La belle Hélène
Publié le 15 Octobre 2017
Aaaah Hélène! Je me souviens d'elle comme si c'était hier, petit bout de femme un peu androgyne, les cheveux courts surement, qui ravissait les âmes en racontant Chopin sur son clavier...
Séduit, bien sûr, comment ne le serait-on pas devant ce regard bleu et profond comme un glacier islandais, plissé par un sourire de madone. Une image qui cache assez bien la vitalité, l'hyperactivité, la violente passion que la virtuose démontre pour son art et pour le monde.
Petit à petit, la jeune adulte a gommé cette allure androgyne. La jeune femme, la femme qu'elle est devenue, les cheveux plus longs, parfois trop longs, s'accordait à la classe discrète et de bon goût qu'impose sa notoriété mondiale.
Et puis soudain la cinquantaine s'approche... Déjà. Pianiste de renommée mondiale, fondatrice d'un conservatoire du loup aux USA, romancière reconnue, mère adoptive des deux enfants de son compagnon, Hélène Grimaud prend un tournant. Et je la découvre, il y a quelques jours, blonde, décolorée, les cheveux très courts, tel le tomboy qu'elle a toujours été finalement. Deux photos, à quelques jours d'intervalle, sur son compte Facebook. Deux photos qui suscitent des dizaines, des centaines de commentaires, comme si chacun, se revendiquant une parenté avec l'artiste, se devait de critiquer, en bien, mais plutôt en mal ce radical changement.
On l'imagine, les très conservateurs mélomanes ont du mal a digérer la coupe et la couleur mais le pire c'est qu'ils ne se gênent pas pour le dire
Décidément, même parmi les couches les plus évoluées de la société, les cons sont tous aussi cons
