Le sapin et les boules
18 Décembre 2012 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi
J'aurais largement pu considérer que ma vie était belle, coq en pâte materné par deux femmes dont le corps était aussi parfait à mes yeux que l'esprit. Frida soignait mon âme et avait ces derniers temps la blondeur et la coupe d'un officier prussien quant à Laora, la bella ragazza, elle était parvenue à une jolie coupe au carré qui immanquablement me faisait penser à la Valentina de Crepax et savait partager ses faveurs et son corps au gré de ses envies...
Malgré ce tableau idyllique, l'approche de Noël me rendait grincheux. Nous n'étions pas veritablement une famille et mes deux égéries avaient prévu de rejoindre leurs origines pour attendre l'arrivée de l'Enfant Divin, qui dans un chalet du Tyrol, qui au coeur du vieux Milan...
Ma Psy "- Zi du feux che de brete ma kollekzion de vilms porno? Puizque tu es kéri, tu tefrais abbrézier!
Laora - Ma che c'est oune idée terrible no? Tou fais la coure pendant la semaine et au rétour on fait la partouze..."
Je m'étais donc retrouvé, seul, avec une collection "cuir et fouet" de chez Démonia et l'intégrale de Rocco Siffredi. Pourtant, comme le soulignait Frida, je semblais être guéri de ma dilection pour les femmes aux cheveux courts et il était temps de mettre à l'épreuve ce nouveau moi même.
Avant de me jeter dans le Gai Paris et les mystères de la place Blanche, je décidais donc de faire une petite cure de quelques classiques du cinéma aux héroïnes pulpeuses et choucroutées.
A l'évocation de ces deux qualificatifs la première idée qui me vint fut de regarder Barbarella, un nanar des années 60 avec la très jolie Jane Fonda dans le rôle titre.
Reclu dans ma garçonnière, un pot d'Häagen Dazs à portée de main et alors même que je tentais de me nourrir de la plastique généreuse de la blonde affriolante à la poursuite du docteur Durand Durand, des images se superposaient dans mon esprit, remplaçant cette Jane Fonda là, par celle de La Curée, cette scène où la très belle Renée Saccard se fait couper les cheveux et où, lentement, les ciseaux tranchent les boucles blondes, faisant basculer le destin de l'héroïne.
Pire encore, de fil en aiguille j'en arrivais à voir Barbarella sous les traits de Klute, la prostituée avec son inimitable shag haircut
Autant dire qu'à ce stade une sévère dépression me guettait... Le constat était sans appel: gros nichons et fesses callipyges ne parvenaient pas à m'émouvoir. Choucroutes et Science Fiction non plus.
Photo: Michael Thomson
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