Testament
13 Juillet 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses
Ne m'en veux pas, je crois que ma tendresse est épuisée. Je ne sais plus rien dire comme je le faisais avant et qui te faisait sourire. Je ne sais plus rien écrire, que des mots qui se bousculent et ne veulent rien dire. Tu vas partir, je le sais, et je suis incapable de te retenir, impotent, impuissant, invalide, imbécile...
En gardant ces années durant tout ces sentiments enfermés, j'ai cru que j'en aurai pour le reste de mes jours à les laisser s'échapper, goute à goute d'un sérum vital.
Mais le ru s'asséche. Mon coeur dans son abri de béton, à nouveau se dessèche. Toutes ces belles paroles, tout ces mots d'amour n'ont pas servi à le guérir, à peine à te séduire...
J'ai cru un moment m'être sauvé, avoir réussi en parlant de toi à devenir meilleur. Ces instants m'exaltaient, j'en avais presque les larmes aux yeux, j'ai parfois frôlé l'overdose et me moque toujours de ceux qui n'y comprennent rien.
Tu es toujours cette femme aux cheveux courts à qui personne n'avait songé raconter son histoire, celle qui croyait secret ce plaisir éprouvé de dévoiler sa jolie nuque, celle qui est assez forte pour faire, chaque jour, front aux idiots qui ne savent pas voir et qui croient comme des ânes, qu'en taillant ta chevelure tu abandonnes ta féminité...
Je t'aime encore, mais je ne suis plus bon à rien si je ne sais pas dire à quel point.
Ne pars pas tout de suite, laisse moi un peu d'espoir. Peut être que là, au fond du sarcophage de béton où mon coeur se protège, il reste un peu de cette tendresse à distiller...
Photo: Wendy Lehmann
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