" son allure très typée. Aujourd'hui la féminité, définitivement, n'est pas dans le vêtement ou la coupe de cheveux et personne ne cherche à se mentir. Les cheveux courts ne font pas l'androgyne (pas plus qu'ils ne sont un indicateur d'orientation sexuelle).

Tout ça pourrait me faire conclure que la longueur des cheveux, là encore et comme pour tout, n'y est pour rien, histoire de rassurer celles qui auraient peur de se transformer en garçon en allant chez le coiffeur... Non, j'déconne!

 

Photo: Francis Giacobetti

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