Sans complexe - Un portrait de Virginie
2 Janvier 2019 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait
Il serait trop facile de croire que seules les mannequins, les actrices en mal de statuette ou les artistes en général peuvent se permettre un look forcément décalé, extrême, provocateur et osé. Le quotidien de Virginie est sûrement moins glamour que celui de Kat Ginsburg, mais certainement pas moins passionnant.
C'est à 15 ans que la collégienne fait une entrée triomphante dans le monde des Femmes Aux Cheveux Courts. Alors que certaines pourraient considérer cela comme une chance ou une bénédiction, elle, vit un peu comme une contrainte sa chevelure drue, abondante, épaisse et cela lui pèse. Elle se souvient encore avec bonheur de cette première douche prise après la coupe et de la légèreté nouvelle de sa "petite" tête.
Suivront quelques années d'errance, à différentes longueurs, avec et sans mèche sur le front, naturelle ou blonde platine, jusqu'à l'incontournable coupe "au bol". A la coiffeuse de l'adolescence à succédé le salon Rock'Hair du boulevard Beaumarchais, un temps, puis d'autres. C'est un jour, dans l'un d'eux, qu'elle décide, il y a 5 ans, de tout raser. Enorme kif!
Son compagnon, qui à l'inverse, laisse pousser ses cheveux très longs, adore. La famille de son côté a toujours montré beaucoup de souplesse dans le domaine capillaire et cette nouvelle tête est assez bien accueillie. Tant et si bien que depuis, une ou deux fois par mois, Virginie "se coiffe à la tondeuse". Mais voilà, la coupe à 35€, tondeuse ou pas, c'est carrément abusé. Alors pendant un temps elle le fait elle même ou s'en remet au talent d'un pote, adepte du même style. Jusqu'à ce qu'elle découvre dans son voisinage, un "boui-boui" comme elle dit gentiment, où le coiffeur pakistanais s'occupe de son dégradé pour 10€.
Même si aujourd'hui le regard des autres l'indiffère, elle n'en a pas moins conscience de toutes les interrogations que peut soulever son allure déterminée. Elle est volontiers militante, les milieux associatifs elle connait bien et son métier d'éducatrice la mettent souvent au contact d'une jeunesse qui, si on y fait rien, reproduit facilement tous les travers et souvent les pires, d'un sexisme patriarcal. Son exemple est alors le parfait contrepied à tous les préjugés. Sa patience et sa gentillesse font le reste...
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