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Les Affranchies

Un plaisir insoupçonné

11 Août 2014 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

Un plaisir insoupçonné

Dès le début, je m'étais posé la question de savoir pourquoi Laora insistait toujours pour que je l'accompagne chez le coiffeur. Les premiers temps j'ai imaginé qu'elle avait besoin d'être rassurée, inroduite dans le milieu, son coiffeur étant le mien par la même occasion, j'étais sa caution...

Imaginait-elle que j'éprouvais du plaisir à la voir, docile, livrer sa nuque à la tondeuse du coiffeur? Je lui fis comprendre qu'il n'en était rien, l'image était plaisante certes, mais elle n'avait pas du tout l'effet qu'elle imaginait. Pourtant elle persistait à me demander de l'accompagner. Souvent j'en profitais donc pour me faire coiffer également. Peut être était-ce elle qui profitait alors de cette vision, lorsqu'à mon tour je collais mon menton sur la poitrine pour me faire tondre?

Il y avait en effet dans son regard cette étincelle de lubricité que je connaissais bien et je sentais parfois qu'elle aurait sauté sur l'occasion si le coiffeur lui avait tendu son instrument pour qu'elle oeuvre à sa place. Cette constatation ayant été confirmée à plusieurs reprises, je mis, à mon habitude, les pieds dans le plat.

Moi "- Dis donc darling, tu crois que je n'ai pas remarqué ton regard malicieux et ton oeil lubrique quand on est chez le coiffeur toi et moi?

Laora - Ma qu'est ce qué cé loubrique? Et pouis arrête j'ai mon jardin sécret no?

Moi - Comment? Toi, un jardin secret? Tu te moques de moi non? Tu es la personne la plus impudique que je connaisse... Je suis sur que tu rêves de couper des cheveux. Aller! Avoue!

Laora - Pffft tou es jouste oune broute... Jé voulais pas lé dire parce que quelqué part c'est bizarre no? Ma jé trouve qué c'est essitant... Ma si on mé démande jé pourrais pas lé faire, parce qué j'aurais trop peur dé lé faire mal. Cé terrible no?... Ma c'est comme la fascination"

Cet aveu me laissait stupéfait. Laora, libre, insouciante, sans aucun tabou, me révélait presque honteuse que cela l'excitait de voir une tondeuse glisser à travers une masse de cheveux, ce qui certainement relève d'un simple fétichisme, alors qu'elle est capable de tenir une discussion le plus naturellement du monde sur sa bisexualité, la sodomie ou la fellation.

Sans aucun doute, la révélation de cette "perversité" chez mon chevreau des Dolomites, allait donner une nouvelle sorte de piment à nos petits jeux...

Photo: Emily Wroe et Cole Mohr par Cass Bird

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