Ras la frange
Publié le 31 Octobre 2014
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C'était comme un fantasme des mères de famille à une époque. Les copines de l'école qui y échappaient se comptaient sur les doigts de la main. Avec plus ou moins de bonheur ont retrouvait régulièrement les autres avec une frange qui leur barrait le front, souvent taillée trop court. Les plus chanceuses avaient droit au travail d'une professionnelle, mais la majorité devait s'en remettre au talent - ou pas - de leur génitrice, qui, en s'appliquant pourtant, dégageait en quelques coups de ciseaux assassins, le regard souvent balayé par des mèches trop longues mais qui ne l'étaient pas assez pour être emprisonnées dans la queue de cheval "réglementaire".
Aujourd'hui ce genre de supplice semble avoir disparu du monde de l'enfance, transformé comme par enchantement en un plaisir d'adulte.
Un style "graphic" qui revient comme une tendance, à la façon du carré de Louise Brooks ou de la coupe au bol. Une coupe dans la précision, millimétrée, où la netteté du coup de ciseau s'allie au fondu de la tondeuse... Peut être des souvenirs de petite fille?
Photos: Jean Louis David